Melvins
Nude With Boots |
Label :
Ipecac |
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Pour ce second album en compagnie de Big Business, The Melvins laissent quelque peu de côté leurs expérimentations offertes par les deux chants et les deux batteries de (A) Senile Animal au profit d'un ensemble de morceaux Melvins 100% pur jus, sous forme de résumé de leur imposante discographie.
Nude With Boots, toujours chez Ipecac, rappelle donc de bons souvenirs : les riffs rondouillards aux effluves seventies de King Buzzo, le groove rampant de Dale Crover allié au son de basse tonitruant de Jared Warren, le tout boosté par une production moins ample que sur l'opus précédent mais d'une puissance néanmoins rare de nos jours. Avec plus de 20 ans au compteur, Buzzo et sa horde balance un aller et retour cinglant à toute la scène sludge et autre drone en plein boum actuellement. Le morceau "The Smiling Cobra" en est sûrement la meilleure preuve : intro à base d'un riff power chords archi-classique, rythme lancinant, larsens... puis les chants apportent une bonne dose de punk là au milieu et, quelques roulements plus tard, le morceau est transfiguré en une cavalcade rock'n'roll au refrain accrocheur et communicatif. La messe est dite, les cheveux blancs ont parlé, que les jeunes groupes adeptes des scènes plombées actuelles aillent potasser leurs leçons de punk et de groove... Rattrapage en septembre...
On retrouve au menu de ce Nude With Boots des années de savoir faire vieilli en fût de bière. Un album à l'ancienne qui fait ressurgir les fantômes de Houdini et autre Stoner Witch. Morceaux lents et grondants ("The Savage Hippy", "Dog Island"), piques hard-rock-caterpillar ("Nude With Boots", "The Kicking Machine") et bien sûr ces titres au groove énorme que des tonnes de groupes leur envient ("Billy Fish", "Suicide In Progress"), le tout gorgé d'une bonne dose de lubrifiant pur-punk, pour faire passer le tout. On ne s'ennuie pas une seconde sur cet album varié au possible. Mais un disque des Melvins n'aurait pas son AOC sans un bon délire aussi barré qu'inutile. Cette fois, cette bande de déviants nous pond un gros blasphème en reprenant un cantique apocalyptique de cul-bénits ("Dies Iraea") arrangé aux riffs dantesques et aux rythmes païens. Leurs détracteurs hurleront encore au n'importe quoi. C'est normal, c'est fait pour...
Les fans peuvent eux se ruer les yeux fermés sur cette nouvelle offrande. Les Melvins restent encore et toujours un groupe d'une efficacité sans faille, inusable machine à riffs et à mélodies imparables. Verra-t-on mieux cette année ? Rien n'est moins sûr...
Nude With Boots, toujours chez Ipecac, rappelle donc de bons souvenirs : les riffs rondouillards aux effluves seventies de King Buzzo, le groove rampant de Dale Crover allié au son de basse tonitruant de Jared Warren, le tout boosté par une production moins ample que sur l'opus précédent mais d'une puissance néanmoins rare de nos jours. Avec plus de 20 ans au compteur, Buzzo et sa horde balance un aller et retour cinglant à toute la scène sludge et autre drone en plein boum actuellement. Le morceau "The Smiling Cobra" en est sûrement la meilleure preuve : intro à base d'un riff power chords archi-classique, rythme lancinant, larsens... puis les chants apportent une bonne dose de punk là au milieu et, quelques roulements plus tard, le morceau est transfiguré en une cavalcade rock'n'roll au refrain accrocheur et communicatif. La messe est dite, les cheveux blancs ont parlé, que les jeunes groupes adeptes des scènes plombées actuelles aillent potasser leurs leçons de punk et de groove... Rattrapage en septembre...
On retrouve au menu de ce Nude With Boots des années de savoir faire vieilli en fût de bière. Un album à l'ancienne qui fait ressurgir les fantômes de Houdini et autre Stoner Witch. Morceaux lents et grondants ("The Savage Hippy", "Dog Island"), piques hard-rock-caterpillar ("Nude With Boots", "The Kicking Machine") et bien sûr ces titres au groove énorme que des tonnes de groupes leur envient ("Billy Fish", "Suicide In Progress"), le tout gorgé d'une bonne dose de lubrifiant pur-punk, pour faire passer le tout. On ne s'ennuie pas une seconde sur cet album varié au possible. Mais un disque des Melvins n'aurait pas son AOC sans un bon délire aussi barré qu'inutile. Cette fois, cette bande de déviants nous pond un gros blasphème en reprenant un cantique apocalyptique de cul-bénits ("Dies Iraea") arrangé aux riffs dantesques et aux rythmes païens. Leurs détracteurs hurleront encore au n'importe quoi. C'est normal, c'est fait pour...
Les fans peuvent eux se ruer les yeux fermés sur cette nouvelle offrande. Les Melvins restent encore et toujours un groupe d'une efficacité sans faille, inusable machine à riffs et à mélodies imparables. Verra-t-on mieux cette année ? Rien n'est moins sûr...
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
Album écoutable ici : https://melvinsofficial.bandcamp.com/album/nude-with-boots
Posté le 11 août 2008 à 03 h 19 |
Belle affaire: Big Business continue son petit bout de chemin avec les Melvins après un Senile Animal brutal, efficace et heavy as steel. On se sent en terrain familier, une pochette et un nom de disque stupide -Nude With Boots; alors 2008, un bon cru pour les Melvins?
Première remarque et peut être grosse lacune du disque: la prod'. Contrairement aux guitares archi plombées d'A Senile Animal, Buzzo nous sort ici un son moins lourd, très proche du son 70's. Alors peut être que les morceaux gagnent en revival ou en hard rock pastiche ce qu'ils perdent en lourdeur, et tant pis pour les adeptes des Melvins version gros son. Mais le plus important n'est pas là: la grande force des Melvins réside dans le songwriting au feeling on ne peut plus percutant du King.
Et là, on est servi: "Suicide In Progress" est un condensé du meilleurs des Melvins. Enchêvetrement de riffs, énergie punk combiné à la puissance du métal et harmonies vocales fleurent bon la tetostérone et le bon foutage de gueule, second degré comme il faut. Alors certes, le groupe nous gratine avec son humour qui nous est maintenant plus que familier, mais cette fois principalement dans le titre des morceaux et via le faussement glauque Dies Irae. Il se contente du rock'n'roll ce qui n'est pas plus mal.
L'autre défaut de ce Nude With Boots est sans doute d'avoir perdu l'effet de surprise. La superposition des parties de batterie perd de son charme. Mais bon, quand des musiciens de cette trempe s'associent, même un album en demi teinte reste un bon album. Et pour respecter la belle tradition melvinesque du roulement de bassistes: à quand le nouveau changement de line-up, qu'on rigole un peu?
Première remarque et peut être grosse lacune du disque: la prod'. Contrairement aux guitares archi plombées d'A Senile Animal, Buzzo nous sort ici un son moins lourd, très proche du son 70's. Alors peut être que les morceaux gagnent en revival ou en hard rock pastiche ce qu'ils perdent en lourdeur, et tant pis pour les adeptes des Melvins version gros son. Mais le plus important n'est pas là: la grande force des Melvins réside dans le songwriting au feeling on ne peut plus percutant du King.
Et là, on est servi: "Suicide In Progress" est un condensé du meilleurs des Melvins. Enchêvetrement de riffs, énergie punk combiné à la puissance du métal et harmonies vocales fleurent bon la tetostérone et le bon foutage de gueule, second degré comme il faut. Alors certes, le groupe nous gratine avec son humour qui nous est maintenant plus que familier, mais cette fois principalement dans le titre des morceaux et via le faussement glauque Dies Irae. Il se contente du rock'n'roll ce qui n'est pas plus mal.
L'autre défaut de ce Nude With Boots est sans doute d'avoir perdu l'effet de surprise. La superposition des parties de batterie perd de son charme. Mais bon, quand des musiciens de cette trempe s'associent, même un album en demi teinte reste un bon album. Et pour respecter la belle tradition melvinesque du roulement de bassistes: à quand le nouveau changement de line-up, qu'on rigole un peu?
Bon 15/20
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