Shed Seven

Change Giver

Change Giver

 Label :     Polydor 
 Sortie :    mardi 06 septembre 1994 
 Format :  Album / CD  K7 Audio   

Ces quatre garçons originaires de York avaient tout pour eux. Jeunes, gueules d'angelots et/ou têtes brûlées, doués surtout, ils épatèrent l'Angleterre avec leur premier album, un des tout meilleurs dans l'histoire dorée de la brit-pop.

Change Giver cachait sa pop baggy (Inspiral Carpets, The Stone Roses et consort) derrière des guitares très affûtées, style Oasis. Un rythme très entraînant et balancé sans calcul, d'où émergeaient une voix nonchalante (celle de Rick Witter) et des mélodies à tomber par terre. Pas la moindre trace de fléchissement sur cet album intense et trippant, juste de purs moments de bonheurs ("Long Time Dead" ou l'exceptionnel "Casino Girl").
On ne dénombre plus les hits ("Dolphin", "Speak Easy") qui jalonnent ce qui a été une totale réussite. On glousse de plaisir sur des morceaux quasi-hypnotiques, comme "Missing Out", "Ocean Pie" ou "On An Island With You", plus de huit minutes de réjouissance. Tout ici est énergique, rafraîchissant, plein de vie et c'est un régal d'écouter de pareilles titres.

Cet album profondément attachant résume tout à fait ce que pouvait être l'Angletterre à cette époque : unique en son genre et au sommet de son art.


Excellent !   18/20
par Vic


 Moyenne 17.00/20 

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Posté le 01 décembre 2008 à 00 h 20

On avait beaucoup critiqué ce groupe lors de la sortie de cet album, le traitant d'opportuniste en pleine déferlante Britpop, empruntant ça et là des sons à leurs ainés, voire concurrents. Dans le top des albums qui marquent cette époque, je n'oublierais pas cet album qui, ma foi, passe encore bien dans mes oreilles car l'énergie est présente tout au long des onze titres. Je ne saurai jamais s'ils étaient particulièrement doués, mais force est de constater que ce groupe à guitares (merci à Paul Banks) tranchait un peu dans le paysage musical grâce à des mélodies simples et efficaces, la voix suffisamment mélodieuse de Rick Witter et une variabilité dans les tempos intéressante. Même si les hits sont légions pour une écoute jouissive, je ressors avec facilité "Dolphin" avec son intro aux percus et guitare habitée, la voix de Rick précédant l'artillerie mélodique lourde, entrainant tout être normalement constitué vers un chaloupement de son bassin... Je connais beaucoup de groupes qui auraient vendu Père et Mère pour créer un tel morceau ! "Dirty Soul" est une autre perle avec une unité de son fantastique, le tout derrière le chant enragé. "Casino Girl" comprend des breaks dévastateurs et une mélodie imparable. Mais ce que je recommande aux auditeurs, c'est de s'arrêter quelques instants sur les deux derniers morceaux que sont "Ocean Pie" et "On An Island With You", dans lesquels la tension retombe légèrement pour laisser la place à l'émotion à grands coups de guitare aux accents de sitar pour le premier, et de guitare variée pour le second...
Avec le recul, je crois bien que c'est ce dernier morceau (le plus long) qui me plait le plus, car on sent une marge de progression énorme avec des alternances de montées d'adrénaline et des sommets haletants...
J'en avais conclu à l'époque que ces quatre gars avaient un grand avenir devant eux, en pensant que le mélange énergie-mélodies-simplicité était sans failles. J'ai eu tort au vu de la suite, qui fut plus décevante. Il faudrait que je me renseigne s'ils existent toujours d'ailleurs... En attendant, ne boudez pas cet album. Ce n'est pas un monument, mais un pur objet de plaisir !
Très bon   16/20







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