Nine Inch Nails

Closer (Halo 9)

Closer (Halo 9)

 Label :     TVT 
 Sortie :    1994 
 Format :  Single / CD   

"Ouah, putain qu'ça marche ce morceau ! Tiens, on va le sortir en single, comme d'hab', un cd pour les States, deux pour les Anglais ! Trois fois plus de thunes !"

Mouais. On a beau être fan, ça va 5 minutes les conneries.

Bon, ici c'est la version GB en deux cd qui va être chroniquée. Evidemment, il faut l'acheter en deux fois (donc deux fois plus de fric pour la maison de disque, entre autres), le comble de la rapacité étant que le digipack du premier CD (Further Away) est double et contient un emplacement pour le deuxième CD (Closer To God). Et après il y en a qui s'étonnent du téléchargement illicite...

Le premier CD, intitulé Further Away, dure pile 30 minutes et contient 5 morceaux, la version album de "Closer" et quatre remixes de ce dernier. Y'a pas, "Closer" est un des meilleurs trucs de NIN ! "Deviation" est un remixe sournois, on imaginerait presque un serpent dans le dos de sa victime pendant le refrain... Les couplets bénéficient d'une basse assez soul (dans les limites tout de même, ce n'est pas du James Brown), bien ronde. Pas mal. "Further Away" est un remix glauque, "Internal" est plus anecdotique, tous deux sont peu intéressants. En revanche, "Precursor" est LE morceau de NIN qui a fait frémir les cheveux de votre mère... C'est tout simplement celui en générique de "Seven" de David Fincher. Y sont mis en avant les sons hyper complexes qui font la trame sonore de "Closer". Et là, le mot malsain prend toute sa signification. Traumatisant !
Closer To God, le deuxième cd, est beaucoup moins intéressant: un ènième remixe plus indus, une version de "Heresy" qui défonce les oreilles et n'arrive pas à la cheville de l'originale et deux autres horreurs que personne ne veut entendre (sauf Laurent Caron, mais bon lui est plus fan de NIN que Trent Reznor !). Atroce.

Bon alors, trois solutions: soit vous ne prenez que Further Away, soit vous trouvez la version US avec les merdes mais aussi "Precursor", soit vous n'en avez jamais rien eu à battre de NIN et là, merci à vous d'avoir eu le courage de lire jusqu'ici !


Correct   12/20
par Thinwhitejs


 Moyenne 16.00/20 

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Posté le 17 septembre 2008 à 06 h 12

Sorte de Georges Bataille rock, de Klossowski indus, Trent Reznor est l'homme d'une certaine pornologie musicale. "Closer" (la version de l'album plus que son "precursor" et ses avatars remixés) en est l'évident paradigme tant son irrésistible syncope soutenue par une voix hypra-sensuelle vous chatouille ce nerf qu'on dit honteux. Cul-tissime "chanson à foutre" qui vous fait (tend) un nœud olympien à l'attention des nones callipyges de chez Clovis Trouille, Thérèse orgastique sinon Ludovica en pâmoison façon Gian Lorenzo Bernini, j'en bande pour ma part définitivement liturgique ! Qu'on se le dise, je ne suis pas the only "deranged" - cf. Bowie - aux prises avec de telles idées "atroces". Ce que je veux dire dans une langue qui se sait résolument séminale, interdite (impossible ?) ou "infra-intellectuelle" (toujours un "je sens" souterrain qui fonde le "je pense" comme extension secondaire superflue), et qui excède largement la seule critique d'une œuvre musicale, c'est à dire l'approche d'un phénomène qui pourrait se parler comme "agencement de sons pris dans des processus temporels strié (le beat) et lisse (nappes ou plages)", c'est que ce morceau, cette "pièce de viande" à la Bacon (qui n'était peintre religieux – dixit Deleuze - que... dans les boucheries) n'est vraiment rien d'autre qu'une vignette de sensation figurée. "Closer... to God" invite à un onanisme voyeur, à la fornication dans les couvents, à la transgression réalisant le mixte de l'homme avec Dieu (car là encore, je pense au Bataille du "Bleu du ciel" et de "L'histoire de l'œil"). En seulement six minutes et treize secondes, rarement musique et chant ne se seront aussi bien, aussi efficacement imbriqués, entrelacés, accouplés; il n'y a rien de monstrueux là dedans ! Reznor à réussit son coup. Nietzsche disait de la musique qu'elle était le langage figuré des passions. J'ai lu quelque part que Rocco Tano dit Siffredi tenait NIN pour son groupe favori, y trouvant pour lui-même les conditions de ce qui fait le lit (à baldaquin) d'un mantra érotique. Plus musicien, Bowie non plus, ne s'y est pas trompé ! Reznor..., plus près de toi mon Dieu !
Intemporel ! ! !   20/20







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