The Blue Aeroplanes
Tolerance |
Label :
Fire |
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Gerard Langley ne chante pas, il parle. Poète, parolier de génie, il scande et fait défiler ses mots au cynisme mordant comme un William Burroughs sous acide, ce qui est un pléonasme.
Là où on pourrait s'imaginer un exercice de style radical et éprouvant, il en ressort pourtant de géniales chansons à la misère pop et parfois orchestrales, l'homme à la base de Blue Aeroplane n'hésitant pas à s'entourer d'un collectif s'il le faut.
Et sans le savoir probablement, ou en s'en fichant complètement, Gerard Langley signera pourtant, avec son deuxième album, Tolerance, beaucoup plus accessible que son premier (abscons et tribal), une œuvre déterminante pour l'indie pop anglaise.
Fantasque, intellectuel, mégalo mais aussi totalement barré, le leader des Blue Aeroplanes, deviendra vite une légende, partie au départ sur une bien mauvaise blague ou un quiproquo typiquement anglais, avant d'être savamment entretenue dans le milieu, objet de culte chez ses pairs. Aussi tragique que comique, Tolerance recueille des accordéons, des banjos, des percussions, des trompettes, mais surtout des guitares venimeuses, aiguisées et carillonnantes dans la plus pure tradition d'indie pop britannique en ces années 80. Ce qui est incroyable c'est que même si le groupe compte autant de membres que d'invités, l'album donne l'impression de tourner exclusivement autour de Gerard Langley.
Langue de fiel comme de miel, Gerard Langley éructe, murmure et caresse, pour débiter ces longs poèmes, ces monologues souvent très percutants. Pourtant touché par la grâce, l'inventivité, tout en cultivant un goût certain pour la musique prolétaire, sous-fifre et débrouillarde, ce parolier britannique se laisse aller dans les prononciations, ne fait aucun effort pour chanter, et fait couler ses textes abrasifs, quand bien même le tempo est vif, les guitares splendides et la basse roucoulante.
Avec ce disque, sans conteste un des sommets à redécouvrir des eighties, les Blue Aeroplanes vont alors influencer toute une descendance fertile qui pourront leur dire merci, des Weathers Prophets aux Wolfounds. D'une nonchalance incroyable, car non-chantées ou rarement, ces chansons surprennent et pénètrent encore plus les esprits.
Là où on pourrait s'imaginer un exercice de style radical et éprouvant, il en ressort pourtant de géniales chansons à la misère pop et parfois orchestrales, l'homme à la base de Blue Aeroplane n'hésitant pas à s'entourer d'un collectif s'il le faut.
Et sans le savoir probablement, ou en s'en fichant complètement, Gerard Langley signera pourtant, avec son deuxième album, Tolerance, beaucoup plus accessible que son premier (abscons et tribal), une œuvre déterminante pour l'indie pop anglaise.
Fantasque, intellectuel, mégalo mais aussi totalement barré, le leader des Blue Aeroplanes, deviendra vite une légende, partie au départ sur une bien mauvaise blague ou un quiproquo typiquement anglais, avant d'être savamment entretenue dans le milieu, objet de culte chez ses pairs. Aussi tragique que comique, Tolerance recueille des accordéons, des banjos, des percussions, des trompettes, mais surtout des guitares venimeuses, aiguisées et carillonnantes dans la plus pure tradition d'indie pop britannique en ces années 80. Ce qui est incroyable c'est que même si le groupe compte autant de membres que d'invités, l'album donne l'impression de tourner exclusivement autour de Gerard Langley.
Langue de fiel comme de miel, Gerard Langley éructe, murmure et caresse, pour débiter ces longs poèmes, ces monologues souvent très percutants. Pourtant touché par la grâce, l'inventivité, tout en cultivant un goût certain pour la musique prolétaire, sous-fifre et débrouillarde, ce parolier britannique se laisse aller dans les prononciations, ne fait aucun effort pour chanter, et fait couler ses textes abrasifs, quand bien même le tempo est vif, les guitares splendides et la basse roucoulante.
Avec ce disque, sans conteste un des sommets à redécouvrir des eighties, les Blue Aeroplanes vont alors influencer toute une descendance fertile qui pourront leur dire merci, des Weathers Prophets aux Wolfounds. D'une nonchalance incroyable, car non-chantées ou rarement, ces chansons surprennent et pénètrent encore plus les esprits.
Parfait 17/20 | par Vic |
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