Nine Inch Nails
The Downward Spiral |
Label :
Interscope |
||||
"The Downward Spiral" est l'album référence de Nine Inch Nails. Pour la première fois Trent Reznor, aidé par Flood à la production, ouvre totalement la palette de ses émotions. Des morceaux ultra violents et plaintifs( "Mr Self Destruct", "Heresy") alternent avec des morceaux lancinants comme "Piggy". Ici, guitares lourdes et machines se télescopent pour des résultats hallucinants comme le ravageur "March Of the Pigs", ou le très sexuel et malsain "Closer". Entre autre, notre homme se paie la tête des textes des rappeurs sur le basique "Big Man With A Gun", aborde le suicide de façon très froide sur le destructuré "The Downward Spiral", et clôture l'album sur une ballade magnifique "Hurt". En quatorze titres, Reznor fait exploser le métal indus et marque le genre à tout jamais (par exemple, "Reptile" ridiculise Ministry sur son propre terrain). Ce disque sera souvent imité mais jamais égalé, notamment par le grand guignol Marylin Manson.
Parfait 17/20 | par X_Elmo |
Posté le 10 juin 2005 à 22 h 14 |
Le rock industriel, c'est ce qu'a inventé Trent Reznor. Perso, je n'aime pas tout dans NIN, mais dans l'ensemble c'est du bon son, pas vraiment agréable, mais qui sent bon l'originalité, chose de plus en plus rare à mes yeux.
Donc laissez vous tenter par "The Downward Spiral". Bien que je sois déçu, c'est le seul que j'ai de NIN, qu'il n'y ait pas "Starfuckers" et "The Perfect Drug", selon moi les 2 meilleurs titres de NIN.
Mais "Mr Self Destruct", "Reptile" et "Eraser" sonti trois morceaux de choix, et ceux qui les entourent, suffisent à donner une bonne impression.
Un album ma foi réussi, un chanteur fou mais génial.
=> NIN ? ... Un très bon sujet de philo !
Donc laissez vous tenter par "The Downward Spiral". Bien que je sois déçu, c'est le seul que j'ai de NIN, qu'il n'y ait pas "Starfuckers" et "The Perfect Drug", selon moi les 2 meilleurs titres de NIN.
Mais "Mr Self Destruct", "Reptile" et "Eraser" sonti trois morceaux de choix, et ceux qui les entourent, suffisent à donner une bonne impression.
Un album ma foi réussi, un chanteur fou mais génial.
=> NIN ? ... Un très bon sujet de philo !
Très bon 16/20
Posté le 13 juillet 2005 à 10 h 03 |
De toute la carrière de Nine Inch Nails et lorsque notre très cher Trent Reznor fera ses comptes, il se souviendra que The Downward Spiral fut LE chef-d'oeuvre qui le propulsa sur le devant de la scène et qui aura fait de lui l'icone autodestructeur des années 90 !!!
Tout l'album est poussiereux ("Mr Self Destruct", "March Of The Pig") et d'une intensité extrême, "Heresy" qui montre bien l'état de Reznor de l'epoque. Mais beaucoup de disques exceptionnels sont nés de la folie et du mal être de ses géniteurs et celui ci ne fait pas exception; tant au niveau des textes ("Closer"), qu'au niveau des compositions ("A Warm Place"). L'ensemble est destructeur, violent, malsain, épuisant mais totalement jouissif pour terminer en apothéose avec le magnifique "Hurt", qui sera repris en tournée avec David Bowie lui-même, et repris en solo par le défunt johnny Cash plus tard... c'est dire si Nine Inch Nails fait office de grande référence !!!
On en redemande....
Tout l'album est poussiereux ("Mr Self Destruct", "March Of The Pig") et d'une intensité extrême, "Heresy" qui montre bien l'état de Reznor de l'epoque. Mais beaucoup de disques exceptionnels sont nés de la folie et du mal être de ses géniteurs et celui ci ne fait pas exception; tant au niveau des textes ("Closer"), qu'au niveau des compositions ("A Warm Place"). L'ensemble est destructeur, violent, malsain, épuisant mais totalement jouissif pour terminer en apothéose avec le magnifique "Hurt", qui sera repris en tournée avec David Bowie lui-même, et repris en solo par le défunt johnny Cash plus tard... c'est dire si Nine Inch Nails fait office de grande référence !!!
On en redemande....
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 septembre 2005 à 16 h 10 |
Il est des disques qui changent une vie.
The Downward Spiral en est un.
En disséquant son âme torturée et en nous montrant ce qu'elle renferme, Trent Reznor a atteint une maturité d'écriture impressionnante qui, couplée à une déconstruction sonore sans équivalent, donne un disque qui laisse l'auditeur abasourdi. De "Mr. Self-Destruct" et son ouverture tendance SM au prodigieux "Hurt" (ou le tréfond atteint par un être en proie à la haine de soi la plus radicale), en passant par "Closer", "Piggy", "Big Man With A Gun" (qui se moque allègrement du gangsta-rap et de son attitude) ou encore "Reptile", c'est bien simple, il n'y a rien à jeter. Des chansons d'une violence assez impressionnante, tant au niveau de la musique que des paroles, c'est ce qui attend les oreilles sensibles de l'auditeur. Chaque morceau est un concentré de noirceur, et l'enregistrement dans la maison où Sharon Tate a été mise à mort par Charles Manson et sa bande de névropathes obsessionnels n'a rien dû arranger à l'affaire.
Attention, ce disque extrêmement malsain n'est pas à laisser entre toutes les mains. Il faut, non pas être semblable à Trent Reznor lorsqu'il l'a enregistré (est-ce seulement possible ?), mais du moins avoir un côté obscur (comme dirait l'autre...) et l'assumer pour recueillir et aimer ces quatorze fleurs du mal. Jeunes mariés s'abstenir.
Bref, à sa sortie en 1994, ce disque a permis à la musique industrielle d'acquérir ses lettres de noblesse et aux nombreux fans de grunge de poursuivre leur quête de désespoir momentanément stoppée par le suicide de Kurt Cobain.
Un des sommets musicaux des années 90.
The Downward Spiral en est un.
En disséquant son âme torturée et en nous montrant ce qu'elle renferme, Trent Reznor a atteint une maturité d'écriture impressionnante qui, couplée à une déconstruction sonore sans équivalent, donne un disque qui laisse l'auditeur abasourdi. De "Mr. Self-Destruct" et son ouverture tendance SM au prodigieux "Hurt" (ou le tréfond atteint par un être en proie à la haine de soi la plus radicale), en passant par "Closer", "Piggy", "Big Man With A Gun" (qui se moque allègrement du gangsta-rap et de son attitude) ou encore "Reptile", c'est bien simple, il n'y a rien à jeter. Des chansons d'une violence assez impressionnante, tant au niveau de la musique que des paroles, c'est ce qui attend les oreilles sensibles de l'auditeur. Chaque morceau est un concentré de noirceur, et l'enregistrement dans la maison où Sharon Tate a été mise à mort par Charles Manson et sa bande de névropathes obsessionnels n'a rien dû arranger à l'affaire.
Attention, ce disque extrêmement malsain n'est pas à laisser entre toutes les mains. Il faut, non pas être semblable à Trent Reznor lorsqu'il l'a enregistré (est-ce seulement possible ?), mais du moins avoir un côté obscur (comme dirait l'autre...) et l'assumer pour recueillir et aimer ces quatorze fleurs du mal. Jeunes mariés s'abstenir.
Bref, à sa sortie en 1994, ce disque a permis à la musique industrielle d'acquérir ses lettres de noblesse et aux nombreux fans de grunge de poursuivre leur quête de désespoir momentanément stoppée par le suicide de Kurt Cobain.
Un des sommets musicaux des années 90.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 19 décembre 2005 à 00 h 13 |
Que dire sur cet album à part qu'il est tout simplement génial... Un véritable chef-d'oeuvre qui marqua profondément l'année 94 et qui donna à la musique industrielle une véritable reconnaissance publique et critique. Des titres violents ("Mr Self Destruct", "Heresy", "March Of The Pigs") aux morceaux à l'atmosphère trouble et malsaine ("The Downward Spiral", "Hurt") ou encore triste et contemplative ("A Warm Place"), il n'y rien à jeter. On notera également un son et une production de très grand niveau remarquable sur tous les titres ; il suffit d'écouter le sexuel "Closer" ou "Ruiner" pour s'en convaincre. Deux toutes petites réserves cependant : un album sans doute un brin trop long, et le fait que la fin du disque manque d'un peu de hargne, mais cela ne nuit en rien à la qualité exceptionnelle des 14 titres figurant sur ce deuxième véritable album de Nine Inch Nails.
Excellent ! 18/20
Posté le 22 mars 2006 à 16 h 17 |
Il n'y a pas un instant à hésiter : ce disque est ce qui s'est fait de meilleur depuis plus de 20 ans. D'une cohérence inégalée, d'une noirceur permanente, d'un sens musical absolu, nous sommes bien en présence d'un des plus grands disques de tous les temps. Irrésistiblement prenant mais difficile d'accès, compositions tortueuses et torturées mais bizarrement évidentes, Reznor livre là le sommet de ce qu'un art peut délivrer : des sentiments mêlés d'isolement et d'universalité, de souffrance et de volupté, de violence et d'épuisement, d'absurdité et de nécessité...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 25 avril 2006 à 22 h 08 |
Parler de cette album, même 12 après sa sortie, reste une tâche ardue et dantesque. Car en effet, découvrir tous les rouages de ce déchaînement d'extrême, de violence incontrôlée, d'intensité demeure une vraie épreuve pour nos tympans.
La messe orgiaque commence avec un "Mister Self-Destruct" allant crescendo dans la schizophrénie pathologique, dialogue double sauvage. "Piggy", malgré sa douceur, dissimule une perversité et un charme empoisonné, quand les "nothing can't stop me now..." sont scandés à l'infini.
"Heresy" est le testament de l'homme qui craint, qui descend dans les abîmes, une violence inouïe et salvatrice. "March Of The Pigs" allie dynamisme et moments de calme pour une efficacité sans failles, absolument jouissive en concert.
Le monument autoproclamé de cet album est sûrement la transpirante "Closer" et ses paroles explicites, ses synthés s'étirant jusque dans les hautes sphères de l'Enfer. "Ruiner" continue sur la même ligne de conduite, avec ses sons technoïdes flamboyants.
"The Becoming" respire la frustration, "I Do Not Want This" la tension. Chaque chanson ajoute une nouvelle émotion lourde à l'ensemble.
"Big Man With A Big Gun" est une satire des chanteurs de rap et de leur orgueil puéril, mais c'est également un pur moment.
"Eraser" monte en pression lente pendant la longue intro jusqu'à ce que les paroles, simples et incisives, ne viennent délier la violence dans un peu de sadisme. "Reptile" est un culte, tout simplement...
Les instrumentaux montrent également de belle manière l'essouflement de cet homme qui désespère d'assister, impuissant, à sa déchéance.
"Hurt", point d'orgue au calvaire, est une ballade tendue, frustrée, aux paroles résignées et plaintives, qui sera encore sublimée quelques années plus tard par le regretté Johnny Cash.
Le testament de l'omniprésent Reznor aura peut-être été écrit prématurément, mais pour notre plus grand bonheur...
La messe orgiaque commence avec un "Mister Self-Destruct" allant crescendo dans la schizophrénie pathologique, dialogue double sauvage. "Piggy", malgré sa douceur, dissimule une perversité et un charme empoisonné, quand les "nothing can't stop me now..." sont scandés à l'infini.
"Heresy" est le testament de l'homme qui craint, qui descend dans les abîmes, une violence inouïe et salvatrice. "March Of The Pigs" allie dynamisme et moments de calme pour une efficacité sans failles, absolument jouissive en concert.
Le monument autoproclamé de cet album est sûrement la transpirante "Closer" et ses paroles explicites, ses synthés s'étirant jusque dans les hautes sphères de l'Enfer. "Ruiner" continue sur la même ligne de conduite, avec ses sons technoïdes flamboyants.
"The Becoming" respire la frustration, "I Do Not Want This" la tension. Chaque chanson ajoute une nouvelle émotion lourde à l'ensemble.
"Big Man With A Big Gun" est une satire des chanteurs de rap et de leur orgueil puéril, mais c'est également un pur moment.
"Eraser" monte en pression lente pendant la longue intro jusqu'à ce que les paroles, simples et incisives, ne viennent délier la violence dans un peu de sadisme. "Reptile" est un culte, tout simplement...
Les instrumentaux montrent également de belle manière l'essouflement de cet homme qui désespère d'assister, impuissant, à sa déchéance.
"Hurt", point d'orgue au calvaire, est une ballade tendue, frustrée, aux paroles résignées et plaintives, qui sera encore sublimée quelques années plus tard par le regretté Johnny Cash.
Le testament de l'omniprésent Reznor aura peut-être été écrit prématurément, mais pour notre plus grand bonheur...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 30 septembre 2006 à 11 h 29 |
The Downward Spiral n'a rien de paradisiaque. C'est le genre de disque qu'une personne écouterait, le canon d'un flingue dans la bouche, avant de tirer sa révérence. C'est un disque gangréneux et enragé à l'allure d'une machine biomécanique qui presse névrose et frustration pour en extraire un jus de folie noire. Enregistrée dans la maison où Sharon Tate connut la fin horrible sous l'acte meurtrier de Charles Manson (d'ailleurs Trent Reznor certifiait à l'époque que le choix du lieu, moins cher à louer, était purement fortuit), l'oeuvre charnière de Nine Inch Nails s'impose comme un monument de bruit malsain dont son leader en est un maître incontesté. La spirale descendante n'est pas un salon de thé. On y porte sa couronne, on y crache son venin de révolte, puis au bout, "Hurt" conclut dans un salut rédempteur, toujours sombre mais magnifique.
Excellent ! 18/20
Posté le 05 décembre 2006 à 11 h 40 |
Bon... Cela a été déjà dit maintes fois mais bon... Donc comme on l'a déjà dit il y a des albums qui changent tout ta façon de penser, tes goûts en musique etc. Cet album en est un.
Le CD débute sur un très bon morceau nommé "Mr Self-Destruct". Puissant, des paroles intéressantes... Ca commence bien !!! Ca continue avec "Piggy" très lancinant et pourtant très inquiétant avec les "Nothing Can't Stop Me Now" répété on ne sait combien de fois. Ensuite "Heresy" très bon morceaux. Bon vous avez compris tout les morceaux sont géniaux, Mr Nine Inch Nails nous a composés une pierre précieuse rares de la musique et d'une originalité rarement égalée, aussi noire que le fond de son coeur. La façon dont il compose est d'une rareté sublime et malsaine. Les géniaux "Closer", "Reptile" et "Hurt" en sont la preuve.
Bref, Un régale pour les amateurs d'originalité, non... pour tout le monde connaissant la vraie musique...
Le CD débute sur un très bon morceau nommé "Mr Self-Destruct". Puissant, des paroles intéressantes... Ca commence bien !!! Ca continue avec "Piggy" très lancinant et pourtant très inquiétant avec les "Nothing Can't Stop Me Now" répété on ne sait combien de fois. Ensuite "Heresy" très bon morceaux. Bon vous avez compris tout les morceaux sont géniaux, Mr Nine Inch Nails nous a composés une pierre précieuse rares de la musique et d'une originalité rarement égalée, aussi noire que le fond de son coeur. La façon dont il compose est d'une rareté sublime et malsaine. Les géniaux "Closer", "Reptile" et "Hurt" en sont la preuve.
Bref, Un régale pour les amateurs d'originalité, non... pour tout le monde connaissant la vraie musique...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 29 mars 2007 à 22 h 13 |
Nine Inch Nails (ou plutôt Trent Reznor) nous offre là le plus grand album de metal de tous les temps (on va généraliser). Ce disque vous change la vie ! The Downward Spiral (rien que le titre nous laisse deviner sur quoi se penchent les textes) démarre avec une "Mr. Self Destruct" brutale (on n'a pas oublié le genre de Mr. Reznor depuis Broken), on aime déjà ! On enchaîne avec une "Piggy" calme mais malsaine, d'ailleurs, on se demande ce que Trent veut dire par la phrase 'Nothing can stop me now' qu'il répète tant et qui apparaît dans beaucoup de chansons de Nine Inch Nails. "Heresy" m'a fait dès le début penser à une musique composée par John Carpenter pour un de ses films mais ensuite Trent arrive avec une voix très aiguë et commence pour ensuite prendre une voix plus forte pour continuer cet excellent morceau et on arrive à une grandiose "March Of The Pigs" bien bourrine et tout d'un coup détendue, une vraie surprise ! Maintenant, le duo "Closer" et "Ruiner", ces deux chansons sont inséparables (mais en fait, non, tout l'album doit être inséparable, écouté d'une seule traite), d'abord le morceau le plus populaire de NIN, un de mes préférés, puis cette "Ruiner", sublime qui coupe subitement pour laisser place à un solo morbide mais terrible ! Après cette partie enrichie du voyage, on ne va pas laisser tomber, on va continuer à travers cette expérience étrange et, après plusieurs morceaux violents, voir arriver "A Warm Place", vous allez trouver ça bizarre mais c'est pourtant le morceau du disque qui dégage le plus d'émotions, c'est un moment extraordinaire du voyage... Après "Eraser" et "Reptile" sur lesquels Trent se donne à fond, nous arrivons à "The Downward Spiral", une longue montée dépressive avant le chef-d'oeuvre du disque: "Hurt"... Et là, aucun mot pour la décrire, c'est l'extase, le sommet ! Et tout à la fin: Boum, une explosion finale pour terminer le voyage... Au final, comme le pensent la plupart, Nine Inch Nails n'est pas un groupe, c'est un homme du nom de Trent Reznor, et cet homme est un génie.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 17 novembre 2007 à 12 h 27 |
L'album The Downward Spiral conte la longue descente aux enfers d'un homme.
(Par la suite, Trent Reznor nous montrera sa grande agilité à créer des albums conceptuels en sortant, pas plus tard que cette année le génial Year Zero, qui lui, parle du futur proche désastreux de notre monde, mais ce n'est pas le sujet. Revenons à nos moutons...)
La fabuleuse machine de haine qu'est Nine Inch Nails, est bien connue pour ses passages de la brutalité extrême à la fragilité inouïe. Cet album en est la preuve même. Rien qu‘en comparant la première et la deuxième chanson, "Mr. Selfdestruct", sa violence et son agressivité, avec "Piggy" et sa drum'n'bass hypnotique, on se rend compte à quel point les facettes de Reznor sont multiples. Et, malgré ses renversements de rythme, c'est avec cohérence que les morceaux à priori complètement incompatibles s'assemblent dans un même but : nous faire sombrer, tantôt dans une mélancolie suicidaire, tantôt dans l'envie de se déchaîner. Et, pourquoi pas de nous éclater violemment la tête contre les murs histoire de concilier habilement les deux.
Sur toutes les chansons, la batterie est très présente, de "Heresy" à "Reptile" en passant par "Ruiner", "March Of The Pigs" , "The Becoming" ou encore "I Do Not Want This" une batterie froide et claquante tenue alors par Chris Vrenna me semble-t-il et avec la participation de Stephen Perkin (merci Wikipédia pour cette dernière information !), c'est ce qui donne cet esprit chaotique à l'album... Et c'est tant mieux !
Cet opus compte aussi parmi ses chansons le sulfureux "Closer" et son refrain, ‘I want to fuck you like an animal'. Difficile d'être plus explicite n'est-ce pas ? (Ce n'est pas compris dans l'album, mais je tiens à préciser que le clip est une merveille ! Mark Romanek à la réalisation. )
Outre le coté ambiguë de cette dernière, les paroles sont tout bonnement sublimes :
"Eraser" : ‘Need you, Dream you, Find you, Taste you, Fuck you, Use you, Scar you, Break you, Lose me, Hate me, Smash me, Erase me, Kill me'. Simple et efficace ai-je envie de dire.
Mais celles qui me marquent le plus, ce sont celles de "Hurt":
"I hurt myself today
To see if I still Feel
I focus on the pain,
The only thing that's real..."
(Pour ne citer que le début.)
C'est cette chanson qui clôt l'album, nous laissant un goût amer de la drogue avec pour conviction de ne jamais y toucher. À mon sens, c'est une des meilleures de Nine Inch Nails. La reprise que Johnny Cash fera avant de mourir est aussi très intéressante, elle donne encore une autre dimension à la chanson.
En bref, The Downward Spiral, n'est autre que le plus profond mais aussi le plus abouti de tous les albums que nous à proposé Trent Reznor. Mais pas seulement, c'est peut être un des albums les plus réussis tout court. Et, qui, si vous voulez mon avis, restera gravé dans l'histoire du métal industriel, voir de la musique en général.
(Par la suite, Trent Reznor nous montrera sa grande agilité à créer des albums conceptuels en sortant, pas plus tard que cette année le génial Year Zero, qui lui, parle du futur proche désastreux de notre monde, mais ce n'est pas le sujet. Revenons à nos moutons...)
La fabuleuse machine de haine qu'est Nine Inch Nails, est bien connue pour ses passages de la brutalité extrême à la fragilité inouïe. Cet album en est la preuve même. Rien qu‘en comparant la première et la deuxième chanson, "Mr. Selfdestruct", sa violence et son agressivité, avec "Piggy" et sa drum'n'bass hypnotique, on se rend compte à quel point les facettes de Reznor sont multiples. Et, malgré ses renversements de rythme, c'est avec cohérence que les morceaux à priori complètement incompatibles s'assemblent dans un même but : nous faire sombrer, tantôt dans une mélancolie suicidaire, tantôt dans l'envie de se déchaîner. Et, pourquoi pas de nous éclater violemment la tête contre les murs histoire de concilier habilement les deux.
Sur toutes les chansons, la batterie est très présente, de "Heresy" à "Reptile" en passant par "Ruiner", "March Of The Pigs" , "The Becoming" ou encore "I Do Not Want This" une batterie froide et claquante tenue alors par Chris Vrenna me semble-t-il et avec la participation de Stephen Perkin (merci Wikipédia pour cette dernière information !), c'est ce qui donne cet esprit chaotique à l'album... Et c'est tant mieux !
Cet opus compte aussi parmi ses chansons le sulfureux "Closer" et son refrain, ‘I want to fuck you like an animal'. Difficile d'être plus explicite n'est-ce pas ? (Ce n'est pas compris dans l'album, mais je tiens à préciser que le clip est une merveille ! Mark Romanek à la réalisation. )
Outre le coté ambiguë de cette dernière, les paroles sont tout bonnement sublimes :
"Eraser" : ‘Need you, Dream you, Find you, Taste you, Fuck you, Use you, Scar you, Break you, Lose me, Hate me, Smash me, Erase me, Kill me'. Simple et efficace ai-je envie de dire.
Mais celles qui me marquent le plus, ce sont celles de "Hurt":
"I hurt myself today
To see if I still Feel
I focus on the pain,
The only thing that's real..."
(Pour ne citer que le début.)
C'est cette chanson qui clôt l'album, nous laissant un goût amer de la drogue avec pour conviction de ne jamais y toucher. À mon sens, c'est une des meilleures de Nine Inch Nails. La reprise que Johnny Cash fera avant de mourir est aussi très intéressante, elle donne encore une autre dimension à la chanson.
En bref, The Downward Spiral, n'est autre que le plus profond mais aussi le plus abouti de tous les albums que nous à proposé Trent Reznor. Mais pas seulement, c'est peut être un des albums les plus réussis tout court. Et, qui, si vous voulez mon avis, restera gravé dans l'histoire du métal industriel, voir de la musique en général.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 septembre 2008 à 17 h 43 |
Pretty Hate Machine et Broken étaient de brillants coups d'essais, chacun explorant à sa façon la haine puis le dégoût. Il était temps de synthétiser tout ça, et d'en remettre une grosse couche.
Pretty Hate Machine était plutôt ancré dans son époque, il offrait certes un son nouveau mais en l'écoutant aujourd'hui, difficile de ne pas penser à la fin des eighties... Ce n'est pas, mais vraiment pas le cas de The Downward Spiral : je gage que dans deux cents ans, n'importe qui découvrant cet album ne se doutera pas qu'il est sorti en 1994. Le fait est que les compositions électroniques (électroniques dans leur structure, pas dans leurs sonorités) de Trent Reznor sont totalement hors du temps, résolument étranges. Le musicien (déjà) accompli s'aventure encore un peu plus loin hors des sentiers battus pour nous livrer un opus totalement incroyable.
Le fan de base de Nine Inch Nails sera ravi de voir le disque commencer par un morceau relativement (très relativement) classique de metal industriel : batterie ultrarapide, riffs de guitares ultrasaturées, délires électroniques bruitistes qui terminent un morceau dans une apocalypse de bruitages, non sans être passé de la violence à la placidité.
"Piggy" est un morceau résolument plus calme, presque une première pour Nine Inch Nails, où la voix sensuelle de Reznor, une ligne de basse de folie et des ambiances très variées achèvent de conquérir l'auditeur. S'ensuit "Heresy", morceau nettement plus accrocheur et 'club', avec un son encore plus violent et electro. Un morceau vraiment extraordinaire, véritable charge haineuse contre les sermons chrétiens de bas étage qui infestent l'Amérique. "March Of The Pigs" est tout aussi efficace et officie dans le pur metal industriel, avec un break excellent ou Reznor se calme un peu avant de repartir de plus belle.
La première partie du disque s'achève enfin avec "Closer", un morceau de dingue qu'on ne présente plus...
La première partie est donc extrêmement entraînante, très violente mais tellement jouissive... Chaque chanson est un prétexte pour se déchaîner et accompagner Reznor dans ses hurlements... Les morceaux suivants se chargent de gentiment plomber l'atmosphère qui devient nettement plus lourde et poisseuse (il y avait déjà un bon fond). "Ruiner" avec son mur musical qui émerge de nul part ne semble pas tout de suite 'anéantissante'... mais elle l'est. Vient ensuite "The Becoming", une chanson dérangeante et presque effrayante, tandis que "I Do Not Want This" écrase l'auditeur de toute sa lourdeur. On est groggy, et l'ultime coup qu'est "Big Man With A Gun" fait un peu émerger l'auditeur de sa torpeur par un déchaînement de violence aussi inouï que fugitif.
Après tant de violence, "A Warm Place" est une plage instrumentale ambiante d'une douceur infinie, réellement sublime, qui nous berce, nous fait oublier... Et s'achève sur l'ultime partie du disque, toujours plus malsaine et dérangeante. On a l'impression d'émerger d'un long sommeil lorsque les premières notes de "Eraser" débarquent. Un morceau qui met longtemps à se construire pour aboutir, une fois de plus, à un assourdissant déchaînement de violence. Mais là, ça fait vraiment très mal aux oreilles, c'est extrêmement éprouvant, et Reznor nous assène des hurlements déments à faire froid dans le dos 'Kill me ! Erase me !'.
La suite n'est plus qu'un rêve éveillé qui tourne au cauchemar. "Reptile" semble pourtant offrir un peu d'espoir, pour qu'il soit mieux exterminé avec le suintant "The Downward Spiral", nouveau morceau d'ambiant plutôt étrange qui nous abandonne sur l'épilogue tant redouté de ce disque. "Hurt" n'est qu'une plaie béante absolument terrifiante, qui se mue finalement en une beauté fragile et incroyablement douce... "Hurt" n'est rien d'autre que la mort, arrivant inéluctablement à la toute fin...
Pretty Hate Machine était plutôt ancré dans son époque, il offrait certes un son nouveau mais en l'écoutant aujourd'hui, difficile de ne pas penser à la fin des eighties... Ce n'est pas, mais vraiment pas le cas de The Downward Spiral : je gage que dans deux cents ans, n'importe qui découvrant cet album ne se doutera pas qu'il est sorti en 1994. Le fait est que les compositions électroniques (électroniques dans leur structure, pas dans leurs sonorités) de Trent Reznor sont totalement hors du temps, résolument étranges. Le musicien (déjà) accompli s'aventure encore un peu plus loin hors des sentiers battus pour nous livrer un opus totalement incroyable.
Le fan de base de Nine Inch Nails sera ravi de voir le disque commencer par un morceau relativement (très relativement) classique de metal industriel : batterie ultrarapide, riffs de guitares ultrasaturées, délires électroniques bruitistes qui terminent un morceau dans une apocalypse de bruitages, non sans être passé de la violence à la placidité.
"Piggy" est un morceau résolument plus calme, presque une première pour Nine Inch Nails, où la voix sensuelle de Reznor, une ligne de basse de folie et des ambiances très variées achèvent de conquérir l'auditeur. S'ensuit "Heresy", morceau nettement plus accrocheur et 'club', avec un son encore plus violent et electro. Un morceau vraiment extraordinaire, véritable charge haineuse contre les sermons chrétiens de bas étage qui infestent l'Amérique. "March Of The Pigs" est tout aussi efficace et officie dans le pur metal industriel, avec un break excellent ou Reznor se calme un peu avant de repartir de plus belle.
La première partie du disque s'achève enfin avec "Closer", un morceau de dingue qu'on ne présente plus...
La première partie est donc extrêmement entraînante, très violente mais tellement jouissive... Chaque chanson est un prétexte pour se déchaîner et accompagner Reznor dans ses hurlements... Les morceaux suivants se chargent de gentiment plomber l'atmosphère qui devient nettement plus lourde et poisseuse (il y avait déjà un bon fond). "Ruiner" avec son mur musical qui émerge de nul part ne semble pas tout de suite 'anéantissante'... mais elle l'est. Vient ensuite "The Becoming", une chanson dérangeante et presque effrayante, tandis que "I Do Not Want This" écrase l'auditeur de toute sa lourdeur. On est groggy, et l'ultime coup qu'est "Big Man With A Gun" fait un peu émerger l'auditeur de sa torpeur par un déchaînement de violence aussi inouï que fugitif.
Après tant de violence, "A Warm Place" est une plage instrumentale ambiante d'une douceur infinie, réellement sublime, qui nous berce, nous fait oublier... Et s'achève sur l'ultime partie du disque, toujours plus malsaine et dérangeante. On a l'impression d'émerger d'un long sommeil lorsque les premières notes de "Eraser" débarquent. Un morceau qui met longtemps à se construire pour aboutir, une fois de plus, à un assourdissant déchaînement de violence. Mais là, ça fait vraiment très mal aux oreilles, c'est extrêmement éprouvant, et Reznor nous assène des hurlements déments à faire froid dans le dos 'Kill me ! Erase me !'.
La suite n'est plus qu'un rêve éveillé qui tourne au cauchemar. "Reptile" semble pourtant offrir un peu d'espoir, pour qu'il soit mieux exterminé avec le suintant "The Downward Spiral", nouveau morceau d'ambiant plutôt étrange qui nous abandonne sur l'épilogue tant redouté de ce disque. "Hurt" n'est qu'une plaie béante absolument terrifiante, qui se mue finalement en une beauté fragile et incroyablement douce... "Hurt" n'est rien d'autre que la mort, arrivant inéluctablement à la toute fin...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 15 octobre 2008 à 14 h 16 |
Le choc. L'album qu'il fallait, quand il le fallait. Le progrès, l'audace dans un état pur et un style qui s'invente sous nos écoutes ébahies.
Nine Inch Nails, c'est à dire Trent Reznor, manie les extrêmes à la perfection : de la poésie de "A warm place" au refrain sexuel de "Closer", de la violence de "March of the Pigs" a la douceur de "Hurt", The Downward Spiral explore méthodiquement toutes les possibilités qu'offre le talent de Reznor. Énergique souvent, violent parfois, l'album même dans ses moments de douceurs ne laisse jamais la place à l'ennui.
Il est construit comme un nouvelle de Borges, où chaque détail devient le tout, ou une évidente cohérence amène a mieux apprécier chaque individualité. On navigue alors inlassablement entre chants metal/hard rock et boucles électros. Une des formules que Reznor aime utiliser et d'exposer un thème discrètement sur un morceau pour le reprendre plus tard ("The Downward Spiral"). Quand la boucle semble entièrement bouclée, à la fin de l'album, l'accompagnement se déconstruit, devenant presque expérimental. La guitare et la voix apparaissent alors, pour le final "Hurt" magnifique chant de désespoir sur la drogue, ses hallucinations et ses effets. Les paroles finissent par de l'espoir ("I would find a way") mais de violents accords saturés le contredisent, pour que le disque meure comme il a vécu : rempli de contraste passionnants et d'idées novatrices.
Nécessaire.
Nine Inch Nails, c'est à dire Trent Reznor, manie les extrêmes à la perfection : de la poésie de "A warm place" au refrain sexuel de "Closer", de la violence de "March of the Pigs" a la douceur de "Hurt", The Downward Spiral explore méthodiquement toutes les possibilités qu'offre le talent de Reznor. Énergique souvent, violent parfois, l'album même dans ses moments de douceurs ne laisse jamais la place à l'ennui.
Il est construit comme un nouvelle de Borges, où chaque détail devient le tout, ou une évidente cohérence amène a mieux apprécier chaque individualité. On navigue alors inlassablement entre chants metal/hard rock et boucles électros. Une des formules que Reznor aime utiliser et d'exposer un thème discrètement sur un morceau pour le reprendre plus tard ("The Downward Spiral"). Quand la boucle semble entièrement bouclée, à la fin de l'album, l'accompagnement se déconstruit, devenant presque expérimental. La guitare et la voix apparaissent alors, pour le final "Hurt" magnifique chant de désespoir sur la drogue, ses hallucinations et ses effets. Les paroles finissent par de l'espoir ("I would find a way") mais de violents accords saturés le contredisent, pour que le disque meure comme il a vécu : rempli de contraste passionnants et d'idées novatrices.
Nécessaire.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 décembre 2011 à 01 h 51 |
Après toutes les chroniques énumérées précédemment ( et il y en a, vu l'album dont il s'agit ) je tenais à donner mon avis, en tant que fan, admirateur du génial Reznor et musicien.
Il se trouve que je viens de tomber des nues récemment, et ce que je vais avouer risque de provoquer le même sentiment aux nombreux admirateurs de The Downward Spiral, ce chef d'oeuvre atypique et intemporel qui a connu en son temps un énorme succès commercial :
Désormais je connais cet album par coeur, dans ses moindre détails puisqu'il regorge d'idées incroyables, mais voilà que récemment je viens de découvrir un album de David Bowie qui a été fait un choc : en pleine découverte des oeuvres de bowie en ce moment, je savais que Trent Reznor le citai lors d'interviews sur les chaines américaines comme influence, surtout à l'époque de la sortie de son disque ( 1994 )...
lors d'interviews, Reznor cite Low de Bowie comme influence majeur de sa carrière, ( certains savent aussi que Skinny Puppy y est pour beaucoup dans sa musique ) mais M. Reznor à comme qui dirait volontairement oublié de mentionner Scary Monsters & Super Creeps : 1980, un album qui allait relancer la carrière de Bowie : s'étant mis en tête de faire du business à ce moment, suite au bilan commercial des 10 ans précédant pour le moins assez mauvais, Bowie veut changer son image, et cet album qui est un nouveau départ, popularisant son image et sa musique, est un pur chef d'oeuvre :
Incroyable de modernité pour l'époque, on retrouve une évidente influence de ce disque chez Reznor, et le mot est faible : l'impact qu'a eu ce disque aux oreilles de Reznor se ressent entièrement : tout est là, des effets de voix trafiquées du titre éponyme de l'album, à la construction de certains titres, les similitudes sont très nombreuses, et lorsqu'elle ne le sont pas, les titres ou les thèmes évoqués sont simplement revisités d'une autre manière sur The Downward Spiral ( "Fashion" de Bowie, qui a sans doute inspiré "Heresy" ) : les titres bonus de SMASC ( Scary monsters.. ) sont les exemples les plus parlants : "Panic in Detroit" est revisité en "The Becomming" pour The Downward Spiral, avec les riffs de guitares acoustique en plein milieu du morceau comme sur "Space Oddity" ( à 4:06 ) en bonus sur SMASC.
Toujours parmis les bonus et là c'est on ne peut plus explicite : L'inoubliable "The Warm Place" qui donne un sens profond, presque tout son sens à The Downward Spiral avec "Hurt", n'est autre qu'un PLAGIAT de "Crystal japan" de SMASC. Pour le dire de façon élégante, une transposition du titre...
çà m'a vraiment sidéré, mais jugez par vous-même, et vous allez vite comprendre pourquoi.
En dehors et pour faire large, le son et la production, les arrangements, sont encore une fois très similaire ( la réverbe à disparue sur The Downward Spiral, on a droit a un vrai jeu de batterie, tout se rapproche de SMASC )
Raison du succès de l'album de Reznor ? 15 ans sépare SMASC de The Downward Spiral, la nouvelle génération n'a pas connu cet album de Bowie ou ne s'en souvient plus, mais Trent n'a pas oublié.. ( tout comme Lady gaga et Madonna aujourd'hui ). Néanmoins The Downward Spiral est un excellent album ( avec les très personnels "Closer", "Hurt" rejoué par Jonny Cash, "March of the pigs" ...), mais je ne pouvais pas ne pas mentionner une telle chose à l'égard des fans, tout comme moi, de NIN, dont la mère porteuse de ce disque est bel et bien David Bowie.
Il se trouve que je viens de tomber des nues récemment, et ce que je vais avouer risque de provoquer le même sentiment aux nombreux admirateurs de The Downward Spiral, ce chef d'oeuvre atypique et intemporel qui a connu en son temps un énorme succès commercial :
Désormais je connais cet album par coeur, dans ses moindre détails puisqu'il regorge d'idées incroyables, mais voilà que récemment je viens de découvrir un album de David Bowie qui a été fait un choc : en pleine découverte des oeuvres de bowie en ce moment, je savais que Trent Reznor le citai lors d'interviews sur les chaines américaines comme influence, surtout à l'époque de la sortie de son disque ( 1994 )...
lors d'interviews, Reznor cite Low de Bowie comme influence majeur de sa carrière, ( certains savent aussi que Skinny Puppy y est pour beaucoup dans sa musique ) mais M. Reznor à comme qui dirait volontairement oublié de mentionner Scary Monsters & Super Creeps : 1980, un album qui allait relancer la carrière de Bowie : s'étant mis en tête de faire du business à ce moment, suite au bilan commercial des 10 ans précédant pour le moins assez mauvais, Bowie veut changer son image, et cet album qui est un nouveau départ, popularisant son image et sa musique, est un pur chef d'oeuvre :
Incroyable de modernité pour l'époque, on retrouve une évidente influence de ce disque chez Reznor, et le mot est faible : l'impact qu'a eu ce disque aux oreilles de Reznor se ressent entièrement : tout est là, des effets de voix trafiquées du titre éponyme de l'album, à la construction de certains titres, les similitudes sont très nombreuses, et lorsqu'elle ne le sont pas, les titres ou les thèmes évoqués sont simplement revisités d'une autre manière sur The Downward Spiral ( "Fashion" de Bowie, qui a sans doute inspiré "Heresy" ) : les titres bonus de SMASC ( Scary monsters.. ) sont les exemples les plus parlants : "Panic in Detroit" est revisité en "The Becomming" pour The Downward Spiral, avec les riffs de guitares acoustique en plein milieu du morceau comme sur "Space Oddity" ( à 4:06 ) en bonus sur SMASC.
Toujours parmis les bonus et là c'est on ne peut plus explicite : L'inoubliable "The Warm Place" qui donne un sens profond, presque tout son sens à The Downward Spiral avec "Hurt", n'est autre qu'un PLAGIAT de "Crystal japan" de SMASC. Pour le dire de façon élégante, une transposition du titre...
çà m'a vraiment sidéré, mais jugez par vous-même, et vous allez vite comprendre pourquoi.
En dehors et pour faire large, le son et la production, les arrangements, sont encore une fois très similaire ( la réverbe à disparue sur The Downward Spiral, on a droit a un vrai jeu de batterie, tout se rapproche de SMASC )
Raison du succès de l'album de Reznor ? 15 ans sépare SMASC de The Downward Spiral, la nouvelle génération n'a pas connu cet album de Bowie ou ne s'en souvient plus, mais Trent n'a pas oublié.. ( tout comme Lady gaga et Madonna aujourd'hui ). Néanmoins The Downward Spiral est un excellent album ( avec les très personnels "Closer", "Hurt" rejoué par Jonny Cash, "March of the pigs" ...), mais je ne pouvais pas ne pas mentionner une telle chose à l'égard des fans, tout comme moi, de NIN, dont la mère porteuse de ce disque est bel et bien David Bowie.
Très bon 16/20
Posté le 17 avril 2013 à 13 h 23 |
"La spirale descendante".
Rarement un album n'a aussi bien porté son nom. C'est dans cette spirale que Trent Reznor et son groupe vous entraînent jusqu'à la chute inévitable qu'est "Hurt". Cet album est une chambre froide, sombre, maculée de sang et où les désirs les plus sales s'entremêlent dans tout les recoins. C'est en quelque sorte une projection du Ça humain, la partie de l'inconscient qui contient toutes les pulsions refoulées qui s'avèrent être dévastatrices lorsqu'elles sont exprimées. Et c'est ce que nous démontre Reznor de par ce chef-d'oeuvre, en réussissant à canaliser et en même temps déchaîner son propre inconscient au sein d'une heure d'un genre totalement innovant qu'est le rock industriel. Car oui, cet album s'écoute en un seul et unique morceau: au sein de celui-ci règne une rage aussi immense ("Piggy", "March Of The Pigs", "I Do Not Want This", "Big Man With A Gun") que vaine ("The Becoming"), parce que l'auteur sait pertinemment que tout ce qui l'attend au bout de cette spirale c'est l'auto-destruction ("Mr. Self Destruct", "Eraser", "Hurt"). Entre-temps s'y mélangent les derniers sentiments de désirs sexuels les plus brutes ("Closer") avec ceux d'un désespoir irréversible ("A Warm Place", "The Downward Spiral"), donnant à cet album une beauté glacée et brûlante à la fois.
A la fin de l'écoute on se sent libéré, comme mort, mais aussi dans un sens exténué d'avoir subit une telle déflagration musicale et sentimentale. Dans ce genre, un autre chef-d'oeuvre de noirceur avait vu le jour en 1982, Pornography extirpé tout droit du cerveau de Robert Smith telle une tumeur qui finirait par le dévaster. Mais l'oeuvre de Reznor pousse la logique encore plus loin en côtoyant d'encore plus près la brutalité et le désespoir humains.
Rarement un album n'a aussi bien porté son nom. C'est dans cette spirale que Trent Reznor et son groupe vous entraînent jusqu'à la chute inévitable qu'est "Hurt". Cet album est une chambre froide, sombre, maculée de sang et où les désirs les plus sales s'entremêlent dans tout les recoins. C'est en quelque sorte une projection du Ça humain, la partie de l'inconscient qui contient toutes les pulsions refoulées qui s'avèrent être dévastatrices lorsqu'elles sont exprimées. Et c'est ce que nous démontre Reznor de par ce chef-d'oeuvre, en réussissant à canaliser et en même temps déchaîner son propre inconscient au sein d'une heure d'un genre totalement innovant qu'est le rock industriel. Car oui, cet album s'écoute en un seul et unique morceau: au sein de celui-ci règne une rage aussi immense ("Piggy", "March Of The Pigs", "I Do Not Want This", "Big Man With A Gun") que vaine ("The Becoming"), parce que l'auteur sait pertinemment que tout ce qui l'attend au bout de cette spirale c'est l'auto-destruction ("Mr. Self Destruct", "Eraser", "Hurt"). Entre-temps s'y mélangent les derniers sentiments de désirs sexuels les plus brutes ("Closer") avec ceux d'un désespoir irréversible ("A Warm Place", "The Downward Spiral"), donnant à cet album une beauté glacée et brûlante à la fois.
A la fin de l'écoute on se sent libéré, comme mort, mais aussi dans un sens exténué d'avoir subit une telle déflagration musicale et sentimentale. Dans ce genre, un autre chef-d'oeuvre de noirceur avait vu le jour en 1982, Pornography extirpé tout droit du cerveau de Robert Smith telle une tumeur qui finirait par le dévaster. Mais l'oeuvre de Reznor pousse la logique encore plus loin en côtoyant d'encore plus près la brutalité et le désespoir humains.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 26 août 2022 à 13 h 51 |
Album de la consécration pour la formation basée alors à la Nouvelle-Orléans, The Downward Spiral (TDS) propulsera le père REZNOR au statut de figure majeur de la scène rock américaine des années 90 : rock star rincée, artiste maudit, ingé-son de génie, producteur surdoué, bête de scène, artiste multi-facette,...
L'objet dit tout : la pochette et le livret arbore une imagerie plastique, arty et dérangeante et une typographie caractéristique, tout en minuscule (en hommage à Bukowski ?). Entre insectes écrasés et machines rouillées, on y devine le passage ancien de l'humain.
Tout ce soin, c'est pour mieux nous plonger dans l'univers et l'histoire de cet album. TDS raconte un peu l'histoire d'un être humain, le Mr Self-Destruct du premier morceau, qui entre dans la spirale descendante de la dépression. Dès ce premier titre, on peut entendre les rouages de cette immense machinerie en marche, qui tourne, telle une locomotive qui avance sur ce personnage, inexorablement. Tout le long de l'album, on peut percevoir ce bruit elliptique, cette spirale qui tourne sur elle-même (Mr Self-Destruct, Ruiner, Closer, Eraser, le morceau titre,...). Au travers de ce premier morceau, on aperçoit presque l'ensemble de l'album : toutes ses humeurs et thématiques, ainsi que son niveau de production et de soucis du détail encore plus affolant qu'auparavant.
Comme dans toute dépression, on a ces moments désabusés et de résignation (la balade Piggy, sa basse perchée, son solo de batterie magique, seul enregistrement connu de REZNOR à la batterie) ; ces moments où l'on se rebelle contre tout (God Is Dead, hymne rock anticlérical) ; ces moments revanchard où on ne se ment qu'à soi-même (Ruiner, sa rythmique sautillante, presque dansante, et son solo malsain).
La palette d'émotions est aussi large que celle des mélodies, se confrontant, contrastant avec ce chaos, ce mur de bruit, cette destruction industrialisée. L'illustration la plus frappante (et une des plus célèbres) reste March Of The Pig, véritable capsule d'énergie à la structure pour ainsi dire inexistante transformé un tube rock indus indéboulonnable. Ou encore ce The Becoming, long monologue maladif qui termine sur un chaos rageur. Ais-je évoqué Eraser ? Long crescendo hypnotique et schizophrène, envoûtant, qui va sournoisement chercher au fond de l'auditeur une émotion fébrile pour l'expulser dans ce final nihiliste ? La production et l'écriture alambiquée ouvrent les portes à nombre d'idées brillantes.
Mais parmi ce marasme sans concession se cache d'authentiques singles. Outre le March Of The Pig sus-cité, notons le célèbre et pornographique Closer, avec sa basse irréelle et son tempo hallucinogène. Son clip sur-stylisé et censuré reste la plus grande illustration de l'imagerie du groupe à ce moment M. Plus loins, nous retrouvons aussi Reptile, véritable tube puant le sexe, leçon de rock indus plombé.
L'album se termine un peu comme il a commencé, c'est-à-dire par un morceau qui l'illustre parfaitement (The Downward Spiral). La machine folle ralentit, se disloque définitivement et se crash dans une destruction totale : "Bang, so much blood for such a tiny little hole..."
Hurt, ce grand titre repris par qui vous savez et qui n'appartiendra plus jamais vraiment à son auteur (de ses propres mots), vient fournir l'épilogue qui clôt l'album, constatant amèrement les regrets et les dégâts. Un album de légendes.
L'objet dit tout : la pochette et le livret arbore une imagerie plastique, arty et dérangeante et une typographie caractéristique, tout en minuscule (en hommage à Bukowski ?). Entre insectes écrasés et machines rouillées, on y devine le passage ancien de l'humain.
Tout ce soin, c'est pour mieux nous plonger dans l'univers et l'histoire de cet album. TDS raconte un peu l'histoire d'un être humain, le Mr Self-Destruct du premier morceau, qui entre dans la spirale descendante de la dépression. Dès ce premier titre, on peut entendre les rouages de cette immense machinerie en marche, qui tourne, telle une locomotive qui avance sur ce personnage, inexorablement. Tout le long de l'album, on peut percevoir ce bruit elliptique, cette spirale qui tourne sur elle-même (Mr Self-Destruct, Ruiner, Closer, Eraser, le morceau titre,...). Au travers de ce premier morceau, on aperçoit presque l'ensemble de l'album : toutes ses humeurs et thématiques, ainsi que son niveau de production et de soucis du détail encore plus affolant qu'auparavant.
Comme dans toute dépression, on a ces moments désabusés et de résignation (la balade Piggy, sa basse perchée, son solo de batterie magique, seul enregistrement connu de REZNOR à la batterie) ; ces moments où l'on se rebelle contre tout (God Is Dead, hymne rock anticlérical) ; ces moments revanchard où on ne se ment qu'à soi-même (Ruiner, sa rythmique sautillante, presque dansante, et son solo malsain).
La palette d'émotions est aussi large que celle des mélodies, se confrontant, contrastant avec ce chaos, ce mur de bruit, cette destruction industrialisée. L'illustration la plus frappante (et une des plus célèbres) reste March Of The Pig, véritable capsule d'énergie à la structure pour ainsi dire inexistante transformé un tube rock indus indéboulonnable. Ou encore ce The Becoming, long monologue maladif qui termine sur un chaos rageur. Ais-je évoqué Eraser ? Long crescendo hypnotique et schizophrène, envoûtant, qui va sournoisement chercher au fond de l'auditeur une émotion fébrile pour l'expulser dans ce final nihiliste ? La production et l'écriture alambiquée ouvrent les portes à nombre d'idées brillantes.
Mais parmi ce marasme sans concession se cache d'authentiques singles. Outre le March Of The Pig sus-cité, notons le célèbre et pornographique Closer, avec sa basse irréelle et son tempo hallucinogène. Son clip sur-stylisé et censuré reste la plus grande illustration de l'imagerie du groupe à ce moment M. Plus loins, nous retrouvons aussi Reptile, véritable tube puant le sexe, leçon de rock indus plombé.
L'album se termine un peu comme il a commencé, c'est-à-dire par un morceau qui l'illustre parfaitement (The Downward Spiral). La machine folle ralentit, se disloque définitivement et se crash dans une destruction totale : "Bang, so much blood for such a tiny little hole..."
Hurt, ce grand titre repris par qui vous savez et qui n'appartiendra plus jamais vraiment à son auteur (de ses propres mots), vient fournir l'épilogue qui clôt l'album, constatant amèrement les regrets et les dégâts. Un album de légendes.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 18 août 2023 à 15 h 19 |
Parfois un homme a besoin d'exorciser ses démons. De trouver un moyen d'exprimer les innombrables labyrinthes dans lesquels son âme erre, se cognant contre les murs, écorchant sa peau, versant du sel sur ses plaies car telle la petite cuillère avec laquelle on promet d'arracher le cœur "moins ça coupe et plus ça fait mal". Alors que notre exorcisme commence : The Downward Spiral, pour peu qu'on ait 13 ans et demi révolus, c'est tout de même un peu naze. Dans le binôme qu'il formait avec Marilyn Manson dans les années 90, Trent Reznor passait pour l'authentique, l'artiste, celui qui tirait les ficelles des pantins décérébrés. 30 ans après, paradoxalement, c'est crade mais c'est Manson qui passe pour l'authentique dérangé à côté du mec qui fait la musique des tortues ninjas.
Alors ce deuxième album de Nine Inch Nails c'était quand même quelque chose au niveau grand guignol : Reznor s'habillait comme une femme de ménage portugaise fan de Mylène Farmer et enregistrait dans la maison où Manson (Charles, pas Marilyn) avait fait tuer du monde et ils avaient écrit pig sur les murs. Très sérieusement, alors que notre Trent ne jurait que par la fin du monde, les serial killer, Aleister Crowley, le bug de l'an 2000 toussa toussa et nommait pas une mais deux chansons de son album en référence aux cochons, il nous disait qu'il ne savait pas qu'il enregistrait dans un lieu un peu chargé historiquement. Comme si Oasis sortait de Abbey Road en prétendant ne pas savoir qu'un groupe de Liverpool y était passé. Bon rien de méchant en soi, les hasards ça arrive hein. Et puis Trent il n'allait pas bien à l'époque. On est vache de lui tailler un costard. D'entrée de jeu il le dit, il est monsieur auto destruction. Que va-t-il détruire ? Lui ? A priori il est encore là ce grand inadapté anti establishment (certains jurent l'avoir vu remettre ses oripeaux des 90s pour épousseter ses Oscars). Va-t-il détruire ses synthés ? Peut-être... parce qu'au début des 90s quand c'était encore la mode, Nine Inch Nails c'était plein de synthés (comme disait José) mais quand le vent alternatif/grunge s'est levé notre Trent s'est découvert un amour des guitares. Encore une fois rien de grave, tant que Dr Dre n'intervient pas sur le prochain album. Guitares donc mais alors très très raides. Aucune souplesse rythmique alors que, puisqu'on parle de souplesse, son pote lui se faisait retirer des côtes pour... Bref restons sérieux car pendant ce temps-là, Trent il a la méga déprime. Pourquoi donc ? Ben... parce que. Parce que... parce que... ah oui parce que Dieu est mort. Mais lui s'en fout car c'est ton dieu qui est mort, pas le sien. Bon ce n'était peut-être pas cela... Mais oui, parce qu'il veut tirer un coup. Violer, pénétrer, profaner, baiser comme un animal, ça lui permet de se sentir plus proche de Dieu (celui qui est mort, le tien donc). Non en fait il dénonce la culture du flingue ("Big Man With A Gun"), car Trent il est comme ça, il aime montrer du doigt et y aller de sa petite leçon de bonne morale et d'intégrité (quand on est iconoclaste anarchiste hein...). Une fois de plus on est dégueulasse de se moquer d'un homme qui a mal. Oui il le dit lui-même à la fin de l'album, il a mal. Et honnêtement, on préférait quand il était en colère sur le EP Broken parce qu'il écrivait des chansons pop aussi efficaces et dopées que les coureurs cyclistes de l'époque, mais la tristesse lui inspire de la prétention musicale gênante (en plus, si on écoute l'album The Fragile où les trois quarts des paroles disent en gros "je pensais que j'étais triste mais en fait non, je le suis vraiment maintenant", on peut en conclure que The Downward Spiral c'est de la pose). NIN, c'est le David Copperfield (le magicien, pas le bouquin) de son époque, c'est certes impressionnant de voir la tour Eiffel disparaitre mais tu sais bien malgré tout qu'elle est encore là. Alors quand le tour de magie est simple et efficace comme un tour de cartes (les chansons "je ne suis pas content"), ok, on adore se demander comment ça se fait que l'as de piques est devenu un as de cœur, mais quand ça se prend au sérieux et fait disparaitre pour la 13eme fois la statue de la liberté (les chansons "je suis mon propre labyrinthe de complexité humaine"), on se lasse un peu. Quelques années plus tard (20 ans me dit-on dans l'oreillette) un petit malin sur le net –probablement un fan d'ailleurs- finira d'enfoncer le clou en créant une parodie plus vraie que nature d'une chanson de NIN ("This Is A Trent Reznor Song") mettant en avant tout le comique involontaire de cet homme à la musique poudre aux yeux à laquelle on ne s'est jamais laissé prendre.
Alors ce deuxième album de Nine Inch Nails c'était quand même quelque chose au niveau grand guignol : Reznor s'habillait comme une femme de ménage portugaise fan de Mylène Farmer et enregistrait dans la maison où Manson (Charles, pas Marilyn) avait fait tuer du monde et ils avaient écrit pig sur les murs. Très sérieusement, alors que notre Trent ne jurait que par la fin du monde, les serial killer, Aleister Crowley, le bug de l'an 2000 toussa toussa et nommait pas une mais deux chansons de son album en référence aux cochons, il nous disait qu'il ne savait pas qu'il enregistrait dans un lieu un peu chargé historiquement. Comme si Oasis sortait de Abbey Road en prétendant ne pas savoir qu'un groupe de Liverpool y était passé. Bon rien de méchant en soi, les hasards ça arrive hein. Et puis Trent il n'allait pas bien à l'époque. On est vache de lui tailler un costard. D'entrée de jeu il le dit, il est monsieur auto destruction. Que va-t-il détruire ? Lui ? A priori il est encore là ce grand inadapté anti establishment (certains jurent l'avoir vu remettre ses oripeaux des 90s pour épousseter ses Oscars). Va-t-il détruire ses synthés ? Peut-être... parce qu'au début des 90s quand c'était encore la mode, Nine Inch Nails c'était plein de synthés (comme disait José) mais quand le vent alternatif/grunge s'est levé notre Trent s'est découvert un amour des guitares. Encore une fois rien de grave, tant que Dr Dre n'intervient pas sur le prochain album. Guitares donc mais alors très très raides. Aucune souplesse rythmique alors que, puisqu'on parle de souplesse, son pote lui se faisait retirer des côtes pour... Bref restons sérieux car pendant ce temps-là, Trent il a la méga déprime. Pourquoi donc ? Ben... parce que. Parce que... parce que... ah oui parce que Dieu est mort. Mais lui s'en fout car c'est ton dieu qui est mort, pas le sien. Bon ce n'était peut-être pas cela... Mais oui, parce qu'il veut tirer un coup. Violer, pénétrer, profaner, baiser comme un animal, ça lui permet de se sentir plus proche de Dieu (celui qui est mort, le tien donc). Non en fait il dénonce la culture du flingue ("Big Man With A Gun"), car Trent il est comme ça, il aime montrer du doigt et y aller de sa petite leçon de bonne morale et d'intégrité (quand on est iconoclaste anarchiste hein...). Une fois de plus on est dégueulasse de se moquer d'un homme qui a mal. Oui il le dit lui-même à la fin de l'album, il a mal. Et honnêtement, on préférait quand il était en colère sur le EP Broken parce qu'il écrivait des chansons pop aussi efficaces et dopées que les coureurs cyclistes de l'époque, mais la tristesse lui inspire de la prétention musicale gênante (en plus, si on écoute l'album The Fragile où les trois quarts des paroles disent en gros "je pensais que j'étais triste mais en fait non, je le suis vraiment maintenant", on peut en conclure que The Downward Spiral c'est de la pose). NIN, c'est le David Copperfield (le magicien, pas le bouquin) de son époque, c'est certes impressionnant de voir la tour Eiffel disparaitre mais tu sais bien malgré tout qu'elle est encore là. Alors quand le tour de magie est simple et efficace comme un tour de cartes (les chansons "je ne suis pas content"), ok, on adore se demander comment ça se fait que l'as de piques est devenu un as de cœur, mais quand ça se prend au sérieux et fait disparaitre pour la 13eme fois la statue de la liberté (les chansons "je suis mon propre labyrinthe de complexité humaine"), on se lasse un peu. Quelques années plus tard (20 ans me dit-on dans l'oreillette) un petit malin sur le net –probablement un fan d'ailleurs- finira d'enfoncer le clou en créant une parodie plus vraie que nature d'une chanson de NIN ("This Is A Trent Reznor Song") mettant en avant tout le comique involontaire de cet homme à la musique poudre aux yeux à laquelle on ne s'est jamais laissé prendre.
Sans intérêt 8/20
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