Depeche Mode
Remixes 81-04 |
Label :
Mute |
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J'ai mis assez longtemps (pour un fervent admirateur de DM que je suis) avant de me décider à acheter cette collection de Remixes. Il faut dire que je n'ai jamais été convaincu par l'intérêt de l'exercice, encore moins que par la reprise (l'hommage à DM sorti en 98 est pourtant fameux). Ma décision a été motivée, pour la petite histoire, par quelques grands noms (Air, Underworld, Kruder & Dorfmeister, Dave Clarke, Portishead, DJ Shadow, LFO, Colder ou encore Goldfrapp) et aussi par un prix attrayant (merci les occasions).
Autant le dire tout de suite, cette suite de remixes est un petit régal: une trentaine de titres et rien à jeter, cela tient du miracle ! Oubliez le remix immonde de Linkin Park et la reprise peu glorieuse de Marylin Manson (ils ne font d'ailleurs pas partie des invités): on est ici dans une autre dimension. Je pense que la réussite de l'entreprise tient autant à mon évolution et ma compréhension du remix qu'à la qualité des artistes choisis. Je m'explique: je m'attendais à un exercice pénible, ennuyeux (l'artiste qui remixe peut sembler limité par le chant, l'harmonie de base de la chanson, ou au contraire s'approprier le titre sans respecter son auteur). C'est tout le contaire qui s'est produit: à force d'écoutes attentives, on en vient à s'imaginer DM en groupe de rock indé ("Freelove" par DJ Muggs, la version quasi stoner de "Nothing" par Headcleanr et "Enjoy The Silence" par Mike Shinoda), DM faisant de la house (le "I Feel Loved" ultra dansant de Chamber et le même titre repris par Danny Tenaglia, mais aussi "It's No Good" par Club 69) ou de la techno radicale ("Barrel Of A Gun" des Underworld, "It's No Good" cette fois reprise par Speedy J.). On est aussi enthousiasmé par la version dream de "Little 15" (Ulrich Schnauss), par l'hymne dance que devient "Photographic" à la moulinette Rex The Dog, ou encore par la sobriété de Timo Mars reprenant "Enjoy The Silence" au moog. Quant aux expérimentations proposées par les proches du groupe (François Kevorkian, Daniel Miller...), elles sont assez fascinantes.
C'est curieusement des "grands noms" que vient la (petite) déception: mis à part "Lie To Me" (LFO) machinique et progressif, "Halo" à la sauce Goldfrapp (1ère période heureusement) et le remix honnête de Portishead ("In Your Room") on s'ennuie à l'écoute de la "Colder Version" de "Clean", du "Home" vaguement trip hop et mou du genou concocté par Air; et les remixes de Kruder & Dorfmeister et DJ Shadow ("Useless"/"Painkiller") sont vraiment trop sages.
Mais il reste que cette compilation est particulièrement riche, surprenante et inspirée, pour peu qu'on se laisse immerger par la diversité des styles et des cerveaux de leurs auteurs. Jouissif !
Autant le dire tout de suite, cette suite de remixes est un petit régal: une trentaine de titres et rien à jeter, cela tient du miracle ! Oubliez le remix immonde de Linkin Park et la reprise peu glorieuse de Marylin Manson (ils ne font d'ailleurs pas partie des invités): on est ici dans une autre dimension. Je pense que la réussite de l'entreprise tient autant à mon évolution et ma compréhension du remix qu'à la qualité des artistes choisis. Je m'explique: je m'attendais à un exercice pénible, ennuyeux (l'artiste qui remixe peut sembler limité par le chant, l'harmonie de base de la chanson, ou au contraire s'approprier le titre sans respecter son auteur). C'est tout le contaire qui s'est produit: à force d'écoutes attentives, on en vient à s'imaginer DM en groupe de rock indé ("Freelove" par DJ Muggs, la version quasi stoner de "Nothing" par Headcleanr et "Enjoy The Silence" par Mike Shinoda), DM faisant de la house (le "I Feel Loved" ultra dansant de Chamber et le même titre repris par Danny Tenaglia, mais aussi "It's No Good" par Club 69) ou de la techno radicale ("Barrel Of A Gun" des Underworld, "It's No Good" cette fois reprise par Speedy J.). On est aussi enthousiasmé par la version dream de "Little 15" (Ulrich Schnauss), par l'hymne dance que devient "Photographic" à la moulinette Rex The Dog, ou encore par la sobriété de Timo Mars reprenant "Enjoy The Silence" au moog. Quant aux expérimentations proposées par les proches du groupe (François Kevorkian, Daniel Miller...), elles sont assez fascinantes.
C'est curieusement des "grands noms" que vient la (petite) déception: mis à part "Lie To Me" (LFO) machinique et progressif, "Halo" à la sauce Goldfrapp (1ère période heureusement) et le remix honnête de Portishead ("In Your Room") on s'ennuie à l'écoute de la "Colder Version" de "Clean", du "Home" vaguement trip hop et mou du genou concocté par Air; et les remixes de Kruder & Dorfmeister et DJ Shadow ("Useless"/"Painkiller") sont vraiment trop sages.
Mais il reste que cette compilation est particulièrement riche, surprenante et inspirée, pour peu qu'on se laisse immerger par la diversité des styles et des cerveaux de leurs auteurs. Jouissif !
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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