John Zorn
Book Of Angels Volume 7 : Asmodeus - Marc Ribot Plays Masada Book Two |
Label :
Tzadik |
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Déluge sonore apocalyptique engendré par Marc Ribot et son interprétation d'Asmodeus, septième volet du Masada Book II proposé par un John Zorn choisissant judicieusement ses interprètes. Ribot s'attaque ici au démon de la sensualité, de la jalousie et de la vengeance. A l'aide d'une section rythmique réellement démoniaque (Trévor Dunn à la basse et Calvin Weston à la batterie), Marc Ribot, grand habitué du travail de Zorn, étire ses phrasés sans relache jusqu'à la rupture (la piste introductive "Kalmiya"), sans aucun remord pour l'avenir des tympans de l'auditeur. Mais qu'importe, le guitariste utilise tout son panel technique disponible pour avoir à la fois un son cradingue, blues et groovy (écoutez absolument l'extraordinaire "Yezriel"). Le tout pour flatter ce dernier, en l'occurence moi, le destinataire, et en fourbe s'il vous plait ! De plus, le maître Zorn n'est jamais loin. Composant, mais également arrangeant les morceaux et conduisant (encore) la formation, il laisse paradoxalement une grande place à l'improvisation tout en imposant une certaine rigueur. Marc Ribot possède une technique assez impressionante pour qu'on lui laisse carte blanche sur des parties entières. Ici, tout est prétexte pour le trio à épuiser un thème rock jusqu'à la moelle, triturer le Klezmer, faire exploser les carcans jazz. Ce qui, le plus naturellement du monde, nous pousse à continuer cette étrange et éprouvante écoute. Nous sommes curieux de savoir finalement, comment fonctionnent ces êtres qu'on appelle communément 'musiciens extravagants'. Nous serons déçus car nous obtiendrons peu de réponses, si ce n'est un amour incommensurable pour la distortion.
Non, plus rien n'existe ici, mais alors rien ; les repères 'spatio-sensoriels' sont rompus. Et quand le guitariste s'efface le temps de quelques secondes, c'est Trevor Dunn qui frôle la démence ("Armaros"). Non, aucun répit n'est laissé à l'auditeur, mais alors nada. Asmodeus reste un disque exigeant et difficile, réservé aux fans de Ribot ou aux masochistes.
A écouter, fort, les jours où l'on a envie de s'exploser la gueule (sans savoir pourquoi).
Non, plus rien n'existe ici, mais alors rien ; les repères 'spatio-sensoriels' sont rompus. Et quand le guitariste s'efface le temps de quelques secondes, c'est Trevor Dunn qui frôle la démence ("Armaros"). Non, aucun répit n'est laissé à l'auditeur, mais alors nada. Asmodeus reste un disque exigeant et difficile, réservé aux fans de Ribot ou aux masochistes.
A écouter, fort, les jours où l'on a envie de s'exploser la gueule (sans savoir pourquoi).
Parfait 17/20 | par Reznor |
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