Radiohead
A Moon Shaped Pool |
Label :
XL |
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Tuco nous dit que "Le monde se divise en deux catégories : ceux qui passent par la porte et ceux qui passent par la fenêtre."
Moi, c'est clair, je suis plutôt du genre à préférer qu'on passe par la porte. Je suis fan de punk, après tout. Quand on y va franchement, que ça ne tourne pas autour du pot, qu'on comprend tout de suite de quoi il en retourne et qu'on a évidemment envie d'y revenir, là, je suis dans mon élément, je me sens bien, je prends mon pied. Mais Tête de radio, lui, c'est clairement pas son genre. Le type bien vicieux, qui va se la jouer gentil, affable, limite sentimental, au point que tu vas passer un moment très agréable avec lui, mais qui fait son possible pour que tu ne puisses pas le cerner. Moi je l'aime bien, Tête de radio, mais je le préférais dans sa jeunesse, quand il jouait franc jeu et qu'on voyait tout de suite où il voulait en venir... Et qu'il faisait bien son boulot, en plus. Après, il a fait une mauvaise rencontre, ou pris un mauvais coup, on ne sait pas trop, et il n'est plus vraiment le même. Il bidouille, il marmonne, il est contemplatif...Il est même devenu chiant, soyons honnête. Doué, hein, c'est pas la question. Peut-être même plus qu'avant! Mais indubitablement chiant.
Et audacieux, le bougre, à la limite de l'ego-trip! La dernière fois, il nous a pondu un délire à base de beats électro minimalistes histoire de bien montrer à ceux qui s'attendaient encore à une de ses chouineries sentimentales qu'il fait ce qu'il veut. Bon, c'était à peu près inaudible, mais carrément audacieux! Cette fois, il s'est calmé, il est revenu à ses délires contemplatifs mais avec des cordes et tout. C'est pas ce qu'il a fait de pire, c'est même parfois carrément joli.
Un jour, un gars a dit à Tuco : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses." Moi aussi, j'ai le pistolet à la main, comme beaucoup, et on braque Tête de radio. Beaucoup ne tireront jamais, ou à blanc, parce qu'ils l'aiment trop, ça on a l'habitude. Moi, malgré toute la sympathie que j'ai pour lui, j'ai quand même parfois envie de lui décocher un pruneau ou deux, surtout quand il part dans ses délires électroniques ou qu'il se fait trop contemplatif. Parce que ces conneries, ça va bien cinq minutes, mais à part pour les mecs qui se branlent en l'écoutant (ouais, j'ai pas encore parlé d'eux, mais j'essaie de les oublier), ça finit par lasser. Tête de radio, lui, il s'en fout, il creuse. Il s'enfonce dans son délire, il creuse aussi l'écart avec tous les malfrats de bas-étages qui voudraient faire comme lui. Il creuse sa légende, et même s'il me perd souvent en chemin, même si je préférais quand les choses étaient plus simple et que c'était juste un petit gars doué pas prise de tête, je suis forcé de reconnaitre qu'il fait ce qu'il veut et que c'est tout à son honneur.
Alors on va en arriver à une fin un peu mitigé, où je reconnais qu'il se débrouille toujours pas mal et que son dernier boulot ne fait pas exception, mais où je dois aussi dire que personnellement, ça me passe un peu au-dessus. Chacun son truc.
Moi, c'est clair, je suis plutôt du genre à préférer qu'on passe par la porte. Je suis fan de punk, après tout. Quand on y va franchement, que ça ne tourne pas autour du pot, qu'on comprend tout de suite de quoi il en retourne et qu'on a évidemment envie d'y revenir, là, je suis dans mon élément, je me sens bien, je prends mon pied. Mais Tête de radio, lui, c'est clairement pas son genre. Le type bien vicieux, qui va se la jouer gentil, affable, limite sentimental, au point que tu vas passer un moment très agréable avec lui, mais qui fait son possible pour que tu ne puisses pas le cerner. Moi je l'aime bien, Tête de radio, mais je le préférais dans sa jeunesse, quand il jouait franc jeu et qu'on voyait tout de suite où il voulait en venir... Et qu'il faisait bien son boulot, en plus. Après, il a fait une mauvaise rencontre, ou pris un mauvais coup, on ne sait pas trop, et il n'est plus vraiment le même. Il bidouille, il marmonne, il est contemplatif...Il est même devenu chiant, soyons honnête. Doué, hein, c'est pas la question. Peut-être même plus qu'avant! Mais indubitablement chiant.
Et audacieux, le bougre, à la limite de l'ego-trip! La dernière fois, il nous a pondu un délire à base de beats électro minimalistes histoire de bien montrer à ceux qui s'attendaient encore à une de ses chouineries sentimentales qu'il fait ce qu'il veut. Bon, c'était à peu près inaudible, mais carrément audacieux! Cette fois, il s'est calmé, il est revenu à ses délires contemplatifs mais avec des cordes et tout. C'est pas ce qu'il a fait de pire, c'est même parfois carrément joli.
Un jour, un gars a dit à Tuco : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses." Moi aussi, j'ai le pistolet à la main, comme beaucoup, et on braque Tête de radio. Beaucoup ne tireront jamais, ou à blanc, parce qu'ils l'aiment trop, ça on a l'habitude. Moi, malgré toute la sympathie que j'ai pour lui, j'ai quand même parfois envie de lui décocher un pruneau ou deux, surtout quand il part dans ses délires électroniques ou qu'il se fait trop contemplatif. Parce que ces conneries, ça va bien cinq minutes, mais à part pour les mecs qui se branlent en l'écoutant (ouais, j'ai pas encore parlé d'eux, mais j'essaie de les oublier), ça finit par lasser. Tête de radio, lui, il s'en fout, il creuse. Il s'enfonce dans son délire, il creuse aussi l'écart avec tous les malfrats de bas-étages qui voudraient faire comme lui. Il creuse sa légende, et même s'il me perd souvent en chemin, même si je préférais quand les choses étaient plus simple et que c'était juste un petit gars doué pas prise de tête, je suis forcé de reconnaitre qu'il fait ce qu'il veut et que c'est tout à son honneur.
Alors on va en arriver à une fin un peu mitigé, où je reconnais qu'il se débrouille toujours pas mal et que son dernier boulot ne fait pas exception, mais où je dois aussi dire que personnellement, ça me passe un peu au-dessus. Chacun son truc.
Sympa 14/20 | par Blackcondorguy |
Posté le 29 mai 2016 à 16 h 12 |
Retour imprévu et imprévisible, comme à son habitude depuis quelques albums, de Radiohead. Ne tenant pas m'égarer dans des éloges certes mérités mais probablement trop pompeuses, allons à l'essentiel.
Après s'être quelque peu égaré (d'après mon humble avis) avec The King Of Limbs, leur album précédent, œuvre nettement en dessous du niveau stellaire auquel nous avait habitué le groupe, alors que In Rainbows sorti en 2008 s'était avéré de très bonne facture et avait assuré une continuité relativement cohérente avec le génial Hail To The Thief, Radiohead revient ici tutoyer les anges.
Feu des expérimentations électroniques trop austères et mécaniques, les gaillards d'Oxford reviennent à une musique dense, organique et plus gracieuse que jamais. Des deux premiers singles "Burn The Witch" et "Daydreaming" ouvrant tous deux l'album et respectant ainsi le classement par ordre alphabétique des titres, jusqu'au final "True Love Waits", sublime conclusion déjà vieille de près de 20 ans certes mais d'une pureté éblouissante. Comme un écho au "True Love Will Find You In The End" de Daniel Johnston ou au "Ne Me Quitte Pas" de Jacques Brel, qui clos d'après moi cet album à merveille.
Bien sûr certains pourront reprocher à la galette d'être composée, en plus de ce celui-ci, d'autres titres déjà joués sur scène ou d'ors et déjà connus des fans "purs et durs". Personnellement, cela n'enlève rien à mon plaisir auditif, tant "Identikit" ou "The Numbers" sont ici sublimes dans leurs versions studios finales.
Il n'y a pour moi rien à jeter. L'album est tout à la fois cohérent et varié, moderne et nostalgique, rock (au sens large et non réducteur du terme) et symphonique, atmosphérique et épique, pop mais de cette pop qui sans cesse court à la poursuite du moindre instant de grâce. Radiohead atteint de nouveau les sommets, reprend sa place de groupe le plus important depuis la fin du 20è siècle, de meneur innovant, de leader indétrônable.
Longue vie à Radiohead.
Après s'être quelque peu égaré (d'après mon humble avis) avec The King Of Limbs, leur album précédent, œuvre nettement en dessous du niveau stellaire auquel nous avait habitué le groupe, alors que In Rainbows sorti en 2008 s'était avéré de très bonne facture et avait assuré une continuité relativement cohérente avec le génial Hail To The Thief, Radiohead revient ici tutoyer les anges.
Feu des expérimentations électroniques trop austères et mécaniques, les gaillards d'Oxford reviennent à une musique dense, organique et plus gracieuse que jamais. Des deux premiers singles "Burn The Witch" et "Daydreaming" ouvrant tous deux l'album et respectant ainsi le classement par ordre alphabétique des titres, jusqu'au final "True Love Waits", sublime conclusion déjà vieille de près de 20 ans certes mais d'une pureté éblouissante. Comme un écho au "True Love Will Find You In The End" de Daniel Johnston ou au "Ne Me Quitte Pas" de Jacques Brel, qui clos d'après moi cet album à merveille.
Bien sûr certains pourront reprocher à la galette d'être composée, en plus de ce celui-ci, d'autres titres déjà joués sur scène ou d'ors et déjà connus des fans "purs et durs". Personnellement, cela n'enlève rien à mon plaisir auditif, tant "Identikit" ou "The Numbers" sont ici sublimes dans leurs versions studios finales.
Il n'y a pour moi rien à jeter. L'album est tout à la fois cohérent et varié, moderne et nostalgique, rock (au sens large et non réducteur du terme) et symphonique, atmosphérique et épique, pop mais de cette pop qui sans cesse court à la poursuite du moindre instant de grâce. Radiohead atteint de nouveau les sommets, reprend sa place de groupe le plus important depuis la fin du 20è siècle, de meneur innovant, de leader indétrônable.
Longue vie à Radiohead.
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