Radiohead
Kid A |
Label :
EMI |
||||
Attendu comme le messie après le succès international du très pompier "Ok Computer", ce quatrième album de Radiohead est une monumentale surprise. N'importe qui à leur place aurait assuré dans la continuité d'un disque multi-platine. Au lieu de cela, Radiohead prend des risques et réinvente sa musique en faisant une large place à l'électronique et à un esprit free rock qu'on ne lui connaissait absolument pas. Sur "Everything In Its Right Place" et ses claviers oppressants, le groupe se paie le luxe de faire des boucles avec la voix "sacrée" de Thom Yorke. Cette dernière est passée au vocoder sur "Kid A", merveille d'électronica digne de groupes comme Schneider TM ou Autechere. La basse démoniaque de "The National Anthem" est accompagnée de cuivres très free jazz, alors que Thom Yorke se lache entièrement au chant. Radiohead n'oublie pas les ballades tristes qui ont fait son succès, mais elles sont ici d'une grande subtilité tant dans l'écriture que la mise en son ( "How To Disappear Completely", "Motion Picture Soundtrack"). Un instrumental ambiant ("Treefingers") précède les très psychédéliques mais originaux "Optimistic" et "In Limbo". Mais Radiohead va surtout offrir ses deux meilleurs titres, l'incroyable "Idiotheque" et le passionnant "Morning Bell". Le premier titre est un croisement improbable entre un morceau d'électronica vivant et une chanson pop à la ligne de chant émouvante; ce morceau peut vous faire pleurer et danser en même temps !! Le deuxième est un morceau ultra tendu avec clavier qui aurait sa place dans le répertoire de Nick Cave. Radiohead signe un grand disque en faisant cohabiter musiques d'avant garde et musique populaire, qui espèrons-le sera copié, dans sa démarche bien sûr !
Excellent ! 18/20 | par X_Elmo |
Posté le 10 janvier 2004 à 17 h 55 |
Kid A C'est l'ouverture de Radiohead vers de nouveaux horizons. Avec le combo d'Oxford c'est toute la scène musicale indépendate qui plonge dans ces expérimentations fortement réussies. On reconnait la forte influence d'aphex twin sur la musique de Tom Yorke. Les plus frileux auront forcément été déçus par ce virage radical, mais on peut reconnaitre qu'à l'ouverture du 21ème siècle, cet essai est plus qu'une réussite et nous fait languir magistralement jusqu'à la suite
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 22 janvier 2004 à 01 h 05 |
Mouais...
Qui a dit "the bends" ? Vous aussi, vous regrettez cette belle époque ? Et "Ok computer" ? C'était pas du génie ça madame ?
Attentiooooooooooon, "kid a" n'est pas un mauvaise album avec des mauvaises chansons dedans !!! Il inove, ça on peut pas dire le contraire.
Mais je reste un nostalgique avant tout.
Qui a dit "the bends" ? Vous aussi, vous regrettez cette belle époque ? Et "Ok computer" ? C'était pas du génie ça madame ?
Attentiooooooooooon, "kid a" n'est pas un mauvaise album avec des mauvaises chansons dedans !!! Il inove, ça on peut pas dire le contraire.
Mais je reste un nostalgique avant tout.
Bon 15/20
Posté le 03 août 2004 à 21 h 58 |
Certainement l'album le plus surprenant de Radiohead que je classifierais presque de suicide commercial ... car difficile d'accès par rapport à "OK Computer".
L'album s'ouvre sur un son de clavier inimitable que je qualifierais de presque parfait (tout comme "Morning Bell" d'ailleurs...)
Deuxieme surprise sur le fameux "National Anthem" où l' on découvre des cuivres cacophoniques et bizarrement très organisés. Puis on se laisse aller sur un "How To Disappear Completely" ennivrant, pour mieux se retrouver dans un retour aux sources avec un "Optimistic" très saccadé.
Puis vient ce "Idioteque", morceau hybride où Thom Yorke se lâche littéralement !
Bref, Radiohead a su prendre un virage déterminant sur cet album, laissant percevoir le squelette de leur talent créatif et confirme tout simplement leur suprématie !
L'album s'ouvre sur un son de clavier inimitable que je qualifierais de presque parfait (tout comme "Morning Bell" d'ailleurs...)
Deuxieme surprise sur le fameux "National Anthem" où l' on découvre des cuivres cacophoniques et bizarrement très organisés. Puis on se laisse aller sur un "How To Disappear Completely" ennivrant, pour mieux se retrouver dans un retour aux sources avec un "Optimistic" très saccadé.
Puis vient ce "Idioteque", morceau hybride où Thom Yorke se lâche littéralement !
Bref, Radiohead a su prendre un virage déterminant sur cet album, laissant percevoir le squelette de leur talent créatif et confirme tout simplement leur suprématie !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 26 août 2004 à 19 h 44 |
C'est avec Kid A que j'ai réellement découvert Radiohead. Et cet album restera pour moi le plus beau de ce groupe.
Expérimental restera un des mots qui revient le plus souvent pour définir ce disque. Mais une expérimentation qui n'oublie pas le sens mélodique fort à ce groupe. Ici la voix de Tom York est un murmure, a l'exception de "The National Anthem" plus libéré.
L'électronique remplace ici les guitares omniprésentes d'Ok Computer et "Idiotheque" en est l'exemple parfait.
"How To Disappear Completely" renoue avec les ballades qui vous arrachent les larmes. Le son d'intro si particulier sorte d'onde réverbérée est fascinant.
Le groupe innove, se réinvente sans tout autant tracer un trait sur son passé.
Un acte de courage, et un sens visionnaire fort pour un groupe qui marquera son époque.
Expérimental restera un des mots qui revient le plus souvent pour définir ce disque. Mais une expérimentation qui n'oublie pas le sens mélodique fort à ce groupe. Ici la voix de Tom York est un murmure, a l'exception de "The National Anthem" plus libéré.
L'électronique remplace ici les guitares omniprésentes d'Ok Computer et "Idiotheque" en est l'exemple parfait.
"How To Disappear Completely" renoue avec les ballades qui vous arrachent les larmes. Le son d'intro si particulier sorte d'onde réverbérée est fascinant.
Le groupe innove, se réinvente sans tout autant tracer un trait sur son passé.
Un acte de courage, et un sens visionnaire fort pour un groupe qui marquera son époque.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 octobre 2004 à 12 h 47 |
De l'espoir, de l'espoir, et de l'espoir sur ce disque. Et tant de beauté, de douceur, de romantisme ...
Il se passe quelque chose sur cet album qui m'a ouvert les portes vers de nouveaux horizons musicaux. De plus, le livret donne une saveur supplémentaire à l'écoute de cette musique. Tant d'instruments et de rythmes et pourtant, tant d'homogénéité.
Mes nombreuses écoutes de "Kid A" m'ont beaucoup apporté et il m'arrive de découvrir de nouvelles harmonies, de nouveaux sons en me replongeant dedans. C'est mon disque préféré.
Il se passe quelque chose sur cet album qui m'a ouvert les portes vers de nouveaux horizons musicaux. De plus, le livret donne une saveur supplémentaire à l'écoute de cette musique. Tant d'instruments et de rythmes et pourtant, tant d'homogénéité.
Mes nombreuses écoutes de "Kid A" m'ont beaucoup apporté et il m'arrive de découvrir de nouvelles harmonies, de nouveaux sons en me replongeant dedans. C'est mon disque préféré.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 29 avril 2005 à 16 h 21 |
An 2000. L'événement de l'année est bien évidemment la sortie du nouveau disque de Radiohead : Kid A. 'Evidemment' car depuis 1997 et la sortie d'OK Computer, le combo d'Oxford est le maître du monde.
Une légitime question pouvait néanmoins se poser: Comment succéder à un disque aussi colossal, régulièrement cité parmi les plus importants du siècle ? Malgré la difficulté à surmonter je n'étais pas inquiet outre mesure par ce nouveau challenge. Pas plus par les rumeurs concernant un éminent virage expérimental. Radiohead avait déjà fortement évolué depuis ses débuts. L'exploration de nouvelles contrées soniques ne m'effrayait pas plus que ça, le groupe ayant brillamment publié un mini album quelque temps après la sortie d'OK Computer. Certains de ces morceaux sans trop de guitares aux atmosphères planantes étaient assez agréables, parfois même émouvants...
Puis vint le jour de la sortie de l'album. Et de la plus grosse déception musicale de ma vie. 10 morceaux bâclés, des instrus volontairement bancales alignées dans un CD dont seule la pochette peut éventuellement présenter un quelconque interêt.
Pour le reste "Everything In The Right Place" a dangereusement fait monter ma consommation d'aspirines, "Kid A" le second morceau, semble être le fruit des premières compositions d'un gamin de 7 ans ayant découvert un bontempi électronique sous son sapin de Noël. "National Anthem" est le 'meilleur' titre (à savoir le moins pénible à mes oreilles). "How To Disappear Completely" et son final rappelant le "Night In White Satin" des Moody Blues peut également supporter plus de deux écoutes. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de "Treefingers", d'"In Limbo", ou du bien nommé "Idiotheque"... La coloration fortement électro a pu me destabiliser... mais pas seulement. Je ne vois pas le génie ou l'inspiration dans cette oeuvre. Pas d'émotion non plus.
Les nouvelles productions du groupe vont s'enchaîner. A une cadence d'un disque par an, Radiohead sort avec une facilité déconcertante des albums plus ou moins calqués sur le modèle de Kid A, tout en rencontrant curieusement de moins en moins de ferveur. Ce qui est paradoxal tant Kid A fait figure de référence absolue dans la carrière du groupe (avec OK Computer).
Bref, devant les critiques dithyrambiques précédentes, il était de mon devoir de presenter un avis différent concernant cette galette que j'attendais avec impatience. Ces critiques sont purement subjectives, ne vous offusquez pas de mes remarques stupides sur certains morceaux... Simplement le consensus autour du disque me gêne. J'ai certainement tort vu le succès mondial qu'il a pu rencontrer tant de la part du grand public que de spécialistes dignes de confiance. Mais je suis obligé, en mon âme et conscience, d'attribuer cette note catastrophique au 4è opus du groupe.
Dommage pour moi, tant mieux pour le reste de la planète.
Une légitime question pouvait néanmoins se poser: Comment succéder à un disque aussi colossal, régulièrement cité parmi les plus importants du siècle ? Malgré la difficulté à surmonter je n'étais pas inquiet outre mesure par ce nouveau challenge. Pas plus par les rumeurs concernant un éminent virage expérimental. Radiohead avait déjà fortement évolué depuis ses débuts. L'exploration de nouvelles contrées soniques ne m'effrayait pas plus que ça, le groupe ayant brillamment publié un mini album quelque temps après la sortie d'OK Computer. Certains de ces morceaux sans trop de guitares aux atmosphères planantes étaient assez agréables, parfois même émouvants...
Puis vint le jour de la sortie de l'album. Et de la plus grosse déception musicale de ma vie. 10 morceaux bâclés, des instrus volontairement bancales alignées dans un CD dont seule la pochette peut éventuellement présenter un quelconque interêt.
Pour le reste "Everything In The Right Place" a dangereusement fait monter ma consommation d'aspirines, "Kid A" le second morceau, semble être le fruit des premières compositions d'un gamin de 7 ans ayant découvert un bontempi électronique sous son sapin de Noël. "National Anthem" est le 'meilleur' titre (à savoir le moins pénible à mes oreilles). "How To Disappear Completely" et son final rappelant le "Night In White Satin" des Moody Blues peut également supporter plus de deux écoutes. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de "Treefingers", d'"In Limbo", ou du bien nommé "Idiotheque"... La coloration fortement électro a pu me destabiliser... mais pas seulement. Je ne vois pas le génie ou l'inspiration dans cette oeuvre. Pas d'émotion non plus.
Les nouvelles productions du groupe vont s'enchaîner. A une cadence d'un disque par an, Radiohead sort avec une facilité déconcertante des albums plus ou moins calqués sur le modèle de Kid A, tout en rencontrant curieusement de moins en moins de ferveur. Ce qui est paradoxal tant Kid A fait figure de référence absolue dans la carrière du groupe (avec OK Computer).
Bref, devant les critiques dithyrambiques précédentes, il était de mon devoir de presenter un avis différent concernant cette galette que j'attendais avec impatience. Ces critiques sont purement subjectives, ne vous offusquez pas de mes remarques stupides sur certains morceaux... Simplement le consensus autour du disque me gêne. J'ai certainement tort vu le succès mondial qu'il a pu rencontrer tant de la part du grand public que de spécialistes dignes de confiance. Mais je suis obligé, en mon âme et conscience, d'attribuer cette note catastrophique au 4è opus du groupe.
Dommage pour moi, tant mieux pour le reste de la planète.
Nul 3/20
Posté le 06 septembre 2005 à 19 h 43 |
Après l'explosion interplanétaire de "Ok Computer", Radiohead pourrait facilement sortir une suite logique du même genre mais ils changent carrément d'univers, et réalise dans une musique plus éléctro et psyché que rock.
On commence avec "Everything In Its Right Place" et ces claviers vaporeux a souhaits. Puis "Kid A", morceau assez déstabilisant. Certains pourront y voir un morceau de génie, d'autre une chanson composée par une bande d'autistes incapables de formuler une phrase correctement (je vous rassure ce n'est pas mon cas).
Ensuite vient "The National Anthem" avec sa basse oppressante qui part en un bordel de free-jazz au milieu du morceau. "How To Disappear Completely", ballade planante, mais on sent derrièe une certaine folie.
"Treefingers" plus interlude que chanson, mais qui relaxe à fond. Puis "Optimistic" et "In Limbo" deux perles psychés (en même temps dès qu'une chanson me fais dormir je dis qu'elle est psyché donc...).
Et ensuite vient "Idioteque" morceau electro qui fait passer une réelle émotion.
Bon voilà voilà, je pense que d'autres auront chroniqué ce disque bien mieux que moi. Parce que "Kid A", c'est pas le genre de galette qu'on chronique en 2 lignes.
Kid A, on adore, ou on déteste.
Moi j'adore.
On commence avec "Everything In Its Right Place" et ces claviers vaporeux a souhaits. Puis "Kid A", morceau assez déstabilisant. Certains pourront y voir un morceau de génie, d'autre une chanson composée par une bande d'autistes incapables de formuler une phrase correctement (je vous rassure ce n'est pas mon cas).
Ensuite vient "The National Anthem" avec sa basse oppressante qui part en un bordel de free-jazz au milieu du morceau. "How To Disappear Completely", ballade planante, mais on sent derrièe une certaine folie.
"Treefingers" plus interlude que chanson, mais qui relaxe à fond. Puis "Optimistic" et "In Limbo" deux perles psychés (en même temps dès qu'une chanson me fais dormir je dis qu'elle est psyché donc...).
Et ensuite vient "Idioteque" morceau electro qui fait passer une réelle émotion.
Bon voilà voilà, je pense que d'autres auront chroniqué ce disque bien mieux que moi. Parce que "Kid A", c'est pas le genre de galette qu'on chronique en 2 lignes.
Kid A, on adore, ou on déteste.
Moi j'adore.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 20 septembre 2005 à 12 h 52 |
Je n'ai jamais été un 'inconditionnel' de Radiohead, mais j'ai vraiment été conquis par Ok Computer et Amnesiac. En fait, Kid A est le dernier album que j'ai découvert du groupe; et je ne peux juger cet album avec l'effet qu'il a produit lors de sa sortie. A mes yeux, je dirai en toute honnêteté, que ce disque est aussi creux qu'une assiette de soupe aux potirons. Seules deux pistes ne m'ont pas hâté d'en voir la fin: "Morning Bell" - qui d'ailleurs est bien meilleure dans sa version Live, lequel était ouvert à Berlin par l'intriguant "National Anthem" - et "Idiotheque". Je l'ai écouté attentivement, il n'y a rien dedans. C'est aussi plat que le Lac Léman, mou qu'un château mou, et tout aussi captivant qu'un traité d'astro-physique rédigé en greco-moldave. Je sais, c'est pas très constructif, mais ça l'est tout autant que la piste "Kid A" ou "Treefingers". A quoi servent-elles à part rendre hommage à Eric Sera dans le 'Grand Bleu' ?
Il fallait oser sortir un pareil album avec autant de 'vide' après un excellent Ok Computer. Je n'ai pas ressenti le génie et l'énergie des autres albums; je dirai simplement qu'il faut l'éviter.
Il fallait oser sortir un pareil album avec autant de 'vide' après un excellent Ok Computer. Je n'ai pas ressenti le génie et l'énergie des autres albums; je dirai simplement qu'il faut l'éviter.
A éviter 6/20
Posté le 04 décembre 2005 à 01 h 31 |
À l'heure de chroniquer un des albums de Radiohead, Kid A me semble devoir être le premier de la liste: parce qu'il est très critiqué par certains 'fans' de la première heure, et à mon avis très injustement.
Avec le recul, Kid A est certainement le disque le plus important de la discographie du groupe (jusqu'à maintenant, sait-on jamais ...). OK Computer était proche de la perfection, c'est clair, mais Kid A apporte quelque chose en plus : le goût du risque, le quitte ou double, la mise en danger absolue. D'un coup d'un seul, le groupe change de catégorie, quitte celle des très bons groupes de rock pour celle des très grands groupes.
On peut déjà trouver la démarche assez fantastique (et exceptionnelle à notre époque ma pov' dame : vous en connaissez beaucoup vous des groupes disque de platine qui foutent tout en l'air à l'album suivant par pur choix artistique ?). Mais plus encore que par son concept, c'est bien par ses chansons que Kid A balaye toute concurrence en quelques cinquante minutes. Car en toute objectivité, il me semble que les plus chansons les plus passionantes du groupe sont tout simplement sur cet album.
"National Anthem" est à mon sens la chanson la plus extraordinaire de la bande à Yorke. L'irruption du troupeau de cuivres enragés en milieu de plage fout vraiment la frousse. 2 minutes plus tard, c'est l'anarchie totale, la basse a beau détaler à toutes enjambées elle a les trompettes au cul, toute notion d'harmonie et de bienséance a fichu le camp, c'est chacun pour soi et Dieu pour Radiohead. Un tel dynamitage me fait penser à Sonic Youth, mais Radiohead va finalement encore plus loin, il arrive même à faire faire du trombone à coulisse à ses guitares.
"Idiotheque" est quant à elle parfaite : trouvailles électro et puissance mélodique se complètent à merveille, la voix de Thom Yorke est extra-terrestre, les arrangements à tomber.
"Morning Bell" est tout simplement sublime, rien à ajouter (si ce n'est qu'on y mesure assez bien les progrès du groupe niveau section rythmique depuis The Bends).
Je pourrais aussi bien parler de "Optimistic" et de sa redoutable efficacité (la bouée de sauvetage pour les pauvres fans pop-rock des débuts), ou bien encore de ce Motion picture soundtrack qui clot l'album avec une élégance peu commune, mais n'en jetons plus, la messe est dite ...
Avec le recul, Kid A est certainement le disque le plus important de la discographie du groupe (jusqu'à maintenant, sait-on jamais ...). OK Computer était proche de la perfection, c'est clair, mais Kid A apporte quelque chose en plus : le goût du risque, le quitte ou double, la mise en danger absolue. D'un coup d'un seul, le groupe change de catégorie, quitte celle des très bons groupes de rock pour celle des très grands groupes.
On peut déjà trouver la démarche assez fantastique (et exceptionnelle à notre époque ma pov' dame : vous en connaissez beaucoup vous des groupes disque de platine qui foutent tout en l'air à l'album suivant par pur choix artistique ?). Mais plus encore que par son concept, c'est bien par ses chansons que Kid A balaye toute concurrence en quelques cinquante minutes. Car en toute objectivité, il me semble que les plus chansons les plus passionantes du groupe sont tout simplement sur cet album.
"National Anthem" est à mon sens la chanson la plus extraordinaire de la bande à Yorke. L'irruption du troupeau de cuivres enragés en milieu de plage fout vraiment la frousse. 2 minutes plus tard, c'est l'anarchie totale, la basse a beau détaler à toutes enjambées elle a les trompettes au cul, toute notion d'harmonie et de bienséance a fichu le camp, c'est chacun pour soi et Dieu pour Radiohead. Un tel dynamitage me fait penser à Sonic Youth, mais Radiohead va finalement encore plus loin, il arrive même à faire faire du trombone à coulisse à ses guitares.
"Idiotheque" est quant à elle parfaite : trouvailles électro et puissance mélodique se complètent à merveille, la voix de Thom Yorke est extra-terrestre, les arrangements à tomber.
"Morning Bell" est tout simplement sublime, rien à ajouter (si ce n'est qu'on y mesure assez bien les progrès du groupe niveau section rythmique depuis The Bends).
Je pourrais aussi bien parler de "Optimistic" et de sa redoutable efficacité (la bouée de sauvetage pour les pauvres fans pop-rock des débuts), ou bien encore de ce Motion picture soundtrack qui clot l'album avec une élégance peu commune, mais n'en jetons plus, la messe est dite ...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 25 mai 2006 à 19 h 20 |
Ce disque est génial. Très très déstabilisant, certes, mais énorme. Quoi qu'on en dise, il faut avouer que Radiohead, c'est des malades. Passer comme ça, sans prévenir, d'un parfait OK Computer, rock à souhait, guitares à volontés, à un parfait Kid A, electro à gogo, étrange et imprévisible, il fallait le faire ! Et ils l'ont fait, de façon la plus réussie qu'on puisse imaginer. Ils ont remis en cause leur style d'antan, on laissé les guitares de côté pour se mettre à faire joujou avec les ordinateurs. Le résultat est tout simplement exceptionnel, l'émotion est encore plus forte que précédemment.
A la première écoute, on ne sent rien, évidemment. Mais ce n'est qu'après que l'on comprend toute la beauté étrange de ces dix titres.
Ce n'est qu'après que l'on comprend que finalement, ce n'est pas si différent qu'avant. C'est juste plus élaboré, plus maîtrisé, plus affiné. Le groupe explore de nouveaux horizons et découvrent des sonorités qu'ils n'avaient jamais utilisées, afin de nous offrir un album varié qu'on déteste ou qu'on adore.
A la première écoute, on ne sent rien, évidemment. Mais ce n'est qu'après que l'on comprend toute la beauté étrange de ces dix titres.
Ce n'est qu'après que l'on comprend que finalement, ce n'est pas si différent qu'avant. C'est juste plus élaboré, plus maîtrisé, plus affiné. Le groupe explore de nouveaux horizons et découvrent des sonorités qu'ils n'avaient jamais utilisées, afin de nous offrir un album varié qu'on déteste ou qu'on adore.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 28 mai 2006 à 18 h 57 |
J'ai toujours pensé que ce disque avait un ptit surplus de magie. Une magie qui nous permettrai de voyager loin, très très loin !
Ordre, désordre. Logique, illogique sont les émotions qu'on éprouve à chaque piste. Plus on écoute, plus on disparaît, tous ces éléments qui nous entoure prennent soudainement une forme qui sort de l'inimaginable, et là, on se retrouve seul. Seul face à un monde qui nous est étranger. La seule idée qui nous vient à la tête, est d'avancer, de continuer vers ce grand trou noir. Mais une fois que le silence s'approche, il nous fait signe que le voyage est terminé...
Je sais pas pour vous, mais... Moi j'ai bien envie d'y retourner.
Ordre, désordre. Logique, illogique sont les émotions qu'on éprouve à chaque piste. Plus on écoute, plus on disparaît, tous ces éléments qui nous entoure prennent soudainement une forme qui sort de l'inimaginable, et là, on se retrouve seul. Seul face à un monde qui nous est étranger. La seule idée qui nous vient à la tête, est d'avancer, de continuer vers ce grand trou noir. Mais une fois que le silence s'approche, il nous fait signe que le voyage est terminé...
Je sais pas pour vous, mais... Moi j'ai bien envie d'y retourner.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 25 juillet 2006 à 22 h 35 |
Après avoir trusté les charts avec OK Computer, en 1997, Radiohead aurait pu choisir de s'encroûter et de passer deux ou trois ans à pondre une suite clonesque et clownesque de leur chef-d'oeuvre. Ce serait mal connaître les cinq oxfordiens. Après tout, malgré le succès intergalactique de "Creep" (le pendant anglais à "Smells Like Teen Spirit" selon certains), le groupe avait su aller de l'avant pour leur deuxième album : The Bends.
Déjà, les mélodies rock se faisaient plus subtiles, laissant traîner ça et là des pointes mélancoliques inquiétantes ("Street Spirit (Fade Out)", "Fake Plastick Trees"). OK Computer, poussait encore plus loin ces schémas et apportait justement un contenu numérique (et électronique) à une musique analogique (guitare, basse, batterie, voix). A ce sujet, le titre le plus expérimental, "Fitter Happier" est un modèle du genre. D'autres titres, comme "Paranoid Android", montrait un groupe au sommet pour ce qui est de bidouiller et arranger ensemble des bribes de morceaux et en faire une vraie grande chanson. Et puis, les tubes étaient là, pour ne rien gâcher : "Karma Police", "No Surprises"...
Mais on pouvait déjà lire en filigrane que les désarrois de Thom Yorke ne se satisferaient pas longtemps de cet état de fait musical.
Il déclarera à la sortie de Kid A qu'il n'avait eu aucune envie de faire un "Karma Police" 2 et que, de toute façon, le groupe n'était pas à vendre. La preuve ? pas de single extrait de l'album. Pas de clip non plus, mais des blimps (petites vidéos expérimentales de quelques secondes). Personne ou presque ne pu les voir puisque les chaînes de télé demandaient à être rémunérées pour les diffuser, les considérant comme des publicités.
Bref, le groupe semblait promis à un joyeux suicide commercial. Pour éviter tout piratage, l'album était envoyé aux journalistes dans un lecteur spécial impossible à ouvrir, et, comble de tout, une partie du pressage européen fut retiré de la vente dès le jour de sortie pour défaut de fabrication. Impossible de passer d'une piste à l'autre, ou alors en tombant n'importe où dans le disque, un merveilleux et incroyable cafouillage.
Et la musique dans tout ça ? Paroles sibyllines, pour ne pas dire incompréhensibles. Presque pas de guitare, ou tellement détournées et trafiquées qu'elles sont méconnaissables. Beaucoup de sons synthétiques. Jonny Greenwood affectionne particulièrement (notamment sur scène) les effets loop directs et les amplificateurs et traficoteurs en tout genre. Sans compter que Thom prétend que quand Jonny fait une fausse note sur scène, il s'évertue à la reproduire pour faire croire que c'était fait exprès.
Et puis, rien qui aurait pu faire un single évident de toute façon. Du coup, quelques radios aventureuses (dont Lenoir sur Inter) nous faisaient découvrir les morceaux un peu comme ils venaient et ça faisait du bien de ne pas résumer un nouvel album à Un titre. Canal nous gratifiaient d'un mini live de deux titres à la fin de feu NPA : "Idioteque" et "Morning Bell" qui déménageait bien et on se demandait vraiment où ces gars là avaient été chercher tout ça.
Bref, Kid A est un joyeux mélange (qui a été numéro un peu partout finalement à la surprise générale et surtout à celle du groupe). C'est surtout un album à part. Plus dense que Amnesiac qui le suivra neuf mois plus tard. Sombre et riche d'envolées contrôlées mais étranges (comme la fin de "National Anthem") et de choeurs qui n'en sont pas ("Optimistic" et "Motion Picture Soundtrack" et leurs ondes Martenot comme dans le générique de Star Trek). C'est un grand album comme on aimerait en écouter plus souvent.
Déjà, les mélodies rock se faisaient plus subtiles, laissant traîner ça et là des pointes mélancoliques inquiétantes ("Street Spirit (Fade Out)", "Fake Plastick Trees"). OK Computer, poussait encore plus loin ces schémas et apportait justement un contenu numérique (et électronique) à une musique analogique (guitare, basse, batterie, voix). A ce sujet, le titre le plus expérimental, "Fitter Happier" est un modèle du genre. D'autres titres, comme "Paranoid Android", montrait un groupe au sommet pour ce qui est de bidouiller et arranger ensemble des bribes de morceaux et en faire une vraie grande chanson. Et puis, les tubes étaient là, pour ne rien gâcher : "Karma Police", "No Surprises"...
Mais on pouvait déjà lire en filigrane que les désarrois de Thom Yorke ne se satisferaient pas longtemps de cet état de fait musical.
Il déclarera à la sortie de Kid A qu'il n'avait eu aucune envie de faire un "Karma Police" 2 et que, de toute façon, le groupe n'était pas à vendre. La preuve ? pas de single extrait de l'album. Pas de clip non plus, mais des blimps (petites vidéos expérimentales de quelques secondes). Personne ou presque ne pu les voir puisque les chaînes de télé demandaient à être rémunérées pour les diffuser, les considérant comme des publicités.
Bref, le groupe semblait promis à un joyeux suicide commercial. Pour éviter tout piratage, l'album était envoyé aux journalistes dans un lecteur spécial impossible à ouvrir, et, comble de tout, une partie du pressage européen fut retiré de la vente dès le jour de sortie pour défaut de fabrication. Impossible de passer d'une piste à l'autre, ou alors en tombant n'importe où dans le disque, un merveilleux et incroyable cafouillage.
Et la musique dans tout ça ? Paroles sibyllines, pour ne pas dire incompréhensibles. Presque pas de guitare, ou tellement détournées et trafiquées qu'elles sont méconnaissables. Beaucoup de sons synthétiques. Jonny Greenwood affectionne particulièrement (notamment sur scène) les effets loop directs et les amplificateurs et traficoteurs en tout genre. Sans compter que Thom prétend que quand Jonny fait une fausse note sur scène, il s'évertue à la reproduire pour faire croire que c'était fait exprès.
Et puis, rien qui aurait pu faire un single évident de toute façon. Du coup, quelques radios aventureuses (dont Lenoir sur Inter) nous faisaient découvrir les morceaux un peu comme ils venaient et ça faisait du bien de ne pas résumer un nouvel album à Un titre. Canal nous gratifiaient d'un mini live de deux titres à la fin de feu NPA : "Idioteque" et "Morning Bell" qui déménageait bien et on se demandait vraiment où ces gars là avaient été chercher tout ça.
Bref, Kid A est un joyeux mélange (qui a été numéro un peu partout finalement à la surprise générale et surtout à celle du groupe). C'est surtout un album à part. Plus dense que Amnesiac qui le suivra neuf mois plus tard. Sombre et riche d'envolées contrôlées mais étranges (comme la fin de "National Anthem") et de choeurs qui n'en sont pas ("Optimistic" et "Motion Picture Soundtrack" et leurs ondes Martenot comme dans le générique de Star Trek). C'est un grand album comme on aimerait en écouter plus souvent.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 janvier 2007 à 12 h 34 |
Comme certains auront pu le constater, d'une par mon pseudo et de l'autre par ma chronique initiale sur OK Computer, je suis un grand fan de Radiohead... Mais cependant cela ne va faire qu'un an que je suis grand fan de la période post-OK Computer, cette période electro comme je l'appelais (appellation qu'aujourd'hui, j'emploierai avec une grande mesure), cette période Kid A...
Je tentais donc une approche discrète sur cette période, en écoutant sur des iPods ça et là, mais toujours aucune conviction, aucun enchantement... The Bends et OK Computer restaient sur leurs piédestal...
Mais un jour, je ne sais peut-être la bonté divine, je décidais de prendre sur moi et de mettre Kid A sur la platine et laisser aller les titres et les sons...
Et là mieux qu'une apparition divine, je le tenais, l'antithèse de OK Computer, mais aussi excellent, aussi profond, aussi envoûtant...
Les premières notes de "EIIRP" ne peuvent que dérouter les oreilles les plus fermées, et ce beat de fond très progressif et cette voix qui tourne, retourne... Cette voix... 4 minutes 11 magique à jamais gravées dans mon esprit... Qui ne donnent que le ton à d'autres morceaux tout aussi bien ficelés les uns que les autres... Kid A et ce sorte de délire LSD continuel, l'intro et le final de "National Anthem", la grâce pure de la voix de Thom sur "How To..." ces violons, la chanson qui ne peut que me faire pleurer, qui te fait plonger dans les plus profondes parties de ton corps, de ta pensée, et un final quasi sadique qui te crucifie dans ta peine... Une remontée progressive avec les trois morceaux suivants (avec un gros coup de coeur pour "Optimistic") et une sorte d'apothéose, de paroxysme de la transcendance avec "Idioteque"... Des paroles surréalistes, un rythme énorme, une intro somptueuse, un Thom au bord de la rupture... Un grand moment de musique... Ensuite un album qui se termine en douceur sur un très étrange et dérangeant "Morning Bell" et une sorte de mini conte de fée qu'est "Motion Picture Soundtrack"...
Bref peut être que Kid A n'est peut être pas l'album le plus pratique pr apprendre à découvrir Radiohead, mais pour éviter une accoutumance trop rapide au Radiohead 'rock', l'écouter en deuxième après OKC ou The Bends serait un choix plus judicieux... Et n'oubliez pas Radiohead n'est ni rock ni electro, il est au dessus de ça, il est au dessus de la musique, il est au dessus de nous... Nous pouvons donc continuer à vivre tranquille...
Je tentais donc une approche discrète sur cette période, en écoutant sur des iPods ça et là, mais toujours aucune conviction, aucun enchantement... The Bends et OK Computer restaient sur leurs piédestal...
Mais un jour, je ne sais peut-être la bonté divine, je décidais de prendre sur moi et de mettre Kid A sur la platine et laisser aller les titres et les sons...
Et là mieux qu'une apparition divine, je le tenais, l'antithèse de OK Computer, mais aussi excellent, aussi profond, aussi envoûtant...
Les premières notes de "EIIRP" ne peuvent que dérouter les oreilles les plus fermées, et ce beat de fond très progressif et cette voix qui tourne, retourne... Cette voix... 4 minutes 11 magique à jamais gravées dans mon esprit... Qui ne donnent que le ton à d'autres morceaux tout aussi bien ficelés les uns que les autres... Kid A et ce sorte de délire LSD continuel, l'intro et le final de "National Anthem", la grâce pure de la voix de Thom sur "How To..." ces violons, la chanson qui ne peut que me faire pleurer, qui te fait plonger dans les plus profondes parties de ton corps, de ta pensée, et un final quasi sadique qui te crucifie dans ta peine... Une remontée progressive avec les trois morceaux suivants (avec un gros coup de coeur pour "Optimistic") et une sorte d'apothéose, de paroxysme de la transcendance avec "Idioteque"... Des paroles surréalistes, un rythme énorme, une intro somptueuse, un Thom au bord de la rupture... Un grand moment de musique... Ensuite un album qui se termine en douceur sur un très étrange et dérangeant "Morning Bell" et une sorte de mini conte de fée qu'est "Motion Picture Soundtrack"...
Bref peut être que Kid A n'est peut être pas l'album le plus pratique pr apprendre à découvrir Radiohead, mais pour éviter une accoutumance trop rapide au Radiohead 'rock', l'écouter en deuxième après OKC ou The Bends serait un choix plus judicieux... Et n'oubliez pas Radiohead n'est ni rock ni electro, il est au dessus de ça, il est au dessus de la musique, il est au dessus de nous... Nous pouvons donc continuer à vivre tranquille...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 09 juin 2007 à 22 h 55 |
Kid A est selon Thom Yorke, comme un jumeau de Amnesiac qui ont tous les deux été séparés à la naissance... Il y a toujours un jumeau plus méchant que l'autre et ici, c'est Kid A. L'album a beau commencer avec une "Everything In It's Right Place" somptueuse et profonde mais après, je ne sais pas ce qui se passe. Apparemment, ils ont dû être 'very much high on drugs' pour nous pondre un morceau "Kid A" pseudo expérimental vide comme tout ! Ils se rattrapent heureusement sur "The National Anthem" qui reste un des seuls morceaux appréciables de l'album : la ligne de basse excellente, la voix de Thom qui nous emporte... Mais après, malheureusement, c'est la rechute totale ! Sur "How To Disappear Completely", Thom Yorke en fait trop et le fond est très moyen... "Treefingers" est bien une montée, mais une montée de rien du tout, inutile... Ensuite arrive "Optimistic", le seul morceau qui aurait été digne de figurer sur Amnesiac, vraiment pas mal mais dommage que ça ne continue pas ainsi car "In Limbo" est une véritable déception sonore. "Idioteque" est le meilleur morceau de l'album, en veux-tu en voilà du bon son, ça nous manquait un peu ! "Morning Bell" est monotone et ne fait pas passer autant d'émotions que son frère jumeau. "Motion Picture Soundtrack" finit le disque, morceau long, qu'on pourrait même qualifier de chiant... J'adore Radiohead mais ce disque ne me plaît pas, à part trois ou quatre morceaux, c'est vide et lent !
Moyen 10/20
Posté le 25 juillet 2007 à 16 h 14 |
Radiohead est mon groupe préféré, Kid-A est l'album que j'écoute le plus.
La subjectivité n'est pas de mise ici, alors je vais m'abstenir de toutes envolées sentimentales et pleurnichardes.
Pour un fan du Radiohead pré-OK Computer, ca n'a pas été l'album le plus facile d'accès, une première écoute n'est donc pas suffisante pour percevoir toutes les subtilités des sons.
Non pas que tout pop-rock ait totalement disparu, il y a bien "Optimistic" et ses guitares grinçantes, chanson la plus accessible de l'album. Même si les bonnes vieilles balades à la The Bends n'existent plus (et ça, depuis pas mal de temps) chez Radiohead, on ne peut que se prosterner devant un "Everything In It's Right Place" et ses notes de piano désormais cultes; "National Anthem" et sa ligne de basse redondante, passant de basse-batterie à une fin délirante avec des cuivres; l'electro "Idioteque" où Thom Yorke est pris de crise d'épilepsie. "Morning Bell" aussi... et j'en passe!
C'est vrai, à quoi bon re-décrire tout l'album, alors que vous le connaissez par coeur pour la plupart ?
Kid-A marque un vrai tournant pour Radiohead, et c'est sans doute cet album, plus qu'OK Computer, qui les a rendu culte.
Je ne mets pas de 20, mais c'est tout comme.
La subjectivité n'est pas de mise ici, alors je vais m'abstenir de toutes envolées sentimentales et pleurnichardes.
Pour un fan du Radiohead pré-OK Computer, ca n'a pas été l'album le plus facile d'accès, une première écoute n'est donc pas suffisante pour percevoir toutes les subtilités des sons.
Non pas que tout pop-rock ait totalement disparu, il y a bien "Optimistic" et ses guitares grinçantes, chanson la plus accessible de l'album. Même si les bonnes vieilles balades à la The Bends n'existent plus (et ça, depuis pas mal de temps) chez Radiohead, on ne peut que se prosterner devant un "Everything In It's Right Place" et ses notes de piano désormais cultes; "National Anthem" et sa ligne de basse redondante, passant de basse-batterie à une fin délirante avec des cuivres; l'electro "Idioteque" où Thom Yorke est pris de crise d'épilepsie. "Morning Bell" aussi... et j'en passe!
C'est vrai, à quoi bon re-décrire tout l'album, alors que vous le connaissez par coeur pour la plupart ?
Kid-A marque un vrai tournant pour Radiohead, et c'est sans doute cet album, plus qu'OK Computer, qui les a rendu culte.
Je ne mets pas de 20, mais c'est tout comme.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 02 août 2007 à 23 h 32 |
Sorti trois ans après OK Computer, celui-ci ayant bénéficié d'un succès mondial et mérité, Radiohead et son nouvel album intitulé Kid A, était attendu, de par les fans et les critiques, au tournant. Le virage expérimental pris par le groupe est d'entrée marqué. Qu'une seule personne puisse me dire ne pas avoir été surprise par cet album et je ne la croirais pas.
Kid A, c'est un monde à part entière. Un fouillis de sons dissonants et envahissants, de phrases déstructurées pourtant assemblées, de samples variés au détriment de guitares plus effacées. Tout cela, soutenus par la voix mélancolique de Thom Yorke, jouant comme à son habitude avec des demis et quarts de tons inhabituels à l'oreille, mais pourtant tellement beaux ! Un véritable puzzle sonore, concrètement de dix pièces, pouvant cependant chacune se diviser en mille autres morceaux. Alors non, une écoute ne suffit pas pour se plonger dans cette musique dérangeante.
Aux premiers abords, nous faisons face à une sphère fermée. Inaccessible d'apparence. Je m'en souviens, les pistes s'enchaînaient, et je restais insensible. Et puis, peu à peu, les fissures se créent. "How To Disappear Completely" est certainement la première. En effet, dès les premières notes, les accords apaisants de guitare sont de retour. Une ballade triste menée par cette voix lancinante. Magnifique. Dès lors, on se laisse happer par ces mélodies, pour entrer définitivement dans la sphère. Chaque piste se révèle être fabuleuse et ainsi, on se retrouve piégés par ces sons multiples et inconnus, ricochant contre les parois de notre ouïe pour finalement réussir à toucher notre âme. Que ce soit par "Everything In The Right Place" (qui ouvre l'album), dont les paroles s'inscrivent dans nos têtes sans qu'on puisse y résister ou par "Morning Bell" pourvu d'un rythme aussi irrégulier que répétitif, on reste captivé. "The National Anthem" et ses cuivres brouillons sur fond de basse, l'impressionnant "Idiotheque" (devenu presque un hymne au sein des fans) dans sa capacité à nous retenir en haleine. Je pourrais vous parler de ce CD pendant des heure. Je dirais même qu'on ne peut s'en lasser, tant l'album est riche et renouvelable de découvertes sonores.
Toute la magie de Kid A réside dans l'art du paraître. Alors qu'il semblait désordonné par ces pièces aux formes étranges désajustées, il se dévoile comme étant calculé avec une précision scientifique. Ironique, quand on repense au titre de l'album. Moi, je me surprends à en être toujours prisonnière. Un chef d'oeuvre.
Kid A, c'est un monde à part entière. Un fouillis de sons dissonants et envahissants, de phrases déstructurées pourtant assemblées, de samples variés au détriment de guitares plus effacées. Tout cela, soutenus par la voix mélancolique de Thom Yorke, jouant comme à son habitude avec des demis et quarts de tons inhabituels à l'oreille, mais pourtant tellement beaux ! Un véritable puzzle sonore, concrètement de dix pièces, pouvant cependant chacune se diviser en mille autres morceaux. Alors non, une écoute ne suffit pas pour se plonger dans cette musique dérangeante.
Aux premiers abords, nous faisons face à une sphère fermée. Inaccessible d'apparence. Je m'en souviens, les pistes s'enchaînaient, et je restais insensible. Et puis, peu à peu, les fissures se créent. "How To Disappear Completely" est certainement la première. En effet, dès les premières notes, les accords apaisants de guitare sont de retour. Une ballade triste menée par cette voix lancinante. Magnifique. Dès lors, on se laisse happer par ces mélodies, pour entrer définitivement dans la sphère. Chaque piste se révèle être fabuleuse et ainsi, on se retrouve piégés par ces sons multiples et inconnus, ricochant contre les parois de notre ouïe pour finalement réussir à toucher notre âme. Que ce soit par "Everything In The Right Place" (qui ouvre l'album), dont les paroles s'inscrivent dans nos têtes sans qu'on puisse y résister ou par "Morning Bell" pourvu d'un rythme aussi irrégulier que répétitif, on reste captivé. "The National Anthem" et ses cuivres brouillons sur fond de basse, l'impressionnant "Idiotheque" (devenu presque un hymne au sein des fans) dans sa capacité à nous retenir en haleine. Je pourrais vous parler de ce CD pendant des heure. Je dirais même qu'on ne peut s'en lasser, tant l'album est riche et renouvelable de découvertes sonores.
Toute la magie de Kid A réside dans l'art du paraître. Alors qu'il semblait désordonné par ces pièces aux formes étranges désajustées, il se dévoile comme étant calculé avec une précision scientifique. Ironique, quand on repense au titre de l'album. Moi, je me surprends à en être toujours prisonnière. Un chef d'oeuvre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 20 mars 2008 à 16 h 19 |
Radiohead, plus grand groupe de tous les temps selon beaucoup de jeunes branchés trentenaires, avait tout pour plaire, un son novateur, ou plutôt un bon mélange d'influences (les accusations de plagiat font foison sur ce groupe, de "Creep" piquée au Hollies à "Just" piquée à King Crimson, et la liste est longue). En tout cas, après un OK Computer qui est, il faut l'avouer dans son genre très bon, Radiohead se lance dans la musique Eletronique/Electrique, les guitares sont délaissées au profit de la basse omniprésente et d'un synthétiseur, tout ça pour construire des chansons sur des boucles électro, pour devenir le groupe favori de tous les jeunes et moins jeunes férus de Prog et de nouveautés en tout genre.
Radiohead, le Pink Floyd des 90's se transforme en Can des années 2000, la voix de Thom Yorke y étant pour beaucoup. Cette fameuse voix, qui était autrefois porteuse d'émotion, devient un cliché, un miaulement à la limite du supportable, des pleurnichements qui plairont bien entendu à tout amateur d'émotions faciles, mais ce n'est pas grave, car le groupe a une étiquette indé, ce qui permet de justifier leur style par rapport à des groupes comme Coldplay qui pourtant ne font pas une musique si différente.
Bon, passons aux chansons: la chanson titre, "Kid A", est une sorte de Trip Hop aux accents Jazzy, Thom Yorke y chante comme s'il avait du coton dans la bouche, l'effet est intéressant, mais pas de quoi en faire une chanson, le clavier très Jazz et la batterie métronomique lorgnent du côté du Krautrock, tandis que la guitare est... absente ? "National Anthem", avec sa ligne de basse obsédante, reste le meilleur morceau de l'album, on n'est pas loin des artistes electro comme les Dust Brothers (BO de Fight Club), avec en plus des sons de clavier vraiment glauques, cela reste très bon, mais... attendez, on a déjà entendu ça quelque part, cette batterie métronomique, cette voix haletante toujours en retrait, et oui, ici, on a affaire à du Can pur jus, avec en plus une touche Van Der Graaf Generator avec l'arrivée du Saxo. Une très bonne chanson donc, mais pas très originale, Radiohead a toujours raclé les fonds de tiroirs des années 70 avec plus ou moins de bonheur, ici on sent trop les influences pour se permettre de qualifier ça de réellement novateur, c'est moderne, mais après tout des musiciens d'il y'a 30 ans sont modernes encore à notre époque, Kraftwerk ne nous évoque-t-il pas le futur, encore aujourd'hui ?
Enfin passons, Radiohead pond ici un album moyen, sans plus, pas mauvais mais sans grand intérêt, l'album n'est pas désagréable à écouter mais attention, la voix de Thom Yorke peut irriter, à ne surtout pas commencer par cet album, et à réserver aux fans qui eux seront aux anges. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous.
Radiohead, le Pink Floyd des 90's se transforme en Can des années 2000, la voix de Thom Yorke y étant pour beaucoup. Cette fameuse voix, qui était autrefois porteuse d'émotion, devient un cliché, un miaulement à la limite du supportable, des pleurnichements qui plairont bien entendu à tout amateur d'émotions faciles, mais ce n'est pas grave, car le groupe a une étiquette indé, ce qui permet de justifier leur style par rapport à des groupes comme Coldplay qui pourtant ne font pas une musique si différente.
Bon, passons aux chansons: la chanson titre, "Kid A", est une sorte de Trip Hop aux accents Jazzy, Thom Yorke y chante comme s'il avait du coton dans la bouche, l'effet est intéressant, mais pas de quoi en faire une chanson, le clavier très Jazz et la batterie métronomique lorgnent du côté du Krautrock, tandis que la guitare est... absente ? "National Anthem", avec sa ligne de basse obsédante, reste le meilleur morceau de l'album, on n'est pas loin des artistes electro comme les Dust Brothers (BO de Fight Club), avec en plus des sons de clavier vraiment glauques, cela reste très bon, mais... attendez, on a déjà entendu ça quelque part, cette batterie métronomique, cette voix haletante toujours en retrait, et oui, ici, on a affaire à du Can pur jus, avec en plus une touche Van Der Graaf Generator avec l'arrivée du Saxo. Une très bonne chanson donc, mais pas très originale, Radiohead a toujours raclé les fonds de tiroirs des années 70 avec plus ou moins de bonheur, ici on sent trop les influences pour se permettre de qualifier ça de réellement novateur, c'est moderne, mais après tout des musiciens d'il y'a 30 ans sont modernes encore à notre époque, Kraftwerk ne nous évoque-t-il pas le futur, encore aujourd'hui ?
Enfin passons, Radiohead pond ici un album moyen, sans plus, pas mauvais mais sans grand intérêt, l'album n'est pas désagréable à écouter mais attention, la voix de Thom Yorke peut irriter, à ne surtout pas commencer par cet album, et à réserver aux fans qui eux seront aux anges. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous.
Sans intérêt 8/20
Posté le 04 juin 2008 à 17 h 18 |
Kid A est le premier album de Radiohead que j'ai écouté. Je ne connaissais d'eux que le tube "Creep" (à l'époque j'écoutais du néo-métal et du skate-punk: je sais, je sais). Et là, le choc! Une musique si nue et pourtant si forte. Alors que pour moi Radiohead n'était qu'un groupe de grunge romantique, leur musique a ici un spectre incroyablement large et pourtant l'album possède sa propre logique. Tout au long du disque, on n'a pas l'impression d'entendre un quintet mais une entité indéfinie. En effet, sur plusieurs titres on n'entend ni guitares, ni batterie. Le groupe réussit là un véritable tour de force: mettre de côté ses performances individuelles au profit d'une entreprise collective (mais ce n'est pas là la définition d'un groupe).
Bref, Kid A est pour moi un véritable chef d'oeuvre qui m'a ouvert vers le post-rock de Sigur Ros ou l'electronica de Boards of Canada. J'ai un petit faible pour le titre "Idioteque": à chaque fois que je l'écoute, je ne sais pas ce que je dois faire: me contorsionner dans tous les sens ou pleurer. La meilleure définition des effets de la musique de Radiohead sur moi.
Bref, Kid A est pour moi un véritable chef d'oeuvre qui m'a ouvert vers le post-rock de Sigur Ros ou l'electronica de Boards of Canada. J'ai un petit faible pour le titre "Idioteque": à chaque fois que je l'écoute, je ne sais pas ce que je dois faire: me contorsionner dans tous les sens ou pleurer. La meilleure définition des effets de la musique de Radiohead sur moi.
Excellent ! 18/20
Posté le 17 août 2008 à 13 h 15 |
Ouvrant la période la plus intéréssante de la discographie de Radiohead, Kid A est un album unique, onirique, sensible, délicat, puissant, lyrique.
L'écoute totale de l'album nous emmène dans des territoires musicaux et sensoriels rarement atteints. Quelques perles se détachent : "The National Anthem", "How To Disappear Completely" (le meilleur morceau), "Optimistic", "Idioteque", et "Motion Picture Soundtrack", qui conclut ce chef-d'oeuvre d'une rare beauté.
Avec Kid A, le groupe a accompli ce qu'il avait de mieux à faire : ouvrir les portes du domaine musical expérimental et avant-gardiste au grand public.
L'écoute totale de l'album nous emmène dans des territoires musicaux et sensoriels rarement atteints. Quelques perles se détachent : "The National Anthem", "How To Disappear Completely" (le meilleur morceau), "Optimistic", "Idioteque", et "Motion Picture Soundtrack", qui conclut ce chef-d'oeuvre d'une rare beauté.
Avec Kid A, le groupe a accompli ce qu'il avait de mieux à faire : ouvrir les portes du domaine musical expérimental et avant-gardiste au grand public.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 01 octobre 2008 à 19 h 49 |
Après un opus classieux et électro-progressif, Radiohead amorce définitivement son virage dans l'electro. Il en résulte un son plus feutré, plus doux, complètement nouveau en fait, parfois même effrayant. Kid A est un disque de rock électronique extra-terrestre, dont chaque titre nous dépeint un monde abstrait, éthéré et fragile. La voix de Thom Yorke semble inconsolable, meurtrie, et de cette fragilité émerge plus de beauté que jamais. Les gros riffs de guitare qu'on trouvait ça et là chez Radiohead sont laissés au placard, remplacés (avantageusement, du moins sur cet album) par des expérimentations électroniques balbutiantes (pas que ça fasse "newbie", au contraire hein). Ceci concourt tout simplement à donner une série de titres absolument fantastiques, tels que "Everything in its right place" ou "Idioteque", et des ovnis comme "National Anthem". Quant au titre éponyme, "Kid A", il est onirique, un instrumental lugubre et en même temps tranquille.
Kid A est selon moi le chef-d'œuvre de Radiohead, si je devais n'en retenir qu'un...
Kid A est selon moi le chef-d'œuvre de Radiohead, si je devais n'en retenir qu'un...
Excellent ! 18/20
Posté le 02 octobre 2010 à 06 h 45 |
10 ans tout rond que cet album est sorti, au moment où j'écris ces lignes. Après le demi chef d'oeuvre qu'était OK Computer, et surtout le succès public total, que pouvait faire Radiohead ? Dans cette configuration, il y a deux choix habituellement privilégiés : soit refaire la même chose en mieux (ou en pire en fait); soit se lancer dans une expérimentation qui assoiera votre réputation d'Artiste incompris quoique génial, quitte à reprendre son vieux dada aussitôt après.
Bien, mais ça, c'est vrai pour des musiciens normaux. Et justement, avec Radiohead, et TY en particulier, rien ne se passe comme prévu. Franchement qui aurait parié en écoutant le premier album, le ni bon ni mauvais rock de Pablo Honey, que 7 ans plus tard, ce groupe serait au sommet, ce sommet glacial et brûlant qu'on voit sur la pochette ? Pas moi, et pas vous non plus, soyez de bonne foi pour une fois (je vous connais). Radiohead est le groupe des grands virages, sans visibilité aucune. Son évolution est d'ailleurs une des raisons qui en font un groupe si attachant.
La première écoute est dépaysante, c'est le moins qu'on puisse dire... Où est-ce qu'on est là ?... Dans quels limbes nous a-t-on subitement transportés ? TY est devenu définitivement cinglé, c'est clair... Le syndrome du savant fou a encore frappé... La seconde écoute ne l'est guère moins. Le problème est que les premiers tours de piste sont franchement hallucinants... ça ne se fait pas, ça. Il fait mumuse, il a eu pour Noël une boîte de chimie amusante, il se prend pour un Artiste, ma parole... Mais au bout de la xième écoute, on se dit alors : non, il ne se prend pas, il est un Artiste, bon sang !...
Bref, il m'a tout de même bien fallu un an pour dépasser la piste numéro 3.
Avec Kid A, on voyage dans un monde presque mort. L'apocalypse a déjà eu lieu, d'évidence, même s'il reste encore ici et là quelques sons et lumières suspects, très jolis à vrai dire dans le ciel, avec toutes ces couleurs vives, cette belle forme de bouchon de champagne. C'est beau une explosion nucléaire, la nuit.
Avec Kid A, il semble que Radiohead ait atteint son sommet (la pochette est parfaite): on ne peut que redescendre après ça. Même l'excellent et quasi parfait In Rainbows - jamais les musiciens n'ont été aussi bons, aussi précis que dans leur dernier (double) opus - ne peut approcher la force sauvage, follement poétique du Kid.
Pour davantage de précisions sur le contenu musical, voyez plus haut ou ailleurs : tout a déjà été dit cent fois. D'ailleurs qui ne connaît pas ? Et quel amateur de musique moderne n'a pas son opinion faite sur la chose ? C'est un peu la pomme de discorde du Rock.
Kid A clôture le vingtième siècle et contemple les décombres d'un siècle d'horreurs. Mais à la fin, ce drôle de titre, Motion machin, ne serait-ce pas... mais oui, on dirait un arc-en-ciel...
Bien, mais ça, c'est vrai pour des musiciens normaux. Et justement, avec Radiohead, et TY en particulier, rien ne se passe comme prévu. Franchement qui aurait parié en écoutant le premier album, le ni bon ni mauvais rock de Pablo Honey, que 7 ans plus tard, ce groupe serait au sommet, ce sommet glacial et brûlant qu'on voit sur la pochette ? Pas moi, et pas vous non plus, soyez de bonne foi pour une fois (je vous connais). Radiohead est le groupe des grands virages, sans visibilité aucune. Son évolution est d'ailleurs une des raisons qui en font un groupe si attachant.
La première écoute est dépaysante, c'est le moins qu'on puisse dire... Où est-ce qu'on est là ?... Dans quels limbes nous a-t-on subitement transportés ? TY est devenu définitivement cinglé, c'est clair... Le syndrome du savant fou a encore frappé... La seconde écoute ne l'est guère moins. Le problème est que les premiers tours de piste sont franchement hallucinants... ça ne se fait pas, ça. Il fait mumuse, il a eu pour Noël une boîte de chimie amusante, il se prend pour un Artiste, ma parole... Mais au bout de la xième écoute, on se dit alors : non, il ne se prend pas, il est un Artiste, bon sang !...
Bref, il m'a tout de même bien fallu un an pour dépasser la piste numéro 3.
Avec Kid A, on voyage dans un monde presque mort. L'apocalypse a déjà eu lieu, d'évidence, même s'il reste encore ici et là quelques sons et lumières suspects, très jolis à vrai dire dans le ciel, avec toutes ces couleurs vives, cette belle forme de bouchon de champagne. C'est beau une explosion nucléaire, la nuit.
Avec Kid A, il semble que Radiohead ait atteint son sommet (la pochette est parfaite): on ne peut que redescendre après ça. Même l'excellent et quasi parfait In Rainbows - jamais les musiciens n'ont été aussi bons, aussi précis que dans leur dernier (double) opus - ne peut approcher la force sauvage, follement poétique du Kid.
Pour davantage de précisions sur le contenu musical, voyez plus haut ou ailleurs : tout a déjà été dit cent fois. D'ailleurs qui ne connaît pas ? Et quel amateur de musique moderne n'a pas son opinion faite sur la chose ? C'est un peu la pomme de discorde du Rock.
Kid A clôture le vingtième siècle et contemple les décombres d'un siècle d'horreurs. Mais à la fin, ce drôle de titre, Motion machin, ne serait-ce pas... mais oui, on dirait un arc-en-ciel...
Exceptionnel ! ! 19/20
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