Radiohead
In Rainbows |
Label :
W.A.S.T.E |
||||
In Rainbows sort à tout prix aujourd'hui, l'attente a été longue pour tout ceux qui comme moi, pensent que Radiohead est un incontournable de notre époque. Pour l'heure In Rainbows est immatériel, quasiment tous les morceaux ont été joués en concert lors des dernières tournées enfin Nigel Godrich est de nouveau à la barre.
Alors quid de cet album ? Je pense qu'au point de vue du son il est très proche d'Amnesiac, on y retrouve des sons de guitare secs, la batterie y est minimaliste au possible, les réverbérations sont partout, l'ensemble donne la fausse impression d'avoir été enregistré en quelques minutes, bien entendu il n'en est rien. Enfin pour la première fois chez Radiohead, les mélodies sont aérées, presque joyeuses, on y entend la respiration des musiciens, les bruits de chaises et parfois des cris d'enfants !
Rapide tour du propriétaire:
"15 Step" ouvre le bal: batterie et programmation nous conduisent vers un riff de guitare joyeux, champêtre, une espèce d'Idiotèque aéré mais à la fin la chanson bascule... "Bodysnatchers" fête le retour des guitares, qui plus est noyées dans un fuzz sans fond, Greenwood doit s'en donner à coeur joie sur sa Telecaster Honda ! Au milieu il se dédouble pour quelques parties d'Ondes Martenot. "Nude" est certainement la ballade qui tue, un vieux morceau de Radiohead, qui pendant longtemps ne satisfaisait pas le groupe, mais de nouveaux arrangements y ont fait des merveilles et "Nude" est véritablement une des perles du disque (la chanson pour faire des câlins). "Arpeggi", basée sur des formules de triolets (3 notes dans une structure binaire) de toutes les longueurs possibles, la basse et la batterie nous dirigent dans ce brouillard fait de guitares, de chœurs, de cloches et de cordes. "All I Need" démarre presque comme un morceau de Hip-hop : basse lourde et saturée, batterie-boite à rythme. Mais encore une fois quelle classe, la mélodie se construit au fil, mélancolique à souhait mais tellement légère ! "Faust Arp", m'évoque un peu ces morceaux étranges de l'album blanc des Beatles, un mix entre une guitare acoustique et des cordes, très court. "Reckoner", nous refait le coup de "15 Step" : départ à la batterie puis les instruments viennent y broder, la mélodie se profile lentement, dessinant l'arc en ciel évoqué dans le nom de l'album, à la fois pluvieux et ensoleillé. "House Of Cards", est dans la même veine, l'introduction rappelle presque Devendra Banhart tellement la réverbération nous semble du coton. "Jigsaw Falling Into Place" évoque lui plutôt des morceaux comme "2+2=5" ou d'autres de Hail To The Thief, un des meilleurs morceaux de l'album, où la noirceur de Radiohead ne fait ici aucun doute. "Videotape" vient clore ce disque, Thom Yorke y chante au piano, tout en douceur, puis des nappes de voix viennent densifier notre mayonnaise, rejoint par des morceaux de batterie samplés!
Vivement la suite en décembre !!!
Alors quid de cet album ? Je pense qu'au point de vue du son il est très proche d'Amnesiac, on y retrouve des sons de guitare secs, la batterie y est minimaliste au possible, les réverbérations sont partout, l'ensemble donne la fausse impression d'avoir été enregistré en quelques minutes, bien entendu il n'en est rien. Enfin pour la première fois chez Radiohead, les mélodies sont aérées, presque joyeuses, on y entend la respiration des musiciens, les bruits de chaises et parfois des cris d'enfants !
Rapide tour du propriétaire:
"15 Step" ouvre le bal: batterie et programmation nous conduisent vers un riff de guitare joyeux, champêtre, une espèce d'Idiotèque aéré mais à la fin la chanson bascule... "Bodysnatchers" fête le retour des guitares, qui plus est noyées dans un fuzz sans fond, Greenwood doit s'en donner à coeur joie sur sa Telecaster Honda ! Au milieu il se dédouble pour quelques parties d'Ondes Martenot. "Nude" est certainement la ballade qui tue, un vieux morceau de Radiohead, qui pendant longtemps ne satisfaisait pas le groupe, mais de nouveaux arrangements y ont fait des merveilles et "Nude" est véritablement une des perles du disque (la chanson pour faire des câlins). "Arpeggi", basée sur des formules de triolets (3 notes dans une structure binaire) de toutes les longueurs possibles, la basse et la batterie nous dirigent dans ce brouillard fait de guitares, de chœurs, de cloches et de cordes. "All I Need" démarre presque comme un morceau de Hip-hop : basse lourde et saturée, batterie-boite à rythme. Mais encore une fois quelle classe, la mélodie se construit au fil, mélancolique à souhait mais tellement légère ! "Faust Arp", m'évoque un peu ces morceaux étranges de l'album blanc des Beatles, un mix entre une guitare acoustique et des cordes, très court. "Reckoner", nous refait le coup de "15 Step" : départ à la batterie puis les instruments viennent y broder, la mélodie se profile lentement, dessinant l'arc en ciel évoqué dans le nom de l'album, à la fois pluvieux et ensoleillé. "House Of Cards", est dans la même veine, l'introduction rappelle presque Devendra Banhart tellement la réverbération nous semble du coton. "Jigsaw Falling Into Place" évoque lui plutôt des morceaux comme "2+2=5" ou d'autres de Hail To The Thief, un des meilleurs morceaux de l'album, où la noirceur de Radiohead ne fait ici aucun doute. "Videotape" vient clore ce disque, Thom Yorke y chante au piano, tout en douceur, puis des nappes de voix viennent densifier notre mayonnaise, rejoint par des morceaux de batterie samplés!
Vivement la suite en décembre !!!
Excellent ! 18/20 | par Jose |
Posté le 11 octobre 2007 à 21 h 16 |
OK Computer et Kid A m'avaient semblés indépassables en leurs temps ; des joyaux de créativité, un effort admirable de renouvellement musical, de propositions mélodiques.
In Rainbows s'inscrit dans ce registre, ni plus (ça serait difficile !) ni moins. Je vous dispense du détail déjà fait des morceaux pour dire plus généralement : Radiohead est vraiment un groupe d'exception, incroyablement inventif et accrocheur, étonnant, déroutant, mais toujours pris d'une jouissive inspiration. Qui plus est, le disque est proposé sur leur propre site, sans l'intermédiaire d'une major, avec un prix à payer que chacun décide.
Les grands groupes commencent enfin à comprendre : la musique est libre, elle n'appartient à personne ; elle est à tout le monde. Dans le droit fil de ce message implicite, se trouve donc la musique d'In Rainbows : belle, difficile d'accès, spontanée, universelle, mais définitivement libre.
In Rainbows s'inscrit dans ce registre, ni plus (ça serait difficile !) ni moins. Je vous dispense du détail déjà fait des morceaux pour dire plus généralement : Radiohead est vraiment un groupe d'exception, incroyablement inventif et accrocheur, étonnant, déroutant, mais toujours pris d'une jouissive inspiration. Qui plus est, le disque est proposé sur leur propre site, sans l'intermédiaire d'une major, avec un prix à payer que chacun décide.
Les grands groupes commencent enfin à comprendre : la musique est libre, elle n'appartient à personne ; elle est à tout le monde. Dans le droit fil de ce message implicite, se trouve donc la musique d'In Rainbows : belle, difficile d'accès, spontanée, universelle, mais définitivement libre.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 14 octobre 2007 à 21 h 41 |
Il y a de ces groupes qui changent une vie, une perception de la musique, Radiohead fait indéniablement partie de ceux-là... Toute une couche de mon épiderme s'appelle Radiohead, peu d'artistes me touchent autant sur la durée.
Ce 'In Rainbows' est simplement tout ce que l'on pouvait attendre de ce groupe désormais décomplexé et abolit de toutes ses chaînes et ses doutes, tout ce que l'on pouvait attendre et plus encore. C'est dans ce disque flamboyant que le groupe trouve un nouveau souffle et confirme son statut de groupe unique.
Cet album est la suite logique d'une carrière complexe et pleine de remises en question, un album direct, franc du collier, peut-être même plus car c'est le premier album de Radiohead où l'on sent une lueur d'espoir. Le défi de mettre à jour un chef d'œuvre accompli (OK Computer), les expérimentations en tous genres (Kid A/Amnesiac), la synthèse de dix ans de carrière (Hail To The thief), et maintenant l'expression d'un groupe heureux d'être là tout simplement et de faire de la musique ensemble.
'In Rainbows' s'ouvre sur un '15 steps' tout en rythmique, tribal, simpliste, lorsque l'entrée de la guitare donne le ton pour la suite: il ne faut pas juger ce disque d'avance, les choses sont beaucoup complexes que ce qu'il n'y paraît et un maximum d'écoutes seront nécessaires pour appréhender et maîtriser ce 'In Rainbows'...Impression qui se confirme par la basse tout en overdrive de 'Bodysnatchers' (Abel Ferrara si tu nous lis!) et la guitare de Johnny Greenwood qui s'en donne à coeur joie pour étoffer un morceaux à écouter à 150 km/h sur l'autoroute et s'envoler dès le pont magnifique de la deuxième minute. On retrouve là toute l'efficacité d'un 'There There' ou d'un 'Electroeening', ce morceaux rappellera d'ailleurs fortement l'ambiance et la production d''Ok Computer'.Premier instant de calme sur 'Nude', d'une mélancolie à couper le souffle, on s'imagine déjà les larmes aux yeux...Une chanson poétique quoi...et plus celle ci avancera plus cette impression s'accentue et 'Weird Fishes/Arpeggi' d'enfoncer le clou de cette musique de lendemain d'Apocalypse où l'on est tout seul et où l'on ne peut s'empêcher de se dire que la vie est belle malgrès tout ce qu'y s'y passe. Ce que chante Mr. Yorke sur 'All I need' avec un fond de basse/synthé ultra saturé et une rythmique mid-tempo jusqu'à une sortie de l'eau brutale à la fin du titre lorsque le piano et les harpes rentrent pour nous laisser exsangues au bord de la jetée d'où l'on contemple les vagues avec cette petite voix qui nous sussure 'Faust Arp' lorsque l'on se décide enfin à se relever et à marcher. 'Reckoner' rythme nos pas et tout va s'arranger. Un 'House Of Cards' Lennonien guilleret et ses sons de vieux manoirs hantés Ecossais en fond enfonce le clou d'un disque basculant entre deux mondes, deux atmosphères antagonistes que l'on mélange pour obtenir des nuances d'émotions que seul Radiohead peut nous faire toucher du doigt. On pense, on réfléchi à l'écoute de ce 'In Rainbows' plongés totalement dans ces espaces dont on nous entrouvre les portes et le seul moment où l'on sort de cette torpeur c'est à l'écoute de l'avant dernier titre 'Jigsaw Falling Into Place' qui nous rappelle que nous sommes bien réels et en train d'écouter le meilleur groupe du monde ni plus ni moins. Un 'Videotape' sans prétentions nous annonce simplement que c'est fini et nous laisse changés, sur notre faim, un peu perdus...
J'ai lu quelque part au sujet de la distribution de ce disque que Radiohead n'avait qu'à annoncer un nouvel album pour que la planète s'émeuve, et effectivement on se jette dans leur bras, on s'y love sans vouloir en repartir.
Ce 'In Rainbows' est simplement tout ce que l'on pouvait attendre de ce groupe désormais décomplexé et abolit de toutes ses chaînes et ses doutes, tout ce que l'on pouvait attendre et plus encore. C'est dans ce disque flamboyant que le groupe trouve un nouveau souffle et confirme son statut de groupe unique.
Cet album est la suite logique d'une carrière complexe et pleine de remises en question, un album direct, franc du collier, peut-être même plus car c'est le premier album de Radiohead où l'on sent une lueur d'espoir. Le défi de mettre à jour un chef d'œuvre accompli (OK Computer), les expérimentations en tous genres (Kid A/Amnesiac), la synthèse de dix ans de carrière (Hail To The thief), et maintenant l'expression d'un groupe heureux d'être là tout simplement et de faire de la musique ensemble.
'In Rainbows' s'ouvre sur un '15 steps' tout en rythmique, tribal, simpliste, lorsque l'entrée de la guitare donne le ton pour la suite: il ne faut pas juger ce disque d'avance, les choses sont beaucoup complexes que ce qu'il n'y paraît et un maximum d'écoutes seront nécessaires pour appréhender et maîtriser ce 'In Rainbows'...Impression qui se confirme par la basse tout en overdrive de 'Bodysnatchers' (Abel Ferrara si tu nous lis!) et la guitare de Johnny Greenwood qui s'en donne à coeur joie pour étoffer un morceaux à écouter à 150 km/h sur l'autoroute et s'envoler dès le pont magnifique de la deuxième minute. On retrouve là toute l'efficacité d'un 'There There' ou d'un 'Electroeening', ce morceaux rappellera d'ailleurs fortement l'ambiance et la production d''Ok Computer'.Premier instant de calme sur 'Nude', d'une mélancolie à couper le souffle, on s'imagine déjà les larmes aux yeux...Une chanson poétique quoi...et plus celle ci avancera plus cette impression s'accentue et 'Weird Fishes/Arpeggi' d'enfoncer le clou de cette musique de lendemain d'Apocalypse où l'on est tout seul et où l'on ne peut s'empêcher de se dire que la vie est belle malgrès tout ce qu'y s'y passe. Ce que chante Mr. Yorke sur 'All I need' avec un fond de basse/synthé ultra saturé et une rythmique mid-tempo jusqu'à une sortie de l'eau brutale à la fin du titre lorsque le piano et les harpes rentrent pour nous laisser exsangues au bord de la jetée d'où l'on contemple les vagues avec cette petite voix qui nous sussure 'Faust Arp' lorsque l'on se décide enfin à se relever et à marcher. 'Reckoner' rythme nos pas et tout va s'arranger. Un 'House Of Cards' Lennonien guilleret et ses sons de vieux manoirs hantés Ecossais en fond enfonce le clou d'un disque basculant entre deux mondes, deux atmosphères antagonistes que l'on mélange pour obtenir des nuances d'émotions que seul Radiohead peut nous faire toucher du doigt. On pense, on réfléchi à l'écoute de ce 'In Rainbows' plongés totalement dans ces espaces dont on nous entrouvre les portes et le seul moment où l'on sort de cette torpeur c'est à l'écoute de l'avant dernier titre 'Jigsaw Falling Into Place' qui nous rappelle que nous sommes bien réels et en train d'écouter le meilleur groupe du monde ni plus ni moins. Un 'Videotape' sans prétentions nous annonce simplement que c'est fini et nous laisse changés, sur notre faim, un peu perdus...
J'ai lu quelque part au sujet de la distribution de ce disque que Radiohead n'avait qu'à annoncer un nouvel album pour que la planète s'émeuve, et effectivement on se jette dans leur bras, on s'y love sans vouloir en repartir.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 15 octobre 2007 à 00 h 20 |
Ce disque m'a laissé froid au début pour les quarante premières secondes ! Vraiment je m'attendais à une musique presque imaginaire, envoûtante voire hypnotisante. Après 40 secondes de peur j'ai finalement retrouvé la foi. Vraiment l'album est très bon. Radiohead a vraiment réussi à remettre leur musique à jour. Personnellement un titre comme "Weirds Fishes" me fait rêver. Une guitare mélodique à souhait et la voix de Thom Yorke qui vient ficeler le colis.
La chanson "All I Need" m'a aussi plu, un bruit de synthétiseur lourd et juste forme une belle ambiance. Mon dernier choix serait "House Of Cards", chanson légère qui donne le goût de voler.
Surprenant mais en rien décevant.
La chanson "All I Need" m'a aussi plu, un bruit de synthétiseur lourd et juste forme une belle ambiance. Mon dernier choix serait "House Of Cards", chanson légère qui donne le goût de voler.
Surprenant mais en rien décevant.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 octobre 2007 à 20 h 52 |
Radiohead nous avait laissés sur une fulgurance créative en forme de fouillis; dur d'assimiler tout ça. Les revoilà cette fois à l'improviste avec In Rainbows, album annoncé seulement dix jours avant sa sortie et disponible uniquement en téléchargement. Le groupe n'a donc pas fini de n'en faire qu'à sa tête et d'aller de l'avant.
Cette fois l'immersion dans l'univers du groupe est donc encore plus difficile sans aucun support physique, pochette, ni iconographie. Là où certains groupes prennent cet exercice à la légère, Radiohead a toujours apporté un soin maximum à l'emballage et l'illustration de ses disques. Il faudra s'y faire si cette évolution se démocratise.
Musicalement, ce qui frappe aux premières écoutes c'est le dépouillement des morceaux. Radiohead nous a habitués depuis OK Computer à une richesse sonore monumentale. Des multiples couches de sons formant un univers précis et cohérent dans lequel venaient s'inscrire chaque titre afin d'en développer les détails. Ici point de foisonnement, point de surcouches de claviers et autres samples. La production est toujours aussi énorme (bien que bridée par la médiocre qualité de la compression numérique) mais les instruments reprennent leurs droits ainsi que la voix cristalline de Thom Yorke. La plupart des morceaux reviennent à une simplicité permettant de dégager une puissance émotionnelle pure et limpide. Une mélodie de guitare ou de piano, un petit rythme entrainant à la batterie, une basse douce liant le tout et quelques arrangements pour étoffer et finaliser l'ensemble, c'est la recette de base de In Rainbows. Il est loin le temps où tout passait à la disto et au feedback : batterie, violoncelle... Comme si Radiohead avait conscience d'être allé au bout de ses expérimentations avec un Hail To The Thief partant dans tous les sens et manquant de cohérence pour cimenter les morceaux entre eux.
Finalement, In Rainbows pourrait se poser comme une synthèse de tout ce qu'a proposé le groupe depuis le début de sa carrière : des morceaux basés pop/rock et enrichis subrepticement de quelques arrangements électros ou classiques. Ce retour aux sources pourrait s'avérer décevant par manque de nouveauté. Mais le groupe n'a pas perdu pour autant sa capacité à tisser des toiles émotionnelles denses et complexes. Et ses détracteurs n'ayant pas trouvé l'essence des morceaux sous le fourbi électronique des albums précédents ne pourront plus prétexter un manque d'inspiration caché. Le groupe se livre à nouveau à nu pour un résultat aussi riche.
Il tente d'entrée de nous perdre. "15 Step" fait le lien avec Hail To The Thief : on retrouve un beat énervé, une ambiance folle et irréelle avant l'arrivée progressive des instruments et avant que "Bodysnatchers" n'embraye sur un pur rock crade et barré (qui a dit Queens Of The Stone Age ?) au refrain aérien incroyablement puissant. En deux morceaux, Radiohead balaie avec une qualité constante l'intégralité du spectre rock qui s'offre à lui. Ils peuvent ensuite se permettre n'importe quoi, ils sont intouchables. Chaque morceau va ainsi venir détrôner le précédent dans l'opulence qualitative. Car In Rainbows est une succession de morceaux tous plus magistraux les uns que les autres. Difficile de pencher en faveur de quelques titres tant la qualité est homogène.
On notera quand même que Radiohead semble rendre la monnaie de sa pièce à Muse sur "Nude" : ceux-ci avaient allègrement pompé "Exit Music" pour en faire leur marque de fabrique jusqu'à la nausée, Thom Yorke met Matthew Bellamy à l'amende en lui montrant que l'on peut pousser sa voix sans hurler pour un résultat bien plus touchant. Sinon, malgré sa discographie magistrale, le groupe parvient ici à proposer des morceaux parmi les meilleurs qu'il n'ait jamais composés. "Reckoner" entrainé par des percussions folles et une voix plus que jamais possédée, "All I Need" et "15 Step" qui font ressurgir les ambiances moites et irréelles de Kid A ou encore "Faust Arp", morceau tout simple (et même presque décevant pour Radiohead) mais à l'impact véritable.
In Rainbows fait donc office d'étape pour le groupe. Ils se posent un peu et prennent le temps d'utiliser toutes les possibilités qu'ils ont défrichées et à peine effleurées depuis OK Computer. Cet album ‘simple' leur permet aussi de retrouver leurs origines pops pures et de renouer avec une musique qui prend aux tripes sans pour autant verser dans la grandiloquence. Je plains les groupes qui sortent des albums pops en ce moment; se retrouver avec un challenger de cette acabit doit être plus que décourageant...
Cette fois l'immersion dans l'univers du groupe est donc encore plus difficile sans aucun support physique, pochette, ni iconographie. Là où certains groupes prennent cet exercice à la légère, Radiohead a toujours apporté un soin maximum à l'emballage et l'illustration de ses disques. Il faudra s'y faire si cette évolution se démocratise.
Musicalement, ce qui frappe aux premières écoutes c'est le dépouillement des morceaux. Radiohead nous a habitués depuis OK Computer à une richesse sonore monumentale. Des multiples couches de sons formant un univers précis et cohérent dans lequel venaient s'inscrire chaque titre afin d'en développer les détails. Ici point de foisonnement, point de surcouches de claviers et autres samples. La production est toujours aussi énorme (bien que bridée par la médiocre qualité de la compression numérique) mais les instruments reprennent leurs droits ainsi que la voix cristalline de Thom Yorke. La plupart des morceaux reviennent à une simplicité permettant de dégager une puissance émotionnelle pure et limpide. Une mélodie de guitare ou de piano, un petit rythme entrainant à la batterie, une basse douce liant le tout et quelques arrangements pour étoffer et finaliser l'ensemble, c'est la recette de base de In Rainbows. Il est loin le temps où tout passait à la disto et au feedback : batterie, violoncelle... Comme si Radiohead avait conscience d'être allé au bout de ses expérimentations avec un Hail To The Thief partant dans tous les sens et manquant de cohérence pour cimenter les morceaux entre eux.
Finalement, In Rainbows pourrait se poser comme une synthèse de tout ce qu'a proposé le groupe depuis le début de sa carrière : des morceaux basés pop/rock et enrichis subrepticement de quelques arrangements électros ou classiques. Ce retour aux sources pourrait s'avérer décevant par manque de nouveauté. Mais le groupe n'a pas perdu pour autant sa capacité à tisser des toiles émotionnelles denses et complexes. Et ses détracteurs n'ayant pas trouvé l'essence des morceaux sous le fourbi électronique des albums précédents ne pourront plus prétexter un manque d'inspiration caché. Le groupe se livre à nouveau à nu pour un résultat aussi riche.
Il tente d'entrée de nous perdre. "15 Step" fait le lien avec Hail To The Thief : on retrouve un beat énervé, une ambiance folle et irréelle avant l'arrivée progressive des instruments et avant que "Bodysnatchers" n'embraye sur un pur rock crade et barré (qui a dit Queens Of The Stone Age ?) au refrain aérien incroyablement puissant. En deux morceaux, Radiohead balaie avec une qualité constante l'intégralité du spectre rock qui s'offre à lui. Ils peuvent ensuite se permettre n'importe quoi, ils sont intouchables. Chaque morceau va ainsi venir détrôner le précédent dans l'opulence qualitative. Car In Rainbows est une succession de morceaux tous plus magistraux les uns que les autres. Difficile de pencher en faveur de quelques titres tant la qualité est homogène.
On notera quand même que Radiohead semble rendre la monnaie de sa pièce à Muse sur "Nude" : ceux-ci avaient allègrement pompé "Exit Music" pour en faire leur marque de fabrique jusqu'à la nausée, Thom Yorke met Matthew Bellamy à l'amende en lui montrant que l'on peut pousser sa voix sans hurler pour un résultat bien plus touchant. Sinon, malgré sa discographie magistrale, le groupe parvient ici à proposer des morceaux parmi les meilleurs qu'il n'ait jamais composés. "Reckoner" entrainé par des percussions folles et une voix plus que jamais possédée, "All I Need" et "15 Step" qui font ressurgir les ambiances moites et irréelles de Kid A ou encore "Faust Arp", morceau tout simple (et même presque décevant pour Radiohead) mais à l'impact véritable.
In Rainbows fait donc office d'étape pour le groupe. Ils se posent un peu et prennent le temps d'utiliser toutes les possibilités qu'ils ont défrichées et à peine effleurées depuis OK Computer. Cet album ‘simple' leur permet aussi de retrouver leurs origines pops pures et de renouer avec une musique qui prend aux tripes sans pour autant verser dans la grandiloquence. Je plains les groupes qui sortent des albums pops en ce moment; se retrouver avec un challenger de cette acabit doit être plus que décourageant...
Parfait 17/20
Posté le 17 octobre 2007 à 20 h 14 |
On en attend toujours énormément d'un album de Radiohead.
Evidemment, on reste sur sa faim.
Lors des premières écoutes, on ne peut s'empêcher d'être déçu et on se souvient de Amnesiac et autre Hail To The Thief.
Et puis, sans s'en rendre compte, on se met à l'écouter en boucle, au travail, à la maison et très vite, Radiohead ne nous quitte plus.
Les titres comme "Bodysnatchers" et son riff maléfique, "Nude" et sa déprimante allégresse ou encore "Faust Arp" n'en finissent plus de trotter dans nos têtes.
Puis viennent pour compléter le tableau : "Weird Fishes/Arpeggi" , "House Of Cards" puis "All I Need" (que l'on pourrait croire tout droit sortit de Ok Computer)
Une semaine d'écoute suffit pour changer d'avis et admettre que, encore une fois, Radiohead se montre la hauteur et que In Rainbows mérite sa place au coté de ses grands frères.
Evidemment, on reste sur sa faim.
Lors des premières écoutes, on ne peut s'empêcher d'être déçu et on se souvient de Amnesiac et autre Hail To The Thief.
Et puis, sans s'en rendre compte, on se met à l'écouter en boucle, au travail, à la maison et très vite, Radiohead ne nous quitte plus.
Les titres comme "Bodysnatchers" et son riff maléfique, "Nude" et sa déprimante allégresse ou encore "Faust Arp" n'en finissent plus de trotter dans nos têtes.
Puis viennent pour compléter le tableau : "Weird Fishes/Arpeggi" , "House Of Cards" puis "All I Need" (que l'on pourrait croire tout droit sortit de Ok Computer)
Une semaine d'écoute suffit pour changer d'avis et admettre que, encore une fois, Radiohead se montre la hauteur et que In Rainbows mérite sa place au coté de ses grands frères.
Excellent ! 18/20
Posté le 17 octobre 2007 à 18 h 47 |
L'annonce d'un nouvel album de Radiohead ne laisse pas indifferent le monde de la musique... In Rainbows, titre, pourrait-on dire, annonciateur de bonnes nouvelles !?
Et comment !
Chez Radiohead, être au coeur de l'arc en ciel signifie chez moi une vive réaction affective.
En effet cet album (après quelques écoutes) nous démontre ô combien la musique de mr Yorke et ses acolytes peut être complète, sobre, puissante et affective.
In Rainbows est l'album de la maturité, Radiohead a su évoluer intelligement, non surpris de leur avancée musicale mais toujours très très satisfait du résultat.
Le premier titre "Step" annonce la couleur d'un excellent album mais ce que j'aime par dessus tout chez Radiohead c'est la déroute ! Oui la déroute "Bodysnatchers" avec ses lourds riffs de gratte et un Thom Yorke toujours aussi "habité"... Un des titres les plus fabuleux de Radiohead (ça reste mon avis).
Un peu plus loin, "All In Need", un régal pour les oreilles, seul dans sa voiture le soir sur une route déserte.
"Jigsaw Falling Into Place" et son côté faussement pop, mérite d'être connu.
L'album s'achève avec "Videotape", il commence par des notes de pianos, la voix de Thom Yorke est plus présente que jamais sur ce titre, mélancoliquement votre !
Et comment !
Chez Radiohead, être au coeur de l'arc en ciel signifie chez moi une vive réaction affective.
En effet cet album (après quelques écoutes) nous démontre ô combien la musique de mr Yorke et ses acolytes peut être complète, sobre, puissante et affective.
In Rainbows est l'album de la maturité, Radiohead a su évoluer intelligement, non surpris de leur avancée musicale mais toujours très très satisfait du résultat.
Le premier titre "Step" annonce la couleur d'un excellent album mais ce que j'aime par dessus tout chez Radiohead c'est la déroute ! Oui la déroute "Bodysnatchers" avec ses lourds riffs de gratte et un Thom Yorke toujours aussi "habité"... Un des titres les plus fabuleux de Radiohead (ça reste mon avis).
Un peu plus loin, "All In Need", un régal pour les oreilles, seul dans sa voiture le soir sur une route déserte.
"Jigsaw Falling Into Place" et son côté faussement pop, mérite d'être connu.
L'album s'achève avec "Videotape", il commence par des notes de pianos, la voix de Thom Yorke est plus présente que jamais sur ce titre, mélancoliquement votre !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 octobre 2007 à 00 h 53 |
Que l'attente fut longue ! Que la fébrilité fut grande au moment de balancer In Rainbows dans mes oreilles frétillantes d'impatience ! Qu'allait nous réserver pour ce 7e opus le quintet d'Oxford ? Ayant résisté à la tentation de découvrir à l'avance les titres en live, c'est dans le flou total que j'ai appuyé sur lecture ce mercredi 10 octobre...
Tout d'abord la surprise: des titres épurés, sans fioritures ni orgies instrumentales, une simplicité déconcertante bien que cachant en réalité une grande richesse musicale et une maturité indéniable.
Un petit mot de chaque morceau pour resituer:
"15 steps" qui ouvre l'album est tout simplement magnifique: des percussions, une voix doucement déjantée, puis vient la guitare qui ouvre le morceau vers d'autres horizons et une fin envoutante. Une belle claque !
"Bodysnatchers" est le morceau rock de l'album: guitares branchées et hystérie totale, notamment à la fin. Assez grisant mais vite balayé par la perle de la plage 3:
"Nude" est la ballade qui vous fait fermer les yeux et vous prend aux tripes. Rien à dire, c'est un diamant !
"Weird Fishes": peut-être le morceau le plus difficile d'accès pour moi, il me faudra plusieurs écoutes pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur.
"All I Need": une ambiance oppressante, une basse synthé entêtante, un morceau qui fait penser à "Climbing Up The Walls" par certains aspects. Excellent et obsédant !
"Faust arp" aurait pu être sur un disque des Beatles, guitare sèche, violons, voix qui se chevauchent, une chanson très courte mais vraiment très belle.
"Reckoner" est un vrai moment de grâce, Thom Yorke chante assez haut, et la guitare qui nous sussure sa douce mélodie derrière nous emmène vers un final poignant ! Un des très gros titres de l'album !
"House Of Cards": Reverb à fond, riff de guitare clair en boucle, un morceau étrange peut-être un peu en dessous du reste. (Mais qui sait, avec Radiohead il faut parfois plusieurs semaines avant de percer le secret d'un morceau).
"Jigsaw Falling Into Place": un morceau assez rock dans la pure veine de l'ère pré-Kid A, Thom Yorke prend un timbre assez bas pour entamer le morceau puis se laisse complètement aller par la suite pour finir en beauté ! Un morceau très stimulant, et on commence à se demander à ce stade de l'écoute si on ne tient pas là l'album parfait...
C'est là que débarque "Videotape" : Un simple piano, une voix qui chante directement dans nos oreilles une mélodie prenante, puis à la 2e minute, les percussions arrivent et évoluent dans une sorte de ballet à la limite de l'arythmie, un final saisissant pour un très gros titre ! Au final, l'album est réellement bluffant de cohésion et de qualité, pratiquement tous les titres sont jouissifs ! L'album parfait à ce stade de la carrière de Radiohead: le joyau qui couronne l'ensemble de leur œuvre. D'ailleurs pourquoi ne pas arrêter là ? Ce serait triste mais mieux vaut une fin magistrale qu'une lente agonie encore plus triste...
20/20 n'existant pas pour moi en musique, j'attribue à In Rainbows un gros 19/20 en attendant le 2e CD (faces B ou disque 2 ? On verra bien...) au mois de décembre.
Tout d'abord la surprise: des titres épurés, sans fioritures ni orgies instrumentales, une simplicité déconcertante bien que cachant en réalité une grande richesse musicale et une maturité indéniable.
Un petit mot de chaque morceau pour resituer:
"15 steps" qui ouvre l'album est tout simplement magnifique: des percussions, une voix doucement déjantée, puis vient la guitare qui ouvre le morceau vers d'autres horizons et une fin envoutante. Une belle claque !
"Bodysnatchers" est le morceau rock de l'album: guitares branchées et hystérie totale, notamment à la fin. Assez grisant mais vite balayé par la perle de la plage 3:
"Nude" est la ballade qui vous fait fermer les yeux et vous prend aux tripes. Rien à dire, c'est un diamant !
"Weird Fishes": peut-être le morceau le plus difficile d'accès pour moi, il me faudra plusieurs écoutes pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur.
"All I Need": une ambiance oppressante, une basse synthé entêtante, un morceau qui fait penser à "Climbing Up The Walls" par certains aspects. Excellent et obsédant !
"Faust arp" aurait pu être sur un disque des Beatles, guitare sèche, violons, voix qui se chevauchent, une chanson très courte mais vraiment très belle.
"Reckoner" est un vrai moment de grâce, Thom Yorke chante assez haut, et la guitare qui nous sussure sa douce mélodie derrière nous emmène vers un final poignant ! Un des très gros titres de l'album !
"House Of Cards": Reverb à fond, riff de guitare clair en boucle, un morceau étrange peut-être un peu en dessous du reste. (Mais qui sait, avec Radiohead il faut parfois plusieurs semaines avant de percer le secret d'un morceau).
"Jigsaw Falling Into Place": un morceau assez rock dans la pure veine de l'ère pré-Kid A, Thom Yorke prend un timbre assez bas pour entamer le morceau puis se laisse complètement aller par la suite pour finir en beauté ! Un morceau très stimulant, et on commence à se demander à ce stade de l'écoute si on ne tient pas là l'album parfait...
C'est là que débarque "Videotape" : Un simple piano, une voix qui chante directement dans nos oreilles une mélodie prenante, puis à la 2e minute, les percussions arrivent et évoluent dans une sorte de ballet à la limite de l'arythmie, un final saisissant pour un très gros titre ! Au final, l'album est réellement bluffant de cohésion et de qualité, pratiquement tous les titres sont jouissifs ! L'album parfait à ce stade de la carrière de Radiohead: le joyau qui couronne l'ensemble de leur œuvre. D'ailleurs pourquoi ne pas arrêter là ? Ce serait triste mais mieux vaut une fin magistrale qu'une lente agonie encore plus triste...
20/20 n'existant pas pour moi en musique, j'attribue à In Rainbows un gros 19/20 en attendant le 2e CD (faces B ou disque 2 ? On verra bien...) au mois de décembre.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 19 octobre 2007 à 00 h 06 |
Oyez Oyez! Le nouveau Radiohead nous fait rentrer dans une nouvelle ère ! 7eme phase : prudence prudence.
Première mauvaise impression, le fait de télécharger sur leur site une bête archive, tout ca encodé en mp3. Rien de bien éblouissant... On se dit que ce n'est pour laisser que le substrat, le coeur, que l'emballage ne trouble pas notre critique. Que l'on soit seulement face à une vibration. Ok, pourquoi pas.
Bonc commençons. "15 Steps" : Beat electro saturé, tiens ca fait penser au expérimentations solo de Thom Yorke. La guitare qui rentre, riff gentil. Ouaou! Nous sommes presque dans le gai chez Radiohead! (On ne les paie pas pour ca...). Le deuxième titre, "BodySnatchers", nous rappellera même leurs fougues de jeunesse. Nude reviendrait un peu à la realité mélancolique. "Weird Fishes/Arpeggi" commence à sacrément prendre aux tripes, le ton deviens plus sérieux. Et là, on rentre vraiment dans la tristesse de Radiohead. Mais l'ambiance est changée, moins profonde, plus proche, peut être du a l'enregistrement..
Vous pensez peut-être après avoir lu ça que je ne l'ai pas aimé. C'est faux, il est très bon, pour ça on leur fait confiance. Mais il n'a pas la grandeur des précédents, il y avait vraiment quelque chose de puissant dans leur musique.
Apres je peux très bien me montrer, et penser complétement le contraire dans quelques mois. Bref...
A écouter, donc.
Première mauvaise impression, le fait de télécharger sur leur site une bête archive, tout ca encodé en mp3. Rien de bien éblouissant... On se dit que ce n'est pour laisser que le substrat, le coeur, que l'emballage ne trouble pas notre critique. Que l'on soit seulement face à une vibration. Ok, pourquoi pas.
Bonc commençons. "15 Steps" : Beat electro saturé, tiens ca fait penser au expérimentations solo de Thom Yorke. La guitare qui rentre, riff gentil. Ouaou! Nous sommes presque dans le gai chez Radiohead! (On ne les paie pas pour ca...). Le deuxième titre, "BodySnatchers", nous rappellera même leurs fougues de jeunesse. Nude reviendrait un peu à la realité mélancolique. "Weird Fishes/Arpeggi" commence à sacrément prendre aux tripes, le ton deviens plus sérieux. Et là, on rentre vraiment dans la tristesse de Radiohead. Mais l'ambiance est changée, moins profonde, plus proche, peut être du a l'enregistrement..
Vous pensez peut-être après avoir lu ça que je ne l'ai pas aimé. C'est faux, il est très bon, pour ça on leur fait confiance. Mais il n'a pas la grandeur des précédents, il y avait vraiment quelque chose de puissant dans leur musique.
Apres je peux très bien me montrer, et penser complétement le contraire dans quelques mois. Bref...
A écouter, donc.
Parfait 17/20
Posté le 22 octobre 2007 à 13 h 53 |
Il faut bien quelqu'un pour briser un petit peu l'enthousiasme général, alors je me lance.
Grand fan du groupe, je me suis rué pour télécharger ce disque. Pour la petite histoire, je n'ai pas déboursé un centime puisque je me suis promis d'acheter à sa sortie la version disque, qui s'annonce assez couteuse, pour ne pas dire hors de prix...
Je précise également qu'à part "Arpeggi", je découvrais tous les titres car je m'étais abstenu de me procurer les multiples enregistrements live disponibles sur le net, ceci dans l'unique but de découvrir l'album à sa sortie et pas avant.
Après de nombreuses écoutes, je considère In Rainbows comme un très bon disque, ce qui, pour un groupe tel que Radiohead, est synonyme d'album plutôt décevant. Je m'explique.
Dans l'ensemble, on est frappé par le dépouillement des compositions. On apprécie tout d'abord la volonté de se recentrer sur l'essence même des mélodies au lieu de se perdre dans des bidouillages superflus. Puis on se dit que quand-même, un son aussi simple et pur ne correspond pas vraiment au style de Radiohead. Je pense aujourd'hui que ce choix était fait afin de renforcer la puissance de certains morceaux, mais malheureusement l'effet est contraire.
La conséquence de ce constat est lourde : l'album s'épuise bien plus vite que les précédents opus du groupe. En effet, sur les quatre derniers albums, on avait pris l'habitude de chercher les mélodies, la cohérence de la composition, derrière une nappe d'arrangements électroniques. Le morceau se révélait petit à petit au fil des écoutes. Dans In Rainbows, la musique nous est offerte telle quelle, trop facilement. L'exemple le plus flagrant est "Reckoner", dont j'aurais pu hurler il y a une semaine à qui voulait l'entendre que c'était la musique la plus belle qu'il m'ait été donné d'entendre, et qui aujourd'hui ne me fait plus beaucoup d'effet (mis à part lors de la montée en puissance un peu artificielle sur la fin).
Par ailleurs, ce manque de surprise à l'écoute se manifeste aussi par la construction de l'album, l'enchaînement des premières pistes correspondant étrangement à ce que l'on peut entendre sur Hail To The Thief. On a une entrée en matière étrange avec plusieurs changements de rythme, suivie d'un morceau puissant qui se termine dans un véritable déchaînement sonore. S'ensuit une ballade ultra mélancolique et une quatrième piste simple à la mélodie très dépouillée. Le parallèle est très voyant selon moi, et cela me gène un peu.
Autre signe de faiblesse relative : dans In Rainbows, on apprécie les morceaux pour certains passages et non leur ensemble. Je veux dire par là que dans "Karma Police", tout est superbe de la première note à la dernière, alors que "15 Steps", par exemple, on attend le passage où la guitare se met en place pour être à l'aise. C'est un signe qui pour moi ne trompe pas.
Pour conclure, ne croyez pas que je n'aime pas cet In Rainbows. C'est un très bon disque ! Il y a quand-même certaines perles, comme "Bodysnatchers", "Nude", "Videotape", qui sont clairement magnifiques. Seulement, venant de Radiohead, on était en droit d'attendre mieux, surtout pour les autres pistes de ce court album. La spontanéité, la simplicité, le dépouillement, l'absence de bidouillages, les cris d'enfants, c'est très bien, mais ce genre de musique, Arcade Fire le fait mieux... Ce n'est pas ce qu'on attend de Radiohead ! On n'attend pas des intellos du rock qu'ils écrivent de petites chansonnettes accessibles et un peu accessoires. Et même si les changements de style d'un album à l'autre sont leur marque de fabrique, c'est la première fois qu'un changement de style occasionne un essouflement de la musique du groupe. Moins complexe, moins fort, moins beau, moins Radiohead, quoi... La bande d'Oxford devrait se recentrer sur ce qu'il fait de mieux, quitte à ressortir un jour un nouveau Hail To The Thief un peu fouillis, certes, mais infiniment plus riche que leur nouvel opus.
Voilà, 15/20, ça me fait mal de mettre si peu, mais ça me semble juste.
Grand fan du groupe, je me suis rué pour télécharger ce disque. Pour la petite histoire, je n'ai pas déboursé un centime puisque je me suis promis d'acheter à sa sortie la version disque, qui s'annonce assez couteuse, pour ne pas dire hors de prix...
Je précise également qu'à part "Arpeggi", je découvrais tous les titres car je m'étais abstenu de me procurer les multiples enregistrements live disponibles sur le net, ceci dans l'unique but de découvrir l'album à sa sortie et pas avant.
Après de nombreuses écoutes, je considère In Rainbows comme un très bon disque, ce qui, pour un groupe tel que Radiohead, est synonyme d'album plutôt décevant. Je m'explique.
Dans l'ensemble, on est frappé par le dépouillement des compositions. On apprécie tout d'abord la volonté de se recentrer sur l'essence même des mélodies au lieu de se perdre dans des bidouillages superflus. Puis on se dit que quand-même, un son aussi simple et pur ne correspond pas vraiment au style de Radiohead. Je pense aujourd'hui que ce choix était fait afin de renforcer la puissance de certains morceaux, mais malheureusement l'effet est contraire.
La conséquence de ce constat est lourde : l'album s'épuise bien plus vite que les précédents opus du groupe. En effet, sur les quatre derniers albums, on avait pris l'habitude de chercher les mélodies, la cohérence de la composition, derrière une nappe d'arrangements électroniques. Le morceau se révélait petit à petit au fil des écoutes. Dans In Rainbows, la musique nous est offerte telle quelle, trop facilement. L'exemple le plus flagrant est "Reckoner", dont j'aurais pu hurler il y a une semaine à qui voulait l'entendre que c'était la musique la plus belle qu'il m'ait été donné d'entendre, et qui aujourd'hui ne me fait plus beaucoup d'effet (mis à part lors de la montée en puissance un peu artificielle sur la fin).
Par ailleurs, ce manque de surprise à l'écoute se manifeste aussi par la construction de l'album, l'enchaînement des premières pistes correspondant étrangement à ce que l'on peut entendre sur Hail To The Thief. On a une entrée en matière étrange avec plusieurs changements de rythme, suivie d'un morceau puissant qui se termine dans un véritable déchaînement sonore. S'ensuit une ballade ultra mélancolique et une quatrième piste simple à la mélodie très dépouillée. Le parallèle est très voyant selon moi, et cela me gène un peu.
Autre signe de faiblesse relative : dans In Rainbows, on apprécie les morceaux pour certains passages et non leur ensemble. Je veux dire par là que dans "Karma Police", tout est superbe de la première note à la dernière, alors que "15 Steps", par exemple, on attend le passage où la guitare se met en place pour être à l'aise. C'est un signe qui pour moi ne trompe pas.
Pour conclure, ne croyez pas que je n'aime pas cet In Rainbows. C'est un très bon disque ! Il y a quand-même certaines perles, comme "Bodysnatchers", "Nude", "Videotape", qui sont clairement magnifiques. Seulement, venant de Radiohead, on était en droit d'attendre mieux, surtout pour les autres pistes de ce court album. La spontanéité, la simplicité, le dépouillement, l'absence de bidouillages, les cris d'enfants, c'est très bien, mais ce genre de musique, Arcade Fire le fait mieux... Ce n'est pas ce qu'on attend de Radiohead ! On n'attend pas des intellos du rock qu'ils écrivent de petites chansonnettes accessibles et un peu accessoires. Et même si les changements de style d'un album à l'autre sont leur marque de fabrique, c'est la première fois qu'un changement de style occasionne un essouflement de la musique du groupe. Moins complexe, moins fort, moins beau, moins Radiohead, quoi... La bande d'Oxford devrait se recentrer sur ce qu'il fait de mieux, quitte à ressortir un jour un nouveau Hail To The Thief un peu fouillis, certes, mais infiniment plus riche que leur nouvel opus.
Voilà, 15/20, ça me fait mal de mettre si peu, mais ça me semble juste.
Bon 15/20
Posté le 06 novembre 2007 à 19 h 44 |
Radiohead ne m'a jamais passionné. Je les avais pourtant écoutés avec attention depuis Ok Computer. Certaines chansons et le caractère quasi expérimental de leur démarche ne m'avaient pas laissé indifférent.
L'aspect consensuel et trop évident du groupe me déplaisait pourtant.
In Rainbows est ce que j'écoute le plus.
Les gribouillages sonores laissés de côté, la simplicité revenue et la sérénité aussi.
Le chant est posé et les mélodies enivrantes. Tout est pensé avec finesse.
C'est un disque intime, propice à la rêverie et à la contemplation.
Je tisse un lien avec The Chameleons, ce groupe qui savait si bien utiliser la force du noir pour arriver aux couleurs et au rayonnement des émotions.
in rainbows a cela de commun avec eux : l'alchimie des couleurs et la subtilité des sentiments.
L'aspect consensuel et trop évident du groupe me déplaisait pourtant.
In Rainbows est ce que j'écoute le plus.
Les gribouillages sonores laissés de côté, la simplicité revenue et la sérénité aussi.
Le chant est posé et les mélodies enivrantes. Tout est pensé avec finesse.
C'est un disque intime, propice à la rêverie et à la contemplation.
Je tisse un lien avec The Chameleons, ce groupe qui savait si bien utiliser la force du noir pour arriver aux couleurs et au rayonnement des émotions.
in rainbows a cela de commun avec eux : l'alchimie des couleurs et la subtilité des sentiments.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 29 novembre 2007 à 20 h 29 |
De beaucoup j'ai le même ressenti avec cet album : depuis les perles d'OK Computer je regardais d'un œil attentionné mais dépité les albums de Radiohead. Leur essence troquée contre une pseudo musique fouillée, rasante, se perdant eux-même, oubliant le véritable travail de l'artiste qui n'est pas du tout celui du critique.
Je suis même choqué car je n'aurais jamais cru qu'ils y seraient parvenus : combien de fois a-t-on crié leur retour génial : je me précipitais et rebelote la même prise de tête loin des tripes et des éclairs de génie.
Cet album est très beau, comme s'il était la suite d'OK Computer, et j'espère qu'ils n'abandonneront pas cette voie bien plus intéressante à mon goût.
Je suis même choqué car je n'aurais jamais cru qu'ils y seraient parvenus : combien de fois a-t-on crié leur retour génial : je me précipitais et rebelote la même prise de tête loin des tripes et des éclairs de génie.
Cet album est très beau, comme s'il était la suite d'OK Computer, et j'espère qu'ils n'abandonneront pas cette voie bien plus intéressante à mon goût.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 04 janvier 2008 à 13 h 22 |
In Rainbows est un disque qui mène l'auditeur (lors de la première écoute) vers de fausses pistes. Le premier morceau "15 Steps" nous fait croire que Radiohead revient avec un son à la Kid A (morceau assez touffu, ondes Martenot, beats electros à la Thom Yorke, évolution extraordinaire du morceau...). Puis avec le deuxième morceau, "Bodysnatchers", avec ses guitares saturées et son rythme très rock, on se dit que l'album va avoir une double facette : electro/expérimentale et rock. Puis finalement, dès le 3ème morceau, l'album part dans des contrées très différentes de celles des deux premiers morceaux, et ce jusqu'à la fin. Il n'y a presque pas de beat electro, et aucune guitare électrique. Les 8 morceaux suivants sont dans une ambiance plus calme, apaisée, avec des sursauts d'intensité par moments. Et finalement dans le style, Radiohead nous sert des morceaux plus pop et légers que dans les 3 précédents albums. La voix de Thom Yorke est plus expressive et aigue, et apparait comme libérée de la noirceur de Kid A et Amnesiac. Il revient à un style de chant proche de celui d'Ok Computer.
La structure de l'album est finalement assez inédite et très intéressante : In Rainbows, c'est un peu l'évasion, la contemplation, l'apaisement et la beauté (toutefois aventureuse dans certains segments) après la tempête.
Les morceaux de In Rainbows sont dans l'ensemble plus accessibles que la trilogie (Kid A – Amnesiac – Hail To The Thief), plus lyriques, plus lumineux, moins sombres, et l'espace sonore y est plus aéré. C'est d'ailleurs en cela qu'on pourrait aussi le rapprocher de Ok Computer.
Par contre ces morceaux n'en sont pas moins intéressants à décrypter et à analyser : les formes et structures des compositions sont toujours aussi libres et riches, mais dans un aspect moins expérimental qu'auparavant. Et les exquises trouvailles, propres à la patte Radiohead, sont nombreuses à identifier : les beats tranchants dans le milieu du morceau "15 Step", la ligne de basse surmixée et ultra entêtante dans "All I Need", les boucles de guitares mélodiques syncopées dans "Faust Arp", le beat brut qui intervient seulement à la fin de la ballade "Videotape" et les discrètes utilisations des ondes Martenot jalonnant l'album et sublimant chaque morceau. Ces nombreuses trouvailles se dévoilent délicieusement au fil des écoutes. Et on n'avait pas entendu d'aussi belles mélodies enchanteresses depuis longtemps dans un album de Radiohead, comme celles de "Nude" et "Reckoner".
Après la "trilogie" Kid A, Amnesiac et Hail To The Thief, Radiohead n'a plus à faire ses preuves, et se donnent simplement la liberté de composer de belles chansons, plus accessibles. Et l'écoute de l'ensemble reste passionnante.
La structure de l'album est finalement assez inédite et très intéressante : In Rainbows, c'est un peu l'évasion, la contemplation, l'apaisement et la beauté (toutefois aventureuse dans certains segments) après la tempête.
Les morceaux de In Rainbows sont dans l'ensemble plus accessibles que la trilogie (Kid A – Amnesiac – Hail To The Thief), plus lyriques, plus lumineux, moins sombres, et l'espace sonore y est plus aéré. C'est d'ailleurs en cela qu'on pourrait aussi le rapprocher de Ok Computer.
Par contre ces morceaux n'en sont pas moins intéressants à décrypter et à analyser : les formes et structures des compositions sont toujours aussi libres et riches, mais dans un aspect moins expérimental qu'auparavant. Et les exquises trouvailles, propres à la patte Radiohead, sont nombreuses à identifier : les beats tranchants dans le milieu du morceau "15 Step", la ligne de basse surmixée et ultra entêtante dans "All I Need", les boucles de guitares mélodiques syncopées dans "Faust Arp", le beat brut qui intervient seulement à la fin de la ballade "Videotape" et les discrètes utilisations des ondes Martenot jalonnant l'album et sublimant chaque morceau. Ces nombreuses trouvailles se dévoilent délicieusement au fil des écoutes. Et on n'avait pas entendu d'aussi belles mélodies enchanteresses depuis longtemps dans un album de Radiohead, comme celles de "Nude" et "Reckoner".
Après la "trilogie" Kid A, Amnesiac et Hail To The Thief, Radiohead n'a plus à faire ses preuves, et se donnent simplement la liberté de composer de belles chansons, plus accessibles. Et l'écoute de l'ensemble reste passionnante.
Parfait 17/20
Posté le 12 janvier 2008 à 17 h 41 |
En voyant toutes les excellentes critiques sur le site je me disais chouette ! Le dernier Radiohead doit être une bombe !
Manque de bol : déception...
Comparé aux précédents, pour moi, In Rainbows est nettement moyen. Même face à Hail To The Thief, il ne tient pas la comparaison.
Seulement 4 chansons indiscutablement excellentes (je me rends compte que je suis difficile... "seulement 4 chansons excellentes" mais le groupe nous avait habitué à mieux) : "All I Need", "Reckoner", "House Of Cards", "Videotape". Les autres... je suis bien embêté. Ne sont pas mauvaises... ne sont pas inécoutables... mais transparentes ou inachevées. De bonnes idées mais non réalisées.
Problème du disque : on y perçoit une volonté de changement mais comme artificielle. Radiohead n'a pas encore trouvé son nouveau son et celui de la deuxième période manque au fanatique de Kid A que je suis (on le retrouve seulement dans "All I Need").
En conclusion : album décevant mais qui au vu de certains titres augure du bon et du renouveau.
Manque de bol : déception...
Comparé aux précédents, pour moi, In Rainbows est nettement moyen. Même face à Hail To The Thief, il ne tient pas la comparaison.
Seulement 4 chansons indiscutablement excellentes (je me rends compte que je suis difficile... "seulement 4 chansons excellentes" mais le groupe nous avait habitué à mieux) : "All I Need", "Reckoner", "House Of Cards", "Videotape". Les autres... je suis bien embêté. Ne sont pas mauvaises... ne sont pas inécoutables... mais transparentes ou inachevées. De bonnes idées mais non réalisées.
Problème du disque : on y perçoit une volonté de changement mais comme artificielle. Radiohead n'a pas encore trouvé son nouveau son et celui de la deuxième période manque au fanatique de Kid A que je suis (on le retrouve seulement dans "All I Need").
En conclusion : album décevant mais qui au vu de certains titres augure du bon et du renouveau.
Correct 12/20
Posté le 20 janvier 2008 à 13 h 16 |
Le voilà le tout nouveau Radiohead ! Tout chaud ! Oyez la masse, votre disque tant attendu est arrivé, vous pouvez être heureux et enfin vous ruer ! Ola, médias ! Sortez le tapis rouge et le porte-plume Mont Blanc ©, la banquette en cuir et le Martini Rosso ®, vous pourrez faire gicler votre encre et la faire dégouliner le long de critiques pompeuses écrites en cinq minutes concluent par un 'CD indispensable pour Noël' fat et insipide.
Il faut dire que le sujet Radiohead, c'est du tout cuit : vu le nombre de fans dans le monde, on ne prend pas trop le risque de se faire taper dessus si on la ramène en criant à qui veut l'entendre que 'Radiohead c'est géniaaaaaaaaaaaaal !'. Par contre détester est interdit. Comment cela est-il possible ? Un groupe pareil... gentil et discret en plus... Pas mercantile, intègre quoi... Crime de lèse-majesté. Il n'y a qu'un connard qui n'y comprend rien qui puisse en être capable. Etonnant qu'il n'y en aie pas plus, d'ailleurs.
Bon, tu nous la sors, ta critique ? OK, alors :
Tout d'abord et pour commencer, Radiohead a (ou avais ? et si ça n'étais pas le cas ici ? Ah, ah, suspense... Je te tiens lecteur, je te tiens !) la faculté de surprendre à chaque nouvel album depuis... bah le début en fait. Depuis The Bends, le 2ème album donc, le rock et l'electro s'enchevêtrent pour créer une texture acoustique chaque fois nouvelle, plus ou moins heureuse d'ailleurs, parce qu'entre nous, je continue à détester OK Computer justement parce que j'y trouve le mélange super mal fichu, la mayonnaise ne prend pas et ça forme de gros grumeaux gerbeux. Certains diront '‘tain, il a rien compris, celui-là', mais oui, et pas la peine de répéter 'il faut que tu le réécoutes, mon vieux, tu verras, il est tout simplement... géniaaaaaaaaaaaaal !' parce ce que c'est déjà fait et plus d'une fois d'ailleurs. Ce disque est gâché, c'est tout. Enfin je trouve.
Kid A et Amnesiac, complètement révolutionnaires par contre, sont la vitrine d'un Radiohead parti dans un monde parallèle (sans drogue ?) pour le plus grand bien de tous. Que pouvaient-ils nous réserver après le Hail To The Thief, sorte de disque-miroir du OK Computer, complètement maîtrisé pour le coup, qui devait signer le retour du groupe vers le rock ? De la jungle pop, des mélodies calmes et des envolées de guitare, en fait un peu de tout ce qui a fait Radiohead au fil des années, on croirait à une compilation de B-sides collectionnées depuis Kid A. Voilà, c'est ce qu'est cet album, visiblement rien de plus que des chansons qu'on aurait laissées de coté puis qu'on aurait retravailler plus tard, à un autre moment, avec autre chose en tête et dans d'autres conditions. Des titres pour plus tard, quand on n'aura plus rien d'autre sous le coude. Pas que cela soit un reproche, attention. Mais je trouve qu'on sent réellement la différence de travail. Est-ce bien ou mal ? C'est différent, voilà tout. C'est presque une rupture, et ce pour au moins deux raisons.
D'une part, ce disque est moins grave que les albums précédents. Il me semble au contraire que pour la première fois Radiohead se soit débarrassé d'une chape de béton qui donnait une allure dramatique à chacun de leur disque. "All I Need" et "Videotape" exceptés, on serait même presque dans la légèreté.
Ensuite, on est moins dans le Radiohead de d'habitude. Dans le genre balade folk, "Faust Arp" est très belle certes, mais elle est loin d'être inventive, et pour ainsi dire, sonne assez fade, tout comme ,à la réflexion, une "Videotape" qui est une triste façon de conclure l'album, dans les deux sens du terme. "House Of Cards"' est très aérienne, mais a des airs de déjà entendus genre : 'mais bon sang où est-ce que j'ai déjà entendu ce vocal d'intro ?'.
Quoi ? Il n'y aurait donc rien de valable dans ce fichu truc ? Est-ce c'est ce que j'ai dit ? Il n'est pas pourri cet album, loin de là même. Par exemple, dans le genre BO qui aurait pu mal tourné, "Nude" se pose là, sauf qu'au lieu de quoi le titre amène une douce tension, instaure un sentiment d'attente/détente mêlé d'un sens de la mélodie purement Radioheadien (fallait bien que je lâche le mot un jour ou l'autre). Pareil, "All I Need" avec sa ligne de synthétiseur sonnant comme une basse, très grave, pour devenir progressivement un piano au deuxième couplet, est à la fois calme et inquiétante, se développe et s'épand pour terminer dans une orgie de cymbales.
Ce qui sauve In Rainbows en fait, c'est tout simplement la touche Radiohead apportée comme une valeur ajoutée indéniable. Ca fait petit fanatique de l'écrire, mais c'est vrai. Ce qui le met en danger est justement le fait que le groupe a pris moins de risques, il est sorti du terrain glissant. A quoi pourrait se résumer In Rainbows ? A un simple disque pop, de bonne facture certes, mais qui ne sort du lot que parce que Radiohead est écrit sur la pochette. Agréable à l'écoute, mais pas complètement renversant. Un plat pas extraordinairement orgasmique, mais un bon plat quand même. On ne va pas cracher dans la soupe, ni reprocher au groupe de ne pas être au même niveau de génie que ce à quoi il nous avait habituer. Ca s'appellerait de l'ingratitude, et pour tout dire, de la mauvaise foi. C'est juste le cadeau idéal à faire pour Noël, les mecs !
Il faut dire que le sujet Radiohead, c'est du tout cuit : vu le nombre de fans dans le monde, on ne prend pas trop le risque de se faire taper dessus si on la ramène en criant à qui veut l'entendre que 'Radiohead c'est géniaaaaaaaaaaaaal !'. Par contre détester est interdit. Comment cela est-il possible ? Un groupe pareil... gentil et discret en plus... Pas mercantile, intègre quoi... Crime de lèse-majesté. Il n'y a qu'un connard qui n'y comprend rien qui puisse en être capable. Etonnant qu'il n'y en aie pas plus, d'ailleurs.
Bon, tu nous la sors, ta critique ? OK, alors :
Tout d'abord et pour commencer, Radiohead a (ou avais ? et si ça n'étais pas le cas ici ? Ah, ah, suspense... Je te tiens lecteur, je te tiens !) la faculté de surprendre à chaque nouvel album depuis... bah le début en fait. Depuis The Bends, le 2ème album donc, le rock et l'electro s'enchevêtrent pour créer une texture acoustique chaque fois nouvelle, plus ou moins heureuse d'ailleurs, parce qu'entre nous, je continue à détester OK Computer justement parce que j'y trouve le mélange super mal fichu, la mayonnaise ne prend pas et ça forme de gros grumeaux gerbeux. Certains diront '‘tain, il a rien compris, celui-là', mais oui, et pas la peine de répéter 'il faut que tu le réécoutes, mon vieux, tu verras, il est tout simplement... géniaaaaaaaaaaaaal !' parce ce que c'est déjà fait et plus d'une fois d'ailleurs. Ce disque est gâché, c'est tout. Enfin je trouve.
Kid A et Amnesiac, complètement révolutionnaires par contre, sont la vitrine d'un Radiohead parti dans un monde parallèle (sans drogue ?) pour le plus grand bien de tous. Que pouvaient-ils nous réserver après le Hail To The Thief, sorte de disque-miroir du OK Computer, complètement maîtrisé pour le coup, qui devait signer le retour du groupe vers le rock ? De la jungle pop, des mélodies calmes et des envolées de guitare, en fait un peu de tout ce qui a fait Radiohead au fil des années, on croirait à une compilation de B-sides collectionnées depuis Kid A. Voilà, c'est ce qu'est cet album, visiblement rien de plus que des chansons qu'on aurait laissées de coté puis qu'on aurait retravailler plus tard, à un autre moment, avec autre chose en tête et dans d'autres conditions. Des titres pour plus tard, quand on n'aura plus rien d'autre sous le coude. Pas que cela soit un reproche, attention. Mais je trouve qu'on sent réellement la différence de travail. Est-ce bien ou mal ? C'est différent, voilà tout. C'est presque une rupture, et ce pour au moins deux raisons.
D'une part, ce disque est moins grave que les albums précédents. Il me semble au contraire que pour la première fois Radiohead se soit débarrassé d'une chape de béton qui donnait une allure dramatique à chacun de leur disque. "All I Need" et "Videotape" exceptés, on serait même presque dans la légèreté.
Ensuite, on est moins dans le Radiohead de d'habitude. Dans le genre balade folk, "Faust Arp" est très belle certes, mais elle est loin d'être inventive, et pour ainsi dire, sonne assez fade, tout comme ,à la réflexion, une "Videotape" qui est une triste façon de conclure l'album, dans les deux sens du terme. "House Of Cards"' est très aérienne, mais a des airs de déjà entendus genre : 'mais bon sang où est-ce que j'ai déjà entendu ce vocal d'intro ?'.
Quoi ? Il n'y aurait donc rien de valable dans ce fichu truc ? Est-ce c'est ce que j'ai dit ? Il n'est pas pourri cet album, loin de là même. Par exemple, dans le genre BO qui aurait pu mal tourné, "Nude" se pose là, sauf qu'au lieu de quoi le titre amène une douce tension, instaure un sentiment d'attente/détente mêlé d'un sens de la mélodie purement Radioheadien (fallait bien que je lâche le mot un jour ou l'autre). Pareil, "All I Need" avec sa ligne de synthétiseur sonnant comme une basse, très grave, pour devenir progressivement un piano au deuxième couplet, est à la fois calme et inquiétante, se développe et s'épand pour terminer dans une orgie de cymbales.
Ce qui sauve In Rainbows en fait, c'est tout simplement la touche Radiohead apportée comme une valeur ajoutée indéniable. Ca fait petit fanatique de l'écrire, mais c'est vrai. Ce qui le met en danger est justement le fait que le groupe a pris moins de risques, il est sorti du terrain glissant. A quoi pourrait se résumer In Rainbows ? A un simple disque pop, de bonne facture certes, mais qui ne sort du lot que parce que Radiohead est écrit sur la pochette. Agréable à l'écoute, mais pas complètement renversant. Un plat pas extraordinairement orgasmique, mais un bon plat quand même. On ne va pas cracher dans la soupe, ni reprocher au groupe de ne pas être au même niveau de génie que ce à quoi il nous avait habituer. Ca s'appellerait de l'ingratitude, et pour tout dire, de la mauvaise foi. C'est juste le cadeau idéal à faire pour Noël, les mecs !
Très bon 16/20
Posté le 28 février 2008 à 19 h 59 |
Qu'attendre de Radiohead en 2007? Après avoir révolutionné le petit monde du rock en 1997 avec le magistral OK Computer, et montré son intransigeance artistique avec les albums suivants, le groupe revient avec un album sobrement intitulé In Rainbows.
Prenant à contre courant à la fois ceux qui attendaient de Radiohead qu'ils poursuivent dans sa veine la plus expérimentale et ceux qui souhaitaient qu'il ponde un album sophistiqué et précieux comme au bon vieux temps... le groupe d'Oxford sort son album le plus minimaliste. Il démontre ainsi son talent de composition sans artifice. Des quelques accords de piano de "Videotape" aux guitares en boucle de "House Of Cards" en passant par la mélodie simple mais ô combien envoutante de "Reckoner", l'album mise plus sur un jeu subtil d'arrangement et un détournement en finesse des structures pop usuelles.
Moins démonstratif, mais toujours aussi ingénieux, le groupe n'oublie pas les trouvailles qui font la richesse de ces morceaux. On pense au faux départ de "15 steps"... qui passe d'un défouloir électro-tribal à une ballade rock poignante, entre autres.
Sur l'ensemble plus mélancolique que dépressif, les anglais n'oublient pas pour autant le côté le plus rock de leur musique. "Bodysnatchers" et "Jigsaw To Falling" sont entraînants et permettent au groupe d'arborer plusieurs facettes... Comme les différentes couleurs d'un même arc lumineux.
Prenant à contre courant à la fois ceux qui attendaient de Radiohead qu'ils poursuivent dans sa veine la plus expérimentale et ceux qui souhaitaient qu'il ponde un album sophistiqué et précieux comme au bon vieux temps... le groupe d'Oxford sort son album le plus minimaliste. Il démontre ainsi son talent de composition sans artifice. Des quelques accords de piano de "Videotape" aux guitares en boucle de "House Of Cards" en passant par la mélodie simple mais ô combien envoutante de "Reckoner", l'album mise plus sur un jeu subtil d'arrangement et un détournement en finesse des structures pop usuelles.
Moins démonstratif, mais toujours aussi ingénieux, le groupe n'oublie pas les trouvailles qui font la richesse de ces morceaux. On pense au faux départ de "15 steps"... qui passe d'un défouloir électro-tribal à une ballade rock poignante, entre autres.
Sur l'ensemble plus mélancolique que dépressif, les anglais n'oublient pas pour autant le côté le plus rock de leur musique. "Bodysnatchers" et "Jigsaw To Falling" sont entraînants et permettent au groupe d'arborer plusieurs facettes... Comme les différentes couleurs d'un même arc lumineux.
Excellent ! 18/20
Posté le 09 avril 2008 à 23 h 23 |
Enième album, énième succès pour une énième chronique. 10 ans après le somptueux Ok Computer, 7 ans après le trop controversé Kid A... 2007 In Rainbows, nous y sommes, la tête dans les nuages. Né sous la pluie, élevé au soleil l'album prend les couleurs de l'arc-en-ciel et des allures d'éventail musical.
Aux commandes, les mêmes, toujours les mêmes, pour un résultat toujours distinct, jamais le même. Effet maitrisé, des chansons composées il y a quelques années, connues, entendues puis abandonnées pour finir sublimées sur un CD "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" Radiohead l'a bien compris.
10 morceaux seulement, déception et frustration pour un glouton, aux oreilles avides. Restons dans la métaphore culinaire, l'album est un régal, limite salivaire, un véritable mets. Tout y est, hors d'œuvre, entrée et plat principal...
Mise en bouche des plus pêchues "15 Step" mais surtout "Bodysnatchers", pétillant et vif comme l'éclair, Radiohead survitaminé, décomplexé, recouvre ses racines Rock and Roll.
"Nude" un bon vin, enivrant, fruité et évoluant vers la tristesse jusqu'à l'ivresse. "Weird Fishes/Arpeggi", les joues rosies, rythmé par un batterie survoltée et des chants dolents de toute beauté. L'audience attend le plat chaud "Reckoner" et "Jigsaw Falling Into Place" débarquent et cassent la baraque mais pas les oreilles. "Reckoner" émoustille, la voix de Thom est au sommet de son art, un pur bijou... vraiment.
Un dessert lourd? "Videotape", morceau abyssal mais dans la tristesse voire dans les funérailles, il faudra quelque temps pour le digérer.
Fan absolu, jamais déçu, vivement le prochain.
Aux commandes, les mêmes, toujours les mêmes, pour un résultat toujours distinct, jamais le même. Effet maitrisé, des chansons composées il y a quelques années, connues, entendues puis abandonnées pour finir sublimées sur un CD "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" Radiohead l'a bien compris.
10 morceaux seulement, déception et frustration pour un glouton, aux oreilles avides. Restons dans la métaphore culinaire, l'album est un régal, limite salivaire, un véritable mets. Tout y est, hors d'œuvre, entrée et plat principal...
Mise en bouche des plus pêchues "15 Step" mais surtout "Bodysnatchers", pétillant et vif comme l'éclair, Radiohead survitaminé, décomplexé, recouvre ses racines Rock and Roll.
"Nude" un bon vin, enivrant, fruité et évoluant vers la tristesse jusqu'à l'ivresse. "Weird Fishes/Arpeggi", les joues rosies, rythmé par un batterie survoltée et des chants dolents de toute beauté. L'audience attend le plat chaud "Reckoner" et "Jigsaw Falling Into Place" débarquent et cassent la baraque mais pas les oreilles. "Reckoner" émoustille, la voix de Thom est au sommet de son art, un pur bijou... vraiment.
Un dessert lourd? "Videotape", morceau abyssal mais dans la tristesse voire dans les funérailles, il faudra quelque temps pour le digérer.
Fan absolu, jamais déçu, vivement le prochain.
Excellent ! 18/20
Posté le 08 août 2008 à 15 h 02 |
Après avoir fait languir ses fans pendant près de 4 ans, Radiohead laissait espérer à beaucoup de monde une nouvelle (r)évolution musicale.
Ne tournons pas autour du pot, ce n'est pas vraiment ce que propose In Rainbows. On se rend même bien vite compte qu'on est ici en terrain connu. On retrouve un peu toutes les facettes du quintette d'Oxford 10 titres durant. Des morceaux vaporeux à l'ambiance assez pesante (l'excellent "All I Need"), du Rock ("Bodysnatcher", "Reckoner"), de belles ballades tout piano dehors ("Videotape" qui clôture le disque), sans oublier la désormais traditionnelle touche électro ("15 Steps").
Si l'ensemble ne surprend guère, il n'empêche que la plupart des titres font preuves d'une grande maîtrise et sont souvent étonnamment accrocheurs.
On a presque envie de dire que Radiohead l'a joué un peu facile tant les attentes sont grandes lorsqu'on parle d'eux, mais In Rainbows n'en est pas moins une réussite et le niveau reste hors de portée de bien des formations actuelles.
On notera tout de même un ou deux titres ratés à mon sens, notamment "House Of Cards" répétitif et quelque peu soporifique.
Enfin, pour ceux qui trouverait l'album trop court, je leur conseille vivement de se procurer le "disque 2" où l'on trouve notamment le titre "Last Flowers" qui aurait sûrement dû être sur l'album.
Si In Rainbows n'est pas forcément la pierre angulaire de la discographie radioheadienne, il n'en demeure pas moins un disque de grande qualité à défaut d'être vraiment surprenant.
Pour les fans et pour ceux qui préfère la version "abordable" du combo britannique.
Ne tournons pas autour du pot, ce n'est pas vraiment ce que propose In Rainbows. On se rend même bien vite compte qu'on est ici en terrain connu. On retrouve un peu toutes les facettes du quintette d'Oxford 10 titres durant. Des morceaux vaporeux à l'ambiance assez pesante (l'excellent "All I Need"), du Rock ("Bodysnatcher", "Reckoner"), de belles ballades tout piano dehors ("Videotape" qui clôture le disque), sans oublier la désormais traditionnelle touche électro ("15 Steps").
Si l'ensemble ne surprend guère, il n'empêche que la plupart des titres font preuves d'une grande maîtrise et sont souvent étonnamment accrocheurs.
On a presque envie de dire que Radiohead l'a joué un peu facile tant les attentes sont grandes lorsqu'on parle d'eux, mais In Rainbows n'en est pas moins une réussite et le niveau reste hors de portée de bien des formations actuelles.
On notera tout de même un ou deux titres ratés à mon sens, notamment "House Of Cards" répétitif et quelque peu soporifique.
Enfin, pour ceux qui trouverait l'album trop court, je leur conseille vivement de se procurer le "disque 2" où l'on trouve notamment le titre "Last Flowers" qui aurait sûrement dû être sur l'album.
Si In Rainbows n'est pas forcément la pierre angulaire de la discographie radioheadienne, il n'en demeure pas moins un disque de grande qualité à défaut d'être vraiment surprenant.
Pour les fans et pour ceux qui préfère la version "abordable" du combo britannique.
Très bon 16/20
Posté le 11 août 2008 à 23 h 58 |
Et bien, beaucoup de bruit pour pas grand chose avec ce nouveau Radiohead ! Ce groupe, censé avoir révolutionné le rock et gravé les disques incontournables du siècle (et les Beatles, Hendrix & co y ont quand même fait mieux comme disques incontournables), tombe ici dans la contemplation et l'auto-satisfaction. Ici, la production fait tout pour faire croire à un album spontané alors que tout montre que c'est le résultat d'un long travail de studio (certains titres comme Nude sont en chantier depuis dix ans !!). Les titres partent dans tous les sens, changent brutalment de rythmes, se noient sous des tonnes d'effets sonores, mais tout ça sonne forcé : comme si Radiohead s'était décidé à tout compliquer pour rester fidèle à cette image de groupe novateur. Le chant de Thom Yorke se complait comme d'habitude dans les gémissements douloureux pour les oreilles mais sans émotion comme s'il n'y croyait plus lui-même. Ce qui marrant de la part de quelqu'un qui se lamente sans cesse que Radiohead est devenu un trop lourd bagage à supporter mais qui n'envisage pas de sortir autrement le nouvel opus de son groupe que par un grand évènement médiatique (musique gratuite ou presque ect...).
Les morceaux les plus rock sont navrants à l'image de "Bodysnatchers" ou "Bangers and Mash" : où Thom Yorke nous refait le coup de "l'épileptique". Pas mal de titres ressemblent, parfois à s'y méprendre, à du Travis ou du Coldplay : des musiques pour ados ayant le vague à l'arme. Et les intentions intellectuelles du groupe tournent à de la prétention. Comble de l'ironie, le meilleur morceau se trouve sur l'édition limitée (fort couteuse pour un si piètre album) : "Last Flowers" où on retrouve enfin l'émotion boulversante qui caractèrisait ce groupe et le chant de Yorke, comme si ce dernier consentait à sortir de sa bulle et à chanter pour de bon.
Les bidouillages deviennent saoulant à la longue, comme le mauvais collage de samples de "Videotape" (titre à mourrir d'ennui) ou sonnent comme déjà trop entendu (le chant pseudo psalmodié de Yorke sur un beat electronica à cinq temps, "15 Steps".
Le groupe tombe dans la caricature et livre un album pompeux, surproduit, sur-compliqué pour faire "Radiohead". Le chant de Yorke devient chiant à force de pleurnicheries et de demi-teinte. Radiohead ne prend plus de risques, il cherche juste à faire perdurer le mythe, cherche l'épate plutôt que l'émotion. c'est bien triste et terriblement long et ennuiyeux.
Seul point positif : le génie multi-instrumentiste de Jonny Greenwood toujours aussi épatant. A part ça, ce groupe ferait bien de redescendre un peu sur terre, de sortir de sa tour d'ivoire et de se concentrer à nouveau sur la musique et l'émotion plutôt que sur sa réputation et son style "sans blague, mes potes et moi on va révolutionner le rock".
Très mauvais pour moi.
Les morceaux les plus rock sont navrants à l'image de "Bodysnatchers" ou "Bangers and Mash" : où Thom Yorke nous refait le coup de "l'épileptique". Pas mal de titres ressemblent, parfois à s'y méprendre, à du Travis ou du Coldplay : des musiques pour ados ayant le vague à l'arme. Et les intentions intellectuelles du groupe tournent à de la prétention. Comble de l'ironie, le meilleur morceau se trouve sur l'édition limitée (fort couteuse pour un si piètre album) : "Last Flowers" où on retrouve enfin l'émotion boulversante qui caractèrisait ce groupe et le chant de Yorke, comme si ce dernier consentait à sortir de sa bulle et à chanter pour de bon.
Les bidouillages deviennent saoulant à la longue, comme le mauvais collage de samples de "Videotape" (titre à mourrir d'ennui) ou sonnent comme déjà trop entendu (le chant pseudo psalmodié de Yorke sur un beat electronica à cinq temps, "15 Steps".
Le groupe tombe dans la caricature et livre un album pompeux, surproduit, sur-compliqué pour faire "Radiohead". Le chant de Yorke devient chiant à force de pleurnicheries et de demi-teinte. Radiohead ne prend plus de risques, il cherche juste à faire perdurer le mythe, cherche l'épate plutôt que l'émotion. c'est bien triste et terriblement long et ennuiyeux.
Seul point positif : le génie multi-instrumentiste de Jonny Greenwood toujours aussi épatant. A part ça, ce groupe ferait bien de redescendre un peu sur terre, de sortir de sa tour d'ivoire et de se concentrer à nouveau sur la musique et l'émotion plutôt que sur sa réputation et son style "sans blague, mes potes et moi on va révolutionner le rock".
Très mauvais pour moi.
Mauvais 5/20
Posté le 21 septembre 2008 à 15 h 56 |
In Rainbows est le premier album de Radiohead dont j'ai vécu la sortie en direct. Je n'avais commencé à écouter Radiohead sérieusement que depuis 2-3 ans. J'ai découvert leurs albums dans le désordre mais Hail To The Thief m'avait laissé une bonne impression par son côté brut. Radiohead avait obtenu ce son très live en enregistrant vite. J'ai été alors curieux de savoir ce qu'allait donner ce septième album enregistré sur plusieurs années.
La première chose marquante avec cet album, c'était bien sûr son mode de distribution. Le groupe avait quitté la major EMI et avait opté, dans un premier temps, pour une sortie exclusivement digitale avec le système "up to you" où l'internaute fixait lui-même le prix de l'album qu'il allait télécharger. Sur ce, on peut adopter deux positions: soit, Radiohead est un groupe naïf qui pensait faire réfléchir le public sur la valeur de la musique. Mais qui s'est vraiment posé cette question à part une minorité d'internautes et de fans ? Preuve de cette naïveté, Radiohead s'est dit déçu quand il a appris que le nombre de téléchargements illégaux de In Rainbows étaient plus nombre que les légaux même gratuits. Soit, Radiohead est un groupe cynique et cette sortie particulière n'avait que pour but de créer un buzz autour du groupe pour attirer les gens aux concerts du groupe qui sont, et le groupe l'a bien compris, la seule véritable source de bénéfices. Autre preuve de ce cynisme, le son de la version digitale n'était pas optimum et le groupe a sorti quelques mois après une version Deluxe avec un CD de titres supplémentaires, de quoi vider le porte-monnaie du fan. "La vérité est ailleurs" ou plutôt entre les deux et ce débat a fait oublier le plus important: le son cet album.
Revenons donc à nos moutons ou plus précisément à nos nuages. L'album démarre avec "15 Step" qui débute par une boite à rythmes qui fait penser à de la jungle ou aux sonorités africaines très hypes ces derniers temps. Guitare, basse et batterie enchaînent sûr un rythme chaloupé, jazzy. Thom Yorke confirme, comme sur son album solo, que sa voix a atteint un niveau de pureté incroyable lui permettant de prendre plus de risques. Arrive "Bodysnatchers" avec ses grosses guitares qui font penser, surtout le final, à "2+2=5". Si ce titre n'est pas très original, il est redoutablement efficace. "Nude" est lui plus calme avec ses nappes de cordes et des bandes passées à l'envers en intro. Le reste est un magnifique slow qui se termine majestueusement grâce à la voix ailée de Thom Yorke. "Arpeggi/Weird Fishes" débute par un jeu de batterie très Drum'n'Bass qui me fait dire que le jeu de Phil Selway a atteint sur cet album un niveau incroyablement varié, à la fois sobre et efficace qui remplace dans mon coeur ma référence jusque-là qui était Dave Grohl sur le "Songs For The Deaf" de QOTSA. Viennent se poser de magnifiques nappes de guitares cristallines. "All I Need" est un autre morceau calme mais tout aussi magnifique avec son glockenspiel et son final où le piano s'emballe soutenu par des cordes.
"Faust Arp" est, pour moi, le titre le plus faible de cet album et aussi le plus étrange puisque uniquement composé de deux guitares sèches qui se répondent sur fond de cordes. "Reckoner" remet un peu d'ordre avec sa rythmique impeccable et Thom Yorke qui semble flotter au-dessus. "House Of Cards" est une ballade, remplie de reverb avec une rythmique rebondissante et légère. "Jigsaw Falling Into Place" nous réveille par son énergie même si, lui aussi, est plutôt classique. In Rainbows se termine avec un "Videotape" de toute beauté par un piano/voix sur lequel se greffent des nappes de voix et une rythmique qui apporte de la tension au morceau.
Au final, j'ai été rassuré que le groupe malgré le temps passé en studio, ait accouché d'un album plus concis qu'Hail The Thief, moins sombre, plus aéré. Cela est dû au son de cet album entouré d'une reverb omniprésente mais aussi à la voix de Thom Yorke. Le tout me fait penser au troisième album de Sigur Ros, par sa pureté. Les expérimentations passées se font plus insidieuses agissant surtout sur les arrangements et sur les rythmiques répétitives de la plupart des titres mais leur donnant un aspect plus jazzy que krautrock ou électro. On pourra regretter certains morceaux un peu trop classiques mais l'ensemble se révèle cohérent et d'une grande beauté montrant que le groupe a atteint un niveau impressionnant de maturité. La musique de Radiohead semble être guérie mais pas indemne comme si le groupe s'était servi de ses expériences passées pour construire une musique mélodique mais jamais académique, émouvante mais toujours passionnante.
Un petit mot sur les titres du CD bonus sorti avec l'édition deluxe qui auraient apporté un peu plus de richesses à l'album avec ses titres soit plus calmes, soit plus expérimentaux que ceux de l'album. Mention spéciale à "Bangers'n'Mash" qui me fait penser au Can des débuts qui auraient repris "Dead Souls" de Joy Divison avec Neil Young au chant!
La première chose marquante avec cet album, c'était bien sûr son mode de distribution. Le groupe avait quitté la major EMI et avait opté, dans un premier temps, pour une sortie exclusivement digitale avec le système "up to you" où l'internaute fixait lui-même le prix de l'album qu'il allait télécharger. Sur ce, on peut adopter deux positions: soit, Radiohead est un groupe naïf qui pensait faire réfléchir le public sur la valeur de la musique. Mais qui s'est vraiment posé cette question à part une minorité d'internautes et de fans ? Preuve de cette naïveté, Radiohead s'est dit déçu quand il a appris que le nombre de téléchargements illégaux de In Rainbows étaient plus nombre que les légaux même gratuits. Soit, Radiohead est un groupe cynique et cette sortie particulière n'avait que pour but de créer un buzz autour du groupe pour attirer les gens aux concerts du groupe qui sont, et le groupe l'a bien compris, la seule véritable source de bénéfices. Autre preuve de ce cynisme, le son de la version digitale n'était pas optimum et le groupe a sorti quelques mois après une version Deluxe avec un CD de titres supplémentaires, de quoi vider le porte-monnaie du fan. "La vérité est ailleurs" ou plutôt entre les deux et ce débat a fait oublier le plus important: le son cet album.
Revenons donc à nos moutons ou plus précisément à nos nuages. L'album démarre avec "15 Step" qui débute par une boite à rythmes qui fait penser à de la jungle ou aux sonorités africaines très hypes ces derniers temps. Guitare, basse et batterie enchaînent sûr un rythme chaloupé, jazzy. Thom Yorke confirme, comme sur son album solo, que sa voix a atteint un niveau de pureté incroyable lui permettant de prendre plus de risques. Arrive "Bodysnatchers" avec ses grosses guitares qui font penser, surtout le final, à "2+2=5". Si ce titre n'est pas très original, il est redoutablement efficace. "Nude" est lui plus calme avec ses nappes de cordes et des bandes passées à l'envers en intro. Le reste est un magnifique slow qui se termine majestueusement grâce à la voix ailée de Thom Yorke. "Arpeggi/Weird Fishes" débute par un jeu de batterie très Drum'n'Bass qui me fait dire que le jeu de Phil Selway a atteint sur cet album un niveau incroyablement varié, à la fois sobre et efficace qui remplace dans mon coeur ma référence jusque-là qui était Dave Grohl sur le "Songs For The Deaf" de QOTSA. Viennent se poser de magnifiques nappes de guitares cristallines. "All I Need" est un autre morceau calme mais tout aussi magnifique avec son glockenspiel et son final où le piano s'emballe soutenu par des cordes.
"Faust Arp" est, pour moi, le titre le plus faible de cet album et aussi le plus étrange puisque uniquement composé de deux guitares sèches qui se répondent sur fond de cordes. "Reckoner" remet un peu d'ordre avec sa rythmique impeccable et Thom Yorke qui semble flotter au-dessus. "House Of Cards" est une ballade, remplie de reverb avec une rythmique rebondissante et légère. "Jigsaw Falling Into Place" nous réveille par son énergie même si, lui aussi, est plutôt classique. In Rainbows se termine avec un "Videotape" de toute beauté par un piano/voix sur lequel se greffent des nappes de voix et une rythmique qui apporte de la tension au morceau.
Au final, j'ai été rassuré que le groupe malgré le temps passé en studio, ait accouché d'un album plus concis qu'Hail The Thief, moins sombre, plus aéré. Cela est dû au son de cet album entouré d'une reverb omniprésente mais aussi à la voix de Thom Yorke. Le tout me fait penser au troisième album de Sigur Ros, par sa pureté. Les expérimentations passées se font plus insidieuses agissant surtout sur les arrangements et sur les rythmiques répétitives de la plupart des titres mais leur donnant un aspect plus jazzy que krautrock ou électro. On pourra regretter certains morceaux un peu trop classiques mais l'ensemble se révèle cohérent et d'une grande beauté montrant que le groupe a atteint un niveau impressionnant de maturité. La musique de Radiohead semble être guérie mais pas indemne comme si le groupe s'était servi de ses expériences passées pour construire une musique mélodique mais jamais académique, émouvante mais toujours passionnante.
Un petit mot sur les titres du CD bonus sorti avec l'édition deluxe qui auraient apporté un peu plus de richesses à l'album avec ses titres soit plus calmes, soit plus expérimentaux que ceux de l'album. Mention spéciale à "Bangers'n'Mash" qui me fait penser au Can des débuts qui auraient repris "Dead Souls" de Joy Divison avec Neil Young au chant!
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