Trisomie 21
Les Issambres [Espace Robert Manuel Les Nuits Alternatives] - samedi 30 janvier 2010 |
Il y a des occasions dans lesquelles la patience paye. Cela faisait 20 ans que j'attendais de voir en live ce combo mythique qui a bercé mon adolescence et mon existence jusqu'ici. Il était temps de réagir et j'ai donc vu Trisomie 21 pour son dernier concert officiel en France dans mon propre département. Tout un symbole. Rien ne pouvait donc m'arrêter ce 30 Janvier 2010, surtout que l'affiche comportait également un autre groupe que j'affectionne : New Model Army (autre chronique à venir). Je ne remercierai jamais assez les personnes ayant créé ce mini festival aux Issambres, entre Ste Maxime et Fréjus, sauvant un certain style musical trop peu présent par ici. La salle était loin d'être comble mais les sourires étaient de mise. Une discussion avec la personne vendant le merchandising du groupe me renseignait sur les mésaventures de Trisomie 21 en Amérique du Sud et la volonté des frères Lomprez de stopper les concerts. Cela donnait donc suite à ce que j'avais lu jusque là... et a sans doute déteint sur la prestation scénique.
Après une mise en bouche d'un groupe local aux forts accents de Joy Division, Editors et consorts (Press Gang Metropol), nous attendions avec impatience ce concert dit d'"adieu". Première constatation : ils ne sont que trois sur scène et les frères Lomprez semblent un peu usés. Philippe nous précise d'ailleurs qu'il a un problème de voix, mais qu'il tenait à être là pour assurer cette dernière date. Respect. Accompagnée des jeux de lumière impeccables, la musique de Trisomie 21 décolle enfin, ayant comme points hauts les deux extrêmes de la carrière du groupe : les morceaux anciens comme "Il Se Noie", "La Fête Triste" (bravo à Hervé), "The Last Song" (celle que je préfère), mais aussi des plus récentes issues du dernier album comme "The Camp" ou "Shakespeare". Le ressenti de ce concert est assez étrange, partagé entre le sentiment que ce groupe aurait encore à apporter dans une recherche musicale permanente depuis des années, et la compréhension de la lassitude ses membres qui n'ont connu qu'une reconnaissance limité de leur art.
La musique de Trisomie reste unique, un concert d'eux aussi. Loin des schémas classiques, Philippe est concentré sur ses textes et sa voix pendant qu'Hervé arpente la scène telle une ombre. La place au guitariste (François Pavan) est peut être congrue, mais son apport ajoute de la profondeur à cet édifice musical aux variations sensibles... La durée du concert est limitée pour cause d'affiche importante (3 groupes au total), c'est bien regrettable. La fin du concert de Trisomie 21 me laisse un goût amer dans la bouche, satisfait de pouvoir dire "j'y étais", déçu de me dire que c'est peut être la dernière fois... Les artistes passent, leur musique reste, heureusement.
Après une mise en bouche d'un groupe local aux forts accents de Joy Division, Editors et consorts (Press Gang Metropol), nous attendions avec impatience ce concert dit d'"adieu". Première constatation : ils ne sont que trois sur scène et les frères Lomprez semblent un peu usés. Philippe nous précise d'ailleurs qu'il a un problème de voix, mais qu'il tenait à être là pour assurer cette dernière date. Respect. Accompagnée des jeux de lumière impeccables, la musique de Trisomie 21 décolle enfin, ayant comme points hauts les deux extrêmes de la carrière du groupe : les morceaux anciens comme "Il Se Noie", "La Fête Triste" (bravo à Hervé), "The Last Song" (celle que je préfère), mais aussi des plus récentes issues du dernier album comme "The Camp" ou "Shakespeare". Le ressenti de ce concert est assez étrange, partagé entre le sentiment que ce groupe aurait encore à apporter dans une recherche musicale permanente depuis des années, et la compréhension de la lassitude ses membres qui n'ont connu qu'une reconnaissance limité de leur art.
La musique de Trisomie reste unique, un concert d'eux aussi. Loin des schémas classiques, Philippe est concentré sur ses textes et sa voix pendant qu'Hervé arpente la scène telle une ombre. La place au guitariste (François Pavan) est peut être congrue, mais son apport ajoute de la profondeur à cet édifice musical aux variations sensibles... La durée du concert est limitée pour cause d'affiche importante (3 groupes au total), c'est bien regrettable. La fin du concert de Trisomie 21 me laisse un goût amer dans la bouche, satisfait de pouvoir dire "j'y étais", déçu de me dire que c'est peut être la dernière fois... Les artistes passent, leur musique reste, heureusement.
Bon 15/20 | par Foreth |
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