Fontaines D.C.
Paris [Le Bataclan] - dimanche 10 novembre 2019 |
Ça fait toujours bizarre de retourner au Bataclan un mois de novembre, à trois jours du quatrième anniversaire de ce que vous savez. Heureusement, la musique de Fontaines D.C. n'est pas du genre mélancolique ou contemplatif. Avec ces Irlandais, ça envoie du bois. Avec la première partie également : Altered Hours est un quintet irlandais qui navigue entre Sonic Youth et My Bloody Valentine, mais leur goût de la dissonance brutale les rapproche plus des pionniers de la scène noise irlandaise (Girl Band) que du post-punk éclectique de la tête d'affiche. Et c'est sans doute ce qui me laisse de marbre vis-à-vis de ce groupe. Ça, mais aussi des compos taillées à la serpe et une chanteuse entre Marianne Faithfull et Patti Smith qui jure un peu avec le style musical.
La tête d'affiche se fait attendre un long moment, au point d'assister à un événement devenu extrêmement rare depuis l'institutionnalisation du rock : une demi-heure de retard sur l'horaire officiel. Après la diffusion d'un morceau des Pogues pour électriser la foule, cinq jeunes aux looks hétéroclites débarquent sur scène, un peu hésitants. Après une intro interminable, le chanteur se lance dans le grand bain. Il se dandine comme un rappeur, une main dans la poche et une chaîne autour du cou, et semble osciller entre rage et timidité, notamment lorsqu'il cogne frénétiquement son pied de micro contre le sol. Dès le premier morceau, le public tout acquis à la cause lance un pogo géant dans la fosse. Pourtant, malgré les efforts et l'attitude résolument punk de ces irlandais, je suis un chouïa déçu par l'incarnation live de cet excellent album. Le producteur semble avoir bien bossé pour domestiquer cette musique rêche sans en perdre l'énergie. Mon morceau préféré de l'album, "Television Screens", n'est pas aussi mélodique et puissant sur scène. Comme sur l'album, la ballade irlandaise est jolie mais un peu longuette, même si c'est l'occasion pour mon acolyte 17 seconds de me faire la démonstration de l'option "briquet" de l'application Digitick. Les morceaux les plus efficaces sur scène - et ceux qui font le bonheur des slammeurs - sont soit des morceaux monocordes instaurant une sorte de transe à la manière de The Fall, mais en plus rapide et plus intense ("Too Real", ou le surpuissant "Hurricane Laughter"), soit des tubes rentre-dedans comme "Boys In A Better Land", qui est définitivement ma chanson garage-punk de l'année.
Au bout d'une petite heure de set, les cinq gamins se font la malle. Ils ont une sacrée niak, mais encore une bonne marge de progression, s'ils arrivent à apprivoiser l'énergie brute qui se dégage de leur musique, et si les petits cochons de la renommée fulgurante ne les dévorent pas tout crus.
La tête d'affiche se fait attendre un long moment, au point d'assister à un événement devenu extrêmement rare depuis l'institutionnalisation du rock : une demi-heure de retard sur l'horaire officiel. Après la diffusion d'un morceau des Pogues pour électriser la foule, cinq jeunes aux looks hétéroclites débarquent sur scène, un peu hésitants. Après une intro interminable, le chanteur se lance dans le grand bain. Il se dandine comme un rappeur, une main dans la poche et une chaîne autour du cou, et semble osciller entre rage et timidité, notamment lorsqu'il cogne frénétiquement son pied de micro contre le sol. Dès le premier morceau, le public tout acquis à la cause lance un pogo géant dans la fosse. Pourtant, malgré les efforts et l'attitude résolument punk de ces irlandais, je suis un chouïa déçu par l'incarnation live de cet excellent album. Le producteur semble avoir bien bossé pour domestiquer cette musique rêche sans en perdre l'énergie. Mon morceau préféré de l'album, "Television Screens", n'est pas aussi mélodique et puissant sur scène. Comme sur l'album, la ballade irlandaise est jolie mais un peu longuette, même si c'est l'occasion pour mon acolyte 17 seconds de me faire la démonstration de l'option "briquet" de l'application Digitick. Les morceaux les plus efficaces sur scène - et ceux qui font le bonheur des slammeurs - sont soit des morceaux monocordes instaurant une sorte de transe à la manière de The Fall, mais en plus rapide et plus intense ("Too Real", ou le surpuissant "Hurricane Laughter"), soit des tubes rentre-dedans comme "Boys In A Better Land", qui est définitivement ma chanson garage-punk de l'année.
Au bout d'une petite heure de set, les cinq gamins se font la malle. Ils ont une sacrée niak, mais encore une bonne marge de progression, s'ils arrivent à apprivoiser l'énergie brute qui se dégage de leur musique, et si les petits cochons de la renommée fulgurante ne les dévorent pas tout crus.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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