Jonathan Richman
Jonathan Goes Country |
Label :
Special Delivery |
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Il y a des passages obligés dans la carrière d'un artiste populaire : l'album de reprises, l'album de Noël, l'album collaboratif et, exercice le plus périlleux, l'album country. Du King (Elvis Country) à Dylan (Nashville Skyline) en passant par les Kinks (si l'on considère le sous-estimé Muswell Hillbillies comme de la country), ils sont nombreux à avoir voulu marcher dans les pas d'Hank Williams avec plus ou moins de succès. Fraîchement libéré des Modern Lovers, Jonathan Richman vire cow-boy dès son deuxième essai en solo.
À défaut de s'installer à Nashville, le petit gars de Boston se rend à Springfield, Missouri et y engage des locaux, The Skeletons. Avec ce backing-band très compétent, il revisite à grand coups de pedal-steel ses propres compositions ("Corner Store", "You're the One For Me") et quelques grands classiques du genre ("A Satisfied Mind" du légendaire Porter Wagoner, "Man Walks Among Us" de Marty Robbins et des versions instrumentales de standards popularisés par Tammy Wynette et Skeeter Davis). On n'est jamais dans l'exercice de style tellement le son country est un écrin idéal pour la voix chaleureuse et les textes légers d'un Jonathan qui s'en donne à coeur joie. À l'image d'une pochette dont il faut voir le recto pour apprécier le verso, Jonathan Goes Country est ludique et gentiment rétro. On y retrouve ce mélange doux-amer de considérations nostalgiques sur l'Amérique de son enfance et d'anecdotes personnels (sur le premier titre, il se plaint de ne plus voir sa femme depuis qu'elle fait du cheval !).
Si l'album country naît souvent d'un manque d'inspiration ou du besoin de plaire à un nouveau public, celui-ci est, à l'image de son auteur, sincère et pur. De quoi satisfaire puristes et néophytes, fans de Waylon Jennings comme des Modern Lovers. Finalement, c'est presque réducteur de coller à ce disque attachant l'étiquette country. Surf music, doo-wop, western, riffs inspirés du Velvet, rock'n'roll : on y trouve tout ce qu'aime Jonathan et tout ce qu'on aime chez Jonathan.
À défaut de s'installer à Nashville, le petit gars de Boston se rend à Springfield, Missouri et y engage des locaux, The Skeletons. Avec ce backing-band très compétent, il revisite à grand coups de pedal-steel ses propres compositions ("Corner Store", "You're the One For Me") et quelques grands classiques du genre ("A Satisfied Mind" du légendaire Porter Wagoner, "Man Walks Among Us" de Marty Robbins et des versions instrumentales de standards popularisés par Tammy Wynette et Skeeter Davis). On n'est jamais dans l'exercice de style tellement le son country est un écrin idéal pour la voix chaleureuse et les textes légers d'un Jonathan qui s'en donne à coeur joie. À l'image d'une pochette dont il faut voir le recto pour apprécier le verso, Jonathan Goes Country est ludique et gentiment rétro. On y retrouve ce mélange doux-amer de considérations nostalgiques sur l'Amérique de son enfance et d'anecdotes personnels (sur le premier titre, il se plaint de ne plus voir sa femme depuis qu'elle fait du cheval !).
Si l'album country naît souvent d'un manque d'inspiration ou du besoin de plaire à un nouveau public, celui-ci est, à l'image de son auteur, sincère et pur. De quoi satisfaire puristes et néophytes, fans de Waylon Jennings comme des Modern Lovers. Finalement, c'est presque réducteur de coller à ce disque attachant l'étiquette country. Surf music, doo-wop, western, riffs inspirés du Velvet, rock'n'roll : on y trouve tout ce qu'aime Jonathan et tout ce qu'on aime chez Jonathan.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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