Melvins
Everybody Loves Sausages |
Label :
Ipecac |
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Un album de reprises par les Melvins, cela mérite un sursaut de curiosité n'est-il pas ? D'autant que lorsqu'on jette un œil à la liste des artistes retenus, on est assez loin des influences habituelles prêtées au groupe. Quel traitement est réservé aux Venom, Bowie, Queen, The Kinks et autre Roxy Music ? N'êtes-vous donc pas taraudés par la soif de savoir ? De connaître ? D'entendre ?
Everybody Loves Sausages démarre très fort avec le "Warhead" de Venom. The Melvins s'approprient totalement le morceau et ce n'est pas vraiment à la gloire de Venom car c'est là que l'on s'aperçoit que ce groupe composait de bons morceaux mais qu'il ne savait pas les jouer correctement. Dommage pour eux mais tant mieux pour The Melvins qui balancent donc un premier glaviot bien épais. À côté, "You're My Best Friend" de Queen est un petit filet d'urine de jeune vierge végétarienne.
Les titres présents ne sont pas vraiment des inédits puisqu'ils étaient disséminés sur différents splits et autres raretés mais ça ne fait pas pour autant de cet album une anecdote au sein de la discographie du groupe. Alors quelles sont les raisons qui font de cet album un truc à posséder ?
D'abord, c'est l'occasion d'entendre quelques classiques sous un regard neuf (je sais, entendre avec le regard ne veut strictement rien dire mais la licence poétique se moque des conventions) puis peut-être d'en découvrir de nouveaux. Ensuite, c'est comme si vous aviez plusieurs albums en un : il y a du stoner, de l'expérimental, du punk-rock, de l'étrange et surtout, du talent. Autant de style pour un seule groupe ? Sans la présence de Patton qui plus est ? Pas exactement en fait puisque quelques titres ("You're My Best Friend" de Queen et "Station To Station" de Bowie notamment) sont joués par The Melvins Lite (Dale Cover, Buzz Osborne, Trevor Dunn) et le "In Every Dreamhouse A Heartache" de Roxy Music par The Jelvins, le chant de Jello Biafra y est facilement identifiable.
Tout n'est pas non plus merveilleux et quelques reprises respirent davantage le plaisir ("Attitude" de The Kinks, "Art School" de The Jam, "Timothy Leary Lives" des Pop-O-Pies) que la volonté de transfiguration. Ces morceaux restent d'ailleurs pour moi très en-deçà des autres sans pour autant dénaturer la performance d'ensemble. Cela dit, quand on est fan des Melvins, il n'y a pas à trop réfléchir : on se procure l'album et c'est tout. Le seul reproche que je ferais est le manque d'unité : l'ordre des morceaux aurait pu être plus judicieux.
Everybody Loves Sausages démarre très fort avec le "Warhead" de Venom. The Melvins s'approprient totalement le morceau et ce n'est pas vraiment à la gloire de Venom car c'est là que l'on s'aperçoit que ce groupe composait de bons morceaux mais qu'il ne savait pas les jouer correctement. Dommage pour eux mais tant mieux pour The Melvins qui balancent donc un premier glaviot bien épais. À côté, "You're My Best Friend" de Queen est un petit filet d'urine de jeune vierge végétarienne.
Les titres présents ne sont pas vraiment des inédits puisqu'ils étaient disséminés sur différents splits et autres raretés mais ça ne fait pas pour autant de cet album une anecdote au sein de la discographie du groupe. Alors quelles sont les raisons qui font de cet album un truc à posséder ?
D'abord, c'est l'occasion d'entendre quelques classiques sous un regard neuf (je sais, entendre avec le regard ne veut strictement rien dire mais la licence poétique se moque des conventions) puis peut-être d'en découvrir de nouveaux. Ensuite, c'est comme si vous aviez plusieurs albums en un : il y a du stoner, de l'expérimental, du punk-rock, de l'étrange et surtout, du talent. Autant de style pour un seule groupe ? Sans la présence de Patton qui plus est ? Pas exactement en fait puisque quelques titres ("You're My Best Friend" de Queen et "Station To Station" de Bowie notamment) sont joués par The Melvins Lite (Dale Cover, Buzz Osborne, Trevor Dunn) et le "In Every Dreamhouse A Heartache" de Roxy Music par The Jelvins, le chant de Jello Biafra y est facilement identifiable.
Tout n'est pas non plus merveilleux et quelques reprises respirent davantage le plaisir ("Attitude" de The Kinks, "Art School" de The Jam, "Timothy Leary Lives" des Pop-O-Pies) que la volonté de transfiguration. Ces morceaux restent d'ailleurs pour moi très en-deçà des autres sans pour autant dénaturer la performance d'ensemble. Cela dit, quand on est fan des Melvins, il n'y a pas à trop réfléchir : on se procure l'album et c'est tout. Le seul reproche que je ferais est le manque d'unité : l'ordre des morceaux aurait pu être plus judicieux.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
Album écoutable ici : https://melvinsofficial.bandcamp.com/album/everybody-loves-sausages
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