The War On Drugs
Paris [Bataclan] - lundi 06 novembre 2017 |
Un groupe qui semble vénérer le Dylan (période "TIme Out Of Mind"), Neil Young et le Boss (période "Born in the USA") ne peut être que bon. Du moins tant qu'il garde la formule, même s'il faut veiller à ne pas faire trop de sur-place. C'est déjà ce que tente de faire le dernier album, moins atmosphérique que le précédent, et à mon goût, moins envoutant que le magnifique "Lost In A Dream". Car la force de War On Drugs est aussi leur faiblesse : leur musique est plus une affaire de forme que de fond. Et si le son est parfait ou presque sur disque, ce n'est pas forcément le cas sur scène. Comme en avait témoigné leur précédente et décévante venue en France à la Cité de la Musique.
Adam Granduciel, copiant Neil Young dans son look (jean, chemise de bucheron) et sa gestuelle, donne tout, dès le début. Une entame parfaite jusqu'au direstraitsien (pour rappel, adjectif qualifiant un morceau évoquant Dire Straits) "Nothing To Find", où il enquille des soli vraiment impressionnants, d'autant que le reste des musiciens assure plutôt bien derrière.
Un bémol à cet enthousiasme va néanmoins faire son apparition, même si ce n'est pas le principal intérêt de ces premières chansons : le chant. Pour le coup, être fan de Dylan n'est pas une bonne chose. En effet, Granduciel balance les paroles à la va-vite, en mode "si c'est juste au passage et dans le bon tempo, tant mieux". A partir de "Knocked Down", où le rythme commence à ralentir, cette sensation devient plus présente.
J'oscille donc entre béatitude pour la guitare ("Thinking Of A place", "Under The Pressure") et grimace pour le chant ("Buenos Aires Beach", "Eyes To The Wind"). Je sais bien qu'il faut être hyper concentré pour jouer à ce niveau, qu'il y a un boulot monstre derrière que je n'imagine même pas, et que c'est bien plus compliqué que de tenir vocalement une note pendant 4 secondes, mais rien à faire, il y a de la frustration. Au point de gâcher les bonnes idées comme cette version calme de "In Reverse", une de mes préférées du groupe.
Tout doucement, je décroche, au point de ne pas apprécier "Burning", une autre des mes favorites, à sa juste valeur. Le rappel clôture la soirée dans une quasi-indifférence à mes oreilles. Dommage, l'idée de commencer par les chansons rapides dans leur format classique pour finir par quelque chose de plus intimiste et moins démonstratif était louable. Comme Weezer, War On Drugs aurait probablement gagné à inverser l'ordre des chansons.
J'en garderai un meilleur souvenir par rapport à leur précédente venue, mais il me manque encore quelque chose. A leur prochain passage, il n'est pas dit que je ne craque pas à nouveau en repensant à "Under The Pressure", mais je ne pourrai pas dire que je ne savais pas.
Adam Granduciel, copiant Neil Young dans son look (jean, chemise de bucheron) et sa gestuelle, donne tout, dès le début. Une entame parfaite jusqu'au direstraitsien (pour rappel, adjectif qualifiant un morceau évoquant Dire Straits) "Nothing To Find", où il enquille des soli vraiment impressionnants, d'autant que le reste des musiciens assure plutôt bien derrière.
Un bémol à cet enthousiasme va néanmoins faire son apparition, même si ce n'est pas le principal intérêt de ces premières chansons : le chant. Pour le coup, être fan de Dylan n'est pas une bonne chose. En effet, Granduciel balance les paroles à la va-vite, en mode "si c'est juste au passage et dans le bon tempo, tant mieux". A partir de "Knocked Down", où le rythme commence à ralentir, cette sensation devient plus présente.
J'oscille donc entre béatitude pour la guitare ("Thinking Of A place", "Under The Pressure") et grimace pour le chant ("Buenos Aires Beach", "Eyes To The Wind"). Je sais bien qu'il faut être hyper concentré pour jouer à ce niveau, qu'il y a un boulot monstre derrière que je n'imagine même pas, et que c'est bien plus compliqué que de tenir vocalement une note pendant 4 secondes, mais rien à faire, il y a de la frustration. Au point de gâcher les bonnes idées comme cette version calme de "In Reverse", une de mes préférées du groupe.
Tout doucement, je décroche, au point de ne pas apprécier "Burning", une autre des mes favorites, à sa juste valeur. Le rappel clôture la soirée dans une quasi-indifférence à mes oreilles. Dommage, l'idée de commencer par les chansons rapides dans leur format classique pour finir par quelque chose de plus intimiste et moins démonstratif était louable. Comme Weezer, War On Drugs aurait probablement gagné à inverser l'ordre des chansons.
J'en garderai un meilleur souvenir par rapport à leur précédente venue, mais il me manque encore quelque chose. A leur prochain passage, il n'est pas dit que je ne craque pas à nouveau en repensant à "Under The Pressure", mais je ne pourrai pas dire que je ne savais pas.
Sympa 14/20 | par Francislalanne |
SetList
In Chains
Holding On
Pain
An Ocean in Between the Waves
Strangest Thing
Nothing to Find
Knocked Down
Buenos Aires Beach
Red Eyes
Thinking of a Place
Under the Pressure
In Reverse
Eyes to the Wind
Burning
>>>
You Don't Have to Go
In Chains
Holding On
Pain
An Ocean in Between the Waves
Strangest Thing
Nothing to Find
Knocked Down
Buenos Aires Beach
Red Eyes
Thinking of a Place
Under the Pressure
In Reverse
Eyes to the Wind
Burning
>>>
You Don't Have to Go
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