Frank Zappa
The Torture Never Stops |
Label :
Eagle Vision |
||||
"Si je suis de mauvais poil, j'essaie de ne pas le montrer au public... Sur scène j'essaie de m'éclater histoire de compenser le malaise physique causé par les prestations forcées, dans des salles à l'acoustique merdique, les deux heures à poireauter dans des vestiaires qui puent le vomi de sportif. Après tout, je l'ai bien cherché, j'ai choisi le rock."
Voilà l'état d'esprit de Zappa au début de cette tournée, il en a marre du circuit, des efforts sans retour et du fric dépensé pour tout ce cirque. Et puis on dirait qu'il n'y a plus de freaks à New York, un public plutôt froid l'attend, rien ne passe.
Mais il ne sait pas que le groupe qu'il a derrière va perduré et devenir The best band...
ECOUTE AU CASQUE OBLIGATOIRE (Shure SRH440), équilibre parfait, chacun à sa place, c'est parti ! Ne boudons pas notre plaisir.
Frank Zappa, The Torture Never Stops, DVD de deux heures, contient le concert d'Halloween de 1981 donné au Palladium de New York avec Ray White, Bobby Martin, Tommy Mars, Ed Mann, Scott Thunes, Chad Wackermann & le petit Steve Vai, alors inconnu, qui contrairement à ce que certains supputent balance des interventions pas envahissantes et complètement au service de la zic du moustachu à la baguette.
ENFIN un concert pas coupé avec un bon son et une image qui se laisse regarder (IMac 21,5 pouces)!
Le Zappa de cette année-là a laissé de coté la bande de soufflants et les délires orchestraux trop tordus, le public US ne goutant que très peu à ce genre d'exercice (et encore on est dans la grosse pomme), c'est à un concert de chansons que nous convie la bande, de chansons barrées, obscènes certes mais chansons quand même où les arrangements vocaux des intervenants montrent un travail de pointe sur beaucoup de titres du disque You Are What You Is, pas si mal d'ailleurs, qui sont ici magnifiés par le direct.
Avec la découverte de l'extraordinaire Bobby Martin qui nous pousse des ritournelles avec un brio qui laisse sur le cul, celui-ci est vraiment une recrue de choix, mais le nouveau staff de jeunots semble prometteur ; satisfecit au grand bassiste Scott Thunes au son imparable, et signalons combien ce Chad Wackermann concentré derrière la Slingerland est impressionnant.
Et si quelques solos sur la LesPaul ressemblent à du remplissage (Zappa, assis sur l'estrade, semble s'emmerder au plus haut point sur son manche) le niveau des instrumentaux comme le Alien orifice, monstrueux de précision, est un signe du travail des musiciens qui ne l'oublions pas sont payés une petite fortune par le patron pour assurer un niveau technique et de participation rarement vu sur scène en ces années branchées.
Et ça blablate, et ça joue des personnages au gré des titres avec comme toujours chez Zappa des thèmes dans les thèmes, un jeu étourdissant où le Ray White collé au maître se tape des parties vocales de plus en plus balèzes ("Broken Hearts Are For Assholes", toujours un régal).
Ça groove méchamment tout au long du set, y'en a pour tous les gouts, c'est du travail de pro, c'est un vrai plaisir pour les esgourdes. C'est le petit dernier dividi de Zappa de ma collection, la boucle est bouclée.
Merci à Eagle Vision de ce petit cadeau à 15 euros cher nos distributeurs préférés.
Voilà l'état d'esprit de Zappa au début de cette tournée, il en a marre du circuit, des efforts sans retour et du fric dépensé pour tout ce cirque. Et puis on dirait qu'il n'y a plus de freaks à New York, un public plutôt froid l'attend, rien ne passe.
Mais il ne sait pas que le groupe qu'il a derrière va perduré et devenir The best band...
ECOUTE AU CASQUE OBLIGATOIRE (Shure SRH440), équilibre parfait, chacun à sa place, c'est parti ! Ne boudons pas notre plaisir.
Frank Zappa, The Torture Never Stops, DVD de deux heures, contient le concert d'Halloween de 1981 donné au Palladium de New York avec Ray White, Bobby Martin, Tommy Mars, Ed Mann, Scott Thunes, Chad Wackermann & le petit Steve Vai, alors inconnu, qui contrairement à ce que certains supputent balance des interventions pas envahissantes et complètement au service de la zic du moustachu à la baguette.
ENFIN un concert pas coupé avec un bon son et une image qui se laisse regarder (IMac 21,5 pouces)!
Le Zappa de cette année-là a laissé de coté la bande de soufflants et les délires orchestraux trop tordus, le public US ne goutant que très peu à ce genre d'exercice (et encore on est dans la grosse pomme), c'est à un concert de chansons que nous convie la bande, de chansons barrées, obscènes certes mais chansons quand même où les arrangements vocaux des intervenants montrent un travail de pointe sur beaucoup de titres du disque You Are What You Is, pas si mal d'ailleurs, qui sont ici magnifiés par le direct.
Avec la découverte de l'extraordinaire Bobby Martin qui nous pousse des ritournelles avec un brio qui laisse sur le cul, celui-ci est vraiment une recrue de choix, mais le nouveau staff de jeunots semble prometteur ; satisfecit au grand bassiste Scott Thunes au son imparable, et signalons combien ce Chad Wackermann concentré derrière la Slingerland est impressionnant.
Et si quelques solos sur la LesPaul ressemblent à du remplissage (Zappa, assis sur l'estrade, semble s'emmerder au plus haut point sur son manche) le niveau des instrumentaux comme le Alien orifice, monstrueux de précision, est un signe du travail des musiciens qui ne l'oublions pas sont payés une petite fortune par le patron pour assurer un niveau technique et de participation rarement vu sur scène en ces années branchées.
Et ça blablate, et ça joue des personnages au gré des titres avec comme toujours chez Zappa des thèmes dans les thèmes, un jeu étourdissant où le Ray White collé au maître se tape des parties vocales de plus en plus balèzes ("Broken Hearts Are For Assholes", toujours un régal).
Ça groove méchamment tout au long du set, y'en a pour tous les gouts, c'est du travail de pro, c'est un vrai plaisir pour les esgourdes. C'est le petit dernier dividi de Zappa de ma collection, la boucle est bouclée.
Merci à Eagle Vision de ce petit cadeau à 15 euros cher nos distributeurs préférés.
Excellent ! 18/20 | par Raoul vigil |
Tracklist :
"Black Napkins"
"Montana"
"Easy Meat"
"Beauty Knows No Pain"
"Charlie's Enormous Mouth"
"Fine Girl"
"Teen-age Wind"
"Harder Than Your Husband"
"Bamboozled By Love"
"We're Turning Again"
"Alien Orifice"
"Flakes"
"Broken Hearts Are For Assholes"
"You Are What You Is"
"Mudd Club"
"The Meek Shall Inherit Nothing"
"Dumb All Over"
"Heavenly Bank Account"
"Suicide Chump"
"Jumbo Go Away"
"Stevie's Spanking"
"The Torture Never Stops"
"Strictly Genteel"
"The Illinois Enema Bandit"
+ extras :
"Teen-age Prostitute"
"City Of Tiny Lites"
"Black Napkins"
"Montana"
"Easy Meat"
"Beauty Knows No Pain"
"Charlie's Enormous Mouth"
"Fine Girl"
"Teen-age Wind"
"Harder Than Your Husband"
"Bamboozled By Love"
"We're Turning Again"
"Alien Orifice"
"Flakes"
"Broken Hearts Are For Assholes"
"You Are What You Is"
"Mudd Club"
"The Meek Shall Inherit Nothing"
"Dumb All Over"
"Heavenly Bank Account"
"Suicide Chump"
"Jumbo Go Away"
"Stevie's Spanking"
"The Torture Never Stops"
"Strictly Genteel"
"The Illinois Enema Bandit"
+ extras :
"Teen-age Prostitute"
"City Of Tiny Lites"
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