Melvins

Avec The Maggot, le trio rentre sur le label de Mike Patton par le premier volet d'une trilogie fêtant le nouveau millénaire. C'est sûr, ça va être notre fête !

Bouffonnerie oblige, chacun des huit titres du disque sont étalés sur deux plages distinctes. Bon... On peut donc écouter "amazon" puis "amazon", et puis "AMAZON" et "AMAZON" puisque le suivant porte le même nom (les majuscules, c'est ça le secret!). Bon (bis)... Blague à part, on retrouve sur le premier homonyme un Melvins survolté avec un rock dont on a l'habitude mais à 100 à l'heure. Certainement des réminescences de l'ami Patton et du side-project dont se charge ce dernier et Buzzo : Fantomas.
Pour l'album entier, on a également la joie de se farcir des morceaux à la mode de chez eux, de vrais morceaux. Riffs atomiques, larsens, batterie reconnaissable entre mille et déferlante sonique (la fin de "The Horn Beaver"), ils semblent enfin reprendre goût à l'authentique son qu'ils ont créé il y a nombre d'années maintenant. Et en prenant de la bouteille, leur rock s'est ici résolu à être indéniablement bon dans son domaine. Un grunge heavy bien haché avec les cernes sous les yeux.
Par contre on ne peut pas dire que la recette ait réellement changé. Melvins sont de ces groupes qui feront à 90% toujours la même musique (en oubliant les débordements couillons), à ceci près qu'ici la formule est arrivée à maturation. Mentions spéciales à la reprise kitsch de Fleetwood Mac et à "See How Pretty, See How Smart", long épilogue aux guitares rappelant Soundgarden.

Un album des Melvins avec du rock dessus : forcement mieux.