The Smashing Pumpkins
Pisces Iscariot |
Label :
Hut |
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Quelqu'un a dit un jour : "Les années 90 paraîssent aujourd'hui plus éloignées de nous que peuvent l'être les sixties". C'est sans doute ce paradoxe qui est à l'origine de ce doux mais déstabilisant sentiment de nostalgie qui nous submerge et nous pénètre à l'écoute d'un grand groupe de cette génération. C'est le cas avec les Smashing Pumpkins.
On a l'impression d'être en présence d'un trésor tant cette musique est oubliée à l'heure actuelle. Le flot de souvenirs qu'elle véhicule, parce qu'elle était le témoin d'une certaine époque, parce qu'elle était d'une qualité telle qu'elle restera à jamais inégalée, parce qu'on aura vécu avec elle, nous innonde d'une sentation unique. C'est une émotion riche, palpable qui s'impose alors à nous ; une mélancolie que souvent, seule la musique nous fournit. On a le coeur un peu serré mais il bât plus vite. Ce sont les mêmes frissons d'autrefois qui nous parcourent le dos. On se dit alors que cette époque-là était avant tout bénite, que ce groupe frisait le génie et pouvait tout se permettre, mais que leur impact fut ensuite incompris et injustement tombé aux oubliettes par une société toujours peu accomodée aux gratitudes.
Réecouter un de leurs albums, c'est mesurer à quel point ce rock bruitiste, inventif et pléthorique ne sera plus jamais rejoué. Car il s'agissait de grandes compositions, interprétées avec les tripes, nerveusement et sans calcul. Pisces Iscariot est peut-être l'album qui illustre le mieux une des facettes les plus touchante des Citrouilles.
A l'origine simple recueil de faces B, sorti pour faire patienter les fans avant la publication du monumental Mellon Collie And The Infinite Sadness, cette compilation se révèle un authentique objet de simplicité et de franchise éléctrique. Piochés parmis les démos de Gish et Siamese Dream, ces quatorze titres sont de pures merveilles, interprétés sans épate et avec passion par quatre musiciens parfaits. Car les Smashing Pumpkins avaient une fertilité débordante dont ils ont profité pour mêler toutes leurs influences (incalculables...) avec un rock alternatif brillant.
Déjà la pochette tranche nettement avec les opus précédents : pas de nom, pas de titre, juste une photo brumeuse et verdâtre, hommage non dissimulé à My Bloody Valentine. Quant au son, il est à la fois dépouillé et sauvage, brut, efficace et superbe de sincérité. On oscille entre ballade émouvante chantée sur la corde raide par un Billy Corgan habité ("Soothe", "Whir") ou décharge saturée envoyée pieds au plancher ("Plume", "Pissant"). "Blue" rappelle la mythique époque du premier album. "Luna" est une montée à la majesté cristaline. A noter également deux reprises aussi étonnantes que captivantes : "Landslide" de Fleetwood Mac et "A Girl Named Sandoz" des New Animals. L'ensemble forme un vrai tout de délicatesse, de désenchantement auto-destructeur et d'envolée psychédélique (et psychotrope).
Mais Pisces Iscariot est aussi le disque qui contient une des plus belles chansons des Smashing Pumpkins : "Starla", mélopée héroïque de plus de dix minutes dont une partie de nous ne revient jamais ... Inimitable et inoubliable. Ces types-là nous manquent...
On a l'impression d'être en présence d'un trésor tant cette musique est oubliée à l'heure actuelle. Le flot de souvenirs qu'elle véhicule, parce qu'elle était le témoin d'une certaine époque, parce qu'elle était d'une qualité telle qu'elle restera à jamais inégalée, parce qu'on aura vécu avec elle, nous innonde d'une sentation unique. C'est une émotion riche, palpable qui s'impose alors à nous ; une mélancolie que souvent, seule la musique nous fournit. On a le coeur un peu serré mais il bât plus vite. Ce sont les mêmes frissons d'autrefois qui nous parcourent le dos. On se dit alors que cette époque-là était avant tout bénite, que ce groupe frisait le génie et pouvait tout se permettre, mais que leur impact fut ensuite incompris et injustement tombé aux oubliettes par une société toujours peu accomodée aux gratitudes.
Réecouter un de leurs albums, c'est mesurer à quel point ce rock bruitiste, inventif et pléthorique ne sera plus jamais rejoué. Car il s'agissait de grandes compositions, interprétées avec les tripes, nerveusement et sans calcul. Pisces Iscariot est peut-être l'album qui illustre le mieux une des facettes les plus touchante des Citrouilles.
A l'origine simple recueil de faces B, sorti pour faire patienter les fans avant la publication du monumental Mellon Collie And The Infinite Sadness, cette compilation se révèle un authentique objet de simplicité et de franchise éléctrique. Piochés parmis les démos de Gish et Siamese Dream, ces quatorze titres sont de pures merveilles, interprétés sans épate et avec passion par quatre musiciens parfaits. Car les Smashing Pumpkins avaient une fertilité débordante dont ils ont profité pour mêler toutes leurs influences (incalculables...) avec un rock alternatif brillant.
Déjà la pochette tranche nettement avec les opus précédents : pas de nom, pas de titre, juste une photo brumeuse et verdâtre, hommage non dissimulé à My Bloody Valentine. Quant au son, il est à la fois dépouillé et sauvage, brut, efficace et superbe de sincérité. On oscille entre ballade émouvante chantée sur la corde raide par un Billy Corgan habité ("Soothe", "Whir") ou décharge saturée envoyée pieds au plancher ("Plume", "Pissant"). "Blue" rappelle la mythique époque du premier album. "Luna" est une montée à la majesté cristaline. A noter également deux reprises aussi étonnantes que captivantes : "Landslide" de Fleetwood Mac et "A Girl Named Sandoz" des New Animals. L'ensemble forme un vrai tout de délicatesse, de désenchantement auto-destructeur et d'envolée psychédélique (et psychotrope).
Mais Pisces Iscariot est aussi le disque qui contient une des plus belles chansons des Smashing Pumpkins : "Starla", mélopée héroïque de plus de dix minutes dont une partie de nous ne revient jamais ... Inimitable et inoubliable. Ces types-là nous manquent...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
Posté le 22 décembre 2004 à 18 h 25 |
Je suis d' accord : "Ces gar- là nous manquent". En tout cas à moi, ils me manquent beaucoup les Smashing Pumpkins.
Peut-être pas le meilleur album ce "Pisce Iscariot", mais bougrement bon, faut l'avouer. un disque à s'écouter un soir d'hiver, au coin d'un feu si c'est possible (si ça ne l'est pas, ne mettez pas le feu a votre tapis pour autant ... ).
On éprouve une certaine nostalgie à écouter cet album, ou les Smashing en général. On n'entendra plus une musique comme Billy Corgan & les siens la jouaient : un tel mélange d'influences (Beatles, Black Sabbath, The Cure...), et surtout ce savoir-faire si caracteristique des smashing sont exceptionnel, ça ne se retrouve plus.
Dommage que tout se ressemble aujourdhui ...
Peut-être pas le meilleur album ce "Pisce Iscariot", mais bougrement bon, faut l'avouer. un disque à s'écouter un soir d'hiver, au coin d'un feu si c'est possible (si ça ne l'est pas, ne mettez pas le feu a votre tapis pour autant ... ).
On éprouve une certaine nostalgie à écouter cet album, ou les Smashing en général. On n'entendra plus une musique comme Billy Corgan & les siens la jouaient : un tel mélange d'influences (Beatles, Black Sabbath, The Cure...), et surtout ce savoir-faire si caracteristique des smashing sont exceptionnel, ça ne se retrouve plus.
Dommage que tout se ressemble aujourdhui ...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 18 mars 2005 à 11 h 28 |
Tout à fait d'accord avec la critique de Vic !
Le talent multiforme de Billy Corgan et des Smashing Pumpkins éclate, même à travers un recueil de faces-B où se côtoient reprises acoustiques (au-delà du sublime - cf. "Landslide"), morceau monumental de 10 minutes ("Starla" - qui est capable d'en faire autant aujourd'hui ?), chanson aux guitares saturées genre noisy ("Hello Kitty Kat"), ou rétro ("A Girl Named Sandoz") !
Les Citrouilles nous manquent, pour sûr, car avec elles on pénétrait dans un univers unique, stylé, marqué par une musique riche et variée. Et seuls les groupes intemporels ont ce génie ...
Le talent multiforme de Billy Corgan et des Smashing Pumpkins éclate, même à travers un recueil de faces-B où se côtoient reprises acoustiques (au-delà du sublime - cf. "Landslide"), morceau monumental de 10 minutes ("Starla" - qui est capable d'en faire autant aujourd'hui ?), chanson aux guitares saturées genre noisy ("Hello Kitty Kat"), ou rétro ("A Girl Named Sandoz") !
Les Citrouilles nous manquent, pour sûr, car avec elles on pénétrait dans un univers unique, stylé, marqué par une musique riche et variée. Et seuls les groupes intemporels ont ce génie ...
Intemporel ! ! ! 20/20
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