Nine Inch Nails
The Day The World Went Away (Halo 13) |
Label :
Nothing / Interscope Records |
||||
Putain, cinq ans !
C'est la durée séparant The Downward Spiral de ce single, le premier du très attendu The Fragile. Certes, il y avait bien eu "The Perfect Drug" en 1997 mais tout fan de NIN sait que la musique de messir Reznor doit être prise dans son ensemble, un peu comme celle de Tool.
Alors, qu'en est-il ?
Un single à l'image de ce que sera The Fragile quelques deux mois plus tard : oscillant entre l'attendu et l'inattendu.
L'inattendu, c'est ce "The Day...", tout en saturation, rythme lent et lancinant, qui prend l'auditeur à rebrousse-poil et le met devant ce qui restera comme du grand NIN. Des guitares saturées cèdent la place à un Trent qui chante très calmement, à la limite du murmure, puis c'est le retour du son brut, acompagné de ces 'na na na naaa' pouvant paraître ridicules mais qui sont en fait grandioses. Les paroles sont un peu hermétiques et ajoutent ainsi au mystère de la chanson. Indispensable.
L'attendu est représenté par l'archiconnue "Starfuckers, Inc.", diablement efficace, à la grosse rythmique indus, au riff mémorable, mélangeant homme et machine dans un maelström profond mais ne versant pas dans le bordel grâce à la production intelligente de Reznor et d'Alan Moulder – dont il faudra d'ailleurs un jour dire tout le bien qu'il a fait au rock ... Mais malgré tout cela, "Starfuckers" est prévisible (ce pont dont on devine l'issue trois mois avant d'écouter la chanson ... et pourtant il est terrible, décidément tout The Fragile est là !) et n'ajoute rien à la musique de NIN. C'est du déjà entendu, et sonne comme une tentative grand public.
Le single se termine par "The Day ... (quiet)", qui débute avec un Trent quasiment a capella, puis se faufile un son en reptation accompagné d'un instrument à corde difficile à définir, le tout sonnant très bien. Ensuite arrive le piano reprenant le thème principal sur lequel Trent chante de tout son cœur et assure une seconde voix lointaine. Le riff est enfin joué à la basse et au piano, tout en douceur pour se terminer dans un climat de béatitude. Un très bon moment, montrant toute la richesse de la version originale qui devrait convaincre les sceptiques.
La version vinyle remplace "Staruckers, Inc." par un remix de "The Day..." de Porter Ricks, remix totalement dispensable et, pour tout dire, inutile, lorgnant dangereusement dans la direction d'un drum n' bass pour boîte de nuit qui s'apprête à virer du monde car ça va être la fermeture.
Un très bon single de NIN (pour une fois...) qui posa alors une question cruciale : comment passer le temps jusqu'à la sortie de The Fragile ?
C'est la durée séparant The Downward Spiral de ce single, le premier du très attendu The Fragile. Certes, il y avait bien eu "The Perfect Drug" en 1997 mais tout fan de NIN sait que la musique de messir Reznor doit être prise dans son ensemble, un peu comme celle de Tool.
Alors, qu'en est-il ?
Un single à l'image de ce que sera The Fragile quelques deux mois plus tard : oscillant entre l'attendu et l'inattendu.
L'inattendu, c'est ce "The Day...", tout en saturation, rythme lent et lancinant, qui prend l'auditeur à rebrousse-poil et le met devant ce qui restera comme du grand NIN. Des guitares saturées cèdent la place à un Trent qui chante très calmement, à la limite du murmure, puis c'est le retour du son brut, acompagné de ces 'na na na naaa' pouvant paraître ridicules mais qui sont en fait grandioses. Les paroles sont un peu hermétiques et ajoutent ainsi au mystère de la chanson. Indispensable.
L'attendu est représenté par l'archiconnue "Starfuckers, Inc.", diablement efficace, à la grosse rythmique indus, au riff mémorable, mélangeant homme et machine dans un maelström profond mais ne versant pas dans le bordel grâce à la production intelligente de Reznor et d'Alan Moulder – dont il faudra d'ailleurs un jour dire tout le bien qu'il a fait au rock ... Mais malgré tout cela, "Starfuckers" est prévisible (ce pont dont on devine l'issue trois mois avant d'écouter la chanson ... et pourtant il est terrible, décidément tout The Fragile est là !) et n'ajoute rien à la musique de NIN. C'est du déjà entendu, et sonne comme une tentative grand public.
Le single se termine par "The Day ... (quiet)", qui débute avec un Trent quasiment a capella, puis se faufile un son en reptation accompagné d'un instrument à corde difficile à définir, le tout sonnant très bien. Ensuite arrive le piano reprenant le thème principal sur lequel Trent chante de tout son cœur et assure une seconde voix lointaine. Le riff est enfin joué à la basse et au piano, tout en douceur pour se terminer dans un climat de béatitude. Un très bon moment, montrant toute la richesse de la version originale qui devrait convaincre les sceptiques.
La version vinyle remplace "Staruckers, Inc." par un remix de "The Day..." de Porter Ricks, remix totalement dispensable et, pour tout dire, inutile, lorgnant dangereusement dans la direction d'un drum n' bass pour boîte de nuit qui s'apprête à virer du monde car ça va être la fermeture.
Un très bon single de NIN (pour une fois...) qui posa alors une question cruciale : comment passer le temps jusqu'à la sortie de The Fragile ?
Bon 15/20 | par Thinwhitejs |
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