Bob Dylan
The Bootleg Series Vol. 12: The Cutting Edge 1965–1966 |
Label :
Columbia |
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Au départ, les Bootleg Series étaient à l'image de leur contenu : des raretés distribués au compte-goutte pour calmer les fans impatients et montrer que même les bootlegers n'avaient pas trouvés tous les trésors du Zim. Aujourd'hui, à raison d'une sortie par an, la collection s'adresse surtout aux inconditionnels. Les coffret sont plus gros, plus chers et leur contenu ravira surtout les historiens et obsessionnels. Le dernier volume en date est à ce jour le plus onéreux, conséquent et pointilleux. On sent que la collection s'adresse aussi bien aux fans débutants (qui privilégieront la version best-of 2-CD) qu'aux fans les plus complétistes (qui opteront pour la version 6-CD) sans oublier les fous furieux (qui passeront leur vie à écouter la version 18-CD). Sachant bien qu'il a affaire à des vaches à lait très fidèles, le manager Jeff Rosen écoule ses stocks en réglant par la même occasion le renouvellement des droits d'auteurs.
Malgré tout, si on estime que chaque brouillon de Shakespeare devrait être livré au public, on s'extasiera devant The Cutting Edge qui offre la moindre chose enregistrée par Dylan entre 65-66, sa période bénie – l'une d'entre elles en tout cas. De Bringin' it All Back Home à Blonde On Blonde, on devient témoin de la moindre séance studio et on a le choix : soit on plonge là-dedans chronologiquement, au risque de s'enfiler quinze versions à la suite de "Leopard Skin Pill-Box Hat" et un tas de faux départs, soit on y picore les prises alternatives les plus savoureuses (comme ce "Visions of Johanna" au rythme furieux ou ce "Queen Jane Approximately" qui carillonne différemment). Dans les deux cas, c'est un document essentiel pour comprendre comment Dylan bosse en studio, s'ennuie vite et cherche toujours à faire évoluer un morceau qui l'obsède ("Like A Rolling Stone" sera bonne dès la 4ème prise, il en fera une dizaine d'autres).
Une odyssée épique, avec des protagonistes attachants (le producteur Tom Wilson, très patient ou la fine équipe de zicos Bloomfield, Kooper & Co) au service de performances magiques ("Sad-Eyed Lady Of The Lowlands"). On ne saura peut-être jamais quelle est la recette du "thin wild mercury sound", mais les fans les plus riches ont désormais tous les ingrédients à disposition. Je mets un 18 à la musique et un 8 à l'opportunisme.
Malgré tout, si on estime que chaque brouillon de Shakespeare devrait être livré au public, on s'extasiera devant The Cutting Edge qui offre la moindre chose enregistrée par Dylan entre 65-66, sa période bénie – l'une d'entre elles en tout cas. De Bringin' it All Back Home à Blonde On Blonde, on devient témoin de la moindre séance studio et on a le choix : soit on plonge là-dedans chronologiquement, au risque de s'enfiler quinze versions à la suite de "Leopard Skin Pill-Box Hat" et un tas de faux départs, soit on y picore les prises alternatives les plus savoureuses (comme ce "Visions of Johanna" au rythme furieux ou ce "Queen Jane Approximately" qui carillonne différemment). Dans les deux cas, c'est un document essentiel pour comprendre comment Dylan bosse en studio, s'ennuie vite et cherche toujours à faire évoluer un morceau qui l'obsède ("Like A Rolling Stone" sera bonne dès la 4ème prise, il en fera une dizaine d'autres).
Une odyssée épique, avec des protagonistes attachants (le producteur Tom Wilson, très patient ou la fine équipe de zicos Bloomfield, Kooper & Co) au service de performances magiques ("Sad-Eyed Lady Of The Lowlands"). On ne saura peut-être jamais quelle est la recette du "thin wild mercury sound", mais les fans les plus riches ont désormais tous les ingrédients à disposition. Je mets un 18 à la musique et un 8 à l'opportunisme.
Excellent ! 18/20 | par Dylanesque |
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