Radiohead
Vaison-la-Romaine [Théâtre Antique] - lundi 28 mai 2001 |
Alors que le groupe n'avait rien prévu au programme cette année là, un concert fut pourtant organisé dans le cadre du Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine, petite ville de Provence comprenant même pas 5000 habitants (le triple en été).
Aujourd'hui encore, sur le net, au détour des forums, on parle encore de ce concert. Pour ceux qui ont eu la chance d'y assister, ce fut un moment mythique et inoubliable, c'est dire la qualité de la prestation livrée ce soir-là.
Normalement ce concert aurait du avoir lieu l'année précédente lorsque Radiohead faisait sa tournée de présentation de Kid A, mais celui-ci fut annulé de façon assez impromptue : malgré un ciel bleu magnifique comme seul le sud provençal sait en faire, un gros nuage noir passa pendant un quart d'heure au dessus du théâtre. Résultat : un vrai déluge qui prit par surprise les gens faisant la queue, obligés de se réfugier dans une salle d'exposition, avant de ressortir quelques minutes plus tard sous un soleil éclatant. Mais le mal était fait : toutes les installations électriques avaient grillées et le concert fut annulé à la dernière minute ! Déception énorme dans les rangs : certains étant venus de l'étranger pour faire le déplacement. Immédiatement des rumeurs circulèrent : le groupe aurait proposé de faire le show malgré tout, quitte à jouer en acoustique, puis devant le refus des organisateurs, aurait proposé de revenir. Seulement personne ne voulut y croire. D'habitude, un groupe revient rarement pour un concert annulé. D'aucuns déclarèrent d'ailleurs, désabusés : "la France a intérêt à gagner l'Euro !".
La France remporta effectivement la compétition et Radiohead tint sa promesse : un an plus tard, sans annonce, sans publicité, le groupe d'Oxford revint à Vaison la Romaine, pour se faire pardonner. Des concerts reportés, c'est chose rare aujourd'hui et peu sont les formations qui mettent un point d'honneur à satisfaire les fans et à rester honnête jusqu'au bout.
Du coup, les conditions furent idéales : toujours du soleil (évidemment puisqu'on est en Provence), peu de monde (seulement 3000 personnes, le reste des étudiants passant ses examens de mai) et un cadre somptueux. Pour monter aux arènes, il faut suivre un petit chemin qui surplombe le centre-ville et ses maisons aux toits de tuiles rouges, et bordé de pins parasols. Une fois à l'intérieur, le petit espace devant la scène est encerclée par les gradins doubles millénaires, aux pierres calcaires dont la disposition assure que le son d'en bas (celui du théâtre romain) puisse monter jusqu'aux spectateurs d'en haut, et ce malgré le mistral. On ne renie pas l'ingéniosité des ancêtres, et au-delà du plaisir esthétique de se retrouver dans un tel lieu gorgé d'histoire, il y a aussi la qualité sonore indéniable. Le son allait être clair, éclatant et majestueux, se mêlant au ciel.
L'ambiance fut tout bonnement extraordinaire : la chaleur, l'après-midi de ce mois de juin qui fut radieux et permit au gens de se balader au bord de l'Ouvèze ou dans les vignes du Vaucluse, les tenues légères et colorées, symbolisant l'été, furent les ingrédients à une grande fête, insouciante et hédoniste. D'immenses et interminables tournées de hola furent lancées dans les gradins, accompagné de cris, de sifflets dont les décibels rivalisèrent d'intensité.
Peut-être que le groupe sentit cette vibration. Peut-être que le fait d'être déchargé de toute tournée, de toute promotion ou de tout stress leur permit de jouer relâché. Mais la formation d'Oxford livra tout simplement une prestation exceptionnelle. Intense de bout en bout. Cathartique, contagieux, fédérateur. Après adjectifs, éloges, ils peuvent tous s'additionner, ce ne sera jamais suffisant.
L'œuvre expérimentale qu'a été Kid A s'est vue obtenir un total succès : critique, vente d'album, exportation, notoriété étendue. Et pourtant que de galères pour enregistrer ces morceaux ! Thom Yorke n'a jamais été aussi maniaque et aussi soucieux de créer des sons nouveaux que lors de ces enregistrements. Il était nécessaire pour lui de passer le cap : si je fais dans l'expérimental, est-ce que les gens, la critique, la presse, me suivront toujours ?
Débarrassé de cette pression qu'il s'était infligé à lui-même, (Kid A fut n° 1 des ventes au USA, succès jamais vu depuis les Beatles !) le cerveau créatif de Radiohead pouvait ainsi estimer avoir franchi un cap dans son cheminement personnel et tortueux vis-à-vis du monde de la musique. Ce concert bonus à Vaison-la-Romaine ne fut donc qu'une récréation : et lorsque Thom Yorke joua, joua vraiment comme un gamin, et que ses acolytes firent de même, alors le spectacle donné à voir devint magique.
Austères sur les albums, dans le but volontaire de blesser et de choquer, les nouvelles chansons perdirent beaucoup de leur poids : flottantes, bizarroïdes, elles furent surtout l'occasion de danser et de sauter, chose rare qu'on en pense au style habituellement employé. Mais Johnny Greenwood couché par terre ressemblait plus à un gosse lorsque il triturait sa pédale numérique sur "Everything is in its right places" et Thom Yorke s'amusa à se livrer au fameux "moon walk" sur Idiotheque, voire même à un soupçon de break danse, ce qui déclencha de vifs encouragement de la part du public.
L'ambiance, de manière générale, fut immensément chaleureuse, le groupe étant visiblement prêt à communier avec la foule, massée dans la fosse. Au premier rang, à proximité d'une scène à peine surélevée et aidé en cela par un éclairage époustouflant et particulièrement réussi, il fut facile de déceler un sourire sur le visage de Johnny à l'appel de son nom, des clins d'œil entre Ed O'Brien et Collin Greenwood, et globalement une grande satisfaction de la part des acteurs à être réuni ce soir-là. L'énergie était diffuse, aussi bien dans les gradins où les gens restèrent debout du début jusqu'à la fin (vision impressionnante vue d'en bas), que dans la fosse où ça gigotait dans tous les sens mais dans un bon esprit, sans être pénible ni gâcher le spectacle, que sur scène où toutes les guitares furent lâchés au cours d'un "Bones" monstrueux ou d'un "Nationnal Anthem" cathartique, dont les extraits de journaux télévisés (en français please) ont été une introduction étrange comme excitante. Le groupe était fier de Kid A, ça se voyait, mais il profita aussi de l'occasion pour présenter Amnesiac, la deuxième série, au ton nettement différent (comme parler d'albums jumeaux ? l'ambiance comme le but sont clairement distincts sur ces deux albums) avec notamment un "Pyramid Song" absolument somptueux, sous un éclairage en pluie d'or ou un "Dollars and cents" rampant, énigmatique et tortueux.
Sur les tubes de toujours, joués avec panache et cœur, on n'avait plus qu'à se lâcher complètement, hypnotisé par ce groupe mythique qu'on voyait de si près, et on sautait, on hurlait, on levait les bras. L'émotion fut totale sur des titres comme "No Surprises" ou "Paranoïd Androïd", oscillant entre ambiance transcendantale et explosion caractérielle. Complètement chamboulé, et un peu la tête à l'envers de vivre dans de tels rêves, on ne pouvait qu'être réceptif à l'éclatante splendeur de morceaux suaves et déchirants : "How to disapear completely" suspendit le temps pendant quelques instants, et les gens furent rivés les yeux sur scène pendant "Bullet proof, I wish I was" ou "Street Spirit" où les spots bleu et vert plongèrent le groupe dans une atmosphère aquatique des plus troublante.
Petit à petit, derrière le fouillis vert des arbres, le soleil tombait (son coucher offrit un projecteur idéal et incongrus : sorte de lumière couleur orange-grenadine) et les étoiles s'immiscèrent dans le décors. La nuit s'installa, la chaleur resta, les sourires béas aussi, et tandis que les spots prirent l'ascendant sur la vue du concert, les chansons se drapèrent d'un climat maniéré, à la fois chaud ("Karma Police" repris en chœur) et froid ("Talk Show Host", tout simplement trippant). Aucune fausse note de la part des musiciens, en phase et visiblement heureux d'être là, Thom Yorke passant le plus clair de son temps à s'accrocher à son micro, petit oisillon à peine sorti de l'œuf, s'en écartant que pour gesticuler comme un pantin détraqué à la limite du pétage de plomb. Tout simplement envoûtant.
Une fois tout ceci fini, il ne restait plus qu'un constat à faire : vêtements trempés par la sueur, envie furieuse d'avaler toute entière la bouteille tendue par le type de la sécurité, pour finalement se la vider sur la tête, et repartir torse nu, les cheveux ébouriffés, le cœur battant à cent à l'heure. Avec un sourire sur le visage. Car l'impression d'avoir profité à fond de ce concert unique persistait à l'esprit. On en avait pleins les yeux, pleins la tête et surtout plein les jambes (ah ! ces explosions de joie sur "My Iron Lung" et ces cris à s'en arracher les poumons !). Et ce fut le cas pour tous ceux présents ce soir-là. C'est rare et difficile à expliquer, mais il semblerait que la bonne humeur était contagieuse au sein du public et que chacun savait, devinait et partageait ce que son voisin anonyme ressentait. A savoir une joie incommensurable de voir dans un tel cadre ce groupe culte se donner à fond sur scène, manipuler tant d'instruments tout en restant captivant.
Et même si le concert fut retransmis en direct à la télé et sur le net, nul doute que les quelques 3000 privilégiés (c'était l'époque où le groupe, encore traumatisé par la tournée de OK Computer, faisait des show en comité restreint) furent conscient d'avoir été témoin d'un des meilleurs concerts du groupe. Un moment rare qui restera longtemps gravé dans les mémoires.
Aujourd'hui encore, sur le net, au détour des forums, on parle encore de ce concert. Pour ceux qui ont eu la chance d'y assister, ce fut un moment mythique et inoubliable, c'est dire la qualité de la prestation livrée ce soir-là.
Normalement ce concert aurait du avoir lieu l'année précédente lorsque Radiohead faisait sa tournée de présentation de Kid A, mais celui-ci fut annulé de façon assez impromptue : malgré un ciel bleu magnifique comme seul le sud provençal sait en faire, un gros nuage noir passa pendant un quart d'heure au dessus du théâtre. Résultat : un vrai déluge qui prit par surprise les gens faisant la queue, obligés de se réfugier dans une salle d'exposition, avant de ressortir quelques minutes plus tard sous un soleil éclatant. Mais le mal était fait : toutes les installations électriques avaient grillées et le concert fut annulé à la dernière minute ! Déception énorme dans les rangs : certains étant venus de l'étranger pour faire le déplacement. Immédiatement des rumeurs circulèrent : le groupe aurait proposé de faire le show malgré tout, quitte à jouer en acoustique, puis devant le refus des organisateurs, aurait proposé de revenir. Seulement personne ne voulut y croire. D'habitude, un groupe revient rarement pour un concert annulé. D'aucuns déclarèrent d'ailleurs, désabusés : "la France a intérêt à gagner l'Euro !".
La France remporta effectivement la compétition et Radiohead tint sa promesse : un an plus tard, sans annonce, sans publicité, le groupe d'Oxford revint à Vaison la Romaine, pour se faire pardonner. Des concerts reportés, c'est chose rare aujourd'hui et peu sont les formations qui mettent un point d'honneur à satisfaire les fans et à rester honnête jusqu'au bout.
Du coup, les conditions furent idéales : toujours du soleil (évidemment puisqu'on est en Provence), peu de monde (seulement 3000 personnes, le reste des étudiants passant ses examens de mai) et un cadre somptueux. Pour monter aux arènes, il faut suivre un petit chemin qui surplombe le centre-ville et ses maisons aux toits de tuiles rouges, et bordé de pins parasols. Une fois à l'intérieur, le petit espace devant la scène est encerclée par les gradins doubles millénaires, aux pierres calcaires dont la disposition assure que le son d'en bas (celui du théâtre romain) puisse monter jusqu'aux spectateurs d'en haut, et ce malgré le mistral. On ne renie pas l'ingéniosité des ancêtres, et au-delà du plaisir esthétique de se retrouver dans un tel lieu gorgé d'histoire, il y a aussi la qualité sonore indéniable. Le son allait être clair, éclatant et majestueux, se mêlant au ciel.
L'ambiance fut tout bonnement extraordinaire : la chaleur, l'après-midi de ce mois de juin qui fut radieux et permit au gens de se balader au bord de l'Ouvèze ou dans les vignes du Vaucluse, les tenues légères et colorées, symbolisant l'été, furent les ingrédients à une grande fête, insouciante et hédoniste. D'immenses et interminables tournées de hola furent lancées dans les gradins, accompagné de cris, de sifflets dont les décibels rivalisèrent d'intensité.
Peut-être que le groupe sentit cette vibration. Peut-être que le fait d'être déchargé de toute tournée, de toute promotion ou de tout stress leur permit de jouer relâché. Mais la formation d'Oxford livra tout simplement une prestation exceptionnelle. Intense de bout en bout. Cathartique, contagieux, fédérateur. Après adjectifs, éloges, ils peuvent tous s'additionner, ce ne sera jamais suffisant.
L'œuvre expérimentale qu'a été Kid A s'est vue obtenir un total succès : critique, vente d'album, exportation, notoriété étendue. Et pourtant que de galères pour enregistrer ces morceaux ! Thom Yorke n'a jamais été aussi maniaque et aussi soucieux de créer des sons nouveaux que lors de ces enregistrements. Il était nécessaire pour lui de passer le cap : si je fais dans l'expérimental, est-ce que les gens, la critique, la presse, me suivront toujours ?
Débarrassé de cette pression qu'il s'était infligé à lui-même, (Kid A fut n° 1 des ventes au USA, succès jamais vu depuis les Beatles !) le cerveau créatif de Radiohead pouvait ainsi estimer avoir franchi un cap dans son cheminement personnel et tortueux vis-à-vis du monde de la musique. Ce concert bonus à Vaison-la-Romaine ne fut donc qu'une récréation : et lorsque Thom Yorke joua, joua vraiment comme un gamin, et que ses acolytes firent de même, alors le spectacle donné à voir devint magique.
Austères sur les albums, dans le but volontaire de blesser et de choquer, les nouvelles chansons perdirent beaucoup de leur poids : flottantes, bizarroïdes, elles furent surtout l'occasion de danser et de sauter, chose rare qu'on en pense au style habituellement employé. Mais Johnny Greenwood couché par terre ressemblait plus à un gosse lorsque il triturait sa pédale numérique sur "Everything is in its right places" et Thom Yorke s'amusa à se livrer au fameux "moon walk" sur Idiotheque, voire même à un soupçon de break danse, ce qui déclencha de vifs encouragement de la part du public.
L'ambiance, de manière générale, fut immensément chaleureuse, le groupe étant visiblement prêt à communier avec la foule, massée dans la fosse. Au premier rang, à proximité d'une scène à peine surélevée et aidé en cela par un éclairage époustouflant et particulièrement réussi, il fut facile de déceler un sourire sur le visage de Johnny à l'appel de son nom, des clins d'œil entre Ed O'Brien et Collin Greenwood, et globalement une grande satisfaction de la part des acteurs à être réuni ce soir-là. L'énergie était diffuse, aussi bien dans les gradins où les gens restèrent debout du début jusqu'à la fin (vision impressionnante vue d'en bas), que dans la fosse où ça gigotait dans tous les sens mais dans un bon esprit, sans être pénible ni gâcher le spectacle, que sur scène où toutes les guitares furent lâchés au cours d'un "Bones" monstrueux ou d'un "Nationnal Anthem" cathartique, dont les extraits de journaux télévisés (en français please) ont été une introduction étrange comme excitante. Le groupe était fier de Kid A, ça se voyait, mais il profita aussi de l'occasion pour présenter Amnesiac, la deuxième série, au ton nettement différent (comme parler d'albums jumeaux ? l'ambiance comme le but sont clairement distincts sur ces deux albums) avec notamment un "Pyramid Song" absolument somptueux, sous un éclairage en pluie d'or ou un "Dollars and cents" rampant, énigmatique et tortueux.
Sur les tubes de toujours, joués avec panache et cœur, on n'avait plus qu'à se lâcher complètement, hypnotisé par ce groupe mythique qu'on voyait de si près, et on sautait, on hurlait, on levait les bras. L'émotion fut totale sur des titres comme "No Surprises" ou "Paranoïd Androïd", oscillant entre ambiance transcendantale et explosion caractérielle. Complètement chamboulé, et un peu la tête à l'envers de vivre dans de tels rêves, on ne pouvait qu'être réceptif à l'éclatante splendeur de morceaux suaves et déchirants : "How to disapear completely" suspendit le temps pendant quelques instants, et les gens furent rivés les yeux sur scène pendant "Bullet proof, I wish I was" ou "Street Spirit" où les spots bleu et vert plongèrent le groupe dans une atmosphère aquatique des plus troublante.
Petit à petit, derrière le fouillis vert des arbres, le soleil tombait (son coucher offrit un projecteur idéal et incongrus : sorte de lumière couleur orange-grenadine) et les étoiles s'immiscèrent dans le décors. La nuit s'installa, la chaleur resta, les sourires béas aussi, et tandis que les spots prirent l'ascendant sur la vue du concert, les chansons se drapèrent d'un climat maniéré, à la fois chaud ("Karma Police" repris en chœur) et froid ("Talk Show Host", tout simplement trippant). Aucune fausse note de la part des musiciens, en phase et visiblement heureux d'être là, Thom Yorke passant le plus clair de son temps à s'accrocher à son micro, petit oisillon à peine sorti de l'œuf, s'en écartant que pour gesticuler comme un pantin détraqué à la limite du pétage de plomb. Tout simplement envoûtant.
Une fois tout ceci fini, il ne restait plus qu'un constat à faire : vêtements trempés par la sueur, envie furieuse d'avaler toute entière la bouteille tendue par le type de la sécurité, pour finalement se la vider sur la tête, et repartir torse nu, les cheveux ébouriffés, le cœur battant à cent à l'heure. Avec un sourire sur le visage. Car l'impression d'avoir profité à fond de ce concert unique persistait à l'esprit. On en avait pleins les yeux, pleins la tête et surtout plein les jambes (ah ! ces explosions de joie sur "My Iron Lung" et ces cris à s'en arracher les poumons !). Et ce fut le cas pour tous ceux présents ce soir-là. C'est rare et difficile à expliquer, mais il semblerait que la bonne humeur était contagieuse au sein du public et que chacun savait, devinait et partageait ce que son voisin anonyme ressentait. A savoir une joie incommensurable de voir dans un tel cadre ce groupe culte se donner à fond sur scène, manipuler tant d'instruments tout en restant captivant.
Et même si le concert fut retransmis en direct à la télé et sur le net, nul doute que les quelques 3000 privilégiés (c'était l'époque où le groupe, encore traumatisé par la tournée de OK Computer, faisait des show en comité restreint) furent conscient d'avoir été témoin d'un des meilleurs concerts du groupe. Un moment rare qui restera longtemps gravé dans les mémoires.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
Photo : droits réservés.
Setlist :
The National Anthem
Morning Bell
Lucky
My Iron Lung
In Limbo
Packt Like Sardines in a Crushed Tin Box
Bones
Bulletproof
No Surprises
Dollars and Cents
I Might Be Wrong
Airbag
Pyramid Song
Karma Police
You and Whose Army?
Paranoid Android
Idioteque
Everything In Its Right Place
-----------------------------------------
Knives Out
Climbing Up the Walls
Street Spirit
How to Disappear Completely
-----------------------------------------
Talk Show Host
The Bends
Reported by Yohei
Setlist :
The National Anthem
Morning Bell
Lucky
My Iron Lung
In Limbo
Packt Like Sardines in a Crushed Tin Box
Bones
Bulletproof
No Surprises
Dollars and Cents
I Might Be Wrong
Airbag
Pyramid Song
Karma Police
You and Whose Army?
Paranoid Android
Idioteque
Everything In Its Right Place
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Knives Out
Climbing Up the Walls
Street Spirit
How to Disappear Completely
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