The Smashing Pumpkins
Paris [Zénith] - mercredi 09 novembre 2011 |
Il fallait bien que je parle un jour ou l'autre de cette expérience, ce concert des Smashing Pumpkins.
Déjà, posons le contexte : je ne suis pas fan du groupe, mais je n'y suis pas non plus réfractaire. J'aime beaucoup Gish et Siamese Dream, je suis mitigé sur Mellon Collie, réfractaire à Adore, indifférent au reste. J'ai même plutôt apprécié ce que j'ai entendu de Teargarden By Kaleidoscope. J'étais donc plutôt dans de bonnes dispositions.
Bien sûr, je savais que certains moments risquaient d'être plus pénibles, mais dans l'ensemble j'étais positif.
En première partie, nous avons droit à Ringo Deathstarr, groupe au nom excellent, sympathique, qui remplit tout à fait son rôle. Le fait que la chanteuse soit jolie nous permet de passer le temps encore plus agréablement.Un bon point.
Quand le groupe arrive, ça fait quand même bizarre. 25 ans de moyenne d'âge, avec au milieu un Corgan qui exulte, seul maitre à bord. C'est lui qu'on aime, c'est lui qu'on est venu voir. Les autres ne sont que des faire-valoir. Jouez, mes pantins! Ce qu'ils font sans faille, d'ailleurs.
Je savais bien avant d'y aller qu'il n'y avait plus aucun membre du groupe original, mais quand même, quelle sensation d'être face à un cover band...
La setlist est variée entre anciens et nouveaux morceaux. Nouveaux, je devrais même dire inédits, puisque tous viennent de l'album pas encore sorti à l'époque (tiens, il me semblait que son projet Teargarden, là, c'était un truc gratuit sur internet. Il aurait cédé à l'appât du gain, le Corgan?).
Les anciens titres sont plus ("Geek USA", "Soma") ou moins ("Thru The Eyes of Ruby", "Frail and Bedazzled") bien choisis, mais le problème vient vraiment des nouveaux.
Si quelques uns restent dans la veine d'un groupe de rock et font passer le temps agréablement la majorité sont d'une mollesse qui fait planer un ennui profond sur la salle. Le comble arrive quand Corgan se met derrière un clavier type bontempi pour nous pousser des chansonnettes 80's du plus mauvais goût.
A ce moment, le concert plonge dans des affres dont il ne sortira jamais vraiment, hormis un "Cherub Rock" salvateur, je passe sur un "Silverfuck" parti aussi vite qu'il est venu qu'on aura à peine eu le temps de reconnaitre.
Le tout finit avec un "For Martha" sur sample de piano dégueulasse (Et ton clavier de merde, tu pouvais pas l'utiliser maintenant?). C'est long, c'est chiant, c'est décevant.
Quand Corgan et ses marionnettes reviennent, c'est pour nous faire les gros tubes, "Zero" et "Bullet With Butterfly Wings" qui, certes, font toujours plaisir, mais qui ne prennent pas. C'est comme un gag, certes drôle, mais qu'on connait par coeur dans une comédie de piètre qualité.
J'ai bien aimé ce que j'ai entendu de Teargarden by Kaleidoscope, mais si c'était sympa dans mon canapé, ça n'a aucun intérêt sur scène, ou alors dans une salle intimiste devant 150 fans hardcore. Je suis venu voir les Smashing Pumpkins et j'ai l'impression d'avoir vu Indochine (un mec plus vieux qu'il n'aimerait l'être qui s'entoure de petits jeunes dociles pour se donner l'impression que son groupe est encore à la page. La comparaison est dure, mais recevable. Corgan a beaucoup plus de talent, il est vrai, mais c'est facile de faire plus que rien du tout)
Je suis sorti de ce concert déçu, et l'ami qui m'y accompagnait, qui lui est fan, l'était encore plus. J'ai vu plusieurs groupes sur des tournées post-reformation ou avec des line-ups complètement différents, je pense que c'était là le moins bon concert du genre.
Après l'impression à chaud, j'y ai repensé. Corgan se défend en disant que si le public voulait voir des tournées best-of, il fallait aller les voir en 2007 et qu'on ne pouvait pas reprocher au groupe d'aller de l'avant. J'entends. Mais est-ce vraiment aller de l'avant quand on capitalise sur le nom d'un groupe dont on sait qu'il ne reste rien?
Je critique cette attitude ambigüe de jouer la carte nostalgie tout en changeant la donne, en proposant une musique qui n'est ni celle que le public attend, ni celle que le public veut (attention, je ne dis pas non plus que le public à toujours raison). Surtout, un groupe qui a 20 ans d'existence a une histoire, une dynamique, une identité. Ce qu'offre le groupe de Corgan aujourd'hui n'a rien à voir avec ça, hormis les vieux morceaux joués.
Pour résumer, quand on vient voir les Smashing Pumpkins, on ne vient pas voir un grand chauve marqué (il a pris un coup de vieux, quand même) jouer du Bontempi. On vient voir les vieux morceaux, fatalement. Si Corgan veut aller de l'avant et proposer autre chose, alors qu'il le fasse sur son propre nom ou avec un nouveau groupe. Mais comme ça n'a pas dû lui rapporter assez quand il a essayé, il préfère nous arnaquer sur la marchandise.
J'ai quand même une réflexion pour l'ami Billy : si à chaque fois que tu fais de la musique sous un autre nom, ça ne marche pas, c'est que le nom seul fait vendre. Et si le nom seul fait vendre, c'est peut-être que la musique que tu fais depuis la (vraie) séparation des Smashing Pumpkins, c'est de la...
Déjà, posons le contexte : je ne suis pas fan du groupe, mais je n'y suis pas non plus réfractaire. J'aime beaucoup Gish et Siamese Dream, je suis mitigé sur Mellon Collie, réfractaire à Adore, indifférent au reste. J'ai même plutôt apprécié ce que j'ai entendu de Teargarden By Kaleidoscope. J'étais donc plutôt dans de bonnes dispositions.
Bien sûr, je savais que certains moments risquaient d'être plus pénibles, mais dans l'ensemble j'étais positif.
En première partie, nous avons droit à Ringo Deathstarr, groupe au nom excellent, sympathique, qui remplit tout à fait son rôle. Le fait que la chanteuse soit jolie nous permet de passer le temps encore plus agréablement.Un bon point.
Quand le groupe arrive, ça fait quand même bizarre. 25 ans de moyenne d'âge, avec au milieu un Corgan qui exulte, seul maitre à bord. C'est lui qu'on aime, c'est lui qu'on est venu voir. Les autres ne sont que des faire-valoir. Jouez, mes pantins! Ce qu'ils font sans faille, d'ailleurs.
Je savais bien avant d'y aller qu'il n'y avait plus aucun membre du groupe original, mais quand même, quelle sensation d'être face à un cover band...
La setlist est variée entre anciens et nouveaux morceaux. Nouveaux, je devrais même dire inédits, puisque tous viennent de l'album pas encore sorti à l'époque (tiens, il me semblait que son projet Teargarden, là, c'était un truc gratuit sur internet. Il aurait cédé à l'appât du gain, le Corgan?).
Les anciens titres sont plus ("Geek USA", "Soma") ou moins ("Thru The Eyes of Ruby", "Frail and Bedazzled") bien choisis, mais le problème vient vraiment des nouveaux.
Si quelques uns restent dans la veine d'un groupe de rock et font passer le temps agréablement la majorité sont d'une mollesse qui fait planer un ennui profond sur la salle. Le comble arrive quand Corgan se met derrière un clavier type bontempi pour nous pousser des chansonnettes 80's du plus mauvais goût.
A ce moment, le concert plonge dans des affres dont il ne sortira jamais vraiment, hormis un "Cherub Rock" salvateur, je passe sur un "Silverfuck" parti aussi vite qu'il est venu qu'on aura à peine eu le temps de reconnaitre.
Le tout finit avec un "For Martha" sur sample de piano dégueulasse (Et ton clavier de merde, tu pouvais pas l'utiliser maintenant?). C'est long, c'est chiant, c'est décevant.
Quand Corgan et ses marionnettes reviennent, c'est pour nous faire les gros tubes, "Zero" et "Bullet With Butterfly Wings" qui, certes, font toujours plaisir, mais qui ne prennent pas. C'est comme un gag, certes drôle, mais qu'on connait par coeur dans une comédie de piètre qualité.
J'ai bien aimé ce que j'ai entendu de Teargarden by Kaleidoscope, mais si c'était sympa dans mon canapé, ça n'a aucun intérêt sur scène, ou alors dans une salle intimiste devant 150 fans hardcore. Je suis venu voir les Smashing Pumpkins et j'ai l'impression d'avoir vu Indochine (un mec plus vieux qu'il n'aimerait l'être qui s'entoure de petits jeunes dociles pour se donner l'impression que son groupe est encore à la page. La comparaison est dure, mais recevable. Corgan a beaucoup plus de talent, il est vrai, mais c'est facile de faire plus que rien du tout)
Je suis sorti de ce concert déçu, et l'ami qui m'y accompagnait, qui lui est fan, l'était encore plus. J'ai vu plusieurs groupes sur des tournées post-reformation ou avec des line-ups complètement différents, je pense que c'était là le moins bon concert du genre.
Après l'impression à chaud, j'y ai repensé. Corgan se défend en disant que si le public voulait voir des tournées best-of, il fallait aller les voir en 2007 et qu'on ne pouvait pas reprocher au groupe d'aller de l'avant. J'entends. Mais est-ce vraiment aller de l'avant quand on capitalise sur le nom d'un groupe dont on sait qu'il ne reste rien?
Je critique cette attitude ambigüe de jouer la carte nostalgie tout en changeant la donne, en proposant une musique qui n'est ni celle que le public attend, ni celle que le public veut (attention, je ne dis pas non plus que le public à toujours raison). Surtout, un groupe qui a 20 ans d'existence a une histoire, une dynamique, une identité. Ce qu'offre le groupe de Corgan aujourd'hui n'a rien à voir avec ça, hormis les vieux morceaux joués.
Pour résumer, quand on vient voir les Smashing Pumpkins, on ne vient pas voir un grand chauve marqué (il a pris un coup de vieux, quand même) jouer du Bontempi. On vient voir les vieux morceaux, fatalement. Si Corgan veut aller de l'avant et proposer autre chose, alors qu'il le fasse sur son propre nom ou avec un nouveau groupe. Mais comme ça n'a pas dû lui rapporter assez quand il a essayé, il préfère nous arnaquer sur la marchandise.
J'ai quand même une réflexion pour l'ami Billy : si à chaque fois que tu fais de la musique sous un autre nom, ça ne marche pas, c'est que le nom seul fait vendre. Et si le nom seul fait vendre, c'est peut-être que la musique que tu fais depuis la (vraie) séparation des Smashing Pumpkins, c'est de la...
Sans intérêt 8/20 | par Blackcondorguy |
Setlist :
Quasar
Panopticon
Starla
Geek U.S.A.
Muzzle
Window Paine
Lightning Strikes
Soma
Siva
Oceania
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Silverfuck
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Pale Horse
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Owata
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