Tim Buckley
Tim Buckley |
Label :
Elektra |
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En 1966, Elektra commence à s'intéresser de près à la musique psychédélique californienne alors émergeante. Le fameux label du grand Jac Holzman était jusque-là spécialisé dans la folk-music et ses 'protest-singers' comme Phil Ochs. Durant l'été 1966, Elektra découvre et signe une gueule d'ange de 19 ans, Tim Buckley, qui symbolise à lui seul ce passage entre le folk et le rock psychédélique que pratiquent alors les Doors et Love, tous deux signés sur Elektra au cours de cette même année 1966.
Le premier album de Tim Buckley est réalisé en quelques jours et nous présente un songwriter étrangement mature pour son âge... En fait, c'est bien simple, toute la panoplie musicale de l'artiste est déjà là : la voix inimitable, le mélange des genres et les compositions ahurissantes.
Dès "I Can't See You", on comprend que s'évertuer à classer Tim Buckley dans une seule catégorie, en l'occurrence la catégorie folk, est une gageure. La filiation avec la musique baroque et psychédélique du groupe d'Arthur Lee, Love, est plus qu'évidente dès le départ. "Wings" qui suit, le démontre tout autant mais cette fois-ci sur un tempo plus lent et aérien, bénéficiant comme tout l'album, des superbes arrangements de Jack Nitzsche. Et puis vient cette "Song Of The Magician"... Ce véritable chef-d'oeuvre démontre une fois de plus toute l'extraordinaire sophistication de Tim Buckley derrière une apparente simplicité. Il faut dire que le garçon est très bien entouré, car en plus de Jack Nitzsche dont l'éloge n'est plus à faire, on retrouve un autre arrangeur et compositeur de génie, Van Dyke Parks, qui est cantonné ici aux claviers. A côté de cette fine équipe, on se doit de signaler également la présence du guitariste Lee Underwood, dont le jeu proche de celui du jazz, a probablement contribué à élargir l'horizon musical de Tim Buckley.
L'album profite ainsi dans son ensemble d'une production remarquable au service de chansons consacrées exclusivement à la gente féminine. Certaines sont co-écrites avec l'ami et poète de Tim Buckley, Larry Beckett. La seule faiblesse du disque vient peut-être de ce côté-ci... Lee Underwood dira ainsi qu'il s'agissait de 'chansons d'amour de lycée'. Hum... c'est certainement vrai mais cela ne nuit pas pour autant aux nombreuses merveilles qui parsèment cet album comme "Valentine Melody", "Song Slowly Song" ou l'agressif et très psychédélique "Understand Your Man" qui clôt l'album.
Tim Buckley est donc l'album idéal pour entrer dans l'univers musical de son auteur. Un univers d'une très grande richesse. Alors bien sûr, Tim Buckley démontrera pleinement tout son talent sur ses albums suivants, étalant au grand jour ses ambitions musicales entre folk, jazz et pop. Mais ce premier jet est celui d'un surdoué qui malgré une approche encore très folk-rock, n'hésite déjà plus à casser les barrières entre les différents styles. En définitive un des meilleurs 'premiers albums' de cette époque.
Le premier album de Tim Buckley est réalisé en quelques jours et nous présente un songwriter étrangement mature pour son âge... En fait, c'est bien simple, toute la panoplie musicale de l'artiste est déjà là : la voix inimitable, le mélange des genres et les compositions ahurissantes.
Dès "I Can't See You", on comprend que s'évertuer à classer Tim Buckley dans une seule catégorie, en l'occurrence la catégorie folk, est une gageure. La filiation avec la musique baroque et psychédélique du groupe d'Arthur Lee, Love, est plus qu'évidente dès le départ. "Wings" qui suit, le démontre tout autant mais cette fois-ci sur un tempo plus lent et aérien, bénéficiant comme tout l'album, des superbes arrangements de Jack Nitzsche. Et puis vient cette "Song Of The Magician"... Ce véritable chef-d'oeuvre démontre une fois de plus toute l'extraordinaire sophistication de Tim Buckley derrière une apparente simplicité. Il faut dire que le garçon est très bien entouré, car en plus de Jack Nitzsche dont l'éloge n'est plus à faire, on retrouve un autre arrangeur et compositeur de génie, Van Dyke Parks, qui est cantonné ici aux claviers. A côté de cette fine équipe, on se doit de signaler également la présence du guitariste Lee Underwood, dont le jeu proche de celui du jazz, a probablement contribué à élargir l'horizon musical de Tim Buckley.
L'album profite ainsi dans son ensemble d'une production remarquable au service de chansons consacrées exclusivement à la gente féminine. Certaines sont co-écrites avec l'ami et poète de Tim Buckley, Larry Beckett. La seule faiblesse du disque vient peut-être de ce côté-ci... Lee Underwood dira ainsi qu'il s'agissait de 'chansons d'amour de lycée'. Hum... c'est certainement vrai mais cela ne nuit pas pour autant aux nombreuses merveilles qui parsèment cet album comme "Valentine Melody", "Song Slowly Song" ou l'agressif et très psychédélique "Understand Your Man" qui clôt l'album.
Tim Buckley est donc l'album idéal pour entrer dans l'univers musical de son auteur. Un univers d'une très grande richesse. Alors bien sûr, Tim Buckley démontrera pleinement tout son talent sur ses albums suivants, étalant au grand jour ses ambitions musicales entre folk, jazz et pop. Mais ce premier jet est celui d'un surdoué qui malgré une approche encore très folk-rock, n'hésite déjà plus à casser les barrières entre les différents styles. En définitive un des meilleurs 'premiers albums' de cette époque.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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