Arab Strap
Paris [La Maroquinerie] - dimanche 26 février 2006 |
La Maroquinerie affiche complet pour Arab Strap, venu défendre leur dernier (-et excellent-) album The Last Romance.
Vertigo Quartet assure la première partie. Un set assez varié, avec quelques bons moments (surtout les passages plutôt pop). Dommage cependant que le bassiste en fasse trop ...
Quelques minutes plus tard, c'est au tour de Arab Strap de prendre possession de la scène. Premier constat: les chansons seront rythmées par une batterie et non une boite à rythme. Le début du concert fera la part belle aux morceaux de The Last Romance. La voix de Aidan Moffat est toujours aussi grave. Au bout de quelques minutes, les Ecossais alternent ancien et nouveau répertoire, avec des morceaux plus ou moins rapides. Ils subiront tous cependant un traitement assez rock, en tous cas plus que sur album. Pendant ce temps, Malcom Middelton, guitariste et compositeur des morceaux, nous montre que le talent n'est pas forcément une question de vitesse, tout en surveillant régulièrement ses petits camarades du coin de l'œil (mention spéciale au batteur).
L'ambiance est plutôt tranquille et bon enfant, dans le public et sur scène. Au bout d'une petite heure, le groupe part en coulisses avant de revenir pour un rappel éclectique, qui verra 3 chansons en versions guitare sèche – voix, et terminera en beauté avec "There Is No Ending" (ma préférée du groupe), et surtout une reprise improbable du "It's A Heartache" de Bonnie Tyler !
Un concert un peu court, mais une bonne manière de commencer l'année scénique.
Vertigo Quartet assure la première partie. Un set assez varié, avec quelques bons moments (surtout les passages plutôt pop). Dommage cependant que le bassiste en fasse trop ...
Quelques minutes plus tard, c'est au tour de Arab Strap de prendre possession de la scène. Premier constat: les chansons seront rythmées par une batterie et non une boite à rythme. Le début du concert fera la part belle aux morceaux de The Last Romance. La voix de Aidan Moffat est toujours aussi grave. Au bout de quelques minutes, les Ecossais alternent ancien et nouveau répertoire, avec des morceaux plus ou moins rapides. Ils subiront tous cependant un traitement assez rock, en tous cas plus que sur album. Pendant ce temps, Malcom Middelton, guitariste et compositeur des morceaux, nous montre que le talent n'est pas forcément une question de vitesse, tout en surveillant régulièrement ses petits camarades du coin de l'œil (mention spéciale au batteur).
L'ambiance est plutôt tranquille et bon enfant, dans le public et sur scène. Au bout d'une petite heure, le groupe part en coulisses avant de revenir pour un rappel éclectique, qui verra 3 chansons en versions guitare sèche – voix, et terminera en beauté avec "There Is No Ending" (ma préférée du groupe), et surtout une reprise improbable du "It's A Heartache" de Bonnie Tyler !
Un concert un peu court, mais une bonne manière de commencer l'année scénique.
Bon 15/20 | par Francislalanne |
Photo par Robert Gil.
http://lockuhome.free.fr/
Setlist :
Stink
Fucking Little Bastard
Don't Ask Me To Dance
Speed Date
Dream Sequence
Pyjamas
Who Name The Days
The Girl I Loved Before I Fucked
New Birds
There Is No Chance For Us
Piglet
------------------------------
Confession Of A Big Brother (accoustic)
Here We Go (accoustic)
Packs Of Three (accoustic)
Screming In The Trees
Meanwhile At The Bar, A Drunkard Muses
There's No Ending
It's Heartache
http://lockuhome.free.fr/
Setlist :
Stink
Fucking Little Bastard
Don't Ask Me To Dance
Speed Date
Dream Sequence
Pyjamas
Who Name The Days
The Girl I Loved Before I Fucked
New Birds
There Is No Chance For Us
Piglet
------------------------------
Confession Of A Big Brother (accoustic)
Here We Go (accoustic)
Packs Of Three (accoustic)
Screming In The Trees
Meanwhile At The Bar, A Drunkard Muses
There's No Ending
It's Heartache
Posté le 27 février 2006 à 12 h 35 |
C'est en quasi-novice que je me suis glissé dans l'univers moite de Arab Strap: j'ai fait confiance à ces créateurs d'ambiances glauques et sublimes que sont Middleton et Moffat, dont les albums The Red Thread et Monday At The Hug And Pint accompagnent mes fins de soirée depuis quelques mois. Et cette confiance n'a pas été déçue.
Après une première partie particulièrement anecdotique (Vertigo Quartet: le groupe du neveu de la concierge du programmateur, grand admirateur des Strokes devant l'éternel, mais pas encore très au point ni pour la voix, ni pour l'écriture, ni pour la mise en place, et je ne parle pas de la technique...), donc après cette première partie suivie d'une attente raisonnable, la lumière baisse, passe au bleu et une rythmique d'acier se met à résonner. Pas de panique, ce n'est pas encore le groupe mais une petite surprise qu'il nous a préparée pour mettre nos oreilles en condition: l'efficace et très pompier "You Shook Me All Night Long" d'AC/DC, version studio, avec solos. A peine le dernier accord asséné, le groupe surgit sur scène (pas AC/DC, hein, vous suivez, là ?). A partir de là, je ne me suis plus préoccupé des noms de morceaux, jusqu'à la cover de Bonnie Tyler qui a conclu le rappel : "It's A Heartache", bien dans la thématique, en version rock électrique mais sans fioriture.
D'ailleurs, pas de fioritures pour ce concert: 3 musiciens en plus de Middleton et Moffat, en formation classique, guitares, basse, batterie, un peu de clavier de temps en temps. Une alternance de morceaux très électriques et plutôt couillus par rapport à ce que j'imaginais (le premier avait même des faux airs de Dinosaur Jr en plus sobre) et de phases paisibles pendant lesquelles Malcolm Middleton le rouquin austère a pu faire apprécier son art de la 6 cordes électrique mais aussi acoustique, au début du rappel: des arpèges sublimes, sobres, tristes et pourtant musicalement très aboutis.
Mais ce qui impressionne le plus, c'est l'aura d'Aidan Moffat: avec son physique de barde alcoolique et sa voix de Lou Reed sous Prozac, il parvient à faire passer une tristesse infinie à ce public médusé. J'avoue avoir été au bord des larmes à deux ou trois reprises, avec l'impression d'errer au milieu des Highlands désolés, arrosé par une douce bruine, en train d'essayer de fuir la cruauté du monde qui m'entoure... Et l'instant d'après, je rigole à ses réparties imparables aux sollicitations du public en français, en anglais et même en espagnol. Il arpente la scène avec un aplomb incroyable, sans hésitation dans sa démarche, comme s'il était en studio, avec ses collaborateurs, en train de discuter avec eux tout en pensant à ce qu'il doit faire après. Il sort tranquillement se chercher une bière pendant les instrumentaux, s'applique sur ses parties de batterie ou de piano, et chante même le dernier morceau depuis la fosse, creusant dans la foule un sillon bien droit avec le fil de son micro. Les fins de morceaux sont d'une netteté impressionnante, l'attelage est bien rôdé, et si Middleton semble s'impatienter par moments, cela ne remet pas en cause la cohésion de l'ensemble.
Le compromis parfait entre un show maîtrisé et une vague de sensations fortes. On se sent léger en sortant...
Après une première partie particulièrement anecdotique (Vertigo Quartet: le groupe du neveu de la concierge du programmateur, grand admirateur des Strokes devant l'éternel, mais pas encore très au point ni pour la voix, ni pour l'écriture, ni pour la mise en place, et je ne parle pas de la technique...), donc après cette première partie suivie d'une attente raisonnable, la lumière baisse, passe au bleu et une rythmique d'acier se met à résonner. Pas de panique, ce n'est pas encore le groupe mais une petite surprise qu'il nous a préparée pour mettre nos oreilles en condition: l'efficace et très pompier "You Shook Me All Night Long" d'AC/DC, version studio, avec solos. A peine le dernier accord asséné, le groupe surgit sur scène (pas AC/DC, hein, vous suivez, là ?). A partir de là, je ne me suis plus préoccupé des noms de morceaux, jusqu'à la cover de Bonnie Tyler qui a conclu le rappel : "It's A Heartache", bien dans la thématique, en version rock électrique mais sans fioriture.
D'ailleurs, pas de fioritures pour ce concert: 3 musiciens en plus de Middleton et Moffat, en formation classique, guitares, basse, batterie, un peu de clavier de temps en temps. Une alternance de morceaux très électriques et plutôt couillus par rapport à ce que j'imaginais (le premier avait même des faux airs de Dinosaur Jr en plus sobre) et de phases paisibles pendant lesquelles Malcolm Middleton le rouquin austère a pu faire apprécier son art de la 6 cordes électrique mais aussi acoustique, au début du rappel: des arpèges sublimes, sobres, tristes et pourtant musicalement très aboutis.
Mais ce qui impressionne le plus, c'est l'aura d'Aidan Moffat: avec son physique de barde alcoolique et sa voix de Lou Reed sous Prozac, il parvient à faire passer une tristesse infinie à ce public médusé. J'avoue avoir été au bord des larmes à deux ou trois reprises, avec l'impression d'errer au milieu des Highlands désolés, arrosé par une douce bruine, en train d'essayer de fuir la cruauté du monde qui m'entoure... Et l'instant d'après, je rigole à ses réparties imparables aux sollicitations du public en français, en anglais et même en espagnol. Il arpente la scène avec un aplomb incroyable, sans hésitation dans sa démarche, comme s'il était en studio, avec ses collaborateurs, en train de discuter avec eux tout en pensant à ce qu'il doit faire après. Il sort tranquillement se chercher une bière pendant les instrumentaux, s'applique sur ses parties de batterie ou de piano, et chante même le dernier morceau depuis la fosse, creusant dans la foule un sillon bien droit avec le fil de son micro. Les fins de morceaux sont d'une netteté impressionnante, l'attelage est bien rôdé, et si Middleton semble s'impatienter par moments, cela ne remet pas en cause la cohésion de l'ensemble.
Le compromis parfait entre un show maîtrisé et une vague de sensations fortes. On se sent léger en sortant...
Excellent ! 18/20
Posté le 28 février 2006 à 18 h 06 |
On avait pas eu autant de sensations fortes à un concert D'Arab Strap depuis l'epoque de la tournée "The Red Threat". Adain Moffat et Malcom Middleton se sont enfin entouré de nouveau d'un groupe plutôt rock... Ils ouvrent les hostilités par un magistral " Stink", ou l'on se rend compte que le niveau sonore sera élevé ce soir. Middleton semble avoir oublié ses complexes et va assener de magnifiques parties de guitares, avec un son plein de delay et de distortion capable de faire concurrence à Mogwai;ce n'est pas une version brutale et saturée de " Fucking little Bastard" qui va nous faire penser le contraire. Plusieurs titres assez réussis de " The Last Romance" defilent, dont on retiendra particulierement une sublime version de " Don't ask me to dance" où Aidan Moffat joua de la Batterie electronique ( seul moment un brin electro du concert). Aidan tout en diletante la premiere partie du concert va se montrer bouleversant sur une selection parfaite de vieux titres: un poignant "Pyjamas", extrait du souvent mis de coté " Elephant shoe" , un " Who Name the Days" dépouillé et pesant, et surtout " New birds", le chef d'oeuvre de Philophobia, dans une version plus que prenante finissant dans un final utra noisy et saturée, le summun du concert qui m'arracha quelques larmes il faut le dire....à peine le temps de reprende ces esprits lors d'un archi saturée " there's no chance for us", que le groupe nous acheve avec un autre titre de Philophobia, "Piglet", qui revet enfin ses apparats electriques, lors d'une version grandiose clourant abruptement le set.
En rappel, une petite session accoustique fait de nouveau la part belle à "Philophobia" ( sublime version de "Here We go"), et après cela le groupe va finalement nous detendre et nos redonner le sourire avec des morceaux plus leger ( une version country de " Meanwhyle at the bar..", et le tubesque" there's no ending") et une reprise de Bonny Tyler où Moffat finis dans la fosse sous le regard mi amusé, mi agassé de Middleton.... le meilleur concert de la tournée d'après les principaux interessés.
En rappel, une petite session accoustique fait de nouveau la part belle à "Philophobia" ( sublime version de "Here We go"), et après cela le groupe va finalement nous detendre et nos redonner le sourire avec des morceaux plus leger ( une version country de " Meanwhyle at the bar..", et le tubesque" there's no ending") et une reprise de Bonny Tyler où Moffat finis dans la fosse sous le regard mi amusé, mi agassé de Middleton.... le meilleur concert de la tournée d'après les principaux interessés.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
413 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages