John Zorn
Book Of Angels Volume 10 : Lucifer - Bar Kokhba Plays Masada Book Two |
Label :
Tzadik |
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Alors qu'il n'est l'auteur que de 2 disques, le Bar Kokhba Sextet est probablement l'une des formations les plus appréciées et connues (relativement...) de John Zorn. Cette popularité s'explique par la qualité enthousiasmante du disque Circle Maker qui leur consacre un des deux CD, et aussi au fait que le groupe tourne beaucoup, et depuis longtemps. En fait, il est même l'une des formations de Zorn les plus persistantes. La parution d'un Lucifer qu'il interpréterait dans le second Songbook de Masada était donc une excellente nouvelle.
À moins de n'avoir vraiment aucune affinité avec le jazz-kletzmer que propose Zorn, il est impossible de ne pas se laissé envoûter par cet album, et ce dès les premières secondes. La section rythmique toujours pertinente, avec 2 membres du Masada Quartet : Joey Baron, toujours génial derrière sa batterie, et Greg Cohen, inusable bassiste sur la majeure partie des disques jazz de Zorn, mais aussi Cyro Baptista aux percussions. L'un des seuls défauts que l'on pourrait reprocher à cet album c'est que ces trois là restent trop souvent accompagnateurs, en retrait, alors que leurs talents de solistes n'est plus à confirmer.
En parlant de soliste, on retrouve sur ce disque 3 musiciens ayant déjà enregistré un volume du second Songbook : Mark Feldman, Erik Friedlander et Marc Ribot. Si celui-ci était déjà l'un de mes guitaristes préférés avant l'écoute de ce disque, il a encore marqué quelques points ici: prenez ne serait-ce que le solo de "Quelamia": c'est de l'émotion brute, sans sortir une technique prétentieuse qui serait déplacée dans l'ambiance raffinée de l'album, Ribot et son phrasé monstrueux transforme ces cinq minutes en une plainte mélancolique déchirante. Friedlander s'en sort également très bien au violoncelle, avec beaucoup d'habileté dans les pizzicati (comme nous l'avions constaté sur le Volume 8).
Bref, baignant dans une atmosphère raffinée et sensible, ce sextet nous fait vibrer à l'unisson des mélodies magnifiques que Zorn ne se laissera apparemment jamais de composer. Sorti la même année qu'un Xaphan, tout aussi génial mais aux antipodes, ce disque est assurément l'un des meilleurs de la série.
À moins de n'avoir vraiment aucune affinité avec le jazz-kletzmer que propose Zorn, il est impossible de ne pas se laissé envoûter par cet album, et ce dès les premières secondes. La section rythmique toujours pertinente, avec 2 membres du Masada Quartet : Joey Baron, toujours génial derrière sa batterie, et Greg Cohen, inusable bassiste sur la majeure partie des disques jazz de Zorn, mais aussi Cyro Baptista aux percussions. L'un des seuls défauts que l'on pourrait reprocher à cet album c'est que ces trois là restent trop souvent accompagnateurs, en retrait, alors que leurs talents de solistes n'est plus à confirmer.
En parlant de soliste, on retrouve sur ce disque 3 musiciens ayant déjà enregistré un volume du second Songbook : Mark Feldman, Erik Friedlander et Marc Ribot. Si celui-ci était déjà l'un de mes guitaristes préférés avant l'écoute de ce disque, il a encore marqué quelques points ici: prenez ne serait-ce que le solo de "Quelamia": c'est de l'émotion brute, sans sortir une technique prétentieuse qui serait déplacée dans l'ambiance raffinée de l'album, Ribot et son phrasé monstrueux transforme ces cinq minutes en une plainte mélancolique déchirante. Friedlander s'en sort également très bien au violoncelle, avec beaucoup d'habileté dans les pizzicati (comme nous l'avions constaté sur le Volume 8).
Bref, baignant dans une atmosphère raffinée et sensible, ce sextet nous fait vibrer à l'unisson des mélodies magnifiques que Zorn ne se laissera apparemment jamais de composer. Sorti la même année qu'un Xaphan, tout aussi génial mais aux antipodes, ce disque est assurément l'un des meilleurs de la série.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sytizen |
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