Jay Jay Johanson
The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known |
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Photo au classicisme brut, titre froid et désespéré... On s'émerveille d'abord devant la beauté sobre du sleeve et ce n'est que le début.
The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known est d'une noirceur sans équivoque, et signe le retour du crooner anorexique après une exploration inattendue dans la jungle disco-house avec Antenna et Rush. Ecart brillant mais quelque peu méprisé, tant par le public que par la presse.
Et alors que l'on se faisait à l'idée que Johanson avait définitivement changé d'identité musicale, troquant son trip-hop lumineux pour une techno pop inspirée, le voilà qui revient à ses premières amours.
On peut penser ce que l'on veut: le suédois cherche peut être à retrouver une partie de son public perdu, mais seul importe le résultat. Et celui ci est tout simplement magique.
Ce que l'on pouvait craindre d'un tel retour aux sources, c'était bien sûr des mélodies (tant vocales qu'instrumentales) trop évidentes, polies, qui nous auraient rendu au mieux nostalgiques, et qui au pire nous auraient ennuyé.
Mais d'entrée de jeu, avec "She Doesn't Live Here Anymore", Jäje annonce la couleur: le son est d'une chaleur incroyable, le groove lancinant, voire souterrain, dans la pure tradition du trip hop des débuts; et surtout, surtout, les mélodies sont grandioses, d'une ampleur et d'une profondeur majestueuse.
Les dix autres compositions du grand blond aux idées noires suivent le même chemin, entre désespoir affiché et nostalgie blafarde, avec un talent égal et presque indécent; surtout quand on sait que cet album survient seulement un an et demi après le précédent !
Si on m'avait dit que le meilleur album de trip-hop sortirait treize ans après l'inoubliable Dummy de Portishead...
The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known est d'une noirceur sans équivoque, et signe le retour du crooner anorexique après une exploration inattendue dans la jungle disco-house avec Antenna et Rush. Ecart brillant mais quelque peu méprisé, tant par le public que par la presse.
Et alors que l'on se faisait à l'idée que Johanson avait définitivement changé d'identité musicale, troquant son trip-hop lumineux pour une techno pop inspirée, le voilà qui revient à ses premières amours.
On peut penser ce que l'on veut: le suédois cherche peut être à retrouver une partie de son public perdu, mais seul importe le résultat. Et celui ci est tout simplement magique.
Ce que l'on pouvait craindre d'un tel retour aux sources, c'était bien sûr des mélodies (tant vocales qu'instrumentales) trop évidentes, polies, qui nous auraient rendu au mieux nostalgiques, et qui au pire nous auraient ennuyé.
Mais d'entrée de jeu, avec "She Doesn't Live Here Anymore", Jäje annonce la couleur: le son est d'une chaleur incroyable, le groove lancinant, voire souterrain, dans la pure tradition du trip hop des débuts; et surtout, surtout, les mélodies sont grandioses, d'une ampleur et d'une profondeur majestueuse.
Les dix autres compositions du grand blond aux idées noires suivent le même chemin, entre désespoir affiché et nostalgie blafarde, avec un talent égal et presque indécent; surtout quand on sait que cet album survient seulement un an et demi après le précédent !
Si on m'avait dit que le meilleur album de trip-hop sortirait treize ans après l'inoubliable Dummy de Portishead...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Jekyll |
Posté le 25 mai 2007 à 16 h 08 |
The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known est un disque qui m'obsède.
Qui me colle à la peau, jusqu'à l'arracher quand je tire dessus.
La musique de Jay Jay Johanson est insidieuse. Elle se glisse dans des recoins de mon cerveau que je pensais protégés de toute intrusion.
Et pourtant à la première écoute ce disque m'a paru agréable, juste agréable. Les mélodies semblaient douces-amères, presque un peu évidentes.
Et au fil des écoutes, très rapprochées (déjà mon corps commençait à s'intoxiquer) l'addiction est apparue, tenace. A tout moment du jour des bribes de texte, de mélodies me reviennent en tête, s'invitent sans même frapper avant d'entrer. "Time Will Show Me", le titre le plus prenant, le plus tendu, est le premier à me faire réagir, à me bousculer. A partir de ce moment il m'a fallu ma dose journalière de The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known, sans quoi je me sentais un peu creux. J'avais besoin de rencontrer chaque note, de côtoyer chaque parole de ces 11 chansons.
Les accompagnements de cet album sont évidement importants. Claviers, beats, percussions (le tambourinements de "Rocks In Pokets") sont malaxés, justement dosés. Mais juste accompagné d'un piano (le sublime "Only For You"), Jay Jay Johanson reste magistral de justesse.
"Jay Jay Johanson Again" pourrait être un titre de Dummy. So hard to be the one to satisfied your needs....
Et pourtant il semble léger ce disque ! La voix est aérienne, les arrangements puissants, de cette puissance qui élève, le mixage clair.
Alors pourquoi suis-je scotché à ces pièces musicales qui racontent des choses plutôt simples ?
Qu'y a-t-il dans cette musique qui a imprimé à l'encre noire la masse spongieuse de mon cortex ?
Après plusieurs semaines d'écoutes intensives, je ne sais répondre.
Une grande sensibilité, sans aucun doute. Une grande implication, une grande sincérité, oui.
Mais cette dernière oeuvre de Jay Jay Johanson a indéniablement quelque chose de plus. A vous de me dire quoi.
Qui me colle à la peau, jusqu'à l'arracher quand je tire dessus.
La musique de Jay Jay Johanson est insidieuse. Elle se glisse dans des recoins de mon cerveau que je pensais protégés de toute intrusion.
Et pourtant à la première écoute ce disque m'a paru agréable, juste agréable. Les mélodies semblaient douces-amères, presque un peu évidentes.
Et au fil des écoutes, très rapprochées (déjà mon corps commençait à s'intoxiquer) l'addiction est apparue, tenace. A tout moment du jour des bribes de texte, de mélodies me reviennent en tête, s'invitent sans même frapper avant d'entrer. "Time Will Show Me", le titre le plus prenant, le plus tendu, est le premier à me faire réagir, à me bousculer. A partir de ce moment il m'a fallu ma dose journalière de The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known, sans quoi je me sentais un peu creux. J'avais besoin de rencontrer chaque note, de côtoyer chaque parole de ces 11 chansons.
Les accompagnements de cet album sont évidement importants. Claviers, beats, percussions (le tambourinements de "Rocks In Pokets") sont malaxés, justement dosés. Mais juste accompagné d'un piano (le sublime "Only For You"), Jay Jay Johanson reste magistral de justesse.
"Jay Jay Johanson Again" pourrait être un titre de Dummy. So hard to be the one to satisfied your needs....
Et pourtant il semble léger ce disque ! La voix est aérienne, les arrangements puissants, de cette puissance qui élève, le mixage clair.
Alors pourquoi suis-je scotché à ces pièces musicales qui racontent des choses plutôt simples ?
Qu'y a-t-il dans cette musique qui a imprimé à l'encre noire la masse spongieuse de mon cortex ?
Après plusieurs semaines d'écoutes intensives, je ne sais répondre.
Une grande sensibilité, sans aucun doute. Une grande implication, une grande sincérité, oui.
Mais cette dernière oeuvre de Jay Jay Johanson a indéniablement quelque chose de plus. A vous de me dire quoi.
Exceptionnel ! ! 19/20
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