Rodolphe Burger
Paris [Le Trianon] - jeudi 30 novembre 2017 |
La dernière fois que j'ai vu Rodolphe Burger remonte à loin, l'époque de la tournée de ce qui allait devenir le dernier album de Kat Onoma. Déjà, j'avais été captivé par son jeu de guitare, encore plus impressionnant sur scène que sur disque. C'est qu'ils ne sont pas légion les gratteux dont j'attends le solo à chaque chanson. En revanche, après la séparation du groupe, je n'ai pas souvent été sensible à ses albums depuis la fin du groupe, jusqu'à ce Good de 2017. Album pour lequel il a collaboré avec les arrangeurs de L'imprudence de Bashung. Le résultat est au rendez-vous, je décide donc d'aller au Trianon.
Le concert débute par des chansons de Good. Si la première passe très bien, j'ai en revanche plus de mal avec les suivantes, où Rodolphe a parfois tendance à les sur-interpréter, alors que la sobriété sur disque leur convenait parfaitement. Niveau formation, Rodolphe assure comme il se doit le chant et la guitare, accompagné de Sarah Murcia aux clavier/contrebasse/chant et de Christophe Calpini à la batterie et au lancement des bandes sons. Voilà d'ailleurs un premier point qui m'aura chagriné : l'utilisation abusive des bandes sons. J'aurais préféré en effet 2/3 musiciens supplémentaires à la place. Et si ce procédé n'empêche pas de passer de bons moments, ça enlève toujours un peu à la magie de la scène.
Première incursion dans le passé avec "Unlimited Mariage I", où Sarah Murcia prêtera sa voix pour une version duo. Là encore, j'ai eu un peu de mal avec son chant, parfois un peu maniéré. Dommage, parce que la version était excellente musicalement. Arrive ensuite un premier titre de Kat Onoma, "Family Dingo", dans une version plus rock que l'original. Kat Onoma qu'on retrouvera plus tard lors de versions calmes et excellentes de "No Poem" et "John & Mary". Sur les nouvelles, "Ann-Lili" et la version bluesy "Hard Times" s'en sortent particulièrement bien.
La plupart des nouveaux morceaux sont passés, on sent que les classiques ne vont pas tarder, et particulièrement un, "La Chambre", LE tube de Kat Onoma. Enfin façon parler bien sûr. Pour l'occasion, Rodolphe annonce "un ami", et voilà que Christophe débarque sur scène. Hélas, si l'intention est bonne, le résultat ne sera pas au rendez-vous. D'abord, parce que vocalement, ce n'était pas ça, timbre trop éloigné de celui de Burger, et tout le côté charmeur de l'original perd de son intérêt avec une voix aussi fluette. Ensuite, il semble oublier de parler (car il s'agit d'un morceau parlé) sur une de ses parties. Enfin, il ne sort rien ou presque de son harmonica pour le solo qui devait remplacer la trompette dans l'original. Déception donc.
Pour le morceau suivant, Rodolphe annonce un autre "ami". Il s'agit de Bertrand Belin, qui lui, assure bien mieux, d'autant que le morceau, "Lenz", parlé, est beaucoup plus casse-gueule. Bertrand Belin qui reviendra pour les dernières chansons. A noter également qu'à partir de "Lenz", Burger quitte sa chaise, laissant augurer une fin de concert plus rock.
"Samuel Hall" rappelle que le grand Alain Bashung n'est plus là. "Painkiller" et surtout "Fx Of Love" commencent à faire décoller la salle pour un final electro-rock magnifique. D'abord "Mooshiner", vieux traditionnel arrangé par Dylan à la base, et surtout le "Eisbaer" de Grauzone, où les guitares à la sauce Burger et au petit cœur de Belin feront merveilles.
Enfin, le sublime. Je m'étais mis en tête de ne pas l'avoir, de peur d'être déçu, mais ils sont bien revenus la jouer, cette reprise de "Radioactivity" que Burger traine depuis Kat Onoma. Dieu (enfin plutôt Freddie) sait à quel point j'adore l'original de Kraftwerk, mais ce que Burger en fait, en gardant l'esprit menaçant du morceau mais en y insufflant un côté très chaleureux et progressif en opposition à la froideur du groupe de la Ruhr, ce qu'il en fait donc, tient proprement du miracle.
Un grand final qui ne rattrapera que partiellement l'utilisation parfois abusive de bandes son et une première moitié de concert en manque d'intensité à mes oreilles.
Le concert débute par des chansons de Good. Si la première passe très bien, j'ai en revanche plus de mal avec les suivantes, où Rodolphe a parfois tendance à les sur-interpréter, alors que la sobriété sur disque leur convenait parfaitement. Niveau formation, Rodolphe assure comme il se doit le chant et la guitare, accompagné de Sarah Murcia aux clavier/contrebasse/chant et de Christophe Calpini à la batterie et au lancement des bandes sons. Voilà d'ailleurs un premier point qui m'aura chagriné : l'utilisation abusive des bandes sons. J'aurais préféré en effet 2/3 musiciens supplémentaires à la place. Et si ce procédé n'empêche pas de passer de bons moments, ça enlève toujours un peu à la magie de la scène.
Première incursion dans le passé avec "Unlimited Mariage I", où Sarah Murcia prêtera sa voix pour une version duo. Là encore, j'ai eu un peu de mal avec son chant, parfois un peu maniéré. Dommage, parce que la version était excellente musicalement. Arrive ensuite un premier titre de Kat Onoma, "Family Dingo", dans une version plus rock que l'original. Kat Onoma qu'on retrouvera plus tard lors de versions calmes et excellentes de "No Poem" et "John & Mary". Sur les nouvelles, "Ann-Lili" et la version bluesy "Hard Times" s'en sortent particulièrement bien.
La plupart des nouveaux morceaux sont passés, on sent que les classiques ne vont pas tarder, et particulièrement un, "La Chambre", LE tube de Kat Onoma. Enfin façon parler bien sûr. Pour l'occasion, Rodolphe annonce "un ami", et voilà que Christophe débarque sur scène. Hélas, si l'intention est bonne, le résultat ne sera pas au rendez-vous. D'abord, parce que vocalement, ce n'était pas ça, timbre trop éloigné de celui de Burger, et tout le côté charmeur de l'original perd de son intérêt avec une voix aussi fluette. Ensuite, il semble oublier de parler (car il s'agit d'un morceau parlé) sur une de ses parties. Enfin, il ne sort rien ou presque de son harmonica pour le solo qui devait remplacer la trompette dans l'original. Déception donc.
Pour le morceau suivant, Rodolphe annonce un autre "ami". Il s'agit de Bertrand Belin, qui lui, assure bien mieux, d'autant que le morceau, "Lenz", parlé, est beaucoup plus casse-gueule. Bertrand Belin qui reviendra pour les dernières chansons. A noter également qu'à partir de "Lenz", Burger quitte sa chaise, laissant augurer une fin de concert plus rock.
"Samuel Hall" rappelle que le grand Alain Bashung n'est plus là. "Painkiller" et surtout "Fx Of Love" commencent à faire décoller la salle pour un final electro-rock magnifique. D'abord "Mooshiner", vieux traditionnel arrangé par Dylan à la base, et surtout le "Eisbaer" de Grauzone, où les guitares à la sauce Burger et au petit cœur de Belin feront merveilles.
Enfin, le sublime. Je m'étais mis en tête de ne pas l'avoir, de peur d'être déçu, mais ils sont bien revenus la jouer, cette reprise de "Radioactivity" que Burger traine depuis Kat Onoma. Dieu (enfin plutôt Freddie) sait à quel point j'adore l'original de Kraftwerk, mais ce que Burger en fait, en gardant l'esprit menaçant du morceau mais en y insufflant un côté très chaleureux et progressif en opposition à la froideur du groupe de la Ruhr, ce qu'il en fait donc, tient proprement du miracle.
Un grand final qui ne rattrapera que partiellement l'utilisation parfois abusive de bandes son et une première moitié de concert en manque d'intensité à mes oreilles.
Sympa 14/20 | par Francislalanne |
SetList
Good
Happy Hour
Cummings
Poème En Or
Unlimited Mariage I
Family Dingo (Kat Onoma)
Rien Ni Personne
Hard Times
No Poem (Kat Onoma)
John & Mary (Kat Onoma)
An-Lili
Waste Land
La Chambre (Kat Onoma)
Lenz
Samuel Hall (Alain Bashung)
Painkiller
Fx Of Love
Moonshiner (Bob Dylan)
Eisbaer (Grauzone)
>>>
Radioactivity (Kraftwerk)
Good
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Rien Ni Personne
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John & Mary (Kat Onoma)
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