Depeche Mode
A Broken Frame |
Label :
Mute |
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Après le départ de leur leader Vince Clarke, Depeche Mode n'est plus qu'un trio qui semble condamné à plus ou moins brève échéance. Or, on va très vite se rendre compte que - sans faire injure aux talents de Clarke - ce départ était la meilleure chose qui pouvait arriver au groupe anglais.
L'écriture des morceaux est désormais confiée au seul Martin Gore. Bien qu'il puise l'essentiel de son inspiration dans les rapports humains, ce dernier se montre également intéressé par des thèmes plus sociaux et politiques. On s'éloigne donc des thèmes 'bateaux' de l'electro-pop basique. Aussi, les fans de la première heure qui souhaitaient un deuxième Just Can't Get Enough vont vite déchanter.
Au niveau musical, le groupe cherche encore sa voie, en s'essayant notamment à une pop bubblegum d'inspiration très 60's ("The Meaning Of Love", "A Photograph Of You"), ou encore à des incursions pour le moins surprenantes dans l'univers du dub ("Monument", "Satellite").
Cependant, certains morceaux comme "Leave In Silence", "My Secret Garden" et surtout le monumental "The Sun & The Rainfall" (véritable mise en bouche avant "Skake The Disease") préfigurent de la plus belle des manières le son qui fera de Depeche Mode, LE groupe que l'on sait.
A noter aussi que le chant de Dave Gahan encore hésitant, colle parfaitement aux climats tout en clair-obscur des compos.
Au final, A Broken Frame est un album fort agréable et souvent injustement sous-estimé.
Les allergiques au son des années 80 et de leurs fameuses boîtes à rythmes ne trouveront pas de quoi s'enthousiasmer; mais ceux qui apprécient d'autres albums du groupe, sont invités à (re)découvrir celui-ci.
L'écriture des morceaux est désormais confiée au seul Martin Gore. Bien qu'il puise l'essentiel de son inspiration dans les rapports humains, ce dernier se montre également intéressé par des thèmes plus sociaux et politiques. On s'éloigne donc des thèmes 'bateaux' de l'electro-pop basique. Aussi, les fans de la première heure qui souhaitaient un deuxième Just Can't Get Enough vont vite déchanter.
Au niveau musical, le groupe cherche encore sa voie, en s'essayant notamment à une pop bubblegum d'inspiration très 60's ("The Meaning Of Love", "A Photograph Of You"), ou encore à des incursions pour le moins surprenantes dans l'univers du dub ("Monument", "Satellite").
Cependant, certains morceaux comme "Leave In Silence", "My Secret Garden" et surtout le monumental "The Sun & The Rainfall" (véritable mise en bouche avant "Skake The Disease") préfigurent de la plus belle des manières le son qui fera de Depeche Mode, LE groupe que l'on sait.
A noter aussi que le chant de Dave Gahan encore hésitant, colle parfaitement aux climats tout en clair-obscur des compos.
Au final, A Broken Frame est un album fort agréable et souvent injustement sous-estimé.
Les allergiques au son des années 80 et de leurs fameuses boîtes à rythmes ne trouveront pas de quoi s'enthousiasmer; mais ceux qui apprécient d'autres albums du groupe, sont invités à (re)découvrir celui-ci.
Parfait 17/20 | par Piezo |
Posté le 02 juillet 2009 à 21 h 53 |
Eh bien, je dois avouer que si mes premiers pas dans la discographie de Depeche Mode furent agréablement surprenants (le premier album de groupe, Speak & Spell, étant plutôt sympathique), mes seconds tendent à me pousser à me rallier à la thèse selon laquelle les débuts de Depeche Mode, ça craint quand même pas mal. Pourtant, la première impression que m'a laissé A Broken Frame fut assez bonne. Le groupe (devenu trio) n'avait visiblement pas abandonné la synthpop naïve, avec tout ce que ça implique comme vocaux doucereux, mélodies gentilles mais basiques et sonorités (aujourd'hui) ultra cheap. Mais tout ça était un peu caché par une ambiance nettement moins sucrée que sur l'opus précédent, une ambiance un peu plus sombre et atmosphérique, survolée de nuages grisâtres porteurs d'une certaine tristesse. Sentiment renforcé par le côté plus discret de l'album, entre synthés étouffés et chant très tranquille. Malheureusement, tout ça n'était qu'une impression, dont les ingrédients ont bien vite donné forme à autre chose : une fadeur, une platitude. On ne retrouve pas ici de rythmes entraînants qu'on se surprend à chantonner. Le mystère des nuages visibles sur la pochette s'est mué en crachin désuet et irritant... Si l'ensemble reste effectivement moins sucré qu'avant, on trouve tout de même le paroxysme de la ballade-single over-naïve dont on se demande comment on a pu l'ignorer au premières écoutes. "See You" et "The Meaning Of Love" constituent ainsi un diptyque assez repoussant. La liste pourrait en fait s'allonger et inclure les trois quarts du disque... Cependant, tout n'est pas à jeter dans cet album inoffensif et insipide : l'instrumental "Nothing To Fear", qui irritera tout de même ceux qui regrettent le moins la pop eighties, s'avère relativement vibrant et peu en accord avec le niveau global (c'est une bonne chose, évidemment). "Shouldn't Have Done That", par son épure et son relatif onirisme, gagne quant à lui le "titre de meilleur morceau de l'album", tandis que le titre final, "The Sun & The Rainfall", plus coldwave, constitue aussi une bonne surprise. Je dois également avouer que certaines mélodies retiennent l'attention, comme celle de la fin de "A Photograph Of You". Au final, seuls trois titres méritent vraiment qu'on s'y attarde, le reste confirmant l'adage "synthpop = guano".
Pas terrible 9/20
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