Sonic Youth
Paris [Studio 104 - Radio France] - mercredi 19 avril 2006 |
Quelle guerre ne fallut-il pas mener pour assister à ce concert ! Annoncée comme une mauvaise blague au départ, la soirée était pourtant bel et bien réelle. La filiale de Radio France, la radio Le Mouv', invite Sonic Youth en grande exclusivité, pour venir y donner dans la prestigieuse salle Olivier Messiaen, le tout premier concert du groupe en plein rodage de leurs nouveaux titres issus de l'album Rather Ripped, attendu pour juin 2006.
Evidemment, à concert exceptionnel il fallait bien entendu y adjoindre une organisation laborieuse, et moins d'une heure avant le début du show, les quelques 900 privilégiés s'agglutinent encore à l'extérieur de Radio France ... et sachant que le concert sera retransmis en direct sur l'antenne dès 21H, il serait peut-être de bon ton d'accélérer le pas !
A l'heure dite, tout le monde est finalement à sa place, et les new-yorkais peuvent alors faire leur entrée, Thurston Moore en tête, sous une standing ovation exemplaire et digne de l'événement. On sent à quel point le rendez-vous est précieux, spécial, unique.
Moore le premier lâche un premier son de voix : ce sera "Incinerate" qui ouvre le bal. Tout le monde debout, attentif, soucieux de ne rien manquer de ses premières notes live d'un album à peine bouclé. Pour la première fois, Sonic Youth m'apparaît tendu, vaguement fébrile. Peut-être une légère pression de ne pas décevoir leur audience, peut-être une petite angoisse d'être en direct à la radio française.
Enchaînant avec "Sleepin' Around" et "Do You Believe In Rapture?" qui fera mouche, on est définitivement immergés dans ces nouvelle compos, certaines déroutantes, d'autres dans la droite lignée des dernières productions sonicyouthienne. On se dit aussi qu'on va avoir le droit à un déroulé formel des nouvelles chansons, histoire d'assurer une promo comme il se doit à la radio. C'est mal connaître Sonic Youth !
En direct ou pas, un concert reste un concert, et les premières notes de l'inattendu "Shaking Hell" (extrait de Confusion Is Sex) font d'un coup retomber la tension palpable au sein du public. Oui, ils vont nous faire un vrai concert avec des anciens titres ! L'auditoire se lâche, les premiers rangs au bord de la scène exultent, et les quatre briscards livrent alors une prestation nerveuse du morceau. S'ensuivent pêle-mêle "Pacific Coast Highway", où Kim entraîne le public dans sa danse punkisée, le très familier "Stones", et deux autres nouveautés, "Turquoise Boy" chanté par la miss Gordon, et "Lights Out" par Thurston.
Malgré un son parfois très gluant - la salle n'étant visiblement pas tout à fait adapté aux musiques amplifiées -, la surprise "Sunday" (rarement entendu en live) et le bulldozer "Brother James" en finissent de transcender les spectateurs et Sonic Youth de se livrer complètement.
Les deux rappels qui suivront, seront avant tout l'occasion de s'amuser de la sécurité laborieuse de Radio France, qui visiblement n'est pas très familière des concerts de rock ! Thurston et Lee y prendront d'ailleurs un malin plaisir à y rajouter leur grain de sel, preuve en est (s'il l'était bien nécessaire) qu'ils sont loin d'être devenus sages, cette jeunesse sonique !
Exceptionnel par son cadre et sa primauté, cette soirée n'aura pas offert la meilleure prestation scénique de toute l'histoire de Sonic Youth, certes, en partie dû à un son inadéquat. Qu'à cela tienne, on ne boudera pas notre plaisir d'avoir retrouvé sur scène l'un des meilleurs groupes américains un peu avant tout le monde, et de s'être amusé avec eux à titiller la trop sage Maison de la Radio. C'est bête à dire, mais ça fait toujours du bien !
Evidemment, à concert exceptionnel il fallait bien entendu y adjoindre une organisation laborieuse, et moins d'une heure avant le début du show, les quelques 900 privilégiés s'agglutinent encore à l'extérieur de Radio France ... et sachant que le concert sera retransmis en direct sur l'antenne dès 21H, il serait peut-être de bon ton d'accélérer le pas !
A l'heure dite, tout le monde est finalement à sa place, et les new-yorkais peuvent alors faire leur entrée, Thurston Moore en tête, sous une standing ovation exemplaire et digne de l'événement. On sent à quel point le rendez-vous est précieux, spécial, unique.
Moore le premier lâche un premier son de voix : ce sera "Incinerate" qui ouvre le bal. Tout le monde debout, attentif, soucieux de ne rien manquer de ses premières notes live d'un album à peine bouclé. Pour la première fois, Sonic Youth m'apparaît tendu, vaguement fébrile. Peut-être une légère pression de ne pas décevoir leur audience, peut-être une petite angoisse d'être en direct à la radio française.
Enchaînant avec "Sleepin' Around" et "Do You Believe In Rapture?" qui fera mouche, on est définitivement immergés dans ces nouvelle compos, certaines déroutantes, d'autres dans la droite lignée des dernières productions sonicyouthienne. On se dit aussi qu'on va avoir le droit à un déroulé formel des nouvelles chansons, histoire d'assurer une promo comme il se doit à la radio. C'est mal connaître Sonic Youth !
En direct ou pas, un concert reste un concert, et les premières notes de l'inattendu "Shaking Hell" (extrait de Confusion Is Sex) font d'un coup retomber la tension palpable au sein du public. Oui, ils vont nous faire un vrai concert avec des anciens titres ! L'auditoire se lâche, les premiers rangs au bord de la scène exultent, et les quatre briscards livrent alors une prestation nerveuse du morceau. S'ensuivent pêle-mêle "Pacific Coast Highway", où Kim entraîne le public dans sa danse punkisée, le très familier "Stones", et deux autres nouveautés, "Turquoise Boy" chanté par la miss Gordon, et "Lights Out" par Thurston.
Malgré un son parfois très gluant - la salle n'étant visiblement pas tout à fait adapté aux musiques amplifiées -, la surprise "Sunday" (rarement entendu en live) et le bulldozer "Brother James" en finissent de transcender les spectateurs et Sonic Youth de se livrer complètement.
Les deux rappels qui suivront, seront avant tout l'occasion de s'amuser de la sécurité laborieuse de Radio France, qui visiblement n'est pas très familière des concerts de rock ! Thurston et Lee y prendront d'ailleurs un malin plaisir à y rajouter leur grain de sel, preuve en est (s'il l'était bien nécessaire) qu'ils sont loin d'être devenus sages, cette jeunesse sonique !
Exceptionnel par son cadre et sa primauté, cette soirée n'aura pas offert la meilleure prestation scénique de toute l'histoire de Sonic Youth, certes, en partie dû à un son inadéquat. Qu'à cela tienne, on ne boudera pas notre plaisir d'avoir retrouvé sur scène l'un des meilleurs groupes américains un peu avant tout le monde, et de s'être amusé avec eux à titiller la trop sage Maison de la Radio. C'est bête à dire, mais ça fait toujours du bien !
Bon 15/20 | par GirlfromMars |
Photo par moi-même.
Setlist :
Incinerate
Sleeping Around
Do You Believe In Rapture?
Pink Steam
Shaking Hell
Rats
Pacific Coast Highway
Stones
Turquoise Boy
Lights Out
Sunday
Brother James
-----------------------------
Making The Nature Scene
Or
-----------------------------
Mote
Setlist :
Incinerate
Sleeping Around
Do You Believe In Rapture?
Pink Steam
Shaking Hell
Rats
Pacific Coast Highway
Stones
Turquoise Boy
Lights Out
Sunday
Brother James
-----------------------------
Making The Nature Scene
Or
-----------------------------
Mote
Posté le 28 avril 2006 à 03 h 46 |
C'était une surprise. Je l'ai appris le matin. Un pote avait envoyé des sms à foison et a réussi à avoir des places, il a gardé secret tout ça pour me faire un cadeau, à moi le super fan de Sonic. Ok. Donc on a des places et on retrouve les sources du plan (LE plan) là-bas, dans le 16ème. Un petit peu de monde, mais de mon côté tout va très vite (la source du plan connaît décidément des trucs...) et on rentre dans la salle avec un orgue gigantesque derrière un très gros panneau orange du mouv'. On se précipite, bien sûr, devant mais les premiers sont pris (tiens j'le connais lui là, devant...), les rangs vides sont réservés. Mais ça va, on est devant quand même et pas trop excentrés, maintenant il faut supporter l'émission affligeante qui passe dans la salle pour attendre. Tant pis, on fait ça pour le rock. Il est presque l'heure. 'On compte sur vous !' Lance le speaker à une audience toute assise et impatiente. A-t-il déjà assister à un concert de Sonic Youth ? Ben ouais mec, tu peux compter sur nous. Et là, BAM ! C'est parti. Donc l'album sort bientôt, donc en exclu nous voilà parti pour le découvrir en live. 'Ça va être comment ça va être comment ???' En tout cas, on est bien content de les voir et on se lève tous et on crie, on ne se rassoira qu'au bout de l'heure et demie qu'ils nous offrent. Je vois mal Lee parce que je ne suis pas du bon côté de la scène, je vois mal Thurston parce que je suis juste derrière le pupitre installé pour les paroles. Mais pour le son, c'est bon.
Et on est curieux d'entendre ces nouvelles chansons et ça part bien. On retrouve Sonic Youth en forme, qui aime jouer et bouger, Thurston arrive juste devant nous et gratte frénétiquement sa guitare, puis revient derrière son pupitre pour les paroles, innovant un jeu de scène assez curieux. Les nouveaux titres sont bons mais neufs, ça sent le tout frais. Le pupitre s'éloigne pour laisser la place à quelque chose de fou. Shaking Hell, un truc joué sur scène dès le début, une reprise de répertoire rare, du connu pour le public et du rodé pour Sonic Youth, tout le monde s'entend là-dessus. Du rodé y'en aura encore, entre deux nouveautés, on a eu droit à "Pacific Coast Highway" de Sister, "Sunday", une beauté, et "Brother James", là je suis fan, Kim dans des postures punk super sex et le son qui monte qui monte, des trombinoscopes et des lumières rouges, wow !
Après ça et une heure de jeu, fallait bien se reposer, mais pas trop (tiens Thurston, file ta bière à ce mec et joue encore un peu), parce que là il faut repartir sur du dur, c'est le rappel et c'est "Making The Nature Scene" de Confusion Is Sex, puis un nouveau titre.
C'est crevant tout ça. Hop, une bière et on revient, c'est "Mote", toujours un beau morceau, tenu à peu près un quart d'heure par des lascars qui s'amusent comme à la première heure de leurs instruments et matériels, Lee qui joue à l'hélico avec sa guitare et Thurston qui cherche comment une guitare peut rentrer entièrement dans un mur d'ampli. Là je vois moins parce que de mur, les gars de la sécu en formait un devant la scène pour essayer de contenir les fans qui voulaient courir sur la scène, et tant pis pour les consignes comme quoi les photos sont interdites etc... C'est marrant, pendant les concerts de Sonic, ces gars là hallucinent de voir jusqu'où ça va (cf Rock En Seine quand Lee balance les amplis de retour sur l'avant-scène).
Pis c'est fini. On est content. Maintenant, on cherche de la bière dans le 16ème...
Et on est curieux d'entendre ces nouvelles chansons et ça part bien. On retrouve Sonic Youth en forme, qui aime jouer et bouger, Thurston arrive juste devant nous et gratte frénétiquement sa guitare, puis revient derrière son pupitre pour les paroles, innovant un jeu de scène assez curieux. Les nouveaux titres sont bons mais neufs, ça sent le tout frais. Le pupitre s'éloigne pour laisser la place à quelque chose de fou. Shaking Hell, un truc joué sur scène dès le début, une reprise de répertoire rare, du connu pour le public et du rodé pour Sonic Youth, tout le monde s'entend là-dessus. Du rodé y'en aura encore, entre deux nouveautés, on a eu droit à "Pacific Coast Highway" de Sister, "Sunday", une beauté, et "Brother James", là je suis fan, Kim dans des postures punk super sex et le son qui monte qui monte, des trombinoscopes et des lumières rouges, wow !
Après ça et une heure de jeu, fallait bien se reposer, mais pas trop (tiens Thurston, file ta bière à ce mec et joue encore un peu), parce que là il faut repartir sur du dur, c'est le rappel et c'est "Making The Nature Scene" de Confusion Is Sex, puis un nouveau titre.
C'est crevant tout ça. Hop, une bière et on revient, c'est "Mote", toujours un beau morceau, tenu à peu près un quart d'heure par des lascars qui s'amusent comme à la première heure de leurs instruments et matériels, Lee qui joue à l'hélico avec sa guitare et Thurston qui cherche comment une guitare peut rentrer entièrement dans un mur d'ampli. Là je vois moins parce que de mur, les gars de la sécu en formait un devant la scène pour essayer de contenir les fans qui voulaient courir sur la scène, et tant pis pour les consignes comme quoi les photos sont interdites etc... C'est marrant, pendant les concerts de Sonic, ces gars là hallucinent de voir jusqu'où ça va (cf Rock En Seine quand Lee balance les amplis de retour sur l'avant-scène).
Pis c'est fini. On est content. Maintenant, on cherche de la bière dans le 16ème...
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