Radiohead

Les arènes antiques d'Avanches ont été témoins, hier, d'un phénomène surnaturel. Les pierres ont frissonnées. Le quintet d'Oxford a su nous retourner.

Malgré une ouverture somptueuse par "There There" et ces fûts, j'ai trouvé le concert un peu lent à décoller. Les premiers titres sont magnifiques (Kid A, quel frisson...) mais le groupe semble un peu tendu, pas vraiment lancé.

Puis au début de "My Iron Lung" une série de puissant larsen apparaissent à chaque parole de Thom, qui part furieux en coulisse. On le sent exaspéré. Le morceau sera repris après moult excuses de Thom nous demandant d'oublier ce qui vient de passer. Le public se soulève enfin pour encourager le groupe et là, tout s'envole.
Le concert devient vraiment aérien, porté par un je ne sais quoi de surnaturel. Les éclairages et le jeu des écrans y sont certainement aussi pour quelque chose.

La playlist est parfaite et pleine de surprise. "Down Is The New Up" est parfaite. Un mélange de ce que Radiohead fait de mieux. Le public ne s'y trompe pas et soulève la terre battue des arènes (ce qui n'aura pas été le cas de "Banger'n'Mash", plutôt décevant).
"Idiotheque" me transperce, fait trembler tout mon corps. "Like Spinning Plate" premier rappel est... juste parfait. L'écoute du public est impressionnante. Entendre le silence de 8000 personnes, captivées par la musique qui se distille sur scène a quelque chose de très émouvant.
Thom se met derrière son orgue, face au public. Les cinq notes de "Everything..." démarrent, mais Thom se lance dans une version inoubliable de "True Love Waits" qui muera en "EIIRP" qui me fait toujours autant vibrer.

Hier soir, la magie a eu lieu. Radiohead n'est pas près de s'oublier...