Nine Inch Nails
Year Zero |
Label :
Interscope |
||||
Ce nouveau disque de Nine Inch Nails, je l'attendais et je ne suis pas déçu. Après une écoute gratuite et légale de l'album sur le site officiel, j'ai décidé de me le procurer. Déjà, la pochette annonce la couleur de l'album, une photo mystérieuse d'un tableau de bord avec une sorte de présence à l'extérieur. "HYPERPOWER !" bien tambourinante dans les oreilles en guise d'intro et une superbe "The Beginning Of The End" qui montre que cet album sera beaucoup plus électro que son prédécesseur With Teeth qui était très bon. "Survivalism", qui vient ensuite, est la chanson la plus connue de l'album et peut-être la meilleure: Trent nous chuchote les couplets et nous gueule le refrain avec une telle énergie, le clip aussi est à voir ! Ensuite, "The Good Soldier" et "Vessel" aux sons très électroniques très bonnes aussi. Mais dans les meilleures musiques de l'album, je demande les trois suivantes: "Me I'm Not", "Capital G" et "My Violent Heart", entraînantes à souhait et puissantes. Ensuite, je ne vais pas tout citer: jusqu'à "The Great Destroyer", ça gueule et ça bouge beaucoup, du NIN comme on aime, mais soudain arrive une "Another Version Of The Truth" très mélodieuse, la "A Warm Place" de l'album, très belle. Les deux dernières, "In This Twilight" et "Zero-Sum" suivent très bien et voilà que l'album se termine malheureusement car c'est un superbe moment à passer dans le monde de NIN, comme sur chaque album, sauf que celui-ci est bien moins puissant que The Downward Spiral mais Year Zero reste un album très électronique, sûrement le plus electro de Trent avec une ambiance UNIQUE ! Peut-être l'album de l'année ? En tout cas, un NIN exceptionnel.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par TheFoxBen |
Posté le 21 avril 2007 à 21 h 50 |
Déjà de retour ! Sir Reznor a été particulièrement rapide pour l'écriture de cet album. Pour autant il n'est pas raté, loin de là...
Le projet présenté ici est assez 'expérimental'. En gros ils ont inventé un concept futuriste où les choses ont mal tourné. La liberté est devenu une valeur rare et précieuse, et l'art un moyen de résister, il vous est possible d'écouter cet album en intégralité sur le site de NIN en haute qualité.
Parlons plutôt de la musique. Bonne nouvelle : cette album est fichtrement travaillé et bigrement réussi. Parfois l'écoute fait penser à Aphex Twin. Ici les guitares sont discrètes et les bidouillages électroniques se taillent la part du lion. Mais surtout les compositions laissent voir un Trent Reznor en grande forme dans son songwriting. On sent qu'il a trouvé sa voie après le dernier album qui était en quelque sorte une charnière dans cette discographie, et peut être aussi dans sa vie.
Les chansons sont courtes. Chacune a son mot à dire. Elles ont toutes un petit 'truc' agréable, simple, presque comme une évidence. On ne se plaindra pas ici du coté parfois synthétique des compositions de With Teeth. En témoigne le coté très organique de "My Violent Heart" au refrain qui laisse songeur. Les machines sont là, mais servent la musique. Les bruitages deviennent le coeur des chansons. Le feeling si particulier des chansons de Nine Inch Nails est bien là. La sincérité. La musique est ici comme une entité vivante, dévoilée à nos oreilles dans son intimité, à nu. L'écoute se révèle à chaque fois passionnante tellement cette musique est travaillée dans les moindres détails, comme un bijou d'orfèvrerie. Ici la violence est implicite, sourde, les atmosphères décrites sont d'une grande intensité.
A tous les déçus du NIN passez vous le mot : Nine Inch Nails est de retour, et dans une nouvelle veine. Le son nouveau est là. Le talent de Trent est de nouveau à son zénith. Apparemment un album sur le même concept est en préparation... l'avenir est radieux les amis... réjouissez vous... et n'oubliez pas... Art is resistance... You have a voice... Make it sound...
Le projet présenté ici est assez 'expérimental'. En gros ils ont inventé un concept futuriste où les choses ont mal tourné. La liberté est devenu une valeur rare et précieuse, et l'art un moyen de résister, il vous est possible d'écouter cet album en intégralité sur le site de NIN en haute qualité.
Parlons plutôt de la musique. Bonne nouvelle : cette album est fichtrement travaillé et bigrement réussi. Parfois l'écoute fait penser à Aphex Twin. Ici les guitares sont discrètes et les bidouillages électroniques se taillent la part du lion. Mais surtout les compositions laissent voir un Trent Reznor en grande forme dans son songwriting. On sent qu'il a trouvé sa voie après le dernier album qui était en quelque sorte une charnière dans cette discographie, et peut être aussi dans sa vie.
Les chansons sont courtes. Chacune a son mot à dire. Elles ont toutes un petit 'truc' agréable, simple, presque comme une évidence. On ne se plaindra pas ici du coté parfois synthétique des compositions de With Teeth. En témoigne le coté très organique de "My Violent Heart" au refrain qui laisse songeur. Les machines sont là, mais servent la musique. Les bruitages deviennent le coeur des chansons. Le feeling si particulier des chansons de Nine Inch Nails est bien là. La sincérité. La musique est ici comme une entité vivante, dévoilée à nos oreilles dans son intimité, à nu. L'écoute se révèle à chaque fois passionnante tellement cette musique est travaillée dans les moindres détails, comme un bijou d'orfèvrerie. Ici la violence est implicite, sourde, les atmosphères décrites sont d'une grande intensité.
A tous les déçus du NIN passez vous le mot : Nine Inch Nails est de retour, et dans une nouvelle veine. Le son nouveau est là. Le talent de Trent est de nouveau à son zénith. Apparemment un album sur le même concept est en préparation... l'avenir est radieux les amis... réjouissez vous... et n'oubliez pas... Art is resistance... You have a voice... Make it sound...
Très bon 16/20
Posté le 23 avril 2007 à 18 h 20 |
Deux ans seulement après With Teeth, Nine Inch Nails est de retour avec Year Zero, un album qui fera date autant dans la discographie du groupe que dans la musique contemporaine. En effet, ce court laps de temps, pour Trent Reznor, ne dénote en rien un manque d'inspiration et une oeuvre bâclée, bien au contraire. Avec Year Zero, c'est plus qu'un album qui est proposé aux fans. C'est une expérience unique et novatrice qui va bien au-delà de la musique.
Le concept initial est assez simple. Trent Reznor le présente ainsi: l'album se veut la bande originale d'un film fictif que les fans vont pouvoir découvrir avant, pendant et après la sortie. Mais on sait le bonhomme méticuleux et perfectionniste et derrière cette simple définition se cache en réalité un scénario très élaboré et un labyrinthe immense où sont semés les indices permettant au final de comprendre pleinement l'univers créé.
Pour résumer: la musique et les paroles de l'album décrivent le monde de 2022, soit Year Zero. Un monde chaotique dirigé par un gouvernement américain totalitaire, militaire et religieux. Tout part d'un médicament, le parepin, que les autorités américaines ont diffusé dans l'eau courante. Sensée guérir une bonne partie des maladies actuelles, cette substance rend les gens paranoïaques car elle a pour effet indésirable de provoquer des hallucinations collectives (mais est-ce vraiment des hallucinations ?) qui prennent souvent la forme d'une main descendant du ciel appelée "La présence" (cette main que l'on retrouve sur la pochette du disque). Ces évènements déclenchent une guerre civile puis internationale. Parallèlement, une drogue nommée Opal, qui aiguise les sens, servirait à contrer le parepin. Une résistance face aux méthodes dictatoriales se met en place sous le slogan "Art is resistance". Une fois la main mise sur le monde, donc leur but accompli, les autorités remettent le compteur des années à zéro pour prendre un nouveau départ.
Les indices distillés lors des concerts, sur des T-shirts, des badges et surtout via des sites internet construisent petit à petit cette trame. On en apprend de plus en plus sur ce qui se passe entre maintenant et 2022. Tout n'est pas encore dévoilé et de nombreux points d'ombre subsistent dans l'histoire. Ce disque sera de plus suivi d'un autre prévu dans 18 mois.
Le disque ne donne pas vraiment plus d'informations sur l'histoire mais pose plutôt le décor de cet univers. Le premier morceau, "HYPERPOWER !" pose d'entrée une ambiance de fin du monde assez flippante. Riff de guitare lourd et rythme martial, slogans scandés avant de terminer sur des cris d'horreur et un maelstrom électronique assourdissant : le décor est planté, la fin du monde moderne vient d'avoir lieu.
C'est parti pour une descente noire et désespérée dans ce monde détruit. Trent Reznor n'avait pas construit de trame si cohérente au fil d'un album depuis The Downward Spiral. En effet ici, les morceaux s'enchaînent logiquement, lyriquement et musicalement, afin de former un chapelet continu et cohérent.
"The Beginning Of The End" pose le constat: le monde est détruit, la survie et l'acclimatation doivent commencer. "Survivalism" expose plus violement cet état de fait, il n'y a plus de société, chacun doit se débrouiller pour survivre dans ce monde annihilé. S'ensuivent différents points de vue et des explications plus précises et particulières. "The Good Soldier" prend le point de vue d'un soldat pour qui le réveil est brutal. Tous les idéaux pour lesquels il a combattu s'envolent face à la vision du monde tel qu'il est réellement. "God Given" explique la récupération de la catastrophe par les groupuscules religieux de tous bords. "The Great Destroyer", par le point de vue d'une personne, supposée de la résistance, montre la peur des éléments de surveillance constante dont use le gouvernement...
Côté musique, Nine Inch Nails continue sur la lancée amorcée avec With Teeth: morceaux plus dépouillés mais à la précision chirurgicale. Chaque élément est pesé et l'ensemble s'imbrique à la perfection. L'ambiance est reine et la simplicité apparente des morceaux distille des atmosphères inédites et d'excellente facture. Par contre, le groupe effectue un fort virage électro: moins de guitare, moins de piano mais beaucoup plus de sons trafiqués. Le rendu colle parfaitement à l'ambiance sans espoir et sombre du projet global. La violence des premiers opus du groupe est également nettement amoindrie. On nage plutôt dans une atmosphère posée et dans un constat pessimiste. Seuls quelques morceaux balancent des nappes de sons destructeurs. "Survivalism", "My Violent Heart" et ses déflagrations électroniques tonitruantes ou "Vessel" et son chant vengeur appuyé par des vagues bruitistes assourdissantes, par exemple, rappel que l'on navigue dans un monde chaotique et dominé par une puissance militaire.
L'aspect sans échappatoire général de l'album est diffusé dans la majeure partie des chansons. "Me, I'm not", épurée au possible, est d'une lourdeur étouffante grâce aux de bruits indus qui la compose. "The Warning", morceau qui traite d'une hallucination, parvient à retranscrire le sentiment de terreur qui en découle par une ligne de basse lancinante, des samples formant une cage sonique inextricable et un riff de guitare tranchant et acéré au possible. On croirait presque entendre les messages télépathiques de la "présence" via la voix trafiquée de Reznor. "Meet Your Master", morceau musicalement plus traditionnel pour Nine Inch Nails, par sa basse ronflante et ses riffs militaires pose l'ambiance d'effroi de ce nouveau monde sous le joug de l'armée totalitaire.
Deux morceaux sans paroles rappellent les meilleurs titres de The Fragile: "The Great Good" et "Another Version Of The Truth". Les samples et les sons utilisés font en effet echo au chef-d'oeuvre du groupe. C'est également à nouveau l'occasion de poser une ambiance de plénitude malsaine et tendue. Tout semble constamment près à exploser. Ces deux morceaux encadrent d'ailleurs un titre très puissant du disque: "The Great Destroyer", cité plus haut, où, après l'appréhension des moyens de surveillance, représentée par une première partie assez calme au chant apeuré, survient une énorme explosion de bruits électroniques flippants. L'ambiance est plus que jamais d'une justesse extrême sur ces morceaux.
Trent Reznor, qui ne fait jamais rien à moitié, chante également de mieux en mieux. Les paroles sont portées par des lignes de chant justes et tristes à faire froid dans le dos. "Capital G", "The Good Soldier", "The Great Destroyer" ou encore "In This Twilight" sont plombées par son chant désenchanté où il semble sombrer dans des abîmes de pénombre. Tout concorde donc pour former cette ambiance si particulière.
Le sentiment global qui ressort de cet album est qu'on assiste à une peinture métaphorique des Etats-Unis actuels. Trent Reznor sort enfin de sa coquille et fait le constat du monde qui l'entoure. Après avoir exploré son âme, ses phobies et ses dérives psychiques sur les premiers albums de Nine Inch Nails, il peint dorénavant un tableau du monde extérieur. Ca n'en est pas plus lumineux, bien au contraire. Il est même facile de rapprocher la situation mondiale actuelle, et des Etats-Unis en particulier, à ce monde sombre et désenchanté. Terrorisme, patriot-act, retour en force des religions, ultra-libéralisme, guerre en Irak... toutes ses composantes se retrouvent en filigrane dans l'album et le concept qui l'englobe.
Plus qu'un simple disque de rock, Year Zero est une date dans l'histoire de la musique (n'ayons pas peur des mots). Pour la première fois, un musicien a créé un monde virtuel cohérent distillé sous forme de jeu de piste et illustré par sa musique. L'implication du fan est donc absolue et on est loin des albums théâtraux des groupes de rock progressif. La notion de concept album (inventée par le Sergent Pepper des Beatles) est ici complètement renouvelée. Mais au-delà de ce concept, pas facile à suivre, il est vrai, il reste tout de même un très bon album de Nine Inch Nails. Comme d'habitude, complètement novateur par rapport aux précédents et doté, cette fois, d'une atmosphère apocalyptique et d'un discours pertinent sur la société actuelle.
Art is resistance !
Le concept initial est assez simple. Trent Reznor le présente ainsi: l'album se veut la bande originale d'un film fictif que les fans vont pouvoir découvrir avant, pendant et après la sortie. Mais on sait le bonhomme méticuleux et perfectionniste et derrière cette simple définition se cache en réalité un scénario très élaboré et un labyrinthe immense où sont semés les indices permettant au final de comprendre pleinement l'univers créé.
Pour résumer: la musique et les paroles de l'album décrivent le monde de 2022, soit Year Zero. Un monde chaotique dirigé par un gouvernement américain totalitaire, militaire et religieux. Tout part d'un médicament, le parepin, que les autorités américaines ont diffusé dans l'eau courante. Sensée guérir une bonne partie des maladies actuelles, cette substance rend les gens paranoïaques car elle a pour effet indésirable de provoquer des hallucinations collectives (mais est-ce vraiment des hallucinations ?) qui prennent souvent la forme d'une main descendant du ciel appelée "La présence" (cette main que l'on retrouve sur la pochette du disque). Ces évènements déclenchent une guerre civile puis internationale. Parallèlement, une drogue nommée Opal, qui aiguise les sens, servirait à contrer le parepin. Une résistance face aux méthodes dictatoriales se met en place sous le slogan "Art is resistance". Une fois la main mise sur le monde, donc leur but accompli, les autorités remettent le compteur des années à zéro pour prendre un nouveau départ.
Les indices distillés lors des concerts, sur des T-shirts, des badges et surtout via des sites internet construisent petit à petit cette trame. On en apprend de plus en plus sur ce qui se passe entre maintenant et 2022. Tout n'est pas encore dévoilé et de nombreux points d'ombre subsistent dans l'histoire. Ce disque sera de plus suivi d'un autre prévu dans 18 mois.
Le disque ne donne pas vraiment plus d'informations sur l'histoire mais pose plutôt le décor de cet univers. Le premier morceau, "HYPERPOWER !" pose d'entrée une ambiance de fin du monde assez flippante. Riff de guitare lourd et rythme martial, slogans scandés avant de terminer sur des cris d'horreur et un maelstrom électronique assourdissant : le décor est planté, la fin du monde moderne vient d'avoir lieu.
C'est parti pour une descente noire et désespérée dans ce monde détruit. Trent Reznor n'avait pas construit de trame si cohérente au fil d'un album depuis The Downward Spiral. En effet ici, les morceaux s'enchaînent logiquement, lyriquement et musicalement, afin de former un chapelet continu et cohérent.
"The Beginning Of The End" pose le constat: le monde est détruit, la survie et l'acclimatation doivent commencer. "Survivalism" expose plus violement cet état de fait, il n'y a plus de société, chacun doit se débrouiller pour survivre dans ce monde annihilé. S'ensuivent différents points de vue et des explications plus précises et particulières. "The Good Soldier" prend le point de vue d'un soldat pour qui le réveil est brutal. Tous les idéaux pour lesquels il a combattu s'envolent face à la vision du monde tel qu'il est réellement. "God Given" explique la récupération de la catastrophe par les groupuscules religieux de tous bords. "The Great Destroyer", par le point de vue d'une personne, supposée de la résistance, montre la peur des éléments de surveillance constante dont use le gouvernement...
Côté musique, Nine Inch Nails continue sur la lancée amorcée avec With Teeth: morceaux plus dépouillés mais à la précision chirurgicale. Chaque élément est pesé et l'ensemble s'imbrique à la perfection. L'ambiance est reine et la simplicité apparente des morceaux distille des atmosphères inédites et d'excellente facture. Par contre, le groupe effectue un fort virage électro: moins de guitare, moins de piano mais beaucoup plus de sons trafiqués. Le rendu colle parfaitement à l'ambiance sans espoir et sombre du projet global. La violence des premiers opus du groupe est également nettement amoindrie. On nage plutôt dans une atmosphère posée et dans un constat pessimiste. Seuls quelques morceaux balancent des nappes de sons destructeurs. "Survivalism", "My Violent Heart" et ses déflagrations électroniques tonitruantes ou "Vessel" et son chant vengeur appuyé par des vagues bruitistes assourdissantes, par exemple, rappel que l'on navigue dans un monde chaotique et dominé par une puissance militaire.
L'aspect sans échappatoire général de l'album est diffusé dans la majeure partie des chansons. "Me, I'm not", épurée au possible, est d'une lourdeur étouffante grâce aux de bruits indus qui la compose. "The Warning", morceau qui traite d'une hallucination, parvient à retranscrire le sentiment de terreur qui en découle par une ligne de basse lancinante, des samples formant une cage sonique inextricable et un riff de guitare tranchant et acéré au possible. On croirait presque entendre les messages télépathiques de la "présence" via la voix trafiquée de Reznor. "Meet Your Master", morceau musicalement plus traditionnel pour Nine Inch Nails, par sa basse ronflante et ses riffs militaires pose l'ambiance d'effroi de ce nouveau monde sous le joug de l'armée totalitaire.
Deux morceaux sans paroles rappellent les meilleurs titres de The Fragile: "The Great Good" et "Another Version Of The Truth". Les samples et les sons utilisés font en effet echo au chef-d'oeuvre du groupe. C'est également à nouveau l'occasion de poser une ambiance de plénitude malsaine et tendue. Tout semble constamment près à exploser. Ces deux morceaux encadrent d'ailleurs un titre très puissant du disque: "The Great Destroyer", cité plus haut, où, après l'appréhension des moyens de surveillance, représentée par une première partie assez calme au chant apeuré, survient une énorme explosion de bruits électroniques flippants. L'ambiance est plus que jamais d'une justesse extrême sur ces morceaux.
Trent Reznor, qui ne fait jamais rien à moitié, chante également de mieux en mieux. Les paroles sont portées par des lignes de chant justes et tristes à faire froid dans le dos. "Capital G", "The Good Soldier", "The Great Destroyer" ou encore "In This Twilight" sont plombées par son chant désenchanté où il semble sombrer dans des abîmes de pénombre. Tout concorde donc pour former cette ambiance si particulière.
Le sentiment global qui ressort de cet album est qu'on assiste à une peinture métaphorique des Etats-Unis actuels. Trent Reznor sort enfin de sa coquille et fait le constat du monde qui l'entoure. Après avoir exploré son âme, ses phobies et ses dérives psychiques sur les premiers albums de Nine Inch Nails, il peint dorénavant un tableau du monde extérieur. Ca n'en est pas plus lumineux, bien au contraire. Il est même facile de rapprocher la situation mondiale actuelle, et des Etats-Unis en particulier, à ce monde sombre et désenchanté. Terrorisme, patriot-act, retour en force des religions, ultra-libéralisme, guerre en Irak... toutes ses composantes se retrouvent en filigrane dans l'album et le concept qui l'englobe.
Plus qu'un simple disque de rock, Year Zero est une date dans l'histoire de la musique (n'ayons pas peur des mots). Pour la première fois, un musicien a créé un monde virtuel cohérent distillé sous forme de jeu de piste et illustré par sa musique. L'implication du fan est donc absolue et on est loin des albums théâtraux des groupes de rock progressif. La notion de concept album (inventée par le Sergent Pepper des Beatles) est ici complètement renouvelée. Mais au-delà de ce concept, pas facile à suivre, il est vrai, il reste tout de même un très bon album de Nine Inch Nails. Comme d'habitude, complètement novateur par rapport aux précédents et doté, cette fois, d'une atmosphère apocalyptique et d'un discours pertinent sur la société actuelle.
Art is resistance !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 08 mai 2007 à 18 h 54 |
Quoiqu'on en dise, With Teeth est l'album qui a donné un visage plus familier à l'entité de Trent Reznor sans que celle-ci ne vende son âme au diable. Nine Inch Nails est évidemment bien trop malin pour céder à la facilité, et deux ans plus tard, voilà que le groupe décide de prendre son auditoire à contrepied.
Year Zero sera davantage alambiqué donc, et si NIN n'a pas délaissé le côté pop imparable de son succès précédent, il l'a au contraire subtilement dilué dans une déferlante électro-noisy. Attention, les grooves impeccables sont toujours de sortie, mais peu importe qu'ils proviennent d'une authentique batterie métronomique (celle de "The Beginning Of The End", aux faux airs de "The Collector") ou d'un beat typiquement indus (le très bon "Survivalism"), c'est le ressenti général qui prime. A ce propos, malgré cette volonté de synthétiser au sein du même enregistrement tout ce qui caractérise le son NIN depuis les débuts (ces bidouillages sonores, ces guitares destroy, ce rythme martial ou lancinant, le chant typique de Trent), il apparaît difficile de retrouver ses marques. Pour un temps seulement, car passées les premières inquiétudes nées de la découverte, on sait précisément où on met les pieds. Reznor a en fait pris un malin plaisir à torturer ses formats pop, à les alourdir de son artillerie de machines décidément très mises en avant sur ce disque, ou à même carrément les saborder par un déluge que n'aurait pas renié Aphex Twin sur "The Great Destroyer", tube en puissance volontairement avorté. Ainsi, on évite une redite malvenue, mais du coup on aimerait bien comprendre, saisir la substantifique moëlle de chacune de ces seize pièces qui nous content un futur pessimiste, puisqu'elle sont à la fois trop pop pour prétendre être électro, et trop électro pour être véritablement pop. Quand le déclic survient enfin, allez, au bout de cinq écoutes, c'est un album d'une limpidité surprenante qui se révèle, composé d'une ribambelle de classiques potentiels qu'on imagine être fracassants sur scène.
Ce dernier opus a effectivement l'avantage de conserver l'aspect accrocheur et décomplexé de With Teeth, tout en se montrant moins évident à aborder, à la manière de The Fragile. Une prise de risque certes maîtrisée, mais les fans ne s'y tromperont pas. Nul ne devrait douter que derrière les apparences, se cache encore une sacrée réussite. Doit on y voir le visage définitif de NIN ?
Year Zero sera davantage alambiqué donc, et si NIN n'a pas délaissé le côté pop imparable de son succès précédent, il l'a au contraire subtilement dilué dans une déferlante électro-noisy. Attention, les grooves impeccables sont toujours de sortie, mais peu importe qu'ils proviennent d'une authentique batterie métronomique (celle de "The Beginning Of The End", aux faux airs de "The Collector") ou d'un beat typiquement indus (le très bon "Survivalism"), c'est le ressenti général qui prime. A ce propos, malgré cette volonté de synthétiser au sein du même enregistrement tout ce qui caractérise le son NIN depuis les débuts (ces bidouillages sonores, ces guitares destroy, ce rythme martial ou lancinant, le chant typique de Trent), il apparaît difficile de retrouver ses marques. Pour un temps seulement, car passées les premières inquiétudes nées de la découverte, on sait précisément où on met les pieds. Reznor a en fait pris un malin plaisir à torturer ses formats pop, à les alourdir de son artillerie de machines décidément très mises en avant sur ce disque, ou à même carrément les saborder par un déluge que n'aurait pas renié Aphex Twin sur "The Great Destroyer", tube en puissance volontairement avorté. Ainsi, on évite une redite malvenue, mais du coup on aimerait bien comprendre, saisir la substantifique moëlle de chacune de ces seize pièces qui nous content un futur pessimiste, puisqu'elle sont à la fois trop pop pour prétendre être électro, et trop électro pour être véritablement pop. Quand le déclic survient enfin, allez, au bout de cinq écoutes, c'est un album d'une limpidité surprenante qui se révèle, composé d'une ribambelle de classiques potentiels qu'on imagine être fracassants sur scène.
Ce dernier opus a effectivement l'avantage de conserver l'aspect accrocheur et décomplexé de With Teeth, tout en se montrant moins évident à aborder, à la manière de The Fragile. Une prise de risque certes maîtrisée, mais les fans ne s'y tromperont pas. Nul ne devrait douter que derrière les apparences, se cache encore une sacrée réussite. Doit on y voir le visage définitif de NIN ?
Parfait 17/20
Posté le 02 juin 2007 à 14 h 55 |
N'ayant suivi que de loin le concept de Year Zero, je me contenterai ici de ne parler que du contenu musical de cet album. On n'attendait certainement pas un nouveau NIN aussi vite mais après tout on ne va pas s'en plaindre. Ce nouvel opus se démarque quelque peu du minimalisme de With Teeth et se rapproche davantage de ce que le groupe faisait dans les années 90. Comme souvent, il faut écouter le disque à plusieurs reprises pour le cerner un minimum et se plonger des ambiances obscures de l'univers de Trent Reznor. Ici l'électronique bruitiste reprend toute sa place. Une fois assimilé le contenu bien consistant de ce Year Zero on n'a bien du mal à lui trouver des défauts. Certes, le premier single "Survivais" ne m'avait pas emballé mais la plupart des autres morceaux le surpasse, je pense notamment aux excellents "Me, I'm Not", "Meet Your Master", le très indus "The Great Destroyer" ou le planant "Another Version Of The Truth". Bref, du NIN pur jus serais-je tenté de dire, en tout cas, un très bon album, espérons que Mister Trent lui fera une belle place dans la set-list de la tournée !
Très bon 16/20
Posté le 08 juin 2007 à 23 h 13 |
Ah Trent c'est un sacré artiste. Le genre de mec complètement imprévisible, secret, et surtout marginal. Capable de sortir un chef d'oeuvre (The Downard Spiral) 5 ans après un premier album, Pretty Hate Machine (presque) moderne, mais déjà démodé. Le genre de gars qui te pond un concept album bancal (The Fragile, semi réussite ou semi échec ?) alors que plus personne ne l'attend, 5 ans après le fameux chef d'oeuvre.
Trent Reznor nous a fait le coup de l'éternel retour jusqu'à With Teeth, peut être son album le moins ambitieux, mais qui talonne finalement The Downard Spiral par sa cohérence et la qualité de ses compositions, simples et efficaces.
Et puis voilà que tout à coup, le bonhomme s'excite. Deux ans (seulement ????) après With Teeth, l'américain revient avec de nouvelles compositions toutes fraîches, un concept prophétique (la fin du monde serait très très très proche), et un nouveau son, qui lorgne du côté de l'électronique. Tout en annonçant un nouvel album dans 18 mois. Trent aurait il échangé les vilaines petites pilules contre un bon bifteck de lion ? Le Diable seul le sait... Et je passerai probablement ici pour son avocat.
Car je dois dire que de nombreuses écoutes n'auront pas suffi à me convaincre. Où est la révolution sonore ? Ce serait ces blip, ces bruitages électroniques, ces beats conventionnels ? Non pas possible ! Et où sont les mélodies ? J'ai beau chercher, je n'entends que deux notes par morceau, guère plus. Alors, le minimalisme, cela peut être bon, mais faudrait il encore qu'il en ressorte de l'énergie, ou même un climat particulier. Mais ici rien du tout. C'est pas beau, c'est pas subversif, c'est pas méchant, c'est pas efficace, c'est juste... un concept. C'est très certainement sincère, c'est sûrement beaucoup de travail de mixage, de production... Mais c'est chiant. Pas nul, pas énervant, juste chiant.
Et on voit mal comment ce disque peut conquérir d'autres personnes que des fans acharnés de Nine Inch Nails. L'amateur d'électro sera pris dans un tourbillon de déjà-vu, l'amateur de métal pourra toujours chercher du riff péchu, il n'en trouvera pas. Alors c'est quoi le truc de Year Zero ?
Ah oui, c'est vrai. "L'ambiance".
Trent Reznor nous a fait le coup de l'éternel retour jusqu'à With Teeth, peut être son album le moins ambitieux, mais qui talonne finalement The Downard Spiral par sa cohérence et la qualité de ses compositions, simples et efficaces.
Et puis voilà que tout à coup, le bonhomme s'excite. Deux ans (seulement ????) après With Teeth, l'américain revient avec de nouvelles compositions toutes fraîches, un concept prophétique (la fin du monde serait très très très proche), et un nouveau son, qui lorgne du côté de l'électronique. Tout en annonçant un nouvel album dans 18 mois. Trent aurait il échangé les vilaines petites pilules contre un bon bifteck de lion ? Le Diable seul le sait... Et je passerai probablement ici pour son avocat.
Car je dois dire que de nombreuses écoutes n'auront pas suffi à me convaincre. Où est la révolution sonore ? Ce serait ces blip, ces bruitages électroniques, ces beats conventionnels ? Non pas possible ! Et où sont les mélodies ? J'ai beau chercher, je n'entends que deux notes par morceau, guère plus. Alors, le minimalisme, cela peut être bon, mais faudrait il encore qu'il en ressorte de l'énergie, ou même un climat particulier. Mais ici rien du tout. C'est pas beau, c'est pas subversif, c'est pas méchant, c'est pas efficace, c'est juste... un concept. C'est très certainement sincère, c'est sûrement beaucoup de travail de mixage, de production... Mais c'est chiant. Pas nul, pas énervant, juste chiant.
Et on voit mal comment ce disque peut conquérir d'autres personnes que des fans acharnés de Nine Inch Nails. L'amateur d'électro sera pris dans un tourbillon de déjà-vu, l'amateur de métal pourra toujours chercher du riff péchu, il n'en trouvera pas. Alors c'est quoi le truc de Year Zero ?
Ah oui, c'est vrai. "L'ambiance".
Sans intérêt 8/20
Posté le 02 juillet 2007 à 15 h 29 |
N'ayant plus posé les esgourdes sur un disque de Nine Inch Nails aussi récent que The Downward Spiral, c'est avec une enjambée de treize ans que je m'immisce, ou plus justement que je tente l'immixtion dans ce Year Zero d'anticipation. L'idée me semblait bonne. Puis, au fil des semaines, je finis par conclure et ce, malgré des morceaux accrocheurs comme "Survivalism", "Vessel" et "In This Twilight", que ce blockbuster numérique se traduit par une traversée du désert. Un désert glaçant en l'occurence, d'après le monde décrit dans ce concept futuriste pas jolie jolie qui nous pend au nez dans un avenir proche, tout droit sorti comme du cerveau d'un écrivain du genre Dantec. Il suffit de regarder le panorama ombrageux ornant l'arrière et l'intérieur de la pochette. Seulement, une heure d'ambiance monocorde, succédant à la bande annonce terrifiante "Hyperpower", c'est long. Mais long ! La véritable arnaque, ne serait-ce que pour les fans, pourrait provenir de la suite annoncée de cet album si elle se révèlerait identique à ce dernier. Enfin, les admirateurs reznoriens écouteront bien.
Dommage pour moi car Year Zero paraissait prometteur, mais il se trouve qu'on y glisse souvent comme la goutte de pluie sur un pare-brise traité contre. La musique technoïde froide et lisse de cet album, toutefois non dénuée d'une certaine puissance, est sans doute la cause de la difficulté d'adhérence d'écoute. Une déception qui n'a quand même rien d'une fin du monde, heureusement
Dommage pour moi car Year Zero paraissait prometteur, mais il se trouve qu'on y glisse souvent comme la goutte de pluie sur un pare-brise traité contre. La musique technoïde froide et lisse de cet album, toutefois non dénuée d'une certaine puissance, est sans doute la cause de la difficulté d'adhérence d'écoute. Une déception qui n'a quand même rien d'une fin du monde, heureusement
Moyen 10/20
Posté le 28 janvier 2008 à 19 h 24 |
Comment parler de Year Zero sans parler du concept qui lui est lié ? Car ce CD est un "concept album" basé sur le fait que Trent Reznor veut que l'auditeur se crée un "film fictif" après l'écoute de ce CD. Mais ce n'est pas tout, car ce petit Trent nous balance de multiples indices sur le net pour nous guider dans son histoire qui est, faut bien l'avouer, originale...Imaginez-vous en 2020, aux États-Unis, un pays qui vous censure, qui vous empoisonne, ... et avec cela une résistance qui multiplie les attentats pour essayer de nous sortir de là...
Passons au choses sérieuses, le CD en lui-même...
Dès l'intro, on sent que NIN va frapper fort et même très fort ! Car "Hyperpower!" n'est pas sans rappeler un certain The Downward Spiral, pour l'ambiance assez malsaine de l'ensemble...ce qui est plutôt réjouissant.
Après cette intro fracassante, NIN nous livre une des chansons les plus "easy listenning" de l'album, comme pour rassurer l'auditeur. Mais il ne faut pas croire que parce qu'elle est moins expérimentale que le reste de l'album cette chanson est mauvaise, loin de là ! (D'ailleurs j'aime assez le fait que la phrase "This is the Beginning" revienne en leitmotiv dans toute la chanson...)
La chanson qui suit "Survivalism" est le premier single de cet album. Cette chanson est assez déroutante par son refrain...car la voix est mixée très forte durant celui ci...
C'est ensuite en écoutant "Vessel" ou encore "The Warning" que l'on prend vraiment conscience de l'envie de Trent Reznor d'expérimenter sa musique avec l'aide de multiples sons divers et variés, ces deux chansons, se terminent en effet par une plage instrumentale totalement ahurissante.
La chanson qui m'a le plus marqué ensuite est "Capital G" car il y a utilisation d'un phrasé Hip Hop durant le couplet qui amène un refrain magnifique quant à lui très pop...
Plus loin dans l'album, LA chanson la plus déroutante est sûrement "The Great Destroyer", car tout commence par une intro qui nous fait plus penser à de la techno qu'à du NIN... c'est ensuite que le chant arrive, celui ci étant très calme, on a l'impression qu'il a été rajouté par-dessus la rythmique, puis la voix accélère pour tenir le rythme jusqu'à un "The Great Destroyer" chanté d'une façon très Hard FM...Puis vient le moment le plus surprenant de l'album, une espèce de mixture électronique basée sur une rythmique qui nous rappelle Aphex Twin ou encore Venetian Snares... Du grand art !!!
Pour finir, nous pouvons dire que NIN a frappé très fort avec un CD basé fortement sur l'électronique et qui regorge de surprises. Tout y est, des mélodies accrocheuses, des riffs puissants et surtout l'expérimentation (qui avait disparue au temps de With Teeth)... Le seul point faible que l'on peut dire sur ce CD est la participation trop discrète de Saul Williams sur 2 des titres de cet album...Je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce CD pour vous rendre compte de la puissance de cet album ...
Passons au choses sérieuses, le CD en lui-même...
Dès l'intro, on sent que NIN va frapper fort et même très fort ! Car "Hyperpower!" n'est pas sans rappeler un certain The Downward Spiral, pour l'ambiance assez malsaine de l'ensemble...ce qui est plutôt réjouissant.
Après cette intro fracassante, NIN nous livre une des chansons les plus "easy listenning" de l'album, comme pour rassurer l'auditeur. Mais il ne faut pas croire que parce qu'elle est moins expérimentale que le reste de l'album cette chanson est mauvaise, loin de là ! (D'ailleurs j'aime assez le fait que la phrase "This is the Beginning" revienne en leitmotiv dans toute la chanson...)
La chanson qui suit "Survivalism" est le premier single de cet album. Cette chanson est assez déroutante par son refrain...car la voix est mixée très forte durant celui ci...
C'est ensuite en écoutant "Vessel" ou encore "The Warning" que l'on prend vraiment conscience de l'envie de Trent Reznor d'expérimenter sa musique avec l'aide de multiples sons divers et variés, ces deux chansons, se terminent en effet par une plage instrumentale totalement ahurissante.
La chanson qui m'a le plus marqué ensuite est "Capital G" car il y a utilisation d'un phrasé Hip Hop durant le couplet qui amène un refrain magnifique quant à lui très pop...
Plus loin dans l'album, LA chanson la plus déroutante est sûrement "The Great Destroyer", car tout commence par une intro qui nous fait plus penser à de la techno qu'à du NIN... c'est ensuite que le chant arrive, celui ci étant très calme, on a l'impression qu'il a été rajouté par-dessus la rythmique, puis la voix accélère pour tenir le rythme jusqu'à un "The Great Destroyer" chanté d'une façon très Hard FM...Puis vient le moment le plus surprenant de l'album, une espèce de mixture électronique basée sur une rythmique qui nous rappelle Aphex Twin ou encore Venetian Snares... Du grand art !!!
Pour finir, nous pouvons dire que NIN a frappé très fort avec un CD basé fortement sur l'électronique et qui regorge de surprises. Tout y est, des mélodies accrocheuses, des riffs puissants et surtout l'expérimentation (qui avait disparue au temps de With Teeth)... Le seul point faible que l'on peut dire sur ce CD est la participation trop discrète de Saul Williams sur 2 des titres de cet album...Je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce CD pour vous rendre compte de la puissance de cet album ...
Parfait 17/20
Posté le 18 avril 2009 à 12 h 40 |
J'ai longtemps repoussé le moment de me faire un avis définitif sur Year Zero. Mais après de nombreuses écoutes, de longues pauses et des retours, cet album m'apparaît sous une lumière qui ne changera probablement jamais. Year Zero est fade. Il n'est pas mauvais, loin de là. Mais on retrouve une certaine fadeur qu'on percevait déjà chez With Teeth, principalement sur la première moitié du disque. Elle est ici plus générale.
Pourtant, au début, Year Zero me paraissait être un monstre électronique brut et inaccessible, qui restait insaisissable au fil des écoutes. Puis je l'ai laissé de côté, pour mieux découvrir le reste de la discographie de NIN, et être séduit par un certain The Downward Spiral. Et quand je suis revenu à Year Zero, la magie qui émanait de ce côté rebutant avait totalement disparu. Une simple succession de titres, sans réelle âme. Beaucoup de sonorités electro, mais rien de bien neuf. Year Zero est l'album le moins introspectif de Nine Inch Nails. Pour la première fois, Reznor n'en est pas le sujet principal. L'émotion a donc laissé la place à une contestation politique... Le disque peine à captiver, il peine même à capter l'attention ! On retient tout de même de très bons titres, mais qui font tout de même un peu pâle figure à côté de perles passées. Le duo "Me, I'm Not"/"Capital G", entraînant et lorgnant vers le rap, entre autres. Comme With Teeth, la seconde moitié de l'album est la meilleure, malheureusement aucun des morceaux n'arrive à la cheville de "Beside You In Time" ou "Right Where It Belongs". "Another Version Of The Truth" et "In This Twilight" forment peut-être le passage le plus beau du disque, tout en douceur et en retenue.
Malheureusement, pris dans son ensemble, Year Zero déçoit.
Pourtant, au début, Year Zero me paraissait être un monstre électronique brut et inaccessible, qui restait insaisissable au fil des écoutes. Puis je l'ai laissé de côté, pour mieux découvrir le reste de la discographie de NIN, et être séduit par un certain The Downward Spiral. Et quand je suis revenu à Year Zero, la magie qui émanait de ce côté rebutant avait totalement disparu. Une simple succession de titres, sans réelle âme. Beaucoup de sonorités electro, mais rien de bien neuf. Year Zero est l'album le moins introspectif de Nine Inch Nails. Pour la première fois, Reznor n'en est pas le sujet principal. L'émotion a donc laissé la place à une contestation politique... Le disque peine à captiver, il peine même à capter l'attention ! On retient tout de même de très bons titres, mais qui font tout de même un peu pâle figure à côté de perles passées. Le duo "Me, I'm Not"/"Capital G", entraînant et lorgnant vers le rap, entre autres. Comme With Teeth, la seconde moitié de l'album est la meilleure, malheureusement aucun des morceaux n'arrive à la cheville de "Beside You In Time" ou "Right Where It Belongs". "Another Version Of The Truth" et "In This Twilight" forment peut-être le passage le plus beau du disque, tout en douceur et en retenue.
Malheureusement, pris dans son ensemble, Year Zero déçoit.
Correct 12/20
Posté le 19 novembre 2009 à 17 h 10 |
Sacré Trent Reznor ! Deux ans seulement après un With Teeth certes déroutant pour les fans de la première heure mais de très bonne qualité, le voilà qui remet le couvert avec l'énigmatique Year Zero.
Après de nombreuses écoutes le bilan est on ne peut plus clair : cet album est fade, sans intérêt, et brouillon. On s'ennuie dès la première plage et, hormis quelques perles comme "Me I'm Not You", "Another Version of the Truth ", le temps parait bien long. Chaque plage est trop noyée par les sonorités électroniques qui tentent de cacher le cruel manque d'inspiration de Mr Reznor. L'album n'a pas d'âme, et les titres s'enchainent sans se démarquer les uns des autres.
Même si on ne prenait pas en compte les précédentes galettes de NIN (qui placent la barre très haut, il faut le dire ), ce disque ne vaut pas qu'on s'y attarde. Trent c'est planté ! Ca arrive et il ne faut pas lui en tenir rigueur.
Après de nombreuses écoutes le bilan est on ne peut plus clair : cet album est fade, sans intérêt, et brouillon. On s'ennuie dès la première plage et, hormis quelques perles comme "Me I'm Not You", "Another Version of the Truth ", le temps parait bien long. Chaque plage est trop noyée par les sonorités électroniques qui tentent de cacher le cruel manque d'inspiration de Mr Reznor. L'album n'a pas d'âme, et les titres s'enchainent sans se démarquer les uns des autres.
Même si on ne prenait pas en compte les précédentes galettes de NIN (qui placent la barre très haut, il faut le dire ), ce disque ne vaut pas qu'on s'y attarde. Trent c'est planté ! Ca arrive et il ne faut pas lui en tenir rigueur.
Sans intérêt 8/20
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