Lush
Split |
Label :
4AD |
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Après le succès de Spooky en Angleterre mais aussi outre-atlantique, Lush sort un album faisant le lien entre le shoegaze de ses débuts mais définitivement mort et enterré en 1994, et la britpop qui s'abat alors sur le monde. Cependant, la mélancolie qui se dégage de cette pop éthérée fait doucement anachronique par rapport aux productions de l'époque prônant le fun avant tout.
Les thèmes abordés sont d'ailleurs souvent plus personnels et profonds que les thèmes fétiches et futiles de la britpop. Sur "Hypocrite", Miki Berenyi règle ses comptes avec son entourage alors qu'Emma Anderson évoque avec pudeur la mort de son père sur "When I Die". Les deux songwriters de Lush explorent la pop sous toute ses coutures. Du classicisme de "Lovelife" à l'expérimental de "Desire Lines", morceau abstrait sous haute influence My Bloody Valentine de plus de 7 minutes. Split alterne le chaud et le froid. Le romantique et l'aggressivité. Dans ce dernier registre, "Blackout" est une petite merveille.
Tout au long de l'album, les voix des deux compères fusionnent admirablement. La production sophistiquée, si elle n'est plus celle de Robin Guthrie (remplacé par Mike Hedges et Alan Moulder), nous donne tout de même l'occasion, trop rare, d'entendre de véritables harmonies vocales célestes, féériques. Le tout sur des guitares shoegaze et des lignes de basses post-punk.
Split, tout comme son prédecesseur, se fera tirer dessus à boulets rouges par une critique paresseuse. Certainement trop occupée à encenser les derniers arrivages musicaux de Blur & Co. Lush rectifira le tir 2 ans plus tard avec un Lovelife plus dans l'air du temps. Mais ne vous y trompez pas, Split est bien le meilleur album, en tout cas le plus ambitieux, de cette formation qui n'aura jamais connu la gloire qui lui était pourtant promise.
Les thèmes abordés sont d'ailleurs souvent plus personnels et profonds que les thèmes fétiches et futiles de la britpop. Sur "Hypocrite", Miki Berenyi règle ses comptes avec son entourage alors qu'Emma Anderson évoque avec pudeur la mort de son père sur "When I Die". Les deux songwriters de Lush explorent la pop sous toute ses coutures. Du classicisme de "Lovelife" à l'expérimental de "Desire Lines", morceau abstrait sous haute influence My Bloody Valentine de plus de 7 minutes. Split alterne le chaud et le froid. Le romantique et l'aggressivité. Dans ce dernier registre, "Blackout" est une petite merveille.
Tout au long de l'album, les voix des deux compères fusionnent admirablement. La production sophistiquée, si elle n'est plus celle de Robin Guthrie (remplacé par Mike Hedges et Alan Moulder), nous donne tout de même l'occasion, trop rare, d'entendre de véritables harmonies vocales célestes, féériques. Le tout sur des guitares shoegaze et des lignes de basses post-punk.
Split, tout comme son prédecesseur, se fera tirer dessus à boulets rouges par une critique paresseuse. Certainement trop occupée à encenser les derniers arrivages musicaux de Blur & Co. Lush rectifira le tir 2 ans plus tard avec un Lovelife plus dans l'air du temps. Mais ne vous y trompez pas, Split est bien le meilleur album, en tout cas le plus ambitieux, de cette formation qui n'aura jamais connu la gloire qui lui était pourtant promise.
Parfait 17/20 | par Sirius |
Posté le 22 septembre 2008 à 21 h 08 |
Une chronique. La première... Et, un peu par hasard : Lush ? Oui, Lush.
Alors, c'était... Heu comment dire... Avant 1990 (mais bon je ne désespère pas, certains ont [très bien d'ailleurs] chroniqué des albums de Krautrock de l'époque, donc vous pensez bien : du post punk c'est des jeunots !).
Oui, avant 1990 donc, Lush c'était avant tout des Maxi nichés à la Fnac avec des pochettes doubles, à plusieurs volets, magnifiques. On pouvait, en les décollant délicatement en faire des affiches...
Et puis, "Lush", un nom énigmatique, très peu d'image ; je n'ai connu en fait la couleur si vive de la coiffe de Miki que bien plus tard.
Et, mais plutôt, une voix, non deux voix... Quelles voix ! Au sortir d'une admiration sans faille pour les deux héritiers Cocteau quittant 4ad, la production de Guthrie comme seul espoir, il faut bien avouer que ce fût grandiose et, d'emblée ce IMPRESSIONNANT, oui quelle maîtrise des titres, alliant spontanéité et rigueur, vivacité et formalisme, du tout bon pour deux petit Maxi à la vignette gaufrée façon papier japonais.
Plus de quinze ans après, pour ne pas écrire "prés de vingt ans plus tôt", il reste de ce quatuor une impression d'insouciance ; même si l'histoire finit tristement avec le départ prématuré d'un membre.
Mais, place à la musique ! Lush (for Life !!!)
Alors, c'était... Heu comment dire... Avant 1990 (mais bon je ne désespère pas, certains ont [très bien d'ailleurs] chroniqué des albums de Krautrock de l'époque, donc vous pensez bien : du post punk c'est des jeunots !).
Oui, avant 1990 donc, Lush c'était avant tout des Maxi nichés à la Fnac avec des pochettes doubles, à plusieurs volets, magnifiques. On pouvait, en les décollant délicatement en faire des affiches...
Et puis, "Lush", un nom énigmatique, très peu d'image ; je n'ai connu en fait la couleur si vive de la coiffe de Miki que bien plus tard.
Et, mais plutôt, une voix, non deux voix... Quelles voix ! Au sortir d'une admiration sans faille pour les deux héritiers Cocteau quittant 4ad, la production de Guthrie comme seul espoir, il faut bien avouer que ce fût grandiose et, d'emblée ce IMPRESSIONNANT, oui quelle maîtrise des titres, alliant spontanéité et rigueur, vivacité et formalisme, du tout bon pour deux petit Maxi à la vignette gaufrée façon papier japonais.
Plus de quinze ans après, pour ne pas écrire "prés de vingt ans plus tôt", il reste de ce quatuor une impression d'insouciance ; même si l'histoire finit tristement avec le départ prématuré d'un membre.
Mais, place à la musique ! Lush (for Life !!!)
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