Sonic Youth
Bad Moon Rising |
Label :
Homestead |
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Troisième album de Sonic Youth, "Bad Moon Rising" oscille allègrement et ingénieusement entre no-wave, punk, post-trash et rock expérimental.
"Intro", magnifique harmonie de guitares lancinantes, introduit le très noir "Brave Men Run (In My Family)" oscillant entre folie explosive et bien-être aberrant, avec son groove implacable et inquiétant, ses guitares émouvantes et tendues. S'enchaînent le glauque et pesant "Society Is A Hole", au calme fragile et dérangeant, et le terrifiant "I Love Her All The Time", entre déclaration d'amour trash et cauchemar romantique apocalyptique. Puis "Ghost Bitch" peint un paysage larsennique inquiétant, avant de balancer sa dynamique maudite et impitoyable, prolongée dans le douloureux et terrifiant "I'm Insane". Le voyage sonique se poursuit dans l'au-delà, avec le troublant "Justic Is Might", perforant et perfide. C'est alors que l'inimaginable se produit : le chef-d'oeuvre de tension et de groove, de puissance et d'appréhensions, de peur et d'énergie, d'angoisse et de dynamique, l'inénarrable "Death Valley '69" chantée avec Lydia Lunch, chanson machiavélique à la force surhumaine. Le cauchemar devient mystique, avec "Satan Is Boring", morceau brûlant venu du fin fond de l'enfer. On refait surface sur Terre, avec "Flower", d'où jaillissent tension féminine et malaise intestinal infernal. Heureusement pour notre santé mentale et nos nerfs, un semblant de calme apparaît, avec l'étrange mais bienfaiteur "Halloween". Mais c'est finalement le terrifiant "Echo Canyon", mauvais rêve sonique, qui conclut "Bad Moon Rising" dans une tension surprenante et malsaine.
"Bad Moon Rising" est un réel chef-d'oeuvre : terrifiant, innovant, surprenant, inquiétant... à l'image de sa pochette.
"Intro", magnifique harmonie de guitares lancinantes, introduit le très noir "Brave Men Run (In My Family)" oscillant entre folie explosive et bien-être aberrant, avec son groove implacable et inquiétant, ses guitares émouvantes et tendues. S'enchaînent le glauque et pesant "Society Is A Hole", au calme fragile et dérangeant, et le terrifiant "I Love Her All The Time", entre déclaration d'amour trash et cauchemar romantique apocalyptique. Puis "Ghost Bitch" peint un paysage larsennique inquiétant, avant de balancer sa dynamique maudite et impitoyable, prolongée dans le douloureux et terrifiant "I'm Insane". Le voyage sonique se poursuit dans l'au-delà, avec le troublant "Justic Is Might", perforant et perfide. C'est alors que l'inimaginable se produit : le chef-d'oeuvre de tension et de groove, de puissance et d'appréhensions, de peur et d'énergie, d'angoisse et de dynamique, l'inénarrable "Death Valley '69" chantée avec Lydia Lunch, chanson machiavélique à la force surhumaine. Le cauchemar devient mystique, avec "Satan Is Boring", morceau brûlant venu du fin fond de l'enfer. On refait surface sur Terre, avec "Flower", d'où jaillissent tension féminine et malaise intestinal infernal. Heureusement pour notre santé mentale et nos nerfs, un semblant de calme apparaît, avec l'étrange mais bienfaiteur "Halloween". Mais c'est finalement le terrifiant "Echo Canyon", mauvais rêve sonique, qui conclut "Bad Moon Rising" dans une tension surprenante et malsaine.
"Bad Moon Rising" est un réel chef-d'oeuvre : terrifiant, innovant, surprenant, inquiétant... à l'image de sa pochette.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Shape104 |
A sa sortie, "Bad Moon Rising" ne comportait que 8 titres ; ce n'est que lors de sa première réédition sur Blast First que lui fûrent rajoutés ses 4 derniers morceaux : "Satan Is Boring", "Flower", "Halloween" et "Echo Canyon".
"Bad Moon Rising" a été réédité tel quel en 1995 chez Geffen.
"Bad Moon Rising" a été réédité tel quel en 1995 chez Geffen.
Posté le 28 juillet 2004 à 08 h 04 |
Après Confusion Is Sex en 1983 qui est à tendance punk, ils font ressurgir dans ce deuxième album plus que jamais leurs instincts hippies sous forme expérimentale, en cette année 1985 que Kim Gordon qualifie comme étant la fin ultime du mouvement (hippie) !
Il s'écoute d'un bout à l'autre comme on lirait un livre, un bruit de fond faisant les jonctions entre différents morceaux pour relier les chapitres de cette oeuvre.
Guitares toujours aussi dissonantes et désaccordées, batterie expérimentale et mystérieuse.
Album le plus étrange et le moins abordable, non pour autant dénué de qualité et de génie propres à Sonic Youth.
Il s'écoute d'un bout à l'autre comme on lirait un livre, un bruit de fond faisant les jonctions entre différents morceaux pour relier les chapitres de cette oeuvre.
Guitares toujours aussi dissonantes et désaccordées, batterie expérimentale et mystérieuse.
Album le plus étrange et le moins abordable, non pour autant dénué de qualité et de génie propres à Sonic Youth.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 29 octobre 2005 à 17 h 32 |
Après l'excellent Confusion Is Sex, Sonic Youth continue à défricher, préciser sa démarche et éclaircir un peu plus son propos, sans s'éloigner pour autant de ce coté aventureux, expérimental, qui caractérise leur son et en fait toute la force.
"Intro" le bien nommé offre un court mais bon moment instrumental de guitares obsédantes, puis ces dernières montent en intensité pour construire la superbe intro de "Brave Men Run (into my family)", auquel la voix de Kim offre une légère accalmie en même temps que ces grattes retombent en intensité pour achever le morceau sereinement puis sous la forme de larsens ... qui introduisent "Society Is A Hole", le titre suivant. Ces larsens s'accompagnent alors de notes plus claires auxquelles se joint la voix de Thurston qui chante posément avant de laisser les six-cordes finir, sur ces mêmes notes égrenées tranquillement puis 'mariées' aux larsens.
On s'aperçoit alors que ce sont ces guitares qui relient les morceaux entre eux, la superbe "I Love Her All The Time" arrivant dans la continuité. Ce titre se résume d'ailleurs à une lente montée instrumentale sur laquelle flotte la voix lente de Thurston, les instruments s'entrechoquant alors pour donner un feu d'artifice noise entre furie et quiétude, qui retombe pour revenir à l'ambiance de départ : une réussite totale !
"Ghost Bitch" met en avant ces fulgurances et ces effets sur les guitares pour entourer de fort jolie manière le chant de Kim, de même que "I'm Insane" pour Thuston, qui chante alors de façon plus urgente en même temps que le tempo sort de sa "léthargie".
"Justice Is Might" est également 'habillé' par ses effets instrumentaux et une batterie plus présente ... pour se finir sur .... une gerbe de larsens.
"Death Valley '69" lui succède et là, surprise, on a droit à un morceau presque facilement abordable, dans le sens ou les séquences noise s'effacent au profit de guitares plus classiquement rock et d'un rythme moins haché. Et la voix de Lydia Lunch apporte le petit plus qui fait de ce morceau un classique du groupe en même temps qu'il constitue une 'échappée' très réussie.
"Satan Is Boring" marque le retour de l'expérimentation, sur une voix ... Satanique émanant de l'organe vocal de Thurston, une batterie tout en roulements et des guitares jouées de façon peu conventionnelles, comme pour rappeler que chez Sonic Youth, on ne fait pas dans le 'grand public'.
Avec "Flower", on revient à une ambiance plus posée, crépusculaire, un tapis de guitares lancinantes, bruitistes mais sans réel excès, accompagnant la voix de Kim.
Puis "Halloween" voit celle-ci chanter de façon plus vindicative, la montée sonore étant cette fois commandée par la batterie à laquelle se joignent des guitares que décidément, on ne peut entendre que chez Sonic Youth et qui constituent l'un des éléments prépondérants du son de ce groupe inclassable et incontournable.
Superbe réussite.
"Intro" le bien nommé offre un court mais bon moment instrumental de guitares obsédantes, puis ces dernières montent en intensité pour construire la superbe intro de "Brave Men Run (into my family)", auquel la voix de Kim offre une légère accalmie en même temps que ces grattes retombent en intensité pour achever le morceau sereinement puis sous la forme de larsens ... qui introduisent "Society Is A Hole", le titre suivant. Ces larsens s'accompagnent alors de notes plus claires auxquelles se joint la voix de Thurston qui chante posément avant de laisser les six-cordes finir, sur ces mêmes notes égrenées tranquillement puis 'mariées' aux larsens.
On s'aperçoit alors que ce sont ces guitares qui relient les morceaux entre eux, la superbe "I Love Her All The Time" arrivant dans la continuité. Ce titre se résume d'ailleurs à une lente montée instrumentale sur laquelle flotte la voix lente de Thurston, les instruments s'entrechoquant alors pour donner un feu d'artifice noise entre furie et quiétude, qui retombe pour revenir à l'ambiance de départ : une réussite totale !
"Ghost Bitch" met en avant ces fulgurances et ces effets sur les guitares pour entourer de fort jolie manière le chant de Kim, de même que "I'm Insane" pour Thuston, qui chante alors de façon plus urgente en même temps que le tempo sort de sa "léthargie".
"Justice Is Might" est également 'habillé' par ses effets instrumentaux et une batterie plus présente ... pour se finir sur .... une gerbe de larsens.
"Death Valley '69" lui succède et là, surprise, on a droit à un morceau presque facilement abordable, dans le sens ou les séquences noise s'effacent au profit de guitares plus classiquement rock et d'un rythme moins haché. Et la voix de Lydia Lunch apporte le petit plus qui fait de ce morceau un classique du groupe en même temps qu'il constitue une 'échappée' très réussie.
"Satan Is Boring" marque le retour de l'expérimentation, sur une voix ... Satanique émanant de l'organe vocal de Thurston, une batterie tout en roulements et des guitares jouées de façon peu conventionnelles, comme pour rappeler que chez Sonic Youth, on ne fait pas dans le 'grand public'.
Avec "Flower", on revient à une ambiance plus posée, crépusculaire, un tapis de guitares lancinantes, bruitistes mais sans réel excès, accompagnant la voix de Kim.
Puis "Halloween" voit celle-ci chanter de façon plus vindicative, la montée sonore étant cette fois commandée par la batterie à laquelle se joignent des guitares que décidément, on ne peut entendre que chez Sonic Youth et qui constituent l'un des éléments prépondérants du son de ce groupe inclassable et incontournable.
Superbe réussite.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 novembre 2005 à 19 h 45 |
Bad Moon Rising est le second "vrai" album de Sonic Youth ; en réalité il est le quatrième ( Sonic Youth, Confusion is Sex et Sonic Death viennent avant ). L'ambiance sombre de Confusion is Sex est conservée, mais pas dans le même sens: là ou Confusion is Sex est plutôt violent , Bad Moon Rising serait plutôt "nocturne". Le disque commence par sept morceaux enchaînés (en fait, il y a un petit vide entre deux d'entre eux, mais ils sont malgré tout enchaînes), suivis par le single Death Valley '69 avec Lydia Lunch , et enfin, 4 morceaux bonus. L'album démarre sur une magnifique introduction que l'on doit aux guitares de Thurston Moore et Lee Ranaldo ; les morceaux s'enchaînent ensuite, en accélérant, ralentissant, montant, descendant, changeant d'ambiance, etc. Ainsi, même si les pistes sont divisées en sept, on a en fait l'impression d'avoir affaire à un unique morceau d'une trentaine de minutes, contenant sept parties différentes... L'enchaînement entre I Love Her All The Time et Ghost Bitch se fait dans un vide sonore (changement de face du vinyle?) qui en fait est dans le morceau... Ghost Bitch commence ainsi pendant un certain temps avec des larsens succédant à des silences, des silences succédant à des larsens, etc ; jusqu'à ce que la voix de Kim Gordon commence à prononcer quelques mots... Une batterie "guerrière" (on dit aussi "industrielle" :D ) apparaît, suivies par les guitares... Au bout d'un moment tout s'arrête, sauf le chant, et... on passe au morceau suivant, I'm Insane ... Après la fin de l'enchaînement apparaît, après une pause d'une dizaine de secondes, le mythique single Death Valley '69, réalisé avec Lydia Lunch. Viennent ensuite les 4 morceaux bonus... Le premier d'entre eux, Satan is Boring, est le seul morceau un peu en-dessous du disque. Il porte plutôt bien son nom, car au bout d'un certain temps il est en effet quelque peu fatiguant ... Les deux morceaux suivants, Halloween et Flower (leur ordre est inversé sur la tracklist), sont très réussis ; le premier renforce l'atmosphère nocturne du disque, tandis que le second mélange la violence de Confusion is Sex et l'ambiance de Bad Moon Rising. Quant au dernier morceau, Echo Canyon (il n'est pas listé sur la tracklist), il s'agit en fait d'un collage sonore... Il représente en quelque sorte la conclusion du disque, en se finissant par un bruit de fermeture éclair que l'on referme. Sonic Youth signe un deuxième album parfait ; malgré le petit point faible qu'est Satan is Boring, le reste rattrape largement ; les sept premières pistes sont toutes géniales et presque tous les morceaux suivants sont réussis...
Intemporel ! ! ! 20/20
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