Frank Zappa
Weasels Ripped My Flesh |
Label :
Bizarre |
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Frank Zappa a tué les Mothers mais n'en a pas finit avec eux : il préparait une série rétrospective de 12 disques pour donner au public toute l'étendu de leurs talents, plus particulièrement sur scène. Le côté financier n'a pas suivi : 'J'ai déchiré les douze albums qui avaient été mis au point. Je les ai tailladés et j'ai monté un nouvel album intitulé Weasels Ripped My Flesh'.
Le matériel est donc assez disparate, compris entre les sessions de We're Only In It... et la fin de cette formation. On retrouve un grand nombre de captations lives, au son plus ou moins bon, mais qui témoigne vraiment de l'apogée scénique des Mothers comme en témoigne l'ouverture, "Didja Get Any Onya ?" à la forme insaisissable, mélange de jazz furieux, de théâtre et de musique contemporaine. En la matière, la palme revient cependant quand même à "Eric Dolphy Memorial Barbecue" (quel titre!) joué au vibraphone par un Art Tripp qui n'égale cependant pas les prouesses à venir de Ruth Underwood.
"Prelude", "Toads Of The Short Forest" et "Dwarf Nebula" font aussi partie de cette période où l'écriture est si intimement à la personnalité des membres du groupe qu'elle donne des ensembles incroyablement cohérent tout en étant surprenant. L'influence de Varèse n'est jamais loin, et Zappa va même jusqu'à expliquer l'élaboration rythmique de ces chansons au public.
Fort du succès inattendu de Hot Rats, le guitariste prendra l'habitude sur chaque album une ou deux pistes de solos de guitare : ici le très groovy "Get A Little".
Le fraîchement arrivé 'Sugar Cane' Harris livre "Directly From My Heart To You", blues langoureux et expressif, qui rappelle quels sont les premiers amours musicaux de Zappa.
Dans un registre plus facile, les trois 'vrais' derniers morceaux sont des bijoux du rock'n'roll, plus particulièrement le survolté "My Guitar Wants To Kill Your Mama" très addictif et entraînant. On y rencontre aussi une reprise de "Oh No" déjà présente dans la discographie, mais ici affublée de paroles satiriques.
Il sera donc juste de classer ce disque comme l'aboutissement technique des Mothers premiére version, même si ils n'égalent pas le fun de Absolutely Free ni la conception dada de Uncle Meat : ça reste de la musique unique, savante et grinçante.
L'opus se clôt sur 2 minutes d'agression sonore assez dérangeante, auquel renvoit la pochette de Neon Park qui résume assez bien le paradoxe éternel des Mothers : faire rire physiquement et frapper fort mentalement !
Le matériel est donc assez disparate, compris entre les sessions de We're Only In It... et la fin de cette formation. On retrouve un grand nombre de captations lives, au son plus ou moins bon, mais qui témoigne vraiment de l'apogée scénique des Mothers comme en témoigne l'ouverture, "Didja Get Any Onya ?" à la forme insaisissable, mélange de jazz furieux, de théâtre et de musique contemporaine. En la matière, la palme revient cependant quand même à "Eric Dolphy Memorial Barbecue" (quel titre!) joué au vibraphone par un Art Tripp qui n'égale cependant pas les prouesses à venir de Ruth Underwood.
"Prelude", "Toads Of The Short Forest" et "Dwarf Nebula" font aussi partie de cette période où l'écriture est si intimement à la personnalité des membres du groupe qu'elle donne des ensembles incroyablement cohérent tout en étant surprenant. L'influence de Varèse n'est jamais loin, et Zappa va même jusqu'à expliquer l'élaboration rythmique de ces chansons au public.
Fort du succès inattendu de Hot Rats, le guitariste prendra l'habitude sur chaque album une ou deux pistes de solos de guitare : ici le très groovy "Get A Little".
Le fraîchement arrivé 'Sugar Cane' Harris livre "Directly From My Heart To You", blues langoureux et expressif, qui rappelle quels sont les premiers amours musicaux de Zappa.
Dans un registre plus facile, les trois 'vrais' derniers morceaux sont des bijoux du rock'n'roll, plus particulièrement le survolté "My Guitar Wants To Kill Your Mama" très addictif et entraînant. On y rencontre aussi une reprise de "Oh No" déjà présente dans la discographie, mais ici affublée de paroles satiriques.
Il sera donc juste de classer ce disque comme l'aboutissement technique des Mothers premiére version, même si ils n'égalent pas le fun de Absolutely Free ni la conception dada de Uncle Meat : ça reste de la musique unique, savante et grinçante.
L'opus se clôt sur 2 minutes d'agression sonore assez dérangeante, auquel renvoit la pochette de Neon Park qui résume assez bien le paradoxe éternel des Mothers : faire rire physiquement et frapper fort mentalement !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sytizen |
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