Sonic Youth
[Mats Gustafsson With Sonic Youth & Friends] Hidros 3 (To Patti Smith) |
Label :
Smalltown Supersound |
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Réalisé en collaboration avec Mats Gustafsson, ce Hidros 3 va faire du bruit, et ce de deux manières différentes. D'une part parce que les fans de Sonic Youth seront partagés : album expérimental génial pour les fans les plus accros, gros foutage de gueule pour ceux qui ont du mal avec certains disques du groupe.
D'autre part parce que ces neuf plages sans véritable titre, ne sont que bruit...
Difficile de trouver la moindre mélodie dans cette tambouille, il s'agit d'un disque ambiant, à classer à coté du Metal Music Machine de Lou Reed. On voit mal les musiciens répéter pour une telle musique : de l'impro, au delà du freestyle, du n'importe quoi... Le son qui sort de cette bonne heure ne traduit aucune émotion, juste un sentiment de malaise semblable au vertige tant le rythme, l'harmonie ou la chanson même en sont absents (pas de batterie ni de véritable chant).
Sensation renforcée par des apparitions de la voix de Kim Gordon qui, si elle est égale à elle-même, se complaît dans un chant totalement affranchi de son accompagnement, en ruminant n'importe quelle mélodie sans tempo apparent. Comme si elle enregistrait ses mots lors d'une grosse cuite... faut oser !
Du coup, on ne sait trop quoi penser de ce CD tordu proche de certaines productions solos de Thurston Moore, où il n'est même plus question de la musique du groupe et de la dissonance, plutôt de traitement sonore (il est certain que cet album ne sera jamais représenté sur scène). Il faut vraiment être enthousiaste pour se taper un tel album (et je suppose que toute personne qui l'achète doit se sentir un minimum arnaquée).
L'Atonale n'est pas à la portée de tout le monde, tellement il a toujours été déstabilisant. Ici le but est atteint.
D'autre part parce que ces neuf plages sans véritable titre, ne sont que bruit...
Difficile de trouver la moindre mélodie dans cette tambouille, il s'agit d'un disque ambiant, à classer à coté du Metal Music Machine de Lou Reed. On voit mal les musiciens répéter pour une telle musique : de l'impro, au delà du freestyle, du n'importe quoi... Le son qui sort de cette bonne heure ne traduit aucune émotion, juste un sentiment de malaise semblable au vertige tant le rythme, l'harmonie ou la chanson même en sont absents (pas de batterie ni de véritable chant).
Sensation renforcée par des apparitions de la voix de Kim Gordon qui, si elle est égale à elle-même, se complaît dans un chant totalement affranchi de son accompagnement, en ruminant n'importe quelle mélodie sans tempo apparent. Comme si elle enregistrait ses mots lors d'une grosse cuite... faut oser !
Du coup, on ne sait trop quoi penser de ce CD tordu proche de certaines productions solos de Thurston Moore, où il n'est même plus question de la musique du groupe et de la dissonance, plutôt de traitement sonore (il est certain que cet album ne sera jamais représenté sur scène). Il faut vraiment être enthousiaste pour se taper un tel album (et je suppose que toute personne qui l'achète doit se sentir un minimum arnaquée).
L'Atonale n'est pas à la portée de tout le monde, tellement il a toujours été déstabilisant. Ici le but est atteint.
Moyen 10/20 | par X_YoB |
Posté le 27 juillet 2006 à 00 h 06 |
Il fait peur ce disque, même très peur... On était en droit de se demander ce que pourrait bien donner une collaboration entre deux monstres sacrés ou sacrés monstres c'est au choix : d'un côté la bande des cinq (O'Rourke participe à la fête), de l'autre le sax fou de Gustafsson ! Avant de donner un avis trop hâtif, il est nécessaire de rappeler les conditions d'enregistrement de cette non musique.
Car il s'agit bien de non musique. En fait ils sont neuf : Thurston Moore, Lee Ranaldo, Steve Shelley, Loren Mazzacane Connors, David Stackenäs, Kim Gordon, Lindha Kallerdahl, Lotta Melin, Mats Gustafsson et Jim O'Rourke. Il s'agit d'une installation sonore, chacun est isolé et n'entend pas ce que jouent les autres... un cordon barre le passage au public, il précise 'merci de ne pas toucher aux musiciens'... O'Rourke est en face avec une console et 'dirige' le tout. Le ton est donné, c'est au choix une nouvelle incursion pour les new-yorkais dans le monde de l'art contemporain, ou une forme poussée de masturbation mentale...
La vérité se situe peut-être à mis chemin : conceptuellement ce genre de performance pose de nombreuses questions : la relation du public au musicien, le musicien en tant qu'objet (ici exposé), sa place au sein d'un groupe etc... Le problème reste que le passage sur disque ne transcrit pas nécessairement (c'est le cas ici) l'émotion ou l'énergie de la performance. L'aridité certaine de l'enregistrement n'encourage pas vraiment à la réflexion. Reste un témoignage tangible de la rencontre mais aussi une certitude, tant qu'ils continueront à s'investir dans ce genre de projet, les quatre de New York apporteront de l'eau à leur propre moulin.
Car il s'agit bien de non musique. En fait ils sont neuf : Thurston Moore, Lee Ranaldo, Steve Shelley, Loren Mazzacane Connors, David Stackenäs, Kim Gordon, Lindha Kallerdahl, Lotta Melin, Mats Gustafsson et Jim O'Rourke. Il s'agit d'une installation sonore, chacun est isolé et n'entend pas ce que jouent les autres... un cordon barre le passage au public, il précise 'merci de ne pas toucher aux musiciens'... O'Rourke est en face avec une console et 'dirige' le tout. Le ton est donné, c'est au choix une nouvelle incursion pour les new-yorkais dans le monde de l'art contemporain, ou une forme poussée de masturbation mentale...
La vérité se situe peut-être à mis chemin : conceptuellement ce genre de performance pose de nombreuses questions : la relation du public au musicien, le musicien en tant qu'objet (ici exposé), sa place au sein d'un groupe etc... Le problème reste que le passage sur disque ne transcrit pas nécessairement (c'est le cas ici) l'émotion ou l'énergie de la performance. L'aridité certaine de l'enregistrement n'encourage pas vraiment à la réflexion. Reste un témoignage tangible de la rencontre mais aussi une certitude, tant qu'ils continueront à s'investir dans ce genre de projet, les quatre de New York apporteront de l'eau à leur propre moulin.
Correct 12/20
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