Melvins

Pour le dernier album d'une trilogie curieuse, les Melvins n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Une bonne moitié de titres tout frais, l'autre de reprises, le tout avec une pluie d'invité de marque.

On commence par "Smells Like Teen Spirit", ça doit parler à tout le monde et les faire grincer des dents, mais c'est probablement une des reprises les plus réussies du titre (tout de même sans danger car jouée note pour note). Le chant de Leiff Garrett en rebutera certainement plus d'un, semblant parfois transformer l'hymne grunge en un tube néo-métal inbuvable.
"Blockbuster" est chantée par son géniteur David Yow (the Jesus Lizard) qui réapparaîtra plus loin dans l'album (furieux "Dry Drunk" avec Godzik Pink). De la même façon, Hank William III (Oui, la country. Allez, savoir) intervient sur une de ses chansons et une de Merle Haggard (encore la country, que voulez-vous...). Puisque c'est sur son label, Mike Patton s'autorise 4 minutes bien à lui, tandis que Jim Thirlwell (Foetus) et Kevin Sharp (Brutal Truth) se contenteront de 'composer' chacun un titre avec le trio.
Du coté des autres participations pointent Skeleton Key et Amanda Ferguson sur un "Spineless" coloré, et Bliss Blood pour un morceau long-lent-trafiqué comme on connaît chez la bande à Buzzo. Le titre à retenir sera incontestablement le quart d'heure chef-d'oeuvre en duo avec Tool. On se rend compte à quel point les deux groupes sont proches dans leurs spectres sonores : la compo s'adopte parfaitement aux deux univers.
On a donc ici un bric-à-brac pas possible mais pour une fois sauvé par des featurings originaux. Il parait évident qu'en comparaison avec les autres, chacuns des volets de cette trilogie n'ont strictement rien à voir, et sont tout de même de qualité. On n'a pas le temps de se lasser le long de ces 3 fantaisies.

Un album des Melvins avec d'autres gens dessus : forcement intéressant.