John Zorn

Pour ses 50 ans, en 2004, Zorn ne se refuse rien. Il revisite l'immense repertoire du Masada songbook (le "Klezmer Project" de Zorn), pour une relecture par d'autres musiciens, qu'il a, au passage, dirigé à une époque.
Pour ce premier volume joué au Tonic (comme tous les autres d'ailleurs), c'est un trio classique (violon-violoncelle-contrebasse) qui s'y colle.
Virtuosité et inventivité sont au rendez-vous. Quel plaisir de réécouter des morceaux comme "Tahah" ou "Karet", réarangés et dirigés par le maître lui-même. Les mélodies s'entremêlent dans une union racée du jazz et du classique, le tout mélangé à des bribes de musique traditionelle juive. De plus, Mark Feldman, Erik Friedlander et Greg Cohen font preuve d'une technicité à toute épreuve, les cordes s'adaptant parfaitement à la musique du New-Yorkais.
Ce disque est capable de rassembler les amateurs du musicien, de musique juive ou de musique contemporaine tellement la qualité et la rigueur sont au rendez-vous.
Indispensable pour tous les fans de Masada, ce disque est tout de même une bonne porte d'entrée à l'univers complexe et surtout grandiose du musicien.