The Smashing Pumpkins
Zeitgeist |
Label :
Reprise |
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Que l'on ait été admirateur ou non des citrouilles de Chicago, on ne peut nier que la séparation du quatuor en 2000 aura été bien pénible pour la musique rock. Tout avait été annoncé à l'avance : une oeuvre qui aura porté le lourd titre officiel de ‘dernier album', une tournée d'adieux mondiale aux dates triées sur le carreau, des sides-projects déjà annoncés, et de bien beaux mots en guise d'oraison funèbre de la part du maître de cérémonie. De l'eau a coulé sous les ponts, bien des groupes et des albums sont venus entraver nos oreilles de cérumen, mais la couleur des Smashing Pumpkins ne s'est jamais re-pointée à l'horizon depuis...
Puis, probablement mal remis de la déconfiture du bon mais trop gentil Zwan de 2003 et de la frustration d'un premier essai solo mitigé en 2005, voilà que le Dr Frankenstein ranime sa bestiole bien qu'amputée de deux membres, après ses sept années de rédemption, pour la monter sur le pavois tel un messie, quitte à ce qu'elle se retrouve sur le pilori. Car les temps changent, et le public et le rock vont des aléas de l'existence : le neo-metal a laissé des marques (en bien ou en mal, peu importe), un rock puisant chronologiquement dans le passé s'est instauré comme mouvement perpétuel de mode depuis 2001, et plus sérieusement et malheureusement la guerre s'est imposée plus sauvagement d'elle-même dans notre triste réalité. Soit trois bonnes raisons de ne pas couler un mythe des nineties que Corgan va défier en hissant à nouveau les voiles. De ce fait, comment de nouveau captiver la masse après si longtemps ? Et bien en mélangeant le tout dans un album du nom de Zeitgeist.
Le plus efficace pour commencer, c'est de rentrer dans le lard sans concession, et rien de tel qu'un bon gros rock énergique comme "Doomsday Clock". C'est donc le son qui frappe le premier lorsque se déclenche l'œuvre, très produite, brutale et gonflée à bloc... Mais l'on va s'apercevoir au fur et à mesure des plages que le métissage si coloré entre rock, heavy, glam, prog, psyché, dream pop, songwriting... a quasiment disparu. Tout comme pour le Machina..., on ne retrouvera à aucun moment la diversité qui se trouvait sur le gros Mellon Collie... bien sûr, mais pas non plus sur les galettes de même durée telles que Siamese Dreams et Adore. Cette patte indescriptible étant occultée, on se dit qu'on aurait du mal à identifier le groupe sur la plupart des titres sans la voix si caractéristique de Corgan, et découvre beaucoup de similitudes avec les superproductions, surtout neo-metal. Ce "Doomsday Clock" comme d'autres deviennent alors bien impersonnels confrontés à l'abondant répertoire du garçon et ses trois potes. Même "The Everlasting Gaze" avait un son peu commun, et il n'y aura guère plus qu'un "Bleeding The Orchid" ou un "Neverlost" pour aspirer convenablement à l'atmosphère réussie d'un "Stand Inside Your Love", voire d'un "Pug"... En voulant lancer sa résurrection comme le blockbuster de l'été, un petit arrière-goût de défaite pointe déjà à l'horizon. Mais le fait-il exprès ?
Cependant, Corgan n'est pas et n'a jamais réellement été à court d'idées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et aura eu au moins le mérite avec cette nouvelle livraison de façonner une nouvelle hypothèse d'échappatoire pour le rock. Car contrairement aux impressions novatrices que pouvaient laisser les écoutes de Siamese Dreams ou Mellon Collie, ce que l'on découvre tout au long de Zeitgeist est un rock basique, mais joué avec brio et jugeote. Un rock riche en riffs durs, en solo brûlants ou en sons de claviers savoureux du côté de Corgan, et en structures plus ornements rythmiques du côté de Chamberlain ; l'un ayant toujours été un excellent guitariste, l'autre un batteur intelligent. C'est cette opposition, ajoutée à cette surproduction qui donne ce côté à la fois vintage et moderne, comme si Corgan avait voulu bâtir un classique instantané. L'exemple le plus flagrant en est certainement "Tarantula", malin single 'poum tchak' pour les jeunes revivalistes du devant de la scène depuis 2001, dans lequel la puissance d'exécution sans commune mesure aux milliers de formations rachitiques du mouvement propulsera probablement le groupe en nouveau chef de fil (malin le Billy). Et de chef de file à... il n'y a qu'un pas, surtout à l'écoute d'éléments de morceaux annonçant le futur revival du heavy metal ringard des 80's ("7 Shades Of Black", "Starz", "Bring The Light"...). Certains penseront à du mauvais goût, d'autres une nouvelle fois à l'avant-gardisme, comme pour Adore à l'époque.
Il en résulte qu'à se pencher objectivement sur la nature même des mélodies, on finit par tomber de haut et se dire que Corgan s'est peut être précipité dans le gouffre de son concept. La plupart des thèmes et riffs sont d'une banalité à en être vulgaire, surtout comparés aux mines d'inventivité que sont les albums précédents ; au point qu'on retombe sur la même impasse que pour la production : la voix de Corgan est souvent l'unique indice pour identifier à quel groupe on a affaire. On aurait seulement pensé que Corgan en avait plus dans le sac à malice, et tel un écrivain finit déchu en professeur de Lettres, il ne tirera probablement le plus gros succès de Zeitgeist qu'à travers cet aspect 'leçon de rock pour jeunes incultes' en 12 chapitres. Ainsi, la longue parodie prog/post-rock "United States" tient plus d'une démonstration froide que d'un passionnant épisode épique tripant comme l'était "Silverfuck"... Jusqu'à "Pomp & Circumstances", ridicule moment de plénitude bouffé par le concept par le fait qu'il n'est qu'une 'chanson de fin d'album' -dont l'inventivité sonore régresse par rapport à un Adore ayant pourtant dix ans de plus au compteur-, on ne cessera de penser que le leader mégalo souffle bel et bien des braises froides depuis trop longtemps. Et qui mieux que lui en tant que citrouille devrait pourtant bien savoir qu'étrangement, moins on est cultivé, plus on devient un légume... Mais le fait-il exprès ?
Dans sa cartouchière, Corgan change également la donne au niveau de sa prose et de la présentation même du mythe Pumpkins. D'une gigantesque fresque peinte depuis des décennies, le chanteur met tout son univers aux oubliettes pour se focaliser pour la première fois sur la réalité nationale et internationale, au point d'en contraindre le graphisme même de l'oeuvre (on n'avait pas eu de pochette aussi terre-à-terre que la grande française au flambeau / on n'avait pas vu autant de jeunes coolos dans un de leurs clips). Ce qui jusqu'ici n'était que partie d'une constellation féerique, mystique ou romantique tout au plus, se transforme en amalgame conscient entre patriotisme et rébellion. Le plus souvent enveloppé d'une métaphore où se lient l'amour et la politique, Corgan touche alors un peuple hurlant de peur et de colère par quelques sentences faussement inoffensives : 'Is everyone afraid ?' dès le début du disque, 'Every turn is torture thought' sur "Neverlost", 'There's triumph through love' sur "Bleeding The Orchid" , etc... Tous les titres recèlent d'un double sens à peine dissimulé par son auteur, destiné à frapper un grand coup pour soulager le coeur d'une foule en pleine époque post-traumatique du 11 septembre. Or frapper, d'accord, mais qui ? Quoi ? La guerre en général ? On n'en sait pas beaucoup plus et c'est bien le problème : à hésiter à s'exprimer nettement, Corgan se révèle être très peu consistant dans son engagement autant que dans la poésie. Le concept militant se disloque du fait que l'idée ne va pas plus loin qu'une intention de compositeur, et pas d'humaniste. Mais le fait-il exprès ?
Zeitgeist est ainsi un dénouement dans la logique des choses si l'on admet que le The Future Embrance en solo (monochrome et discret, avec un pochette de pop-star) était bien l'antithèse totale d'Adore (chaleureux et en avance sur son temps, avec une pochette mystique), et soupçonner que le bonhomme a rebroussé chemin et refermé la porte (rappelons-nous : 'a door') pour en choisir une autre. Si Smashing Pumpkins doit devenir autre chose, qu'il en soit ainsi, en attendant d'entendre aussi magique qu'autrefois.
Et c'est peut être également dans cette optique que pour ce retour, Corgan mise gros et choisit de jouer cartes sur table. Car si l'on peut insinuer pas mal de choses quant à la véritable motivation d'une reformation que l'on avait cru strictement impensable -le gaillard ayant clairement déclarer en 2000 que l'histoire des Pumpkins avait tourné sa dernière page-, on a tous bien compris une chose : à défaut d'être réellement un dictateur, le groupe s'est avéré n'avoir toujours été que le projet d'un seul homme épris de lui-même, dont les autres participants ne seront jamais plus que des abeilles ouvrières, des exécutants. Et à l'écoute de ce Zeitgeist (dont on peut sortir un évocateur 'I want someone to follow as I lead...'), ici sans D'Arcy ou Auf Der Maur ni Iha et donc pourtant dans un duo identique à l'enregistrement de Siamese Dreams, on a ainsi la sensation que l'empereur est seul assis sur son trône orné d'or au sommet de la montagne qu'il a conquis ces vingt dernières années. Fatalement, la solitude commence à se faire pesante sur la plume du créateur. Ironiquement résonne toujours ce 'Mais le fait-il exprès ?' et l'unique perspective d'optimisme que l'on accorderait à Corgan, c'est qu'à bien y réfléchir le filochard pourrait probablement trouver son compte dans l'échec, vu qu'il n'y a rien de plus mégalo que de détruire de ses propres mains la beauté que l'on a créé...
(Pour l'instant) Zeitgeist retentit en triste résumé de la situation rock depuis que la flamme des Smash s'est éteinte, un jour de fin de millénaire : la forme prend le pas sur le fond, comme l'ego d'un homme sur son talent, comme la frange sur la créativité, tant et si bien que la calvitie de Corgan ne laisse plus grand-chose à l'arrivée... Même si reste quoi qu'il en soit le plaisir de savoir le 'groupe' de nouveau en activité, reste toujours en nous l'espoir que le magicien retrouve l'usage de sa baguette, pour à l'avenir nous enchanter à nouveau de ses charmes...
Alors : arnaque d'un mythe pourrissant ou chef-d'oeuvre sarcastique ? Hum...
Puis, probablement mal remis de la déconfiture du bon mais trop gentil Zwan de 2003 et de la frustration d'un premier essai solo mitigé en 2005, voilà que le Dr Frankenstein ranime sa bestiole bien qu'amputée de deux membres, après ses sept années de rédemption, pour la monter sur le pavois tel un messie, quitte à ce qu'elle se retrouve sur le pilori. Car les temps changent, et le public et le rock vont des aléas de l'existence : le neo-metal a laissé des marques (en bien ou en mal, peu importe), un rock puisant chronologiquement dans le passé s'est instauré comme mouvement perpétuel de mode depuis 2001, et plus sérieusement et malheureusement la guerre s'est imposée plus sauvagement d'elle-même dans notre triste réalité. Soit trois bonnes raisons de ne pas couler un mythe des nineties que Corgan va défier en hissant à nouveau les voiles. De ce fait, comment de nouveau captiver la masse après si longtemps ? Et bien en mélangeant le tout dans un album du nom de Zeitgeist.
Le plus efficace pour commencer, c'est de rentrer dans le lard sans concession, et rien de tel qu'un bon gros rock énergique comme "Doomsday Clock". C'est donc le son qui frappe le premier lorsque se déclenche l'œuvre, très produite, brutale et gonflée à bloc... Mais l'on va s'apercevoir au fur et à mesure des plages que le métissage si coloré entre rock, heavy, glam, prog, psyché, dream pop, songwriting... a quasiment disparu. Tout comme pour le Machina..., on ne retrouvera à aucun moment la diversité qui se trouvait sur le gros Mellon Collie... bien sûr, mais pas non plus sur les galettes de même durée telles que Siamese Dreams et Adore. Cette patte indescriptible étant occultée, on se dit qu'on aurait du mal à identifier le groupe sur la plupart des titres sans la voix si caractéristique de Corgan, et découvre beaucoup de similitudes avec les superproductions, surtout neo-metal. Ce "Doomsday Clock" comme d'autres deviennent alors bien impersonnels confrontés à l'abondant répertoire du garçon et ses trois potes. Même "The Everlasting Gaze" avait un son peu commun, et il n'y aura guère plus qu'un "Bleeding The Orchid" ou un "Neverlost" pour aspirer convenablement à l'atmosphère réussie d'un "Stand Inside Your Love", voire d'un "Pug"... En voulant lancer sa résurrection comme le blockbuster de l'été, un petit arrière-goût de défaite pointe déjà à l'horizon. Mais le fait-il exprès ?
Cependant, Corgan n'est pas et n'a jamais réellement été à court d'idées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et aura eu au moins le mérite avec cette nouvelle livraison de façonner une nouvelle hypothèse d'échappatoire pour le rock. Car contrairement aux impressions novatrices que pouvaient laisser les écoutes de Siamese Dreams ou Mellon Collie, ce que l'on découvre tout au long de Zeitgeist est un rock basique, mais joué avec brio et jugeote. Un rock riche en riffs durs, en solo brûlants ou en sons de claviers savoureux du côté de Corgan, et en structures plus ornements rythmiques du côté de Chamberlain ; l'un ayant toujours été un excellent guitariste, l'autre un batteur intelligent. C'est cette opposition, ajoutée à cette surproduction qui donne ce côté à la fois vintage et moderne, comme si Corgan avait voulu bâtir un classique instantané. L'exemple le plus flagrant en est certainement "Tarantula", malin single 'poum tchak' pour les jeunes revivalistes du devant de la scène depuis 2001, dans lequel la puissance d'exécution sans commune mesure aux milliers de formations rachitiques du mouvement propulsera probablement le groupe en nouveau chef de fil (malin le Billy). Et de chef de file à... il n'y a qu'un pas, surtout à l'écoute d'éléments de morceaux annonçant le futur revival du heavy metal ringard des 80's ("7 Shades Of Black", "Starz", "Bring The Light"...). Certains penseront à du mauvais goût, d'autres une nouvelle fois à l'avant-gardisme, comme pour Adore à l'époque.
Il en résulte qu'à se pencher objectivement sur la nature même des mélodies, on finit par tomber de haut et se dire que Corgan s'est peut être précipité dans le gouffre de son concept. La plupart des thèmes et riffs sont d'une banalité à en être vulgaire, surtout comparés aux mines d'inventivité que sont les albums précédents ; au point qu'on retombe sur la même impasse que pour la production : la voix de Corgan est souvent l'unique indice pour identifier à quel groupe on a affaire. On aurait seulement pensé que Corgan en avait plus dans le sac à malice, et tel un écrivain finit déchu en professeur de Lettres, il ne tirera probablement le plus gros succès de Zeitgeist qu'à travers cet aspect 'leçon de rock pour jeunes incultes' en 12 chapitres. Ainsi, la longue parodie prog/post-rock "United States" tient plus d'une démonstration froide que d'un passionnant épisode épique tripant comme l'était "Silverfuck"... Jusqu'à "Pomp & Circumstances", ridicule moment de plénitude bouffé par le concept par le fait qu'il n'est qu'une 'chanson de fin d'album' -dont l'inventivité sonore régresse par rapport à un Adore ayant pourtant dix ans de plus au compteur-, on ne cessera de penser que le leader mégalo souffle bel et bien des braises froides depuis trop longtemps. Et qui mieux que lui en tant que citrouille devrait pourtant bien savoir qu'étrangement, moins on est cultivé, plus on devient un légume... Mais le fait-il exprès ?
Dans sa cartouchière, Corgan change également la donne au niveau de sa prose et de la présentation même du mythe Pumpkins. D'une gigantesque fresque peinte depuis des décennies, le chanteur met tout son univers aux oubliettes pour se focaliser pour la première fois sur la réalité nationale et internationale, au point d'en contraindre le graphisme même de l'oeuvre (on n'avait pas eu de pochette aussi terre-à-terre que la grande française au flambeau / on n'avait pas vu autant de jeunes coolos dans un de leurs clips). Ce qui jusqu'ici n'était que partie d'une constellation féerique, mystique ou romantique tout au plus, se transforme en amalgame conscient entre patriotisme et rébellion. Le plus souvent enveloppé d'une métaphore où se lient l'amour et la politique, Corgan touche alors un peuple hurlant de peur et de colère par quelques sentences faussement inoffensives : 'Is everyone afraid ?' dès le début du disque, 'Every turn is torture thought' sur "Neverlost", 'There's triumph through love' sur "Bleeding The Orchid" , etc... Tous les titres recèlent d'un double sens à peine dissimulé par son auteur, destiné à frapper un grand coup pour soulager le coeur d'une foule en pleine époque post-traumatique du 11 septembre. Or frapper, d'accord, mais qui ? Quoi ? La guerre en général ? On n'en sait pas beaucoup plus et c'est bien le problème : à hésiter à s'exprimer nettement, Corgan se révèle être très peu consistant dans son engagement autant que dans la poésie. Le concept militant se disloque du fait que l'idée ne va pas plus loin qu'une intention de compositeur, et pas d'humaniste. Mais le fait-il exprès ?
Zeitgeist est ainsi un dénouement dans la logique des choses si l'on admet que le The Future Embrance en solo (monochrome et discret, avec un pochette de pop-star) était bien l'antithèse totale d'Adore (chaleureux et en avance sur son temps, avec une pochette mystique), et soupçonner que le bonhomme a rebroussé chemin et refermé la porte (rappelons-nous : 'a door') pour en choisir une autre. Si Smashing Pumpkins doit devenir autre chose, qu'il en soit ainsi, en attendant d'entendre aussi magique qu'autrefois.
Et c'est peut être également dans cette optique que pour ce retour, Corgan mise gros et choisit de jouer cartes sur table. Car si l'on peut insinuer pas mal de choses quant à la véritable motivation d'une reformation que l'on avait cru strictement impensable -le gaillard ayant clairement déclarer en 2000 que l'histoire des Pumpkins avait tourné sa dernière page-, on a tous bien compris une chose : à défaut d'être réellement un dictateur, le groupe s'est avéré n'avoir toujours été que le projet d'un seul homme épris de lui-même, dont les autres participants ne seront jamais plus que des abeilles ouvrières, des exécutants. Et à l'écoute de ce Zeitgeist (dont on peut sortir un évocateur 'I want someone to follow as I lead...'), ici sans D'Arcy ou Auf Der Maur ni Iha et donc pourtant dans un duo identique à l'enregistrement de Siamese Dreams, on a ainsi la sensation que l'empereur est seul assis sur son trône orné d'or au sommet de la montagne qu'il a conquis ces vingt dernières années. Fatalement, la solitude commence à se faire pesante sur la plume du créateur. Ironiquement résonne toujours ce 'Mais le fait-il exprès ?' et l'unique perspective d'optimisme que l'on accorderait à Corgan, c'est qu'à bien y réfléchir le filochard pourrait probablement trouver son compte dans l'échec, vu qu'il n'y a rien de plus mégalo que de détruire de ses propres mains la beauté que l'on a créé...
(Pour l'instant) Zeitgeist retentit en triste résumé de la situation rock depuis que la flamme des Smash s'est éteinte, un jour de fin de millénaire : la forme prend le pas sur le fond, comme l'ego d'un homme sur son talent, comme la frange sur la créativité, tant et si bien que la calvitie de Corgan ne laisse plus grand-chose à l'arrivée... Même si reste quoi qu'il en soit le plaisir de savoir le 'groupe' de nouveau en activité, reste toujours en nous l'espoir que le magicien retrouve l'usage de sa baguette, pour à l'avenir nous enchanter à nouveau de ses charmes...
Alors : arnaque d'un mythe pourrissant ou chef-d'oeuvre sarcastique ? Hum...
Sympa 14/20 | par X_YoB |
Posté le 10 juillet 2007 à 20 h 37 |
Voilà donc l'événement musical de l'année : le gourou de Chicago descend de sa tour d'ivoire pour reformer les Smashing Pumpkins. Même si on ne s'attend évidemment pas à tenir dans les mains un successeur de l'ampleur des chefs d'oeuvre du groupe, c'est avec avidité et un peu d'anxiété que l'on écoute ce nouvel album d'un des groupes majeurs des années 1990. Résultat : toujours plus perché, Billy Corgan enfante avec Zeitgeist d'un album aux ambiances apocalyptiques mais optimiste malgré tout.
Il veut rassurer son public d'entrée : "Is everyone afraid ?" demande-t-il sur "Doomsday Clock". Façon de rassurer mais surtout de signifier à tout le monde que le groupe a évolué et qu'il ne faut surtout pas s'attendre à un Siamese Dream 2. A nous de suivre cette évolution ou de renoncer au groupe. Point.
Pourtant musicalement, le pont avec Machina se fait assez aisément. On retrouve l'influence Cure, la mélancolie, les paroles allumées... Finalement Billy Corgan est loin d'avoir remis complètement en cause la direction artistique des Smashing Pumpkins. Mais comme sur chaque album, de nouveaux aspects pointent leur nez et d'autres disparaissent. On remarquera ici tout d'abord l'énorme son : les guitares sont amples et métalliques et la batterie claque efficacement. Pas mal mais ce mur du son annihile définitivement les ambiances intimistes pourtant habituelles du groupe. Dommage.
Le travail des voix est également différent : les morceaux sont truffés de petits arrangements voir même de démultiplications façon chorale. L'ambiance apocalyptique et hallucinée en ressort grandie mais ce type de choeurs, par une utilisation exagérée, finissent par être vraiment casse bonbons.
Un autre point négatif : les solos sont souvent innommables ; finis les solos noises bien grinçants. On a droit ici à des démonstrations techniques dégueulasses façon métal. Horrible...
Jimmy Chamberlain est lui par contre plus en forme que jamais. Il insuffle une débauche d'énergie aux morceaux sans pourtant en faire des tonnes.
Ce nouveau visage musical du groupe est donc assez difficile à digérer. Les premières écoutes de Zeitgeist laissent un sale goût dans la bouche. La sensation d'avoir définitivement perdu un groupe avec lequel on a grandi. Mais petit à petit, des morceaux sortent du lot et commencent à montrer un visage plus intéressant.
Ce sont d'abord les morceaux les plus pêchus qui se laissent apprivoiser. Le premier single "Tarantula", "7 Shades Of Black" et surtout la très enjouée "Bring The Light" permettent de s'imprégner de l'atmosphère du disque et de se faire au nouveau son et aux arrangements.
Une fois ce pas franchi, l'album semble d'un coup plus clair et plaisant. "Bleeding The Orchid" et "Neverlost" s'avèrent magnifiques. Leurs mélodies s'inscrivent dans la droite lignée des premiers albums du groupe. On retrouve alors presque le Smashing Pumpkins que l'on connaît. Et ça fait un bien énorme. Dans le style, la perle du disque est sans hésiter "That's The Way (My Love Is)" : une mélodie imparable, des paroles viscérales, un Chamberlain au top et au final un morceau digne de "Stand Inside Your Love".
Même les titres semblant inécoutables au premier abord se révèlent, au final, assez intéressants. "For God And Country", malgré un synthé années 1980 ignoble, offre une mélodie sombre et triste vraiment touchante. "Starz" a le potentiel de base pour être un excellent morceau mais est plombée encore une fois par des touches de guitare métal moisies, dommage ; il en reste tout de même un titre bien rythmé dont le refrain balance des vagues de riffs maousses.
"United States" détonne complètement au milieu de l'album. Placé entre deux titres assez 'légers', sa tension nous remet un peu les pieds sur terre. Des nappes de guitares plombées tissent une ambiance étouffante et pessimiste. Le groupe s'offre même un passage abstrait avant de remettre un dernier coup de boutoir en finissant sur une outro d'une lourdeur très rare chez les citrouilles.
Au final, seul "(Come On) Let's Go !" et "Pomp And Circumstances" s'avèrent inécoutables. Le premier tape dans le hard-rock tout pourri et ne ferait pas tâche sur un album de Poison ! Beurk... Le second, qui clôt le disque, déborde de guimauve par des choeurs new-age à gerber. Là dessus viennent se greffer des solos guitar-hero-style à la Satriani. Quelle horreur...
Côté artwork par contre c'est consternant : la pochette et les photos du livret pseudo-engagées sont pathétiques quand on les compare au travail effectué sur les précédents albums. Cette statue de la liberté les pieds dans l'eau sur un fond mono-coloré ne dégage aucune saveur et ne donne pas trop envie de se laisser tenter. Mais ce déclin graphique est dans la droite lignée de l'aspect général musical de Zeitgeist: il semble, en effet, que Billy Corgan soit devenu adulte perdant par la même occasion son âme d'éternel enfant, sa naïveté, ses émerveillements sources de toute son inspiration. Car c'est ça qu'il manque cruellement sur cet album. Malgré la qualité relativement bonne des morceaux, il manque cette touche bien distincte typique des citrouilles. On a beau retourner les morceaux dans tous les sens, on peine à y retrouver cette magie, cette touche de génie qui nous faisait frissonner et rêver auparavant. Comme si on avait vidé Zeitgeist de cet ingrédient mystère dont seul Billy Corgan possèdait le secret. Il reste donc une coquille vide. Intéressante et bien foutue mais désespérement vide à l'image de la pochette qu'on croirait dessinée en cinq minutes sur un coin de table.
Il faut donc se rendre à l'évidence : on peut tirer définitivement un trait sur l'inspiration mythique de Billy Corgan, perdue à jamais avec les années 1990. Trop de nostalgie ? Peut-être cet album s'adresse-t-il en fait à un nouveau public ? Ca expliquerait le son et l'orientation engagée de pacotille. Mais Zeitgeist étant vraiment très difficile d'accès, certains morceaux montreront peut-être avec le temps des qualités encore insoupçonnées...
Il veut rassurer son public d'entrée : "Is everyone afraid ?" demande-t-il sur "Doomsday Clock". Façon de rassurer mais surtout de signifier à tout le monde que le groupe a évolué et qu'il ne faut surtout pas s'attendre à un Siamese Dream 2. A nous de suivre cette évolution ou de renoncer au groupe. Point.
Pourtant musicalement, le pont avec Machina se fait assez aisément. On retrouve l'influence Cure, la mélancolie, les paroles allumées... Finalement Billy Corgan est loin d'avoir remis complètement en cause la direction artistique des Smashing Pumpkins. Mais comme sur chaque album, de nouveaux aspects pointent leur nez et d'autres disparaissent. On remarquera ici tout d'abord l'énorme son : les guitares sont amples et métalliques et la batterie claque efficacement. Pas mal mais ce mur du son annihile définitivement les ambiances intimistes pourtant habituelles du groupe. Dommage.
Le travail des voix est également différent : les morceaux sont truffés de petits arrangements voir même de démultiplications façon chorale. L'ambiance apocalyptique et hallucinée en ressort grandie mais ce type de choeurs, par une utilisation exagérée, finissent par être vraiment casse bonbons.
Un autre point négatif : les solos sont souvent innommables ; finis les solos noises bien grinçants. On a droit ici à des démonstrations techniques dégueulasses façon métal. Horrible...
Jimmy Chamberlain est lui par contre plus en forme que jamais. Il insuffle une débauche d'énergie aux morceaux sans pourtant en faire des tonnes.
Ce nouveau visage musical du groupe est donc assez difficile à digérer. Les premières écoutes de Zeitgeist laissent un sale goût dans la bouche. La sensation d'avoir définitivement perdu un groupe avec lequel on a grandi. Mais petit à petit, des morceaux sortent du lot et commencent à montrer un visage plus intéressant.
Ce sont d'abord les morceaux les plus pêchus qui se laissent apprivoiser. Le premier single "Tarantula", "7 Shades Of Black" et surtout la très enjouée "Bring The Light" permettent de s'imprégner de l'atmosphère du disque et de se faire au nouveau son et aux arrangements.
Une fois ce pas franchi, l'album semble d'un coup plus clair et plaisant. "Bleeding The Orchid" et "Neverlost" s'avèrent magnifiques. Leurs mélodies s'inscrivent dans la droite lignée des premiers albums du groupe. On retrouve alors presque le Smashing Pumpkins que l'on connaît. Et ça fait un bien énorme. Dans le style, la perle du disque est sans hésiter "That's The Way (My Love Is)" : une mélodie imparable, des paroles viscérales, un Chamberlain au top et au final un morceau digne de "Stand Inside Your Love".
Même les titres semblant inécoutables au premier abord se révèlent, au final, assez intéressants. "For God And Country", malgré un synthé années 1980 ignoble, offre une mélodie sombre et triste vraiment touchante. "Starz" a le potentiel de base pour être un excellent morceau mais est plombée encore une fois par des touches de guitare métal moisies, dommage ; il en reste tout de même un titre bien rythmé dont le refrain balance des vagues de riffs maousses.
"United States" détonne complètement au milieu de l'album. Placé entre deux titres assez 'légers', sa tension nous remet un peu les pieds sur terre. Des nappes de guitares plombées tissent une ambiance étouffante et pessimiste. Le groupe s'offre même un passage abstrait avant de remettre un dernier coup de boutoir en finissant sur une outro d'une lourdeur très rare chez les citrouilles.
Au final, seul "(Come On) Let's Go !" et "Pomp And Circumstances" s'avèrent inécoutables. Le premier tape dans le hard-rock tout pourri et ne ferait pas tâche sur un album de Poison ! Beurk... Le second, qui clôt le disque, déborde de guimauve par des choeurs new-age à gerber. Là dessus viennent se greffer des solos guitar-hero-style à la Satriani. Quelle horreur...
Côté artwork par contre c'est consternant : la pochette et les photos du livret pseudo-engagées sont pathétiques quand on les compare au travail effectué sur les précédents albums. Cette statue de la liberté les pieds dans l'eau sur un fond mono-coloré ne dégage aucune saveur et ne donne pas trop envie de se laisser tenter. Mais ce déclin graphique est dans la droite lignée de l'aspect général musical de Zeitgeist: il semble, en effet, que Billy Corgan soit devenu adulte perdant par la même occasion son âme d'éternel enfant, sa naïveté, ses émerveillements sources de toute son inspiration. Car c'est ça qu'il manque cruellement sur cet album. Malgré la qualité relativement bonne des morceaux, il manque cette touche bien distincte typique des citrouilles. On a beau retourner les morceaux dans tous les sens, on peine à y retrouver cette magie, cette touche de génie qui nous faisait frissonner et rêver auparavant. Comme si on avait vidé Zeitgeist de cet ingrédient mystère dont seul Billy Corgan possèdait le secret. Il reste donc une coquille vide. Intéressante et bien foutue mais désespérement vide à l'image de la pochette qu'on croirait dessinée en cinq minutes sur un coin de table.
Il faut donc se rendre à l'évidence : on peut tirer définitivement un trait sur l'inspiration mythique de Billy Corgan, perdue à jamais avec les années 1990. Trop de nostalgie ? Peut-être cet album s'adresse-t-il en fait à un nouveau public ? Ca expliquerait le son et l'orientation engagée de pacotille. Mais Zeitgeist étant vraiment très difficile d'accès, certains morceaux montreront peut-être avec le temps des qualités encore insoupçonnées...
Correct 12/20
Posté le 13 juillet 2007 à 22 h 12 |
Partons d'un postulat totalement subjectif : les Smashing Pumpkins n'ont toujours été qu'un groupe assez anecdotique, l'équivalent d'une (très bonne) série B du rock'n roll. Et Billy Corgan, non pas un génie, mais un élève appliqué, appréciant tous les styles de la musique sus nommée.
Cela semble cohérent, non ? Un Gish intéressant mais impersonnel, un Siamese Dream puissant mais lourdaud, un Mellon Collie And The Infinite Sadness ambitieux et riche bien que longuet... Puis le coup de maître Adore. Mais coup de maître involontaire, sans aucun doute : car alors que la machine "power rock" battait son plein, voilà que deux des camarades de Corgan, moins appliqués et sérieux que lui, plongent le nez dans la farine. Résultat, le quintet devient trio.
Gros problème : Chamberlain, le vilain petit canard (mais putain de bon batteur), n'était pas innocent dans la puissance des deux précédents essais.
Alors dos au mur, Billy, à l'avenir désormais incertain (et les bons élèves n'aiment pas ça) pète un câble et se met, en vrac, à se raser le crâne, à jouer du folk et de la synth pop. Et finit par accoucher d'un monstre hybride, indéfinissable. C'est ce qui fait d'ailleurs la force d'Adore. Le fan club conchie en partie, mais les critiques adorent (hi hi).
Puis Chamberlain revient, clean. Nouveau (faux) problème : la folk et la synth pop n'amusent pas Jimmy, qui aime en foutre partout. D'où Machina / The Machines Of God, bouillasse métal-pop-synthétique surproduite, dans laquelle ne surnagent que quelques titres superbes. Mais qui retrouva forcément une partie de son public, étant plus près des premiers essais que du dernier.
Alors qu'attendre d'un Zeitgeist aujourd'hui ? Rien. Et c'est justement ce qui fait sa force. On retrouve le son des Smashing Pumpkins "normaux" (car peut-on considérer Adore comme un album des citrouilles ?), empreint de métal et de pop efficace.
Visiblement, Billy voulait ressortir le gros son, ce qu'il n'avait pas fait depuis 6 ans et ses deux expériences (échecs ?), Zwan et son projet solo. Sortir le gros son et prendre du plaisir, comme il en avait pris à monter Zwan et faire The Future Embrace.
Et fort de ces expériences, Corgan a progressé. C'est le fort des élèves appliqués, n'est ce pas ?
Du coup, et cela sera insoutenable pour certains, on pourrait dire que Zeitgeist est le meilleur album des Smashing Pumpkins "normaux". Le son n'a jamais été aussi puissant que sur "Doomsday Clock" et "7 Shades of Black". "Bleeding The Orchid" est leur meilleure resucée eighties, "That's The Way (My Love Is)" une de leurs plus belles chansons pop.
"Tarantula" n'est peut être pas bonne, mais on sent que Chamberlain et Corgan se sont éclatés à l'écrire. Le premier bastonne comme un sauvage quand l'autre ressort ses solis proggy qu'il avait planqués dans ses tiroirs pour une éventuelle suite de Zwan. Reste donc un morceau plaisant, difficile à prendre au premier degré, c'est vrai, mais plaisant.
"Starz" ne casse a priori pas trois pattes à un canard, mais est transcendée par le chant du leader, très inspiré vocalement sur tout l'album : conséquence, le refrain, fédérateur, crée le miracle.
"United States" réussit là où "Glass And The Ghost Children" échouait. Cette dernière traînait en longueur, ennuyait, quand "United States" accroche l'oreille par un son énorme et un passage ambient convaincant.
C'est la suite de l'album qui s'embourbe un peu. "Neverlost", "Bring The Light" et "(Come On) Let's Go" gardent difficilement le cap grâce à quelques mélodies accrocheuses, qui frôlent parfois la parodie.
En revanche, "For God And Country" et "Pomp And Circumstances" referment la page de bien triste manière. Sortir une boîte à ryhtmes aussi pauvre ("For God And Country") quand on a un Chamberlain sous la main, il fallait oser ! Et ces sons synthétiques eighties abominables... Pauvre Dieu, pauvre Amérique !!!
Quant au morceau de clôture, il est tout simplement niais, lent, encombré, et c'est un paradoxe sur Zeitgeist, de mélodies vocales peu inspirées.
6 morceaux imparables, 1 blague de potache, 3 titres honnêtes et 2 bouses=un album attachant. Un bon disque, rien de plus, rien de moins.
Cela semble cohérent, non ? Un Gish intéressant mais impersonnel, un Siamese Dream puissant mais lourdaud, un Mellon Collie And The Infinite Sadness ambitieux et riche bien que longuet... Puis le coup de maître Adore. Mais coup de maître involontaire, sans aucun doute : car alors que la machine "power rock" battait son plein, voilà que deux des camarades de Corgan, moins appliqués et sérieux que lui, plongent le nez dans la farine. Résultat, le quintet devient trio.
Gros problème : Chamberlain, le vilain petit canard (mais putain de bon batteur), n'était pas innocent dans la puissance des deux précédents essais.
Alors dos au mur, Billy, à l'avenir désormais incertain (et les bons élèves n'aiment pas ça) pète un câble et se met, en vrac, à se raser le crâne, à jouer du folk et de la synth pop. Et finit par accoucher d'un monstre hybride, indéfinissable. C'est ce qui fait d'ailleurs la force d'Adore. Le fan club conchie en partie, mais les critiques adorent (hi hi).
Puis Chamberlain revient, clean. Nouveau (faux) problème : la folk et la synth pop n'amusent pas Jimmy, qui aime en foutre partout. D'où Machina / The Machines Of God, bouillasse métal-pop-synthétique surproduite, dans laquelle ne surnagent que quelques titres superbes. Mais qui retrouva forcément une partie de son public, étant plus près des premiers essais que du dernier.
Alors qu'attendre d'un Zeitgeist aujourd'hui ? Rien. Et c'est justement ce qui fait sa force. On retrouve le son des Smashing Pumpkins "normaux" (car peut-on considérer Adore comme un album des citrouilles ?), empreint de métal et de pop efficace.
Visiblement, Billy voulait ressortir le gros son, ce qu'il n'avait pas fait depuis 6 ans et ses deux expériences (échecs ?), Zwan et son projet solo. Sortir le gros son et prendre du plaisir, comme il en avait pris à monter Zwan et faire The Future Embrace.
Et fort de ces expériences, Corgan a progressé. C'est le fort des élèves appliqués, n'est ce pas ?
Du coup, et cela sera insoutenable pour certains, on pourrait dire que Zeitgeist est le meilleur album des Smashing Pumpkins "normaux". Le son n'a jamais été aussi puissant que sur "Doomsday Clock" et "7 Shades of Black". "Bleeding The Orchid" est leur meilleure resucée eighties, "That's The Way (My Love Is)" une de leurs plus belles chansons pop.
"Tarantula" n'est peut être pas bonne, mais on sent que Chamberlain et Corgan se sont éclatés à l'écrire. Le premier bastonne comme un sauvage quand l'autre ressort ses solis proggy qu'il avait planqués dans ses tiroirs pour une éventuelle suite de Zwan. Reste donc un morceau plaisant, difficile à prendre au premier degré, c'est vrai, mais plaisant.
"Starz" ne casse a priori pas trois pattes à un canard, mais est transcendée par le chant du leader, très inspiré vocalement sur tout l'album : conséquence, le refrain, fédérateur, crée le miracle.
"United States" réussit là où "Glass And The Ghost Children" échouait. Cette dernière traînait en longueur, ennuyait, quand "United States" accroche l'oreille par un son énorme et un passage ambient convaincant.
C'est la suite de l'album qui s'embourbe un peu. "Neverlost", "Bring The Light" et "(Come On) Let's Go" gardent difficilement le cap grâce à quelques mélodies accrocheuses, qui frôlent parfois la parodie.
En revanche, "For God And Country" et "Pomp And Circumstances" referment la page de bien triste manière. Sortir une boîte à ryhtmes aussi pauvre ("For God And Country") quand on a un Chamberlain sous la main, il fallait oser ! Et ces sons synthétiques eighties abominables... Pauvre Dieu, pauvre Amérique !!!
Quant au morceau de clôture, il est tout simplement niais, lent, encombré, et c'est un paradoxe sur Zeitgeist, de mélodies vocales peu inspirées.
6 morceaux imparables, 1 blague de potache, 3 titres honnêtes et 2 bouses=un album attachant. Un bon disque, rien de plus, rien de moins.
Bon 15/20
Posté le 16 juillet 2007 à 13 h 10 |
Certains disques ne s'écoutent pas comme les autres... Pendant des mois on les a désiré, fantasmé, redouté. On a rêvé du jour où, enfin, la cellophane ripe sous des doigts fiévreux et maladroits. Anachronisme ? Oui, car on a résisté à la tentation du leak pour avoir le plaisir, pour une fois, de risquer ses 16€ à la FNAC (comme on risquerait au jeu). En attendant on a fureté sur les sites officiels, les officieux, les fanzines, les forums... Grâce au Web et son armada de têtes chercheuses, tout (trop ???) a déjà été écrit : le meilleur ou le moins bon, par des gens pas toujours mélomanes et pas toujours très finauds. On a tout lu, puis le jour J est arrivé. Avec ce côté un peu honteux (mais tellement jouissif) de pousser la porte de son magasin à la première heure et de sauter sur la tête de gondole comme la dernière des groupies.
Zeitgeist est de ces disques là.
C'est aussi un disque de nostalgie : le lycée, la double K7 de Mellon Collie, les 1ers accords de guitare sur Nirvana, l'addiction à Pearl Jam (No Code, quel disque !) Alice In Chains, RATM, Sonic Youth, Soundgarden, Metallica, Sepultura, puis le 1er Placebo, Eels, Nada Surf, le 1er Korn... Zeitgeist réveille tout ça.
Le salon, le ronronnement de la pluie dehors, et enfin le disque tourne : D'abord la batterie puis le riff colossal & la voix de Corgan... Eh !!! Que demander de plus ? C'est exactement ce que j'étais venu chercher, d'ailleurs je retrouve quelques vieux réflexes : pour la 1ère fois depuis 10 ans, je parcours les paroles du livret en même temps que la musique. Pour la 1ère fois depuis 10 ans je ne zappe pas après la 3ème ou 4ème chanson : au contraire je reste attentif et j'écoute tout d'une traite. Quand c'est fini j'ai immédiatement envie de recommencer.
Alors, le Zeitgeist, madame ? Très bon ! Ce qui m'amène à mon coup de gueule musical : ne soyons pas faux cul, ni aigris, ni redresseurs de torts : on pourra toujours disserter sur l'évolution (ou pas) de la musique des Pumpkins. On pourra toujours regretter que les Citrouilles soient devenus un monstre à deux têtes, et se sentir assez lettré pour analyser en profondeur les paroles de l'une de ces têtes, à savoir Corgan (un peu chauve, tout de même). On pourra toujours relever les chorus de guitare pour voir s'ils sont mieux ou moins bien que sur Siamese Dreams. On pourra toujours se demander qui, franchement, veut un nouvel album des Pumpkins en 2007 quand on peut écouter Gregory Lemarchal ou Amel Bent. On pourra toujours comparer "7 Shades Of Black" à "Today" (!!!), mais ne boudons pas notre plaisir : après tout Zeitgeist est plutôt très bon ! C'est un vrai disque de rock alternatif (comme au bon vieux temps ?) loin des platitudes néo-métaleuses d'aujourd'hui.
Les 'plus' de Zeitgeist : quelques compositions deviendront peut être des classiques (on parie ?), en tout cas, l'ensemble est de haute tenue : exit le mauvais goût des instrumentations 'post-new-wave' qui gâchaient Machina I (même si sur 1 titre ou 2...). La production : l'alliage est subtil entre la luxuriance et le brut-de-décoffrage, entre l'orgie sonique (tiens, le son Chamberlin, quelle claque !) et l'intimité des retrouvailles entre les 2 complices. Le tracklisting : suffisamment intelligent pour nous maintenir en forme de la 1ère chanson à la 11ème ½.
Les 'moins' de Zeitgeist : On peut reprocher à Corgan de délaisser les mélodies pures (c'est oublier "Bring The Light" ou "That's The Way") là où il gagne en efficacité ("Doomsday Clock", "Let's Go"). Oui, mais ça reste plaisant, et surtout très rock. Le vrai mauvais point, c'est "Gossamer" aux abonnés absents, et "Stellar" (petite merveille digne de Gish ou de Siamese Dreams, injustement reléguée en chanson bonus chez ITunes).
Voilà ma façon de ne pas être d'accord avec quelques chroniques lues sur Allmusic ou Xsilence, voire Rock'n'Folk. Ce retour des Pumpkins, c'est vraiment que du plaisir, juste du plaisir !
Zeitgeist est de ces disques là.
C'est aussi un disque de nostalgie : le lycée, la double K7 de Mellon Collie, les 1ers accords de guitare sur Nirvana, l'addiction à Pearl Jam (No Code, quel disque !) Alice In Chains, RATM, Sonic Youth, Soundgarden, Metallica, Sepultura, puis le 1er Placebo, Eels, Nada Surf, le 1er Korn... Zeitgeist réveille tout ça.
Le salon, le ronronnement de la pluie dehors, et enfin le disque tourne : D'abord la batterie puis le riff colossal & la voix de Corgan... Eh !!! Que demander de plus ? C'est exactement ce que j'étais venu chercher, d'ailleurs je retrouve quelques vieux réflexes : pour la 1ère fois depuis 10 ans, je parcours les paroles du livret en même temps que la musique. Pour la 1ère fois depuis 10 ans je ne zappe pas après la 3ème ou 4ème chanson : au contraire je reste attentif et j'écoute tout d'une traite. Quand c'est fini j'ai immédiatement envie de recommencer.
Alors, le Zeitgeist, madame ? Très bon ! Ce qui m'amène à mon coup de gueule musical : ne soyons pas faux cul, ni aigris, ni redresseurs de torts : on pourra toujours disserter sur l'évolution (ou pas) de la musique des Pumpkins. On pourra toujours regretter que les Citrouilles soient devenus un monstre à deux têtes, et se sentir assez lettré pour analyser en profondeur les paroles de l'une de ces têtes, à savoir Corgan (un peu chauve, tout de même). On pourra toujours relever les chorus de guitare pour voir s'ils sont mieux ou moins bien que sur Siamese Dreams. On pourra toujours se demander qui, franchement, veut un nouvel album des Pumpkins en 2007 quand on peut écouter Gregory Lemarchal ou Amel Bent. On pourra toujours comparer "7 Shades Of Black" à "Today" (!!!), mais ne boudons pas notre plaisir : après tout Zeitgeist est plutôt très bon ! C'est un vrai disque de rock alternatif (comme au bon vieux temps ?) loin des platitudes néo-métaleuses d'aujourd'hui.
Les 'plus' de Zeitgeist : quelques compositions deviendront peut être des classiques (on parie ?), en tout cas, l'ensemble est de haute tenue : exit le mauvais goût des instrumentations 'post-new-wave' qui gâchaient Machina I (même si sur 1 titre ou 2...). La production : l'alliage est subtil entre la luxuriance et le brut-de-décoffrage, entre l'orgie sonique (tiens, le son Chamberlin, quelle claque !) et l'intimité des retrouvailles entre les 2 complices. Le tracklisting : suffisamment intelligent pour nous maintenir en forme de la 1ère chanson à la 11ème ½.
Les 'moins' de Zeitgeist : On peut reprocher à Corgan de délaisser les mélodies pures (c'est oublier "Bring The Light" ou "That's The Way") là où il gagne en efficacité ("Doomsday Clock", "Let's Go"). Oui, mais ça reste plaisant, et surtout très rock. Le vrai mauvais point, c'est "Gossamer" aux abonnés absents, et "Stellar" (petite merveille digne de Gish ou de Siamese Dreams, injustement reléguée en chanson bonus chez ITunes).
Voilà ma façon de ne pas être d'accord avec quelques chroniques lues sur Allmusic ou Xsilence, voire Rock'n'Folk. Ce retour des Pumpkins, c'est vraiment que du plaisir, juste du plaisir !
Parfait 17/20
Posté le 31 août 2007 à 09 h 37 |
Sans même lire les chroniques précédentes, on se rend tout de suite compte par leur longueur que ce Zeitgeist semble pour beaucoup quelque chose de complexe, qu'il recèle tout un tas de choses à analyser... N'étant pas un fanatique des Smashing Pumpkins, mais malgré tout un très grand amateur de tout ce qu'a touché de près ou de loin Billy Corgan, j'ai pour ma part abordé ce come-back comme quelque chose d'excitant, sans pour autant que cela devienne quelque chose de particulièrement spirituel.
Ainsi, ce qu'il me semble important d'ajouter aux précédentes chroniques, c'est que, au risque de paraître simpliste et naïf, c'est avant tout un très grand plaisir de voir revenir ce groupe avec quelque chose d'aussi ambitieux que ce qu'il ont fait avant, et plutôt à contre-courant de ce qui se fait en ce moment. Après ça, on peut discuter le fait que ce soit une réussite, mais on peut au moins leur reconnaître l'ambition et le désir de faire quelque chose d'unique, de novateur.
Pour ce qui est de mon avis proprement dit, je trouve cet album à la hauteur de ses ambitions, donc excellent. Il sait se faire monumental, grandiloquent, restituant parfaitement la mégalomanie jouissive de Corgan s'il était besoin de nous rappeler ce trait de sa personnalité. De plus il contient "Starz", "Bleeding The Orchid", "United States", "Neverlost" et d'autres, là où les précédents albums contenaient également deux, trois, quatre, peut-être plus pour Mellon Collie, chansons sortant vraiment du lot.
Ainsi, ce qu'il me semble important d'ajouter aux précédentes chroniques, c'est que, au risque de paraître simpliste et naïf, c'est avant tout un très grand plaisir de voir revenir ce groupe avec quelque chose d'aussi ambitieux que ce qu'il ont fait avant, et plutôt à contre-courant de ce qui se fait en ce moment. Après ça, on peut discuter le fait que ce soit une réussite, mais on peut au moins leur reconnaître l'ambition et le désir de faire quelque chose d'unique, de novateur.
Pour ce qui est de mon avis proprement dit, je trouve cet album à la hauteur de ses ambitions, donc excellent. Il sait se faire monumental, grandiloquent, restituant parfaitement la mégalomanie jouissive de Corgan s'il était besoin de nous rappeler ce trait de sa personnalité. De plus il contient "Starz", "Bleeding The Orchid", "United States", "Neverlost" et d'autres, là où les précédents albums contenaient également deux, trois, quatre, peut-être plus pour Mellon Collie, chansons sortant vraiment du lot.
Parfait 17/20
Posté le 28 septembre 2007 à 13 h 49 |
Attendu comme le messie par certains, descendu par d'autres avant même que l'on ait la moindre idée du contenu du disque, Zeitgeist aura peut être fait couler plus d'encre avant sa sortie qu'après. A l'écoute de ce nouvel opus, on comprend mieux pourquoi. Non pas que la montagne ait accouché d'une souris, mais soyons clair, Zeitgeist ne joue pas dans la même cours qu'un "Mellon Collie..." ou encore moins qu'un "Adore".
Le meilleur moyen d'aborder la nouvelle production de Corgan et de son fidèle Chamberlain (non je ne parle pas du nouveau Zwan) est de commencer par se faire une raison : les Smashing sont de retour quoiqu'on en pense ou quoiqu'on en dise, alors prenons ce qu'ils ont à nous offrir où allons voir ailleurs si ils y sont. Et après tout si on joue le jeu, ce Zeitgeist n'est pas désagréable, loin de là. Espèce de mélange entre "Siamese Dream" et "Machina", le disque nous propose quelques morceaux tout à fait appréciables comme "Doomsday Clock" qui ouvre bien l'album, ou le très bon single "Tarentula" "Neverlost" et "That's The Way" font également plaisir à attendre et devraient mettre presque tout le monde d'accord. La production est d'ailleurs un autre point positif à souligner, la batterie a rarement aussi bien sonné sur un disque des citrouilles ! On peut également se féliciter que Corgan (seul maître à bord désormais) n'est pas trop joué la carte de la facilité pour ce come-back, en évitant le fameux "retour aux sources", souvent synonyme "du même mais en moins bien". "Starz" et "Bring the Light" pour ne citer qu'eux, apportent ainsi un peu de fraîcheur à cet opus.
Au rang des déceptions on citera surtout "Come On, Let's Go" qui n'apporte franchement rien à l'album, et qui aurait pu être remplacé par un des bons titres qui sert de b-sides. On peut également s'interroger sur les lyrics de certains titres, notamment ceux de "God And Country" (agréable titre au demeurant).
Finalement si l'on parle relativement peu de Zeitgeist c'est peut être tout simplement qu'il n'y pas énormément de choses à en dire. Ni catastrophique, ni aussi bon que certains de ses illustres prédécesseurs, ce septième album des Pumpkins est juste un bon album. Et après tout, devions-nous attendre autre chose ?
Le meilleur moyen d'aborder la nouvelle production de Corgan et de son fidèle Chamberlain (non je ne parle pas du nouveau Zwan) est de commencer par se faire une raison : les Smashing sont de retour quoiqu'on en pense ou quoiqu'on en dise, alors prenons ce qu'ils ont à nous offrir où allons voir ailleurs si ils y sont. Et après tout si on joue le jeu, ce Zeitgeist n'est pas désagréable, loin de là. Espèce de mélange entre "Siamese Dream" et "Machina", le disque nous propose quelques morceaux tout à fait appréciables comme "Doomsday Clock" qui ouvre bien l'album, ou le très bon single "Tarentula" "Neverlost" et "That's The Way" font également plaisir à attendre et devraient mettre presque tout le monde d'accord. La production est d'ailleurs un autre point positif à souligner, la batterie a rarement aussi bien sonné sur un disque des citrouilles ! On peut également se féliciter que Corgan (seul maître à bord désormais) n'est pas trop joué la carte de la facilité pour ce come-back, en évitant le fameux "retour aux sources", souvent synonyme "du même mais en moins bien". "Starz" et "Bring the Light" pour ne citer qu'eux, apportent ainsi un peu de fraîcheur à cet opus.
Au rang des déceptions on citera surtout "Come On, Let's Go" qui n'apporte franchement rien à l'album, et qui aurait pu être remplacé par un des bons titres qui sert de b-sides. On peut également s'interroger sur les lyrics de certains titres, notamment ceux de "God And Country" (agréable titre au demeurant).
Finalement si l'on parle relativement peu de Zeitgeist c'est peut être tout simplement qu'il n'y pas énormément de choses à en dire. Ni catastrophique, ni aussi bon que certains de ses illustres prédécesseurs, ce septième album des Pumpkins est juste un bon album. Et après tout, devions-nous attendre autre chose ?
Bon 15/20
Posté le 17 juillet 2010 à 16 h 33 |
J'aime le groupe, y compris Adore voire même Gish. Je le vénère même, avec une mauvaise foi assumée ! Aussi, je leur pardonne leurs approximations sur Gish (les titres saturés genre "I Am The One" se répétant). Je leur pardonné les heavy rotations de "Bullet With Butterfly Wings", sans doute le moins intéressant des titres de leur chef-d'oeuvre de double album (mais il fallait bien ça pour cartonner avec un double album en 1995-1996 !). Je leur pardonne leur fainéantise sur l'album Machina, après le courageux Adore. Je leur pardonne leur split de 2000. Je pardonne à Billy Corgan d'avoir écorné l'image du groupe avec son nouveau groupe désormais défunt Zwan.
Mais là, cet album, NON ! Pas d'excuse pour Billy : Jimmy Chamberlain (l'autre élément indispensable du groupe - D'arcy et James étant de bons applicants) est là. Et l'album solo de Billy en 2005 valait presqu'Adore, donc pas de problème de créativité du côté de la tête des citrouilles.
Aucune des mélodies n'est à la hauteur de ce qu'ils ont fait jusqu'en 2000.
Pire : la production, le son de guitare sont vraiment typés années 2000 ! Un peu comme Marilyn Manson depuis 2003... Il sera grand temps une fois la décennie 2000 éloignée de réaliser à quel point la RNBisation de la musique pop (que ce soit la dance, la techno, le hip hop ou le rock) et le succès du nu metal auront fait beaucoup de mal à la musique en général (y compris d'un point de vue économique) et au rock en particulier.
Alors bien sûr, Zeigest fut peut-être (à vérifier... si vous en avez le courage !) le meilleur album rock de l'année 2007 (la qualité de la musique se détériorant très sérieusement depuis 15 ans...)... hors rééditions / bests of évidemment ! Mais bon, ça mérite au plus un 9/20 !
Que Billy revienne avec son son d'antan et des mélodies plus sérieuses que elles-ci.... ou qu'il se concentre sur la new wave... ou se retire définitivement du business !
Je m'excuse de n'avoir parlé de l'album que sur seulement 60% de la chronique. Celà dit, je ne l'ai écouté que 5 fois cet album (dans la douleur !), juste pour admettre l'étendue du désastre.
Mais là, cet album, NON ! Pas d'excuse pour Billy : Jimmy Chamberlain (l'autre élément indispensable du groupe - D'arcy et James étant de bons applicants) est là. Et l'album solo de Billy en 2005 valait presqu'Adore, donc pas de problème de créativité du côté de la tête des citrouilles.
Aucune des mélodies n'est à la hauteur de ce qu'ils ont fait jusqu'en 2000.
Pire : la production, le son de guitare sont vraiment typés années 2000 ! Un peu comme Marilyn Manson depuis 2003... Il sera grand temps une fois la décennie 2000 éloignée de réaliser à quel point la RNBisation de la musique pop (que ce soit la dance, la techno, le hip hop ou le rock) et le succès du nu metal auront fait beaucoup de mal à la musique en général (y compris d'un point de vue économique) et au rock en particulier.
Alors bien sûr, Zeigest fut peut-être (à vérifier... si vous en avez le courage !) le meilleur album rock de l'année 2007 (la qualité de la musique se détériorant très sérieusement depuis 15 ans...)... hors rééditions / bests of évidemment ! Mais bon, ça mérite au plus un 9/20 !
Que Billy revienne avec son son d'antan et des mélodies plus sérieuses que elles-ci.... ou qu'il se concentre sur la new wave... ou se retire définitivement du business !
Je m'excuse de n'avoir parlé de l'album que sur seulement 60% de la chronique. Celà dit, je ne l'ai écouté que 5 fois cet album (dans la douleur !), juste pour admettre l'étendue du désastre.
Pas terrible 9/20
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