John Zorn
Filmworks 1986-1990 |
Label :
Tzadik |
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John Zorn est passionné de musique de film, on le sait. Il est tout autant fou de cartoons, de Morriconne et globalement du fait de proposer des thèmes hétéroclites sur des durées très courtes. A ce jour, il à écrit plus d'une trentaine de bande originale, qu'il a décidé de publier dans la série 'Filmworks'.
On commence avec Filmworks 1986-1990, Zorn a alors une trentaine d'années et commence à se faire connaître hors de l'underground New-Yorkais, notamment grâce à son album de reprises d'Ennio Morricone. On trouve sur cet opus 3 bande-son différentes : la première est destiné au film 'White and Lazy' (1986), qui n'est pas resté dans la mémoire de grand monde, et malheureusement j'ai peur que ça soit en partie dû à la musique. En effet, j'ai rarement entendu un thème principal aussi mauvais. Avec ses nappes de violons (électroniques bien sûr) et son air de guitare abrutissant, on a l'impression de revoir un documentaire animalier des années 70. Le reste se complait dans le déjà vu, au mieux d'une manière sympathique ("Phone Call"). On se demande comment Zorn a pût écrire ça tellement cette musique ne présente aucun intérêt harmonique, mélodique ou expérimental.
Facile d'enchaîner après ça donc, et heureusement la partie 'The Golden Boat'(1987) se révèle largement supérieur. Tout en souffrant parfois aussi du défaut de banalité, elle a le bon goût de ne jamais s'étendre et d'être extrêmement hétéroclite, comme le résume les titres "rock", "slow", "jazz" ...
Surprise à la fin, une reprise du fameux thème "The Good, The Bad and The Ugly" : sur un de ses terrains de prédilection, un Zorn en grande forme arrive à nous faire vivre de superbes aventures en à peine 1 minute.
On finit avec le meilleur : 'She must be seing this' (1990). Ici on retrouve enfin le compositeur appliqué de Masada et de tant d'autres projets passionnants : le tout s'articule autour d'un thème principal qui rappelle Elfman, jazzy et passivement romantique. A noter un "Climax" qui porte bien son nom, et même des passages assez franchement expérimentaux comme "Following Sequence".
Pour résumer, on commence par le fade pour évoluer progressivement vers le bon, sans être excellent. Un album mineur dans une très grande discographie, qui donne l'impression d'avoir plus été publié pour l'intérêt historique qu'autre chose. A moins que vous n'ayez l'envie (onéreuse) d'acheter le catalogue complet de Tzadik, vous pourrez passer à côté de cet album sans regret, et allez découvrir d'autres 'Filmworks' bien plus excitant.
On commence avec Filmworks 1986-1990, Zorn a alors une trentaine d'années et commence à se faire connaître hors de l'underground New-Yorkais, notamment grâce à son album de reprises d'Ennio Morricone. On trouve sur cet opus 3 bande-son différentes : la première est destiné au film 'White and Lazy' (1986), qui n'est pas resté dans la mémoire de grand monde, et malheureusement j'ai peur que ça soit en partie dû à la musique. En effet, j'ai rarement entendu un thème principal aussi mauvais. Avec ses nappes de violons (électroniques bien sûr) et son air de guitare abrutissant, on a l'impression de revoir un documentaire animalier des années 70. Le reste se complait dans le déjà vu, au mieux d'une manière sympathique ("Phone Call"). On se demande comment Zorn a pût écrire ça tellement cette musique ne présente aucun intérêt harmonique, mélodique ou expérimental.
Facile d'enchaîner après ça donc, et heureusement la partie 'The Golden Boat'(1987) se révèle largement supérieur. Tout en souffrant parfois aussi du défaut de banalité, elle a le bon goût de ne jamais s'étendre et d'être extrêmement hétéroclite, comme le résume les titres "rock", "slow", "jazz" ...
Surprise à la fin, une reprise du fameux thème "The Good, The Bad and The Ugly" : sur un de ses terrains de prédilection, un Zorn en grande forme arrive à nous faire vivre de superbes aventures en à peine 1 minute.
On finit avec le meilleur : 'She must be seing this' (1990). Ici on retrouve enfin le compositeur appliqué de Masada et de tant d'autres projets passionnants : le tout s'articule autour d'un thème principal qui rappelle Elfman, jazzy et passivement romantique. A noter un "Climax" qui porte bien son nom, et même des passages assez franchement expérimentaux comme "Following Sequence".
Pour résumer, on commence par le fade pour évoluer progressivement vers le bon, sans être excellent. Un album mineur dans une très grande discographie, qui donne l'impression d'avoir plus été publié pour l'intérêt historique qu'autre chose. A moins que vous n'ayez l'envie (onéreuse) d'acheter le catalogue complet de Tzadik, vous pourrez passer à côté de cet album sans regret, et allez découvrir d'autres 'Filmworks' bien plus excitant.
Pas mal 13/20 | par Sytizen |
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