Melvins

Lysol

Lysol

 Label :     Boner 
 Sortie :    1992 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Une seule plage nous soumet les 6 titres de cet album en parfait contre-pied des dispensables EPs solo. Ici la farce se résumera à la forme...

Ainsi, "Hung Bunny" n'est que l'intro de 10 minutes de "Roman Bird Dog", soit près de 20 minutes d'un Melvins sur le trône du dub grunge. Magnifiquement écrasant. A cela suit un "Sacrifice" de Flipper donnant la chair de poule. Les deux titre reprits d'Alice Cooper semblent eux servir d'interludes cocasses avant un traditionnel (mais légèrement lumineux) "With Teeth", tant le décalage se fait sentir.
Sorti sous le nom de Lysol puis retitré en Melvins par voeux du label (Lysol est le nom d'un produit d'entretien!), on ne peut que voir derrière cette censure une autre blague des 3 compères. Il est également leur dernier sur label indépendant.

Un disque encore une fois trop court pour être salué à sa juste valeur, mais cependant un des plus épique de leur discographie.


Bon   15/20
par X_YoB


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 21 décembre 2009 à 11 h 26

Alors, je suis seul. Puisqu'il n'a pas choisi de partir encore une fois en vadrouille, il prend à contre-pied son penchant pour la grande histoire de la fumette, et il ne laisse personne devant lui. Ni même derrière. Je ne sais pas quoi faire. Il est perdu.

La tentation est trop grande, on se lance, sans pour autant le crier sur les toits. Car voyez-vous, ce bourdonnement me fait perdre les pédales. Bientôt, je crois que je ne pourrai plus le supporter. Ça vibre, très fort, là-haut. Mais, quand je lève la tête, je ne vois que lui. Plutôt étrange, moi qui ai toujours préféré voir les choses en face. Alors, on me dit que c'est quelqu'un de différent, je ne comprends pas forcément tout de suite, mais ça finit par couler; tout seul.

Tout ceci n'est pas vraiment amusant, dans la généralité, il est de mise de fuir ce qui nous dérange. Mais lui, il reste. Et il apprécie ce qu'il n'aime pas. Il est agressé, mais il reste ; et c'est déjà la fin. Je lui ai promis de le caresser, de lui offrir ce qu'il mérite le plus : ma Passion. Ma Passion pour le désagréable, lui faire comprendre pourquoi il est nécessaire de faire, tous les jours, sans cesse, ce que l'on déteste le plus. Je viens tout juste de le découvrir.

Et cela faisait depuis bien trop longtemps qu'il n'avait pas autant mangé à sa faim. Mais demain est un autre jour. Un autre jour de bonheur. Il sait désormais qu'il est son propre maître, et que je ne suis qu'un esclave à son service. J'ai peur, peur de lui, peur de le voir tomber dans cette fosse béante, attirante. Et c'est justement là le souci : s'il se laisse happer, malgré ma main tendue, il en sera fini de lui. Plus de retour en arrière possible. À jamais perdu, dans les méandres de la médiocrité, aussi moche soit-elle.

Peindre ses murs en noir n'est pas une mauvaise chose. D'ailleurs, il n'a jamais été aussi beau qu'aujourd'hui. Si tu lis ceci, c'est qu'il n'est pas trop tard pour racheter ce que tu sais. Nous sommes là, pour toi. Nous t'attendons, toujours à ton service. Et tu sais pertinemment que tu ne trouveras que réconforts avec nous, mais pas un réconfort aveugle, pas celui que tu souhaites... Mais bien celui qui est à ta disposition, sans même que tu le saches.

Pour faire un constat objectif : le bonheur du bruit, le bonheur du malheur, il coule dans vos veines. Il mérite au moins d'être réellement pointé du doigt, même si nous le savons très bien : cette personne aime rester au fond de la salle, un cocktail bien alcoolisé en main avec papillotes et jolies décorations, la personne de l'ombre, la personne qui mérite de ne pas être connue, et c'est justement ça le plus important.

Intemporelle.
Intemporel ! ! !   20/20







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