Melvins
Ozma |
Label :
Boner |
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La vieille époque des Melvins fut de loin la meilleure, lorsque ces guignols ne prétextaient pas l'avant-gardisme pour faire n'importe quoi sur un support sonore. La prise live bien rock'n'roll était encore d'actualité pour ce Ozma de 16 plages venues de l'enfer.
Un bourdon introduit un "Vile" dans la lignée pesante typique du trio. Comme si la foudre 'Sabbathait' sur nous, avertissant un orage sans commune mesure. Le passage voix-batterie de "Oven" tachera quand à lui d'émettre une hypothèse quand à l'essoufflement d'un style en plomb. D'ailleurs, on remarquera que souvent la batterie de Crover installe seule un climat oppressant le long de l'album : "Creepy Smell", "At A Crawl"... Les titres étant proportionnellement lents mais courts, il est bien impossible de parler de chansons. Il serait plus sage d'évoquer des trips organiques, des pièces éléctriques de local de répét' étalées sur bande. Le pire, c'est qu'à la longue ces fantaisies pleines de noirceurs deviennent des tubes made in Melvins : "Raise A Paw" et sa note en pédale, "Claude" et ses fûts éparpillés... "Let God Be Your Gardener" est une scène d'horreur virant à la série Z, "Kool Legged" où la guitare se retient pour mieux laisser les toms creuser la tombe du mort-vivant que nous sommes devenu. "Love Thing" est ce que l'on pourrait appeler le premier interlude joyeusement comique commit par le groupe, total antithèse du doublé chaotique "Revulsion/We Reach", un de leur plus long et diabolique méfait.
L'un des meilleurs disques du groupe, et comme une odeur de cave humide qui fouette! Hmmmm...
Un bourdon introduit un "Vile" dans la lignée pesante typique du trio. Comme si la foudre 'Sabbathait' sur nous, avertissant un orage sans commune mesure. Le passage voix-batterie de "Oven" tachera quand à lui d'émettre une hypothèse quand à l'essoufflement d'un style en plomb. D'ailleurs, on remarquera que souvent la batterie de Crover installe seule un climat oppressant le long de l'album : "Creepy Smell", "At A Crawl"... Les titres étant proportionnellement lents mais courts, il est bien impossible de parler de chansons. Il serait plus sage d'évoquer des trips organiques, des pièces éléctriques de local de répét' étalées sur bande. Le pire, c'est qu'à la longue ces fantaisies pleines de noirceurs deviennent des tubes made in Melvins : "Raise A Paw" et sa note en pédale, "Claude" et ses fûts éparpillés... "Let God Be Your Gardener" est une scène d'horreur virant à la série Z, "Kool Legged" où la guitare se retient pour mieux laisser les toms creuser la tombe du mort-vivant que nous sommes devenu. "Love Thing" est ce que l'on pourrait appeler le premier interlude joyeusement comique commit par le groupe, total antithèse du doublé chaotique "Revulsion/We Reach", un de leur plus long et diabolique méfait.
L'un des meilleurs disques du groupe, et comme une odeur de cave humide qui fouette! Hmmmm...
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
Il existe une version CD de l'album auquel est discrètement ajoutée l'album Gluey Porch Treatment.
Posté le 16 janvier 2023 à 16 h 21 |
Une batterie pataude, du blast, des cordes rondes et baveuses, les Melvins. Second album - seulement, et un son, à eux, reconnaissable entre tous, pas besoin de rodage. Pour leur deuxième tentative, ils reprennent les négatif de leurs premiers clichés. On décompresse les morceaux, on crée des espaces, pour mieux laisser les instruments respirer, dégouliner, s'épanouir.
Plus aéré, plus mélodique, légèrement plus conventionnel dans leur structure, les titres s'embourbent dans un marécage de sludge, entre-coupés de fulgurances glauques. On se laisse aller à tous les possibles : qu'importe, le moyen justifiera la fin. Le trio s'ouvrent aux consonances métalliques ("Let God Be Your Gardener", le tendrement heavy "Agonizer") ou encore proto-grundge ("Raise A Paw") dans des ambiances post-apo ("Ever Since My Accident"), menaçantes ("Koollegged"), désespérées ("At A Crawl"), balistiques ("Révulsion"/"We Reach")...
On jam en masse et découpe en tranches post-punk variées, on sert froid et sale. A l'image de la basse claquante de Lori Black. La batterie organique de Dave Crover, hantée, apporte beaucoup aux tons et ambiances. L'homme prend un plaisir de musicos communicatif ("Cranky Messiha") usant de ce feeling qui deviendra légendaire pour laisser éclater ses idées finaudes. A noter, sous le titre "Love Thing", une première reprise KISS ("Love Theme From KISS"), leur grand amour d'adolescence. Pour clôturer, ils grungisent avec réussite le "Candy-O" des Cars. On en est plus à ça.
Un second album dans la suite logique du premier, peut-être moins spontané, plus ouvert. Les fauves y poursuivent leur évolution en milieu naturel.
Plus aéré, plus mélodique, légèrement plus conventionnel dans leur structure, les titres s'embourbent dans un marécage de sludge, entre-coupés de fulgurances glauques. On se laisse aller à tous les possibles : qu'importe, le moyen justifiera la fin. Le trio s'ouvrent aux consonances métalliques ("Let God Be Your Gardener", le tendrement heavy "Agonizer") ou encore proto-grundge ("Raise A Paw") dans des ambiances post-apo ("Ever Since My Accident"), menaçantes ("Koollegged"), désespérées ("At A Crawl"), balistiques ("Révulsion"/"We Reach")...
On jam en masse et découpe en tranches post-punk variées, on sert froid et sale. A l'image de la basse claquante de Lori Black. La batterie organique de Dave Crover, hantée, apporte beaucoup aux tons et ambiances. L'homme prend un plaisir de musicos communicatif ("Cranky Messiha") usant de ce feeling qui deviendra légendaire pour laisser éclater ses idées finaudes. A noter, sous le titre "Love Thing", une première reprise KISS ("Love Theme From KISS"), leur grand amour d'adolescence. Pour clôturer, ils grungisent avec réussite le "Candy-O" des Cars. On en est plus à ça.
Un second album dans la suite logique du premier, peut-être moins spontané, plus ouvert. Les fauves y poursuivent leur évolution en milieu naturel.
Bon 15/20
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