Two Gallants
What The Toll Tells |
Label :
Saddle Creek |
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Les Two Gallants sont deux jeunes cow-boys de Californie et leur second album What The Toll Tells commence avec le sifflement du vent suivi de celui d'un cowboy solitaire jouant de sa guitare en tentant de se réchauffer au près d'un feu luttant pour la vie. A l'écoute de la première minute du disque on pourrait craindre d'avoir affaire à deux nostalgiques des chansons cow-boy/folk à la "My Rifle, My Pony And Me" que chante Dean Martin dans le western Rio Bravo de Howard Hawks. Ca n'aurait pas été mal mais à quoi bon ?
Rien à foutre de cette question car quand Adam Stephens commence à gueuler sur "Las Cruces Jail" sa voix évoque plus Kurt Cobain que Willie Nelson. Ce que font ces deux kids postgrunge, c'est unir deux influences majeurs: d'un côté le folk, la country et Dylan (pour les textes), et de l'autres la musique avec laquelle on imagine qu'ils ont grandi, à savoir Nirvana et tout le courant grunge. "Steady Rollin'" symbolise parfaitement cette union; cette chanson est déjà un classique du groupe et possède le souffle d'un "Like A Rolling Stone" transcendé par la voix rageuse de Stephens. Après ces deux manifestations de la fougue de nos jeunes amis, on a le droit à un peu de calme avec "Some Slender Rest", une complainte apaisée de neuf minutes où le duo est accompagné d'un violoncelle. Sur "Long Summer Day", la diction est speedée, la batterie explosive et la guitare country. "The Prodigal Son" est comme un chant marin irlandais mis en valeur par l'usage sobre que fait le chanteur/guitariste de son harmonica et servant d'intermède avant "Threnody". En anglais ‘threnody' signifie ‘marche funèbre' ou chanson pour un mort. Autant dire que ce titre pousse un peu plus loin la tristesse que dégageait déjà "Some Slender Rest", ce qui en fait la chanson idéale pour accompagner la dépouille du prochain de vos proche à passer l'arme à gauche. "16th St. Dozens" est sans doute la piste la plus faible de l'album avec son intro bruitiste, ses cassements de rythme punk rock basique et son final cuivré. Heureusement Adam et Tyson réparent cet égarement avec "Age Of Assassins" qui bien que moins réussi que le début de l'album reste forte. L'album se clôture avec "Wave Of Grain" morceau fleuve approchant les dix minutes et permettant au duo de mélanger leurs deux faces (l'une plutôt calme et l'autre plus heavy) dans un crescendo de rage et de musique (leur point fort sur scène) conclu par Adam à l'harmonica.
Ce second LP est une réussite qui mérite d'être découverte en disque ou en concert (où ils sont meilleurs encore). Avec la sortie de ce disque les Two Gallants sont parti à la conquête de l'Europe qu'ils ont l'air de bien aimer (trois passages en Belgique pour 2006) et déjà leur troisième album est prévu pour la rentrée tandis qu'un EP sortira en juin. Les Two Gallants sont jeunes, ils sont beau et leur musique est terriblement puissante ; ce disque quant à lui est excellent !
Rien à foutre de cette question car quand Adam Stephens commence à gueuler sur "Las Cruces Jail" sa voix évoque plus Kurt Cobain que Willie Nelson. Ce que font ces deux kids postgrunge, c'est unir deux influences majeurs: d'un côté le folk, la country et Dylan (pour les textes), et de l'autres la musique avec laquelle on imagine qu'ils ont grandi, à savoir Nirvana et tout le courant grunge. "Steady Rollin'" symbolise parfaitement cette union; cette chanson est déjà un classique du groupe et possède le souffle d'un "Like A Rolling Stone" transcendé par la voix rageuse de Stephens. Après ces deux manifestations de la fougue de nos jeunes amis, on a le droit à un peu de calme avec "Some Slender Rest", une complainte apaisée de neuf minutes où le duo est accompagné d'un violoncelle. Sur "Long Summer Day", la diction est speedée, la batterie explosive et la guitare country. "The Prodigal Son" est comme un chant marin irlandais mis en valeur par l'usage sobre que fait le chanteur/guitariste de son harmonica et servant d'intermède avant "Threnody". En anglais ‘threnody' signifie ‘marche funèbre' ou chanson pour un mort. Autant dire que ce titre pousse un peu plus loin la tristesse que dégageait déjà "Some Slender Rest", ce qui en fait la chanson idéale pour accompagner la dépouille du prochain de vos proche à passer l'arme à gauche. "16th St. Dozens" est sans doute la piste la plus faible de l'album avec son intro bruitiste, ses cassements de rythme punk rock basique et son final cuivré. Heureusement Adam et Tyson réparent cet égarement avec "Age Of Assassins" qui bien que moins réussi que le début de l'album reste forte. L'album se clôture avec "Wave Of Grain" morceau fleuve approchant les dix minutes et permettant au duo de mélanger leurs deux faces (l'une plutôt calme et l'autre plus heavy) dans un crescendo de rage et de musique (leur point fort sur scène) conclu par Adam à l'harmonica.
Ce second LP est une réussite qui mérite d'être découverte en disque ou en concert (où ils sont meilleurs encore). Avec la sortie de ce disque les Two Gallants sont parti à la conquête de l'Europe qu'ils ont l'air de bien aimer (trois passages en Belgique pour 2006) et déjà leur troisième album est prévu pour la rentrée tandis qu'un EP sortira en juin. Les Two Gallants sont jeunes, ils sont beau et leur musique est terriblement puissante ; ce disque quant à lui est excellent !
Excellent ! 18/20 | par Bobby Joe |
Posté le 16 avril 2007 à 18 h 47 |
Entre folk, punk et vieux blues, le duo américain, Two Gallants, s'auto-qualifie de groupe "Pulk" (synthèse du punk et du folk). Alors qu'on pourrait de manière hâtive les comparer aux White Stripes ou aux Black Keys, davantage d'ailleurs pour leur approche musicale en duo que véritablement pour leur style, les Two Gallants puisent aussi leur inspiration chez les vieux renards du folk US, notamment chez Dylan ou Johnny Cash, le groupe remettant au goût du jour la thématique d'une vision désabusée de l'Amérique, entre violence et vague à l'âme, misère et frustrations existentielles. Toujours d'une brûlante actualité dans l'Amérique de Bush, cette poésie brute sait passer de moments explosifs à d'intenses ballades, qui s'étirent souvent davantage sur la durée que les canons du genre.
La voix éraillée d'Adam Stephens, qui porte en elle l'expression d'une certaine souffrance et d'une rage exaltée, déchire le coeur dès la première écoute. Le batteur, Tyson Vogel, assure de don côté avec brio le support rythmique. Avec ce deuxième opus, les Two Gallants allient parfaitement l'intimité folk et l'énergie du punk, réussissant même l'exploit plutôt rare de publier un album sur lequel aucune chanson n'est à jeter. Les Two Gallants s'imposent clairement comme d'excellents dynamiteurs de blues.
La voix éraillée d'Adam Stephens, qui porte en elle l'expression d'une certaine souffrance et d'une rage exaltée, déchire le coeur dès la première écoute. Le batteur, Tyson Vogel, assure de don côté avec brio le support rythmique. Avec ce deuxième opus, les Two Gallants allient parfaitement l'intimité folk et l'énergie du punk, réussissant même l'exploit plutôt rare de publier un album sur lequel aucune chanson n'est à jeter. Les Two Gallants s'imposent clairement comme d'excellents dynamiteurs de blues.
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