The Smashing Pumpkins
Gish |
Label :
Hut |
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'Gish was the best representation of where we were at the time' (Billy Corgan)
Sorti en pleine vague grunge, Gish eût en plus le malheur de paraître le même jour que Nevermind de Nirvana. Eclipsé sur le moment, reconnu par la suite, on aura tout entendu sur ce premier album des Chicagoans, ainsi c'est Corgan qui en despote rock aurait joué toutes les lignes de basses et de guitares de Gish. Mais peu importe, les albums suivants viendront démontrer sa conformité au son Pumpkins. Un son qui est ici à peine dégrossi par un Butch Vig encore méconnu du grand public à la production, un son sâle, presque brouillon qui convenait parfaitement à l'esprit Sub Pop de l'époque. Sous ce tas de suie pointent cependant de petits miracles qui viendront auréoler leurs futures productions, comme "Suffer", "Tristessa" ou bien encore un "Daydream" chanté par D'arcy, dicté par Corgan. Ce dernier, fan de Led Zeppelin et Black Sabbath, laisse hurler sa guitare avec les quelques accords appris depuis ses dix huit ans et réalisera plus tard qu'une sonorité luxuriante et abondante ne dessert pas toujours ses auteurs. Inégal, abouti en certains endroits, esquissé en d'autres, Gish vient comme un prophète annoncer de futures estampes ravageuses...
Sorti en pleine vague grunge, Gish eût en plus le malheur de paraître le même jour que Nevermind de Nirvana. Eclipsé sur le moment, reconnu par la suite, on aura tout entendu sur ce premier album des Chicagoans, ainsi c'est Corgan qui en despote rock aurait joué toutes les lignes de basses et de guitares de Gish. Mais peu importe, les albums suivants viendront démontrer sa conformité au son Pumpkins. Un son qui est ici à peine dégrossi par un Butch Vig encore méconnu du grand public à la production, un son sâle, presque brouillon qui convenait parfaitement à l'esprit Sub Pop de l'époque. Sous ce tas de suie pointent cependant de petits miracles qui viendront auréoler leurs futures productions, comme "Suffer", "Tristessa" ou bien encore un "Daydream" chanté par D'arcy, dicté par Corgan. Ce dernier, fan de Led Zeppelin et Black Sabbath, laisse hurler sa guitare avec les quelques accords appris depuis ses dix huit ans et réalisera plus tard qu'une sonorité luxuriante et abondante ne dessert pas toujours ses auteurs. Inégal, abouti en certains endroits, esquissé en d'autres, Gish vient comme un prophète annoncer de futures estampes ravageuses...
Pas mal 13/20 | par Scifi_leni |
Posté le 10 août 2007 à 17 h 52 |
Souvent oublié dans la discographie des Smashing Pumpkins, Gish ne dépareille pourtant pas avec les futurs ‘classiques' que le groupe sortira par la suite. Passé totalement inaperçu dans une scène musicale encore dans l'ombre, ce disque est à réhabiliter. Une fois les projecteurs sur le ‘rock alternatif' allumés par le grunge, les citrouilles purent enfin éclater au grand jour, mais Gish resta tout de même dans l'ombre de ses successeurs oh combien vénérés.
La seule caractéristique de cet album qui est malheureusement très datée, c'est la production. Rien d'étonnant d'ailleurs quand on sait qui est aux manettes (Butch Vig pour ne pas le nommer). Bon producteur de pop mais très mauvais producteur de rock. La nuance est énorme et Gish n'est pas le seul album qu'il a saboté (sur un certain disque d'un certain combo de Seattle, c'est encore plus cruellement frappant). Le mastering est également un peu léger, les passages ‘calmes' étant beaucoup trop bas en volume par rapport au reste. "Siva", morceau aux multiples passages, souffre vraiment de cette lacune.
A part ça tout est déjà là : l'inspiration grandiloquente, le gros son des guitares, le touché précis de Jimmy Chamberlain, les mélodies douces-amères... Pour les réfractaires à la voix de canard de Billy Corgan, celui-ci pousse moins son organe pour un résultat moins éraillé que par la suite. L'immersion dans le disque est par contre un peu gênée par un manque de cohésion global. Les morceaux sont tous bons mais aucun fil conducteur ne les relie comme ça sera le cas sur les futurs albums.
Mis à part ces quelques défauts, on réécoute Gish avec un bonheur non simulé. Les personnes regrettant la perte de la ‘magie Smashing Pumkins' trouveront ici de quoi satisfaire leurs oreilles. Des morceaux tels "Rhinoceros", "Crush" ou "Snail" dégagent ces effluves mélodiques bien particuliers et immédiatement reconnaissables. Tout le talent de Billy Corgan pour composer des titres ensorcelants est déjà présent. Les arrangements dénotent également des capacités énormes. Les entrelacs basse, batterie, guitares de "Suffer" prouvent bien que les citrouilles sont parfaitement en place et savent déjà où elles vont.
A signaler également, la pépite "Daydream" : morceau chanté par D'Arcy qui fait regretter que sa voix magnifique n'ait pas été plus utilisée par la suite. On verrait sans problème la bassiste prendre le micro sur certains morceaux de Mellon Collie ou Adore.
Gish est un album essentiel qui n'a pas à pâlir face à ses successeurs. Ce disque doit impérativement être redécouvert et remis à sa place. Il contient des morceaux indispensables et tout le charme du groupe est déjà ici présent. Impossible de se dire fan sans posséder cette excellente entrée en matière.
La seule caractéristique de cet album qui est malheureusement très datée, c'est la production. Rien d'étonnant d'ailleurs quand on sait qui est aux manettes (Butch Vig pour ne pas le nommer). Bon producteur de pop mais très mauvais producteur de rock. La nuance est énorme et Gish n'est pas le seul album qu'il a saboté (sur un certain disque d'un certain combo de Seattle, c'est encore plus cruellement frappant). Le mastering est également un peu léger, les passages ‘calmes' étant beaucoup trop bas en volume par rapport au reste. "Siva", morceau aux multiples passages, souffre vraiment de cette lacune.
A part ça tout est déjà là : l'inspiration grandiloquente, le gros son des guitares, le touché précis de Jimmy Chamberlain, les mélodies douces-amères... Pour les réfractaires à la voix de canard de Billy Corgan, celui-ci pousse moins son organe pour un résultat moins éraillé que par la suite. L'immersion dans le disque est par contre un peu gênée par un manque de cohésion global. Les morceaux sont tous bons mais aucun fil conducteur ne les relie comme ça sera le cas sur les futurs albums.
Mis à part ces quelques défauts, on réécoute Gish avec un bonheur non simulé. Les personnes regrettant la perte de la ‘magie Smashing Pumkins' trouveront ici de quoi satisfaire leurs oreilles. Des morceaux tels "Rhinoceros", "Crush" ou "Snail" dégagent ces effluves mélodiques bien particuliers et immédiatement reconnaissables. Tout le talent de Billy Corgan pour composer des titres ensorcelants est déjà présent. Les arrangements dénotent également des capacités énormes. Les entrelacs basse, batterie, guitares de "Suffer" prouvent bien que les citrouilles sont parfaitement en place et savent déjà où elles vont.
A signaler également, la pépite "Daydream" : morceau chanté par D'Arcy qui fait regretter que sa voix magnifique n'ait pas été plus utilisée par la suite. On verrait sans problème la bassiste prendre le micro sur certains morceaux de Mellon Collie ou Adore.
Gish est un album essentiel qui n'a pas à pâlir face à ses successeurs. Ce disque doit impérativement être redécouvert et remis à sa place. Il contient des morceaux indispensables et tout le charme du groupe est déjà ici présent. Impossible de se dire fan sans posséder cette excellente entrée en matière.
Très bon 16/20
Posté le 08 septembre 2009 à 11 h 51 |
C'est clair que cet album est malencontreusement trop souvent oublié dans la discographie des citrouilles. Premier Album d'une (très bonne) série qui verra arriver le groupe de Chicago en haut des charts mondiaux.
Toutes les caractéristiques des Pumpkins sont déjà présentent. Alternance de morceaux péchus ("I Am One", "Diva", "Bury Me", "Tristessa") et de morceaux plus calmes et planants ("Rhinoceros", "Crush", "Suffer", "Snail", "Window Pains", "Daydream") le tout se mélangeant parfaitement. Un juste équilibre qui fera le succès des deux albums suivants (Siamese Dream et surtout Mellon Collie...).
La magie et le rêve sont au rendez vous, difficile a expliquer, mais je suis pris inexorablement d'une mélancolie teintée de nostalgique qui ne me met pas mal à l'aise à l'écoute de cet album. Je dirai même que cela me redonne le sourir (étrange non ??!!). Un mélange des sentiments qui cadre bien avec le mélange des influences et des sonorités de cet excellent 1er album! Bref, je suis fan !!
A découvrir ou a redécouvrir un jour de pluie d'automne !
Toutes les caractéristiques des Pumpkins sont déjà présentent. Alternance de morceaux péchus ("I Am One", "Diva", "Bury Me", "Tristessa") et de morceaux plus calmes et planants ("Rhinoceros", "Crush", "Suffer", "Snail", "Window Pains", "Daydream") le tout se mélangeant parfaitement. Un juste équilibre qui fera le succès des deux albums suivants (Siamese Dream et surtout Mellon Collie...).
La magie et le rêve sont au rendez vous, difficile a expliquer, mais je suis pris inexorablement d'une mélancolie teintée de nostalgique qui ne me met pas mal à l'aise à l'écoute de cet album. Je dirai même que cela me redonne le sourir (étrange non ??!!). Un mélange des sentiments qui cadre bien avec le mélange des influences et des sonorités de cet excellent 1er album! Bref, je suis fan !!
A découvrir ou a redécouvrir un jour de pluie d'automne !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 26 juin 2013 à 11 h 38 |
Gish ne représente pas encore tout ce qui fait des Smashing Pumpkins un groupe aussi génial, mais dans le paysage du rock alternatif du début des années 90, il apparaît déjà comme un album attachant. Il n'a pas le son gonflé de son successeur, ni la variété, entre mélodie et violence, de Mellon Collie..., mais le mélange entre grunge, hard rock et psychédélique lui donne une autre identité (certes moins marquée).
Les ingrédients du groupe sont pourtant déjà là, avec des titres plus musclés et des ballades plus douces, mais la production relativement plate fait que l'ensemble manque de relief (eh oui). Pas aussi ratée que certains ont pu cependant le dire, elle tire un peu vers le bas des morceaux qui au contraire auraient eu besoin d'un traitement sonore plus travaillé et varié, car au final l'album finit par sonner un peu trop répétitif. "I Am One" en introduction reste sans doute le meilleur titre même si les deux titres suivants "Siva" et "Rhinoceros" font partie des incontournables du début du groupe.
Un album attachant donc, à défaut d'être véritablement captivant ou mémorable.
Les ingrédients du groupe sont pourtant déjà là, avec des titres plus musclés et des ballades plus douces, mais la production relativement plate fait que l'ensemble manque de relief (eh oui). Pas aussi ratée que certains ont pu cependant le dire, elle tire un peu vers le bas des morceaux qui au contraire auraient eu besoin d'un traitement sonore plus travaillé et varié, car au final l'album finit par sonner un peu trop répétitif. "I Am One" en introduction reste sans doute le meilleur titre même si les deux titres suivants "Siva" et "Rhinoceros" font partie des incontournables du début du groupe.
Un album attachant donc, à défaut d'être véritablement captivant ou mémorable.
Pas mal 13/20
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