Nine Inch Nails
The Slip |
Label :
The Null Corporation |
||||
A peine deux mois après la sortie du magnifique et surprenant Ghosts, Nine Inch Nails nous livre en téléchargement gratuit un nouvel "album" (mais peut-on encore parler d'album) présenté comme un cadeau aux fans en remerciement pour leur fidélité.
Après quelques écoutes, les morceaux semblent se révéler tout de même assez décevants. Au niveau du son, Reznor a décidé de poursuivre la voie choisie dans Year Zero, de façon alors plutôt réussie, avec un côté électro très marqué.
Hélas à mon goût, le tout manque vraiment d'originalité, et là où un très "FM" With Teeth se révélait agréable à l'écoute en dépit de son côté assez peu recherché, les mélodies de The Slip ne sont pas à la hauteur de ce qu'un type comme Trent sait faire, et ne sont au final même pas prenantes.
Peut-être que le temps dira qu'il y a quelque chose de brillant à déceler dans cet album, mais force est d'avouer que globalement, après une journée d'écoute en boucle, il est difficile d'y trouver la moindre marque de génie, ni même un réel intérêt.
Après quelques écoutes, les morceaux semblent se révéler tout de même assez décevants. Au niveau du son, Reznor a décidé de poursuivre la voie choisie dans Year Zero, de façon alors plutôt réussie, avec un côté électro très marqué.
Hélas à mon goût, le tout manque vraiment d'originalité, et là où un très "FM" With Teeth se révélait agréable à l'écoute en dépit de son côté assez peu recherché, les mélodies de The Slip ne sont pas à la hauteur de ce qu'un type comme Trent sait faire, et ne sont au final même pas prenantes.
Peut-être que le temps dira qu'il y a quelque chose de brillant à déceler dans cet album, mais force est d'avouer que globalement, après une journée d'écoute en boucle, il est difficile d'y trouver la moindre marque de génie, ni même un réel intérêt.
Correct 12/20 | par Tal |
Posté le 08 mai 2008 à 13 h 53 |
Trent Reznor ne nous facilite pas la tache. Les projets se multiplient, les sonorités partent dans toutes le directions, les concepts développés demandent du temps pour comprendre vraiment où un disque veut en venir, certains fans fétichistes attendent même jusqu'à ne plus avoir d'ongles les objets "physiques" se disant que le FLAC ou le Mp3 n'est pas véritablement l'idée qu'ils se font de la musique, bref, Nine Inch Nails, ces derniers mois, réinvente et révolutionne (dans une certaine mesure) sa musique.
Il est clair également que le côté malsain inhérent à Trent Reznor dans les années 90 a définitivement disparu pour laisser place à des galettes plus concises, plus directes, moins sombres (malgré le concept apocalyptique de Year Zero) et quelques fois, plus expérimentales, comme ce Ghosts, incompris par quelques uns. Continuant son histoire d'amour avec internet, T.Reznor met à disposition The Slip pour remercier ses fans d'avoir joué le jeu dans l'aventure Ghosts. Tous ces éléments tendent vers le fait que Nine Inch Nails continuera, malgré tout (et contrairement à Radiohead qui explique que la distribution de In Rainbows était particulière, unique, et tenait à une conjoncture spécifique) à distribuer sa musique de cette façon, pour plus de rapidité et de liberté. Ce qui, vous en conviendrez, ne nous déplaira pas.
Après avoir offert mi-avril 2008 le premier single de l'album qu'est "Discipline", beaucoup s'attendaient à ce nouvel album (finalement indispensable à sa nouvelle tournée), sans que personne ne sachent à l'avance à quoi il allait ressembler.
Mais finalement, tout cela se tient. A l'écoute de ce Slip, une impression d'évidence domine. Pourquoi se serait-il privé de faire la musique qu'il aime et qu'il développe depuis le vrai retour de Nine Inch Nails qu'était le très bon With Teeth? Un son brut, sans fioritures, sans exagérer les plages instrumentales venant quelques fois casser un rythme ou une dynamique en cours, en évitant soigneusement les thèmes métaphysiques de The Fragile, et en incluant les sonorités découvertes avec l'élaboration de Year Zero.
The Slip est clairement ce que sait faire de mieux Trent Reznor en Mai 2008. C'est sa musique, sa vision du son, ce que doit être sa création dans sa globalité et où se matérialise une personnalité qui n'est plus trop torturée. Maintenant, il est parfaitement compréhensible que ce "nouveau" Nine Inch Nails ne convienne pas, ou plus, à certains fans de l'incommensurable monstruosité de The Downward Spiral. Après tout, Billy Corgan s'est arrêté de faire de la très bonne musique quand il a commencé à exorciser ses démons. Roger Waters a commencé à être vraiment barbant à partir du moment où son égo a pris une part plus importante que son propos. Mais là où T.Reznor se trouve plus malin, et le parallèle avec les deux personnes sus-citées n'est pas anodin, c'est qu'il a réussi à décomplexifier le son d'une époque, d'un âge d'or, tout en gardant l'authenticité qui lui était propre.
Alors bien sûr, certains lui reprocheront de reprendre encore et encore, comme une ritournelle, des thèmes développés il y a bien plus de 10 ans déjà, comme avec ce "1.000.000". Mais force est de constater que l'effet provoqué par cette piste, et par l'album en général, est complètement jouissif. "Letting You", distordu à souhait, nous montre comment T.Reznor est capable de créer du jubilatoire et du plaisir à double-sens. Pour reprendre l'immense Jean Pierre Coffe (!), "c'est cette notion de plaisir qu'il faut retrouver". Et Nine Inch Nails ne propose pas pour rien un album court, de dix titres, après l'expérience psychologisante qu'était Ghosts. Trent Reznor va à l'essentiel, tire toute la substance de son expérience et son talent de compositeur pour nous proposer des morceaux à la fois sans compromis et sans surenchère. En témoigne le superbe diptyque instrumental "Coronoa Radiata - The four of Us are Dying", ou le titre de fermeture "Demon Seed", et où Josh Freese fait des merveilles.
Alors oui, T.Reznor est un homme généreux et un disque décevant et sans intérêt, malgré sa suractivité, n'est pas encore au goût du jour.
Il est clair également que le côté malsain inhérent à Trent Reznor dans les années 90 a définitivement disparu pour laisser place à des galettes plus concises, plus directes, moins sombres (malgré le concept apocalyptique de Year Zero) et quelques fois, plus expérimentales, comme ce Ghosts, incompris par quelques uns. Continuant son histoire d'amour avec internet, T.Reznor met à disposition The Slip pour remercier ses fans d'avoir joué le jeu dans l'aventure Ghosts. Tous ces éléments tendent vers le fait que Nine Inch Nails continuera, malgré tout (et contrairement à Radiohead qui explique que la distribution de In Rainbows était particulière, unique, et tenait à une conjoncture spécifique) à distribuer sa musique de cette façon, pour plus de rapidité et de liberté. Ce qui, vous en conviendrez, ne nous déplaira pas.
Après avoir offert mi-avril 2008 le premier single de l'album qu'est "Discipline", beaucoup s'attendaient à ce nouvel album (finalement indispensable à sa nouvelle tournée), sans que personne ne sachent à l'avance à quoi il allait ressembler.
Mais finalement, tout cela se tient. A l'écoute de ce Slip, une impression d'évidence domine. Pourquoi se serait-il privé de faire la musique qu'il aime et qu'il développe depuis le vrai retour de Nine Inch Nails qu'était le très bon With Teeth? Un son brut, sans fioritures, sans exagérer les plages instrumentales venant quelques fois casser un rythme ou une dynamique en cours, en évitant soigneusement les thèmes métaphysiques de The Fragile, et en incluant les sonorités découvertes avec l'élaboration de Year Zero.
The Slip est clairement ce que sait faire de mieux Trent Reznor en Mai 2008. C'est sa musique, sa vision du son, ce que doit être sa création dans sa globalité et où se matérialise une personnalité qui n'est plus trop torturée. Maintenant, il est parfaitement compréhensible que ce "nouveau" Nine Inch Nails ne convienne pas, ou plus, à certains fans de l'incommensurable monstruosité de The Downward Spiral. Après tout, Billy Corgan s'est arrêté de faire de la très bonne musique quand il a commencé à exorciser ses démons. Roger Waters a commencé à être vraiment barbant à partir du moment où son égo a pris une part plus importante que son propos. Mais là où T.Reznor se trouve plus malin, et le parallèle avec les deux personnes sus-citées n'est pas anodin, c'est qu'il a réussi à décomplexifier le son d'une époque, d'un âge d'or, tout en gardant l'authenticité qui lui était propre.
Alors bien sûr, certains lui reprocheront de reprendre encore et encore, comme une ritournelle, des thèmes développés il y a bien plus de 10 ans déjà, comme avec ce "1.000.000". Mais force est de constater que l'effet provoqué par cette piste, et par l'album en général, est complètement jouissif. "Letting You", distordu à souhait, nous montre comment T.Reznor est capable de créer du jubilatoire et du plaisir à double-sens. Pour reprendre l'immense Jean Pierre Coffe (!), "c'est cette notion de plaisir qu'il faut retrouver". Et Nine Inch Nails ne propose pas pour rien un album court, de dix titres, après l'expérience psychologisante qu'était Ghosts. Trent Reznor va à l'essentiel, tire toute la substance de son expérience et son talent de compositeur pour nous proposer des morceaux à la fois sans compromis et sans surenchère. En témoigne le superbe diptyque instrumental "Coronoa Radiata - The four of Us are Dying", ou le titre de fermeture "Demon Seed", et où Josh Freese fait des merveilles.
Alors oui, T.Reznor est un homme généreux et un disque décevant et sans intérêt, malgré sa suractivité, n'est pas encore au goût du jour.
Parfait 17/20
Posté le 26 mai 2008 à 14 h 34 |
Et de trois ! Il faut croire que Trent Reznor a découvert une substance dopante exceptionnelle ! Trois albums en à peine plus d'un an, il va falloir s'y faire, Nine Inch Nails a enclenché la surmultipliée. On ne peut plus l'arrêter...
Sympa en plus le Reznor : déjà il nous offre gracieusement The Slip pour nous remercier d'être des geeks complets devant son groupe. Ensuite, il nous fait un petit résumé de ses dernières expérimentations pour les retardataires qui ont du mal à suivre son rythme effréné.
Voilà donc un album qui pioche son inspiration dans les trois oeuvres sortie depuis 2000. Pour simplifier, on y retrouve dans sa première moitié, les structures rock dépouillées de With Teeth ainsi que ses riffs martiaux agrémentés des bidouillages électroniques et des ambiances pesantes et allumées de Year Zero. Le titre "Head Down" associe rythme haché et atmosphère volatile et permet de basculer dans la seconde moitié de l'album, quasi instrumentale, plus posée, illusoire et désespérée à la manière de Ghosts. Trent Reznor a de nouveau étudié finement la structure de son disque pour inciter au voyage. Sa volonté d'accoucher d'une musique ‘cinématographique' est plus que jamais d'actualité.
On remarquera surtout sur ce disque un retour à un certain optimisme. La vision de prophète halluciné qu'était With Teeth et les ambiances lancinantes de Ghosts semblaient montrer que Reznor avait définitivement pété les plombs. Tel un prédicateur zinzin, il nous annonçait un déclin inéluctable de notre société et une fin du monde proche. On ressent ici un regain d'énergie insufflée par des morceaux rythmés et beaucoup moins noirs. The Slip ne fera pas danser dans les mariages mais un tel revirement se doit d'être souligné.
Bien que ce disque pourrait sembler composé et enregistré à la va-vite, il n'en est donc rien. Le son est parfait (même en mp3), les textures sont travaillées et consistantes, l'artwork livré avec est soigné et le tout forme une oeuvre cohérente et aussi solide que n'importe quel autre album de Nine Inch Nails. Trent Reznor y a apporté autant d'attention qu'à n'importe quelles autres de ses oeuvres.
"Once I start, I can not stop myself" nous précise-t-il dans "Discipline". Qu'il continue, on en redemande...
Sympa en plus le Reznor : déjà il nous offre gracieusement The Slip pour nous remercier d'être des geeks complets devant son groupe. Ensuite, il nous fait un petit résumé de ses dernières expérimentations pour les retardataires qui ont du mal à suivre son rythme effréné.
Voilà donc un album qui pioche son inspiration dans les trois oeuvres sortie depuis 2000. Pour simplifier, on y retrouve dans sa première moitié, les structures rock dépouillées de With Teeth ainsi que ses riffs martiaux agrémentés des bidouillages électroniques et des ambiances pesantes et allumées de Year Zero. Le titre "Head Down" associe rythme haché et atmosphère volatile et permet de basculer dans la seconde moitié de l'album, quasi instrumentale, plus posée, illusoire et désespérée à la manière de Ghosts. Trent Reznor a de nouveau étudié finement la structure de son disque pour inciter au voyage. Sa volonté d'accoucher d'une musique ‘cinématographique' est plus que jamais d'actualité.
On remarquera surtout sur ce disque un retour à un certain optimisme. La vision de prophète halluciné qu'était With Teeth et les ambiances lancinantes de Ghosts semblaient montrer que Reznor avait définitivement pété les plombs. Tel un prédicateur zinzin, il nous annonçait un déclin inéluctable de notre société et une fin du monde proche. On ressent ici un regain d'énergie insufflée par des morceaux rythmés et beaucoup moins noirs. The Slip ne fera pas danser dans les mariages mais un tel revirement se doit d'être souligné.
Bien que ce disque pourrait sembler composé et enregistré à la va-vite, il n'en est donc rien. Le son est parfait (même en mp3), les textures sont travaillées et consistantes, l'artwork livré avec est soigné et le tout forme une oeuvre cohérente et aussi solide que n'importe quel autre album de Nine Inch Nails. Trent Reznor y a apporté autant d'attention qu'à n'importe quelles autres de ses oeuvres.
"Once I start, I can not stop myself" nous précise-t-il dans "Discipline". Qu'il continue, on en redemande...
Très bon 16/20
Posté le 10 juillet 2008 à 22 h 57 |
The Slip demande qu'on ne s'arrête pas à la première écoute. En apparence répétitif, terne, fade et gris, il se révèle - au bout de cinq écoutes environ - noir, profond, mélancolique et - oui, beau. A bien y réfléchir, seules les quelques premières pistes restent fades à jamais. Tant mieux. Car le reste est presque succulent.
Reznor nous livre là son son le plus synthétique, le plus informatique, le plus noir - au sens littéral, pas au sens qui recouvre toute sa discographie - et le plus épuré. Les boîtes à rythmes peuvent paraître, de prime abord, très cheap. Une sensation qui tend à se révéler fausse au fil des écoutes, mais peut-être pas suffisamment, et c'est sans doute là le principal défaut de l'album.
Pour le reste, c'est du tout bon, du bon NIN et du nouveau en plus. "Discipline" met quelques temps à se construire, pour aboutir à un final dense, extatique et presque dansant. "Echoplex" et sa rengaine mélancolique paraît d'abord fade mais devient finalement un titre hypnotique et très représentatif de l'album. "Head Down" est une chanson frustrante, peut-être parce qu'elle frôle ce dont Reznor est capable de mieux (non, The Slip n'est pas non plus un chef-d'œuvre comparable aux Halo 8 et 14) . On en prend conscience avec ce refrain épique et cette mélodie belle, triste et simple. "Lights in the Sky" est une ballade noire et ténue, rappelant un peu "Something I Can Never Have", en plus pudique. "Corona Radiata" est un morceau d'ambiance plus qu'instrumental, qui va de paire avec "The Four of Us Are Dying", véritable morceau instrumental, dense et intense. L'album se clôt avec "Demon Seed" qui renoue avec l'electro dark pop-rock de "Discipline".
On a beaucoup critiqué The Slip. Reznor ne nous a pas enregistré un album à la va-vite, n'a pas fait un coup de pub ou n'est pas simplement allé au bout de sa bataille contre l'industrie du disque. Reznor a tout simplement apporté une nouvelle pierre à l'édifice Nine Inch Nails. Une pierre plus discrète, noire, sans aspérité. Mais une pierre indispensable.
Reznor nous livre là son son le plus synthétique, le plus informatique, le plus noir - au sens littéral, pas au sens qui recouvre toute sa discographie - et le plus épuré. Les boîtes à rythmes peuvent paraître, de prime abord, très cheap. Une sensation qui tend à se révéler fausse au fil des écoutes, mais peut-être pas suffisamment, et c'est sans doute là le principal défaut de l'album.
Pour le reste, c'est du tout bon, du bon NIN et du nouveau en plus. "Discipline" met quelques temps à se construire, pour aboutir à un final dense, extatique et presque dansant. "Echoplex" et sa rengaine mélancolique paraît d'abord fade mais devient finalement un titre hypnotique et très représentatif de l'album. "Head Down" est une chanson frustrante, peut-être parce qu'elle frôle ce dont Reznor est capable de mieux (non, The Slip n'est pas non plus un chef-d'œuvre comparable aux Halo 8 et 14) . On en prend conscience avec ce refrain épique et cette mélodie belle, triste et simple. "Lights in the Sky" est une ballade noire et ténue, rappelant un peu "Something I Can Never Have", en plus pudique. "Corona Radiata" est un morceau d'ambiance plus qu'instrumental, qui va de paire avec "The Four of Us Are Dying", véritable morceau instrumental, dense et intense. L'album se clôt avec "Demon Seed" qui renoue avec l'electro dark pop-rock de "Discipline".
On a beaucoup critiqué The Slip. Reznor ne nous a pas enregistré un album à la va-vite, n'a pas fait un coup de pub ou n'est pas simplement allé au bout de sa bataille contre l'industrie du disque. Reznor a tout simplement apporté une nouvelle pierre à l'édifice Nine Inch Nails. Une pierre plus discrète, noire, sans aspérité. Mais une pierre indispensable.
Très bon 16/20
Posté le 29 septembre 2008 à 22 h 36 |
Reznor est décidément très productif en ce moment! A peine le temps de se remettre de l'excellent Year Zero que notre gaillard nous lâche un double album instrumental. Et là encore, à peine le temps d'apprivoiser la bête que le dansant single "Discipline" débarque et annonce la sortie d'un nouvel album plus conventionnel.
The Slip démarre par "999,999", intro à l'ambiance bien cyber punk débouchant sur un "1,000,000" frontal. "Letting You" enchaine, un morceau très bruitiste, pas dénué d'intérêt mais qui sera surement apprécié par l'auditeur averti uniquement. "Echoplex" et surtout "Head Down" achèvent une première moitié de disque convaincante mais qui navigue en terrain connu.
La seconde partie est plus apaisée avec "Lights In The Sky", titre que l'on pourrait comparer à "Hurt". Une ballade portée par la voix de Reznor et un piano tant sombre que mélodique.
"Corona Radiata" et "The Four Of Us Are Dying" sont deux plages d'ambiance qui auraient surement pu avoir leur place sur Ghost I-IV.
Le disque s'achève enfin sur un "Demon Seed" plus classique, pas transcendant mais correct tout de même.
Si j'ai bien cru que The Slip ne serait qu'un bon prétexte pour partir en tournée (Ghost I-IV n'étant pas franchement le genre de disque taillé pour la scène), c'était bien vite oublier que le travail bâclé n'est pas le genre de la maison NIN.
Au final, The Slip est un album intéressant et assez abouti, mais il faut bien avouer qu'il n'apporte pas grand chose à la discographie (désormais bien fournie) de Nine Inch Nails...
The Slip démarre par "999,999", intro à l'ambiance bien cyber punk débouchant sur un "1,000,000" frontal. "Letting You" enchaine, un morceau très bruitiste, pas dénué d'intérêt mais qui sera surement apprécié par l'auditeur averti uniquement. "Echoplex" et surtout "Head Down" achèvent une première moitié de disque convaincante mais qui navigue en terrain connu.
La seconde partie est plus apaisée avec "Lights In The Sky", titre que l'on pourrait comparer à "Hurt". Une ballade portée par la voix de Reznor et un piano tant sombre que mélodique.
"Corona Radiata" et "The Four Of Us Are Dying" sont deux plages d'ambiance qui auraient surement pu avoir leur place sur Ghost I-IV.
Le disque s'achève enfin sur un "Demon Seed" plus classique, pas transcendant mais correct tout de même.
Si j'ai bien cru que The Slip ne serait qu'un bon prétexte pour partir en tournée (Ghost I-IV n'étant pas franchement le genre de disque taillé pour la scène), c'était bien vite oublier que le travail bâclé n'est pas le genre de la maison NIN.
Au final, The Slip est un album intéressant et assez abouti, mais il faut bien avouer qu'il n'apporte pas grand chose à la discographie (désormais bien fournie) de Nine Inch Nails...
Bon 15/20
Posté le 03 décembre 2008 à 16 h 59 |
Au sommet d'une réputation bien mérité, Trent Reznor qui n'en finit pas de créer se dit "Tiens ! Et si je livrais aux mortels un album qui tue, et en plus totalement gratuit ?" .
Assez éloigné de Ghosts, notamment bien sûr par la présence de voix, on retrouve des ambiances digne du deuxième CD de The Fragile.
Toujours ce côté indu est très présent, signant véritablement la pâte du groupe, mais l'album est plutôt facile d'accès, aussi abordable que le prix. Certaines mélodies sont faciles à retenir, et sans aller jusqu'à siffloter "Discipline" sous la douche, on a compris leurs structures dès les premières écoutes.
Premier constat reposant donc, après le difficile et sombre Ghosts. Pour autant, les arrangements et la production sont loin d'être négligés. Les faux départ de "Discipline", les effets de "The Four Of Us Are Dying" et la qualité de son assez exceptionnelle témoigne à la fois de la totale maitrise de Reznor, et à la fois du fait que ce The Slip n'est pas du tout un petit coup de promo, mais bel et bien une œuvre qui à sa place dans la discographie de Nine Inch Nails.
Alors même si le genre a déjà largement été fouillé, même sans réserver de grandes surprises, cet halo 27 a du mérite pour ses mélodies, les progressions certes répétitives mais toujours captivantes des morceaux, et enfin pour cette constance de qualité et de son, que seul Nine Inch Nails semble pouvoir nous offrir.
Et enfin, c'est un petit pas pour Trent, mais ce formidable opus gratuit n'est-il pas avec Ghosts un grand pas dans le monde de l'édition musicale ?
Assez éloigné de Ghosts, notamment bien sûr par la présence de voix, on retrouve des ambiances digne du deuxième CD de The Fragile.
Toujours ce côté indu est très présent, signant véritablement la pâte du groupe, mais l'album est plutôt facile d'accès, aussi abordable que le prix. Certaines mélodies sont faciles à retenir, et sans aller jusqu'à siffloter "Discipline" sous la douche, on a compris leurs structures dès les premières écoutes.
Premier constat reposant donc, après le difficile et sombre Ghosts. Pour autant, les arrangements et la production sont loin d'être négligés. Les faux départ de "Discipline", les effets de "The Four Of Us Are Dying" et la qualité de son assez exceptionnelle témoigne à la fois de la totale maitrise de Reznor, et à la fois du fait que ce The Slip n'est pas du tout un petit coup de promo, mais bel et bien une œuvre qui à sa place dans la discographie de Nine Inch Nails.
Alors même si le genre a déjà largement été fouillé, même sans réserver de grandes surprises, cet halo 27 a du mérite pour ses mélodies, les progressions certes répétitives mais toujours captivantes des morceaux, et enfin pour cette constance de qualité et de son, que seul Nine Inch Nails semble pouvoir nous offrir.
Et enfin, c'est un petit pas pour Trent, mais ce formidable opus gratuit n'est-il pas avec Ghosts un grand pas dans le monde de l'édition musicale ?
Parfait 17/20
Posté le 06 avril 2009 à 08 h 59 |
Simple et efficace.
Je dois dire que j'ai vraiment découvert Trent Reznor et NIN avec l'album précédent. Et je dois dire qu'avec The Slip, Trent Reznor nous offre un album rock solide et sans fioriture. Après une introduction digne de X-Files (de la grande époque), les titres s'enchaînent les uns aux autres. Même si mes préférés sont "Discipline" et "Echoplex"... Et le sublime "Corona Radiata"...
J'avais téléchargé la version en flac sur le site, puis, un jour, j'ai sauté le pas et j'ai acheté l'album. Et je ne l'ai pas regretté : le bonus en DVD vidéo est assez bon. On se croirait presque sur le plateau où a été tourné la vidéo tellement l'ambiance est prenante.
Un excellent album, même si je préfère au final le sublime The Downward Spiral.
Je dois dire que j'ai vraiment découvert Trent Reznor et NIN avec l'album précédent. Et je dois dire qu'avec The Slip, Trent Reznor nous offre un album rock solide et sans fioriture. Après une introduction digne de X-Files (de la grande époque), les titres s'enchaînent les uns aux autres. Même si mes préférés sont "Discipline" et "Echoplex"... Et le sublime "Corona Radiata"...
J'avais téléchargé la version en flac sur le site, puis, un jour, j'ai sauté le pas et j'ai acheté l'album. Et je ne l'ai pas regretté : le bonus en DVD vidéo est assez bon. On se croirait presque sur le plateau où a été tourné la vidéo tellement l'ambiance est prenante.
Un excellent album, même si je préfère au final le sublime The Downward Spiral.
Très bon 16/20
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