John Zorn
Bar Kokhba |
Label :
Tzadik |
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La forteresse de Masada, dans le désert de judée résiste à l'empire romain de Titus. Après avoir anéantit l'insurréction et s'être emparé de Jérusalem, l'empereur voit les survivants se replier vers l'est, vers cette forteresse. En 75 de notre ère, les derniers fauteurs de trouble décident de frapper un grand coup, à leur manière. Les romains découvrent une chose qu'ils n'avaient encore jamais vu. Un millier de rebelles se jetant de la falaise, préférant mettre le feu aux bâtiments et mourrir plutôt que dépendre d'un empire à caractère polythéiste. Cet épisode fondateur de la conscience juive est caractéristique de la culture juive d'aujourd'hui. C'est un mythe fondateur de la résistance et de la liberté de culte toujours voulue par le peule juif au cours de l'antiquité, du Moyen Age et de l'époque moderne. John Zorn le rappelle sans cesse dans ses disques par ses titres traduits de l'hébreux. Siméon Bar Kokhba fait parti de ces resistants (un peu plus tard, en 132) contre l'envahisseur romain. Mais la musique ici n'a rien à voir avec le célèbre personnage.
Bar Kokhba présente le plus grand line-up de Masada, voyez plutôt : Greg Cohen, Anthony Coleman, Dave Douglas, Mark Feldman, Erik Friedlander, David Krakauer et autres Marc Ribot etc... Zorn jouant ici le chef d'orchestre minimaliste, loin de sa folie de l'éléctric Masada et de ses délires psychotiques sur Moonchild avec Mike Patton. Ici tout est fait pour developper des ambiances et des dynamiques sonores prennant leur temps (25 titres pour 2h20min de musique quand même). Jamais le klezmer de John Zorn n'a été aussi beau. Les thèmes à la clarinette du tueur qu'est Krakauer nous laisse pantois ("Mahshav" est extraordinaire) . Friedlander nous prouve encore une fois qu'il est un des plus grand violoncelliste au monde. Les duos avec piano-violon sont de toutes beautés. Côté son, contrairement à quelques concerts (notamment celui de Jérusalem) et disques studios édités chez Tzadik, il est d'une limpidité rarement égalée. La musique de chambre klezmer peut alors prendre tout son sens à travers les compositions réarrangées pour les besoins du groupes.
Un seul regret, que plusieurs personnes partagent avec moi : ce line-up grandiose est à la fois un peu figé et rigide ; il manque un brin d'improvisation et un petit grain de folie, auquels Zorn nous avait habitué dans les autres épisodes Masada. Mais c'est peut être par son calme tout relatif que Bar Kokhba est un des projets les plus populaires et accessibles du saxophoniste, qui donne enfin à réinterpréter son oeuvre (comme dans la série Book Of Angels).
Bar Kokhba présente le plus grand line-up de Masada, voyez plutôt : Greg Cohen, Anthony Coleman, Dave Douglas, Mark Feldman, Erik Friedlander, David Krakauer et autres Marc Ribot etc... Zorn jouant ici le chef d'orchestre minimaliste, loin de sa folie de l'éléctric Masada et de ses délires psychotiques sur Moonchild avec Mike Patton. Ici tout est fait pour developper des ambiances et des dynamiques sonores prennant leur temps (25 titres pour 2h20min de musique quand même). Jamais le klezmer de John Zorn n'a été aussi beau. Les thèmes à la clarinette du tueur qu'est Krakauer nous laisse pantois ("Mahshav" est extraordinaire) . Friedlander nous prouve encore une fois qu'il est un des plus grand violoncelliste au monde. Les duos avec piano-violon sont de toutes beautés. Côté son, contrairement à quelques concerts (notamment celui de Jérusalem) et disques studios édités chez Tzadik, il est d'une limpidité rarement égalée. La musique de chambre klezmer peut alors prendre tout son sens à travers les compositions réarrangées pour les besoins du groupes.
Un seul regret, que plusieurs personnes partagent avec moi : ce line-up grandiose est à la fois un peu figé et rigide ; il manque un brin d'improvisation et un petit grain de folie, auquels Zorn nous avait habitué dans les autres épisodes Masada. Mais c'est peut être par son calme tout relatif que Bar Kokhba est un des projets les plus populaires et accessibles du saxophoniste, qui donne enfin à réinterpréter son oeuvre (comme dans la série Book Of Angels).
Très bon 16/20 | par Reznor |
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