Sonic Youth
Ciccone Youth The Whitey Album |
Label :
Enigma |
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Sonic Youth, avec "Ciccone Youth The Whitey Album" propose une alternative, un produit sonique résolument différent. De quoi ? De tout.
Pour certains, "Ciccone Youth The Whitey Album" est une vaste blague, un foutage de gueule, ou encore carrément une erreur discographique. Pour d'autres, "Ciccone Youth The Whitey Album" est une expérience intéressante et enrichissante, une sorte de disque concept décalé et osé.
En effet, les 17 plages (de sable fin) que comportent ce disque mélangent allègrement expérimentation sonique de toutes sortes, que ce soit sur le fond (morceaux ambiants, silences, mais aussi des reprises de Madonna !) ou sur la forme (guitares et larsens, mais aussi électronique et boîte à rythmes). Du tube "Mac Beth" terriblement groovy et inquiétant à une revisite de "Making The Nature Scene", en passant par "Into The Groovey" et "Addicted To Love", énormes tubes disco-grunge-lofi, "Ciccone Youth The Whitey Album" éveille tous les sens, et déchire tout, tout simplement.
Un hommage à Madonna ?
Pour certains, "Ciccone Youth The Whitey Album" est une vaste blague, un foutage de gueule, ou encore carrément une erreur discographique. Pour d'autres, "Ciccone Youth The Whitey Album" est une expérience intéressante et enrichissante, une sorte de disque concept décalé et osé.
En effet, les 17 plages (de sable fin) que comportent ce disque mélangent allègrement expérimentation sonique de toutes sortes, que ce soit sur le fond (morceaux ambiants, silences, mais aussi des reprises de Madonna !) ou sur la forme (guitares et larsens, mais aussi électronique et boîte à rythmes). Du tube "Mac Beth" terriblement groovy et inquiétant à une revisite de "Making The Nature Scene", en passant par "Into The Groovey" et "Addicted To Love", énormes tubes disco-grunge-lofi, "Ciccone Youth The Whitey Album" éveille tous les sens, et déchire tout, tout simplement.
Un hommage à Madonna ?
Excellent ! 18/20 | par X_Shape104 |
"Ciccone Youth The Whitey Album" a été réédité tel quel en 1993 chez Geffen.
Posté le 26 avril 2006 à 13 h 51 |
Ciccone Youth, mais qu'est-ce que c'est que ça ? La réponse est simple, il s'agit juste de Sonic Youth utilisant des samplers, des boites à rythmes, des scratchs... bref, les éléments importants de l'electro et du rap. En fait, pas seulement, on a plus l'impression que le groupe a ici essayé d'expérimenter tout ce qui lui est passé par la tête, ce qui donne un album très difficile à appréhender, mais composé dans sa grande majorité d'excellents morceaux. On trouve ici en vrac, trois reprises de hits pop de l'époque ("Into The Groove" présente -de façon justifiée- sur la compilation Screaming Fields Of Sonic Love, "Burnin' Up" de Madonna et "Addicted To Love" de Robert Palmer, enregistré dans une cabine de karaoké), un rap jouissif de Thurston Moore ("Tuff Titty Rap"), une sorte de délire de Lee Ranaldo ("Hi! Everybody", qui devrait en faire rire plus d'un), une plage de silence (sobrement intitulée "(silence)"), un poème de Lee Ranaldo lu par Steve Shelley ("Me & Jill"), une version electro/rap de "Making The Nature Scene" provenant de l'album Confusion Is Sex, mais surtout de très bonnes compositions débridées sautant dans tous les sens, etc...
Si le disque ne laisse pas présager le pire en s'ouvrant sur un "Needle-Gun" un peu trop déstructuré à mon goût (mais malgré tout sympa à écouter) et en continuant avec une piste de silence, l'excellent "G-Force", déstructuré lui aussi mais de meilleure qualité avec une Kim Gordon au top au chant rassure tout de suite après. L'album révélera de nombreuses merveilles au fil de l'écoute, notamment le génial "Platoon II" (en fait une version instrumentale de "G-Force" avec plus de mélodie), un très rock "March Of The Ciccone Robots", un "Hendrix Cosby" jouissif... mais surtout, les deux meilleurs morceaux de l'album: "Macbeth" et "Third Fig". Le premier est composé d'un riff de basse (ou de guitare ?) soutenu par une boite à rythme et par des guitares larsenisées dans le plus pur esprit Sonic Youth, enchaîné avec une mélodie de clavier à 4 notes finalement assez mélancolique (les larsens dans le fond confirment cette impression), à l'image de la superbe vidéo créée pour le morceau en 1995 à l'occasion de la compilation VHS Screaming Fields Of Sonic Love (à noter que l'album contient à sa toute fin une autre version de "Macbeth", où la mélodie de clavier ressort moins à l'avantage des guitares). "Third Fig" contient lui aussi des guitares, pas larsenisées cette fois mais jouant un ou deux motifs répétitifs dans le fond sonore, laissant en avant la boite à rythme structurant le morceau.
Le mot déstructuré correspond en fait très bien à l'album : on a l'impression que le groupe n'a pas fait attention à classer ses morceaux (le morceau "Hi! Everybody", où Lee Ranaldo explique le concept de l'album et souhaite la bienvenue à l'auditeur, n'est placé que sur la huitième piste), ou à chercher une quelconque ligne directrice, si ce n'est au niveau des instruments : l'album pourrait être considéré comme une sorte de fourre-tout, de porte-documents sous forme de CD : certaines pistes contiennent plusieurs morceaux, on entend une conversation entre Kim Gordon et une de ses amies à propos du groupe Dinosaur Jr, avant qu'elle ne laisse un message sur le répondeur de J Mascis et que ce dernier arrive dans la monstrueuse partie rock du morceau, avec un solo de guitare comme il sait le faire.
Après l'écoute, certains crieront à l'arnaque, d'autres à une '53 minutes inside joke' (citation d'un site web américain), mais les fans de Sonic Youth devraient trouver ici leur compte, ne serait-ce que pour le remix de "Making The Nature Scene", pour les joyaux dont regorge le disque et surtout parce qu'on retrouve ici le principal : l'esprit du groupe.
Il est par contre à regretter que le groupe n'ait pas inclus ici quelques bonus, car cela limite l'intérêt de cette réédition pour les possesseurs du disque original, et même si le disque contient déjà 19 morceaux (si l'on considère "(silence)" comme un morceau) répartis sur 17 pistes, l'ajout de **** présent sur la compilation Nothing Short Of Total War et de la version single de "Burnin' Up" (la version de l'album est en fait la démo où est uniquement présent Mike Watt, alors que la version single contient tout le groupe) aurait été apprécié. Mais bon, c'est pas trop grave non plus (woh, c'est quand même la classe de finir sa chronique comme ça !).
Si le disque ne laisse pas présager le pire en s'ouvrant sur un "Needle-Gun" un peu trop déstructuré à mon goût (mais malgré tout sympa à écouter) et en continuant avec une piste de silence, l'excellent "G-Force", déstructuré lui aussi mais de meilleure qualité avec une Kim Gordon au top au chant rassure tout de suite après. L'album révélera de nombreuses merveilles au fil de l'écoute, notamment le génial "Platoon II" (en fait une version instrumentale de "G-Force" avec plus de mélodie), un très rock "March Of The Ciccone Robots", un "Hendrix Cosby" jouissif... mais surtout, les deux meilleurs morceaux de l'album: "Macbeth" et "Third Fig". Le premier est composé d'un riff de basse (ou de guitare ?) soutenu par une boite à rythme et par des guitares larsenisées dans le plus pur esprit Sonic Youth, enchaîné avec une mélodie de clavier à 4 notes finalement assez mélancolique (les larsens dans le fond confirment cette impression), à l'image de la superbe vidéo créée pour le morceau en 1995 à l'occasion de la compilation VHS Screaming Fields Of Sonic Love (à noter que l'album contient à sa toute fin une autre version de "Macbeth", où la mélodie de clavier ressort moins à l'avantage des guitares). "Third Fig" contient lui aussi des guitares, pas larsenisées cette fois mais jouant un ou deux motifs répétitifs dans le fond sonore, laissant en avant la boite à rythme structurant le morceau.
Le mot déstructuré correspond en fait très bien à l'album : on a l'impression que le groupe n'a pas fait attention à classer ses morceaux (le morceau "Hi! Everybody", où Lee Ranaldo explique le concept de l'album et souhaite la bienvenue à l'auditeur, n'est placé que sur la huitième piste), ou à chercher une quelconque ligne directrice, si ce n'est au niveau des instruments : l'album pourrait être considéré comme une sorte de fourre-tout, de porte-documents sous forme de CD : certaines pistes contiennent plusieurs morceaux, on entend une conversation entre Kim Gordon et une de ses amies à propos du groupe Dinosaur Jr, avant qu'elle ne laisse un message sur le répondeur de J Mascis et que ce dernier arrive dans la monstrueuse partie rock du morceau, avec un solo de guitare comme il sait le faire.
Après l'écoute, certains crieront à l'arnaque, d'autres à une '53 minutes inside joke' (citation d'un site web américain), mais les fans de Sonic Youth devraient trouver ici leur compte, ne serait-ce que pour le remix de "Making The Nature Scene", pour les joyaux dont regorge le disque et surtout parce qu'on retrouve ici le principal : l'esprit du groupe.
Il est par contre à regretter que le groupe n'ait pas inclus ici quelques bonus, car cela limite l'intérêt de cette réédition pour les possesseurs du disque original, et même si le disque contient déjà 19 morceaux (si l'on considère "(silence)" comme un morceau) répartis sur 17 pistes, l'ajout de **** présent sur la compilation Nothing Short Of Total War et de la version single de "Burnin' Up" (la version de l'album est en fait la démo où est uniquement présent Mike Watt, alors que la version single contient tout le groupe) aurait été apprécié. Mais bon, c'est pas trop grave non plus (woh, c'est quand même la classe de finir sa chronique comme ça !).
Excellent ! 18/20
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