Depeche Mode
Some Great Reward |
Label :
Mute |
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C'est avec cet album que les choses très sérieuses commencent. Comme le souligne de façon très imagée la photo sur la pochette, l'objectif est toujours de marier une electro pop dansante d'inspiration mainstream à des sonorités industrielles un peu plus avant-gardistes. Sauf que, cette fois, le groupe va se montrer à la hauteur de ses ambitions en nous concoctant un classique du genre qui marque le début d'une période dorée où le groupe va régulièrement gagner autant en popularité qu'en crédibilité.
Le théme central assez évasif de Some Great Reward est indiqué en toutes lettres sur le disque : "The Word We Live In & Life in General". De façon plus concrète, les anglais y abordent entres autres des sujets qui leurs sont chers comme le désoeuvrement, l'amour, la religion et le sexe. Autant d'occasions pour Martin Gore de montrer pour la première fois de façon éclatante tout son talent de songwriter hors norme.
Musicalement, on est pris à la gorge dès l'intro noisy de "Something To Do", et on réalise très vite que le groupe se montre autant à l'aise sur les morceaux les plus dansants que sur les ballades romantiques interprétées par Gore lui-même.
Bien sûr, il y a les morceaux les plus connus comme "Master & Servant" ou "People Are People" (dont le petit côté 'préchi-précha' est complétement transcendé par l'énergie débordante dont il regorge). Mais ce qui est remarquable avec ce 4ème album de Depeche Mode, c'est que chaque morceau fait figure de futur classique, avec notamment cette mémorable ligne de basse funky de "Lie To Me", ce bruit de foule sur le désarmant "Somebody", ou ce sample de respirateur artificiel qui ajoute à la subtile dramatique de "Blasphemous Rumours".
Le théme central assez évasif de Some Great Reward est indiqué en toutes lettres sur le disque : "The Word We Live In & Life in General". De façon plus concrète, les anglais y abordent entres autres des sujets qui leurs sont chers comme le désoeuvrement, l'amour, la religion et le sexe. Autant d'occasions pour Martin Gore de montrer pour la première fois de façon éclatante tout son talent de songwriter hors norme.
Musicalement, on est pris à la gorge dès l'intro noisy de "Something To Do", et on réalise très vite que le groupe se montre autant à l'aise sur les morceaux les plus dansants que sur les ballades romantiques interprétées par Gore lui-même.
Bien sûr, il y a les morceaux les plus connus comme "Master & Servant" ou "People Are People" (dont le petit côté 'préchi-précha' est complétement transcendé par l'énergie débordante dont il regorge). Mais ce qui est remarquable avec ce 4ème album de Depeche Mode, c'est que chaque morceau fait figure de futur classique, avec notamment cette mémorable ligne de basse funky de "Lie To Me", ce bruit de foule sur le désarmant "Somebody", ou ce sample de respirateur artificiel qui ajoute à la subtile dramatique de "Blasphemous Rumours".
Excellent ! 18/20 | par Piezo |
Posté le 15 décembre 2011 à 20 h 00 |
Poursuivant sur sa lancée, Depeche Mode nous sort un album encore meilleur que le déjà très sympathique Construction Time Again. L'influence de la musique industrielle sur les compositions de Martin Gore s'y faisait déjà sentir, c'est sur cet album qu'elle sera le plus audible. Il faut dire que le titre d'introduction "Something to Do" sonne carrément... EBM ! Et pas du mauvais EBM, en plus. "Lie to Me" chantée par un Dave Gahan cette fois-ci sensuel et menaçant, conserve cette approche avec un rythme excellent. Vient ensuite un des plus gros tubes du groupe, l'excellent "People Are People", qui délaisse cependant un peu l'atmosphère plus sombre de cet album pour ce rapprocher de celle du précédent. Je ferais presque le même reproche à "Master and Servant" qu'au contraire, je n'ai jamais vraiment adorée, et qui dépareille un peu trop avec ses cris délurés. "It Doesn't Matter" et "Somebody" sont les deux ballades chantées par Martin Gore et dévoilent son côté si fleur bleue (oui bon ok, gay). En bref, un album à l'ambiance assez froide et nocturne, sans mauvais titre, avec toujours des passages très entraînants et des compositions électroniques qui ont encore gagné en personnalité. Et dire que l'album se termine sur un des meilleurs titres du groupe... "Blasphemous Rumours" est à la fois un tube addictif qu'on ne peut s'empêcher de chanter à tue-tête et une ballade sombre et désabusée, même si encore empreinte d'une certaine naïveté (chose qui disparait presque entièrement sur l'album suivant). Une chanson vraiment superbe qui replace tout l'album en perspective et prépare le terrain pour le premier chef-d'œuvre du groupe, l'immense Black Celebration...
Bon 15/20
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