Melvins
A Senile Animal |
Label :
Ipecac |
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Le voilà enfin!
Après trois longues années d'absence où nos bons vieux compères n'ont pas chômé (tournée avec Biaffra, Altamont, Fantômas, séance studio avortée avec Tool et un bassiste viré!) voici le nouveau cru des inénarrables Melvins!
Accompagnés des membres de Big Business (hardcore-stoner déjanté) Buzz et Dale décident d'enrichir leur son, déjà particulièrement lourd en ajoutant une seconde batterie et un second chant lead sur tous les morceaux. A configuration extrême, résultat extême! Les deux voix se conjuguent bien, la section rythmique tient d'une véritable communion religieuse (le solo de batterie sur "Rat Faced" ou "You've Never Been Right"), quant au songwriting des ex Murder City Devils, il sert pleinement la cause du Don King de la six cordes (elle est pas de moi hein! C'est Patton j'vous jure!). L'atmosphère de "A History Of Bad Men" en est le plus parfait exemple.
Se nourrissant l'un l'autre, la musique devient hybride, plus tout à fait du Melvins, plus tout à fait du Big Business. L'Hydre ainsi formée n'en est pas moins menaçante, car ne nous y trompons pas: cet opus est miraculeux. Les jeunes papys du grunge retrouvent ici une essence punk et un son neuf qu'ils semblaient avoir partiellement abandonné au profit d'expérimentations diverses (qu'on retrouvera tout de même ici avec des blues maléfiques de la trempe de "The Mechanical Bride" et "A Vast Filthy Prison" qui clôture le tout).
Alors que résonnent les premières notes de "The Talking Horse" on en est convaincu: le périple des Melvins n'est pas prêt de s'arrêter là. Remis en question à nouveau, plus galvanisés que jamais, ils reviennent nous prouver encore une fois que de tout les gangs existants, le leur reste le plus dangereux...
Séniles ces animaux?
Après trois longues années d'absence où nos bons vieux compères n'ont pas chômé (tournée avec Biaffra, Altamont, Fantômas, séance studio avortée avec Tool et un bassiste viré!) voici le nouveau cru des inénarrables Melvins!
Accompagnés des membres de Big Business (hardcore-stoner déjanté) Buzz et Dale décident d'enrichir leur son, déjà particulièrement lourd en ajoutant une seconde batterie et un second chant lead sur tous les morceaux. A configuration extrême, résultat extême! Les deux voix se conjuguent bien, la section rythmique tient d'une véritable communion religieuse (le solo de batterie sur "Rat Faced" ou "You've Never Been Right"), quant au songwriting des ex Murder City Devils, il sert pleinement la cause du Don King de la six cordes (elle est pas de moi hein! C'est Patton j'vous jure!). L'atmosphère de "A History Of Bad Men" en est le plus parfait exemple.
Se nourrissant l'un l'autre, la musique devient hybride, plus tout à fait du Melvins, plus tout à fait du Big Business. L'Hydre ainsi formée n'en est pas moins menaçante, car ne nous y trompons pas: cet opus est miraculeux. Les jeunes papys du grunge retrouvent ici une essence punk et un son neuf qu'ils semblaient avoir partiellement abandonné au profit d'expérimentations diverses (qu'on retrouvera tout de même ici avec des blues maléfiques de la trempe de "The Mechanical Bride" et "A Vast Filthy Prison" qui clôture le tout).
Alors que résonnent les premières notes de "The Talking Horse" on en est convaincu: le périple des Melvins n'est pas prêt de s'arrêter là. Remis en question à nouveau, plus galvanisés que jamais, ils reviennent nous prouver encore une fois que de tout les gangs existants, le leur reste le plus dangereux...
Séniles ces animaux?
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Judas |
Album écoutable ici : https://melvinsofficial.bandcamp.com/album/a-senile-animal
Posté le 02 mai 2007 à 20 h 33 |
Déjà 20 ans que les Melvins balancent leur rock plombé, lourd et gorgé d'énormes riffs. Et, malgré son nom, (A) Senile Animal est loin de dénoter un vieillissement ou une baisse de régime. Au contraire, le groupe épaissit encore son mur du son en s'associant aux musiciens de Big Business : le chant de Buzz se voit soutenu et la batterie carrément doublée...
Ce procédé démultiplie l'impact des morceaux sans en enlever le groove immense. Ajouté à un son toujours plus métallique et tonitruant, le groupe en devient plus efficace. Chaque morceau claque et aucun répit ne nous est laissé jusqu'à la fin de l'album.
Les deux batteries sont ostensiblement mises en avant dès le premier titre. En effet, après un riff de basse rond et groovy à souhait, "The Talking Horse" commence sérieusement par des martèlements hystériques. Morceau déstructuré, aux rythmes nombreux, parfait pour introduire cette innovation et aspirer directement l'auditeur dans un tourbillon électrique infernal.
Les Melvins ne lâcheront d'ailleurs pas l'affaire d'un bout à l'autre de l'album. Le groupe a trouvé une nouvelle jeunesse et ce disque est sans hésitation leur meilleur depuis un sacré bout de temps. La recette est toujours la même : les morceaux lents et lourds succèdent aux brûlots rapides et aux hits au groove irrésistible.
On a donc droit aux traditionnelles chansons ultra ralenties et écrasantes : "The Mechanical Bride", la plus vénéneuse de l'album ou la très nocturne "A Vast Filthy Prison". Morceau balancé en fin de disque pour finir de nous écrabouiller la tronche.
Les piques punks sont elles aussi au rendez-vous : la terrible "Rat Faced" au rythme endiablé ou "You've Never Been Right" débordante de feeling et aux roulements épileptiques. Expédiées pied au plancher, elles relancent l'album. Encore une fois, les deux batteries démultiplient l'impact de ce genre de morceau grâce à de nombreux roulements jamais superflus.
Quelques titres se détachent tout de même de l'ensemble, portés souvent pas des riffs au groove infini et des lignes de chant entraînantes et entêtantes. "Civilized Worm" est sans conteste le tube de l'album : morceau mi-tempo, doté de riffs tentaculaires et d'un chant qui reste imprimé dans le crâne des heures durant. Un vrai bijou. "You've Never Been Right" peut aussi se targuer d'être d'une efficacité redoutable : riff tournoyant, voix empoisonnée...une bombe. Une mention spéciale également pour la ‘gentille' "A History Of Drunks".
Excellente surprise que cet album. En effet, après plusieurs albums en demi-teinte, un très bon Hostile Ambient Takeover, l'incroyable collaboration avec Jello Biafra, les Melvins confirme ce regain de forme. Les vieux de la vieille sont plus que jamais inspirés car cet album est une des plus grosse bombe de 2006 avec l'excellent Under A Billion Suns de Mudhoney !!
Ce procédé démultiplie l'impact des morceaux sans en enlever le groove immense. Ajouté à un son toujours plus métallique et tonitruant, le groupe en devient plus efficace. Chaque morceau claque et aucun répit ne nous est laissé jusqu'à la fin de l'album.
Les deux batteries sont ostensiblement mises en avant dès le premier titre. En effet, après un riff de basse rond et groovy à souhait, "The Talking Horse" commence sérieusement par des martèlements hystériques. Morceau déstructuré, aux rythmes nombreux, parfait pour introduire cette innovation et aspirer directement l'auditeur dans un tourbillon électrique infernal.
Les Melvins ne lâcheront d'ailleurs pas l'affaire d'un bout à l'autre de l'album. Le groupe a trouvé une nouvelle jeunesse et ce disque est sans hésitation leur meilleur depuis un sacré bout de temps. La recette est toujours la même : les morceaux lents et lourds succèdent aux brûlots rapides et aux hits au groove irrésistible.
On a donc droit aux traditionnelles chansons ultra ralenties et écrasantes : "The Mechanical Bride", la plus vénéneuse de l'album ou la très nocturne "A Vast Filthy Prison". Morceau balancé en fin de disque pour finir de nous écrabouiller la tronche.
Les piques punks sont elles aussi au rendez-vous : la terrible "Rat Faced" au rythme endiablé ou "You've Never Been Right" débordante de feeling et aux roulements épileptiques. Expédiées pied au plancher, elles relancent l'album. Encore une fois, les deux batteries démultiplient l'impact de ce genre de morceau grâce à de nombreux roulements jamais superflus.
Quelques titres se détachent tout de même de l'ensemble, portés souvent pas des riffs au groove infini et des lignes de chant entraînantes et entêtantes. "Civilized Worm" est sans conteste le tube de l'album : morceau mi-tempo, doté de riffs tentaculaires et d'un chant qui reste imprimé dans le crâne des heures durant. Un vrai bijou. "You've Never Been Right" peut aussi se targuer d'être d'une efficacité redoutable : riff tournoyant, voix empoisonnée...une bombe. Une mention spéciale également pour la ‘gentille' "A History Of Drunks".
Excellente surprise que cet album. En effet, après plusieurs albums en demi-teinte, un très bon Hostile Ambient Takeover, l'incroyable collaboration avec Jello Biafra, les Melvins confirme ce regain de forme. Les vieux de la vieille sont plus que jamais inspirés car cet album est une des plus grosse bombe de 2006 avec l'excellent Under A Billion Suns de Mudhoney !!
Excellent ! 18/20
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