Wire
The Drill |
Label :
Elektra |
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The Drill est un album singulier au sein de la longue et riche œuvre discographique de Wire. Il consiste en une exploration du "DUGGA", c'est-à-dire une répétition monophonique et monorythmique. Les pionniers du post-punk ont toujours eu le goût de l'expérimentation. Et, depuis leur reformation au milieu des années 80, ils ont eu recours aux nouvelles technologies, aux sonorités électroniques. Mais ils accouchent ici d'une sorte de concept-album expérimental et presque entièrement électronique, mettant en suspens le rock et la pop. The Drill est plus proche de l'electro-indus que de la synth-pop.
Les voix du chanteur-guitariste Colin Newman et du bassiste Graham Lewis, parfois trafiquées ("Arriving/Staying/Going?"), sont utilisées en alternance. Le chant du premier, clair, est contrebalancé par celui du second, plus grave, avec un aspect "rituel". Elles s'appuient sur des boucles répétitives de rythmes et sonorités électroniques assez riches et inventives. Le groupe a cependant parfois recours à des instruments plus traditionnels, comme cette guitare hachurée et cette basse new-orderesque sur "(A Berlin) Drill".
Les compositions, robotiques, décharnées, répétitives, suscitent un certain intérêt, voire un intérêt certain. D'autres n'engendrent toutefois que perplexité et ennui, comme l'épuisant instrumental "Jumping Mind?".
Le terme de "drill" revêt une double signification. D'une part celle de perceuse, et d'autre part celle de manœuvre (au sens militaire).
Ce double sens convient bien à la musique de Wire, et à cet album en particulier, à son caractère mécanique et industriel, et aussi à sa rigueur et à son intransigeance quasi martiales. Et l'ambigüité même du terme n'est pas très étonnante de la part d'un groupe qui se laisse difficilement appréhender.
Le groupe contrôle en effet son image et entretient le mystère : on ne trouve d'ailleurs sur l'album aucune photo de ses membres, pas de paroles, pas de texte dans le livret, et même aucun crédit.
Les titres des morceaux revêtent tous la forme d'une question, sauf "(A Berlin) Drill" et "(A Chicago) Drill (live)", qui reprennent le titre de l'album, associé à deux métropoles occidentales. Ces deux villes ne sont d'ailleurs pas choisies au hasard : il s'agit de deux hauts lieux de l'industrie, mais aussi des musiques expérimentales...
The Drill forme un bloc homogène, mais non dépourvu de diversité. Il se laisse écouter, agréablement – encore que les atouts en sont davantage de l'ordre de l'intellect que du plaisir sensuel –, mais ne constitue pas l'œuvre la plus magistrale du groupe, loin s'en faut.
Les voix du chanteur-guitariste Colin Newman et du bassiste Graham Lewis, parfois trafiquées ("Arriving/Staying/Going?"), sont utilisées en alternance. Le chant du premier, clair, est contrebalancé par celui du second, plus grave, avec un aspect "rituel". Elles s'appuient sur des boucles répétitives de rythmes et sonorités électroniques assez riches et inventives. Le groupe a cependant parfois recours à des instruments plus traditionnels, comme cette guitare hachurée et cette basse new-orderesque sur "(A Berlin) Drill".
Les compositions, robotiques, décharnées, répétitives, suscitent un certain intérêt, voire un intérêt certain. D'autres n'engendrent toutefois que perplexité et ennui, comme l'épuisant instrumental "Jumping Mind?".
Le terme de "drill" revêt une double signification. D'une part celle de perceuse, et d'autre part celle de manœuvre (au sens militaire).
Ce double sens convient bien à la musique de Wire, et à cet album en particulier, à son caractère mécanique et industriel, et aussi à sa rigueur et à son intransigeance quasi martiales. Et l'ambigüité même du terme n'est pas très étonnante de la part d'un groupe qui se laisse difficilement appréhender.
Le groupe contrôle en effet son image et entretient le mystère : on ne trouve d'ailleurs sur l'album aucune photo de ses membres, pas de paroles, pas de texte dans le livret, et même aucun crédit.
Les titres des morceaux revêtent tous la forme d'une question, sauf "(A Berlin) Drill" et "(A Chicago) Drill (live)", qui reprennent le titre de l'album, associé à deux métropoles occidentales. Ces deux villes ne sont d'ailleurs pas choisies au hasard : il s'agit de deux hauts lieux de l'industrie, mais aussi des musiques expérimentales...
The Drill forme un bloc homogène, mais non dépourvu de diversité. Il se laisse écouter, agréablement – encore que les atouts en sont davantage de l'ordre de l'intellect que du plaisir sensuel –, mais ne constitue pas l'œuvre la plus magistrale du groupe, loin s'en faut.
Correct 12/20 | par Gaylord |
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