Frank Zappa
Studio Tan |
Label :
Rykodisc |
||||
Voici un petit rejeton né des rixes avec la salope de Warner : Studio Tan – Sleep Dirt et Orchestral Favorites suivront. La pochette, grassement flashy, reflète l'humeur noircie d'un Zappa encore bafoué dans "ce monde hostile aux rêveurs". Mais trêve de descriptions : parlons song.
- "Hé mais c'est des perles !".
- "Hé oui gentil auditeur ! Et le bijou que tu mates à la loupe s'orne d'un énorme diamant ! Un ballet type Tex Avery de vingt minutes! Premier choix!
- "Il est gros !"
- "Et observe donc l'intérieur! C'est un labyrinthe où "Louie Louie", Stravinsky, Herbie Hancock, Schoenberg et des chanteuses de twist jouent des coudes !"
- "C'est peut-être un peu incohérent non tout ce monde ?"
- "Mais rassure toi ! Zappa pense à tout. Un panel d'autocitations assure la Continuité Conceptuelle : "Big Swifty"! "Tod Of The Short Forest"! "Billy The Mountain"! "Father O'Blivion"!!!" Ce sont des mondes pris dans un seul!"
- "Gosh!!!"
- "Comme tu dis! Et le tout est gelé dans une cohérence inexplicable !!!"
- "Est-ce réel ?"
- "Entièrement puisque Zappa raconte un de ses mythes codés exposant sa notion du Temps! Dans cette boule de cristal s'y déroule une trépidante aventure... "
Greggery est un petit porcin vêtu d'une simple cravate (signe de son distinguo sexy). Il est celui qui inventa, à l'aide de son harem de dactylos excitées, LE CALENDRIER.
Des anges qui lui ont dicté le nom des jours et Greggery s'est mis au boulot. Et l'invention fût vendue presto comme une nouvelle mode à la populace grisâtre.
Le succès est total. Mais l'effet du Calendrier dépasse les visées du petit cochon (il n'a rien de moi qu'inventer la notion du temps qui passe!)
Les gens apprennent combien ils sont vieux !!! Et ça, ils ne voulaient pas l'entendre de leurs oreilles! Cette terrible découverte apporte à Greggery son lot de tracas... Rentrant du taf dans sa petite Volswagen rouge, il est poursuivi par une bande de "very hip people". Greggery prend une petite route et se cache habilement dans une grotte. Les "very hip people " l'ayant perdu, décident de se faire un "love-in" sadien et psychédélique sous les yeux du porcin médusé. Mais à force de baiser et de se battre, ils meurent d'épuisement.
Greggery souffle d'apaisement à la mort des hippies mais la montagne dans laquelle il s'est caché se met à rire et d'énormes nuages bruns envahissent l'air! Cette montagne est belle et bien vivante! Il s'agit de "Billy The Mountain"! Un autre pilier de la cosmogonie zappaienne !
Greggery ne peut s'expliquer ses nuages et demande au plus grand philostophe (oui, un philostophe) de l'univers, Quentin Robert de Nameland (clin d'oeil à Dylan), l'explication de ce phénomène. Celui-ci lui répond en montrant le cadran d'une horloge : "Time is an affliction". Pour cette réponse, Greggery doit lui faire un bon gros chèque...
Trompettes
jingle tonitruant
Fin.
Le tour de force de cette fresque tient à l'habilité de Zappa à décrire musicalement toutes les actions et sentiments qu'engage ce mythe dada très élaboré (lGreggery Pecary ne fait pas seulement référence à Gregory Peck mais à Gregory XIII, le pape inventeur de notre calendrier. Il y a toujours plusieurs niveaux de lectures chez Zappa).
Frank nous dévoile grâce à ballet fou que nous nous enfermons sans le savoir dans une aberration temporelle et que le monde a bien plus de possibilités que l'on nous le fait croire: Tout, en même temps, au même endroit et sans raison particulière, voilà son Graal.
La deuxième face (car il y a une deuxième face) démarre avec une song tout à fait conne et clinquante, bourrée de synthés à la con, et de rythmes à la noix. "A stupid song" comme Zappa les affectionne. Une voix de pucelle raconte qu'elle veut aller à la playa parce qu'elle aime les glaces. Fino...
Puis c'est la butte, et notre attention s'élève le long d'une composition savante : "Revised Music For Guitar And Low Budget Orchestra", pièce maîtresse et orchestrale dans laquelle la guitare dirige le groupe vers l'élévation au bout da laquelle nous attend une des plus belles emphases du maestro: ses six cordes épellent les moindres nuances à un orchestre ravélien.
S'ensuit "RDNZL", thème lumineux et incandescent, une impression de série Z transcendée par le sublime. Seul Zappa est une poignée d'autre atteignent de telles subtilités. On en reste ébloui.
Mais trêve de bavarderies ! Suivons donc Greggery et fredonnons comme lui... "Hun Hun Hunna Hand Huna Huna"
- "Hé mais c'est des perles !".
- "Hé oui gentil auditeur ! Et le bijou que tu mates à la loupe s'orne d'un énorme diamant ! Un ballet type Tex Avery de vingt minutes! Premier choix!
- "Il est gros !"
- "Et observe donc l'intérieur! C'est un labyrinthe où "Louie Louie", Stravinsky, Herbie Hancock, Schoenberg et des chanteuses de twist jouent des coudes !"
- "C'est peut-être un peu incohérent non tout ce monde ?"
- "Mais rassure toi ! Zappa pense à tout. Un panel d'autocitations assure la Continuité Conceptuelle : "Big Swifty"! "Tod Of The Short Forest"! "Billy The Mountain"! "Father O'Blivion"!!!" Ce sont des mondes pris dans un seul!"
- "Gosh!!!"
- "Comme tu dis! Et le tout est gelé dans une cohérence inexplicable !!!"
- "Est-ce réel ?"
- "Entièrement puisque Zappa raconte un de ses mythes codés exposant sa notion du Temps! Dans cette boule de cristal s'y déroule une trépidante aventure... "
Greggery est un petit porcin vêtu d'une simple cravate (signe de son distinguo sexy). Il est celui qui inventa, à l'aide de son harem de dactylos excitées, LE CALENDRIER.
Des anges qui lui ont dicté le nom des jours et Greggery s'est mis au boulot. Et l'invention fût vendue presto comme une nouvelle mode à la populace grisâtre.
Le succès est total. Mais l'effet du Calendrier dépasse les visées du petit cochon (il n'a rien de moi qu'inventer la notion du temps qui passe!)
Les gens apprennent combien ils sont vieux !!! Et ça, ils ne voulaient pas l'entendre de leurs oreilles! Cette terrible découverte apporte à Greggery son lot de tracas... Rentrant du taf dans sa petite Volswagen rouge, il est poursuivi par une bande de "very hip people". Greggery prend une petite route et se cache habilement dans une grotte. Les "very hip people " l'ayant perdu, décident de se faire un "love-in" sadien et psychédélique sous les yeux du porcin médusé. Mais à force de baiser et de se battre, ils meurent d'épuisement.
Greggery souffle d'apaisement à la mort des hippies mais la montagne dans laquelle il s'est caché se met à rire et d'énormes nuages bruns envahissent l'air! Cette montagne est belle et bien vivante! Il s'agit de "Billy The Mountain"! Un autre pilier de la cosmogonie zappaienne !
Greggery ne peut s'expliquer ses nuages et demande au plus grand philostophe (oui, un philostophe) de l'univers, Quentin Robert de Nameland (clin d'oeil à Dylan), l'explication de ce phénomène. Celui-ci lui répond en montrant le cadran d'une horloge : "Time is an affliction". Pour cette réponse, Greggery doit lui faire un bon gros chèque...
Trompettes
jingle tonitruant
Fin.
Le tour de force de cette fresque tient à l'habilité de Zappa à décrire musicalement toutes les actions et sentiments qu'engage ce mythe dada très élaboré (lGreggery Pecary ne fait pas seulement référence à Gregory Peck mais à Gregory XIII, le pape inventeur de notre calendrier. Il y a toujours plusieurs niveaux de lectures chez Zappa).
Frank nous dévoile grâce à ballet fou que nous nous enfermons sans le savoir dans une aberration temporelle et que le monde a bien plus de possibilités que l'on nous le fait croire: Tout, en même temps, au même endroit et sans raison particulière, voilà son Graal.
La deuxième face (car il y a une deuxième face) démarre avec une song tout à fait conne et clinquante, bourrée de synthés à la con, et de rythmes à la noix. "A stupid song" comme Zappa les affectionne. Une voix de pucelle raconte qu'elle veut aller à la playa parce qu'elle aime les glaces. Fino...
Puis c'est la butte, et notre attention s'élève le long d'une composition savante : "Revised Music For Guitar And Low Budget Orchestra", pièce maîtresse et orchestrale dans laquelle la guitare dirige le groupe vers l'élévation au bout da laquelle nous attend une des plus belles emphases du maestro: ses six cordes épellent les moindres nuances à un orchestre ravélien.
S'ensuit "RDNZL", thème lumineux et incandescent, une impression de série Z transcendée par le sublime. Seul Zappa est une poignée d'autre atteignent de telles subtilités. On en reste ébloui.
Mais trêve de bavarderies ! Suivons donc Greggery et fredonnons comme lui... "Hun Hun Hunna Hand Huna Huna"
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Toitouvrant |
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